Eric Foncini

Vous lisez les journaux, vous recevez la télévision, et vous savez donc que je m’appelle  Eric Foncini.

Vous n’ignorez pas non plus que je suis entré en enfer le 26 février 2009, quand avec ma Renault Twingo, j’ai raté un feu de circulation dans le quartier du Marais, plus précisément celui qui coupe la rue des Rosiers et la rue Pavée… J’ai grillé le rouge, certes, mais le chauffeur de Nicolas Sarkozy roulait très vite, lui qui venait de conduire le Président de la République à une rencontre  avec le chef du consistoire juif de France et qui avait déjà vingt minutes en retard, quant il a envoyé mon auto dans les vitrines alentours…. Ma Twingo, il l’a balancée dans la boutique  d’un petit pédé qui proposait des statuettes africaines à sa clientèle, et l’on on a tué quatre personnes dans l’accident, dont le petit pédé  et la mère de celui-ci, laquelle finançait l’entreprise et venait tous les jours au magasin pour surveiller… C’est Maître Collard, l’avocat de ces gens-là, qui a donné tous ces renseignements à la presse.

Pour me sortir de ma Twingo, les pompiers ont fait un travail d’orfèvre… Je fais 147 kilos, et ces jeunes gens ont dû faire preuve d’une délicatesse hors du commun, croyez-moi, pour découper la tôle et me sortir de là sans toucher une seule fois mon cul avec leurs chalumeaux… Après, ils m’ont traîné en garde à vue, et j’ai dû m’expliquer devant le juge d’instruction.

Il a donc fallu que je reprenne tout du début…. Quand j’étais jeune, en 1973, j’ai déposé pas moins de quatre brevets au concours Lépine, dont celui de la machine à tirer à pile ou face…. C’est à cette époque que j’ai tenté pour la première fois de tuer ma mère dans son sommeil, cette vieille indécrottable qui n’a jamais compris qu’elle avait accouché d’un génie de la science et que le Bon Dieu, s’il existe, lui avait fait ainsi  une offrande inespérée… En 1978, j’ai été placé par un juge d’application des peines dans une ferme, chez des paysans du Loiret, et j’ai fait là-bas des expériences sur des cochons qui sont étudiés pas les étudiants en neurosciences de Stanford… Je me suis aperçu qu’ils attendaient une récompense de moi, à l’heure où je devais les nourrir, j’ai trouvé où se trouvait dans leurs cerveaux le lobe de la récompense, et je les ai manipulés jusqu’à ce qu’ils me suivent dans le village sur mes seuls claquements de doigts…. J’allais même à la Messe avec mes porcs, à cette époque.

Après, je me suis appuyé sur ces travaux pour mettre au point le brevet de l’avion de ligne qui se pilote en toute sécurité même quand le commandant de bord est ivre mort, simplement parce qu’il pense manette de gauche, et que ça suffit pour activer la dite-manette de gauche si une onde relie la manette au cerveau du pilote… Puis j’ai inventé la carte à puce, dans la foulée, et je me suis marié avec une fille croisée sur les bancs de la fac de science qui m’a pris tout mon argent dans les cinq années qui ont suivi… Je n’ai plus rien, depuis que j’ai été retenu coupable d’avoir tenté de l’étrangler, cette femme, et que ma mère s’est portée partie civile contre moi… Toutes les deux, elles ont réussi à bloquer les royalties qui me reviennent depuis que tout le monde se sert de la carte à puce, et c’est pour ça que je me casse la gueule en Twingo dans le Marais plutôt que dans une Rolls…

Si vous ne m’avez pas encore vu à la télévision, représentez-vous pour m’imaginer une tête de cochon, une langue qui s’échappe de sa bouche comme si j’étais un varan et  de la déception barbouillée partout sur les traits de mon visage … Dans mon regard, vous verrez passer la colère qui est la mienne, quand je pense au scandale de ma naissance, mais si vous me fixez avec un peu d’attention, vous verrez que mon œil frise tout de même de temps à autre: je suis l’inventeur de la carte à puce, c’est grâce à moi que les manchots ivres pourront dans dix ans piloter les avions, et je vous emmerde…

Ce sont les gens comme moi qui font tourner votre humanité, et je vous le dis en toute sincérité, je  pisse sur vos gueules en couvrant une surface que vous ne pouvez pas soupçonner, tous… Dans me tête, je monte tous les jours sur le toit de Notre Dame et j’inonde un million de passants, sans compter les femmes et les petits enfants…. Voilà ce que j’ai dit à l’inspecteur d’abord, au commissaire ensuite et au juge d’instruction après.

10 réflexions sur « Eric Foncini »

  1. La Fosse Tranquille

    Votre Eric Foncini ressemble à un mélange hideux entre Richard Durn, Alain Soral et Christine Boutin, c’est un portrait très réussi de la laideur humaine.

    En parlant de laideur, ne trouvez-vous pas que les gens de gauche sont souvent très laids ?

    S’il n’y avait que la mocheté physique qui est en cause, mais non, ils aiment s’enlaidir, s’habiller comme des sacs et faire les crasseux.

    C’est à se demander si la gauche n’est pas le refuge naturel de tous les ratés et accessoirement un levier pour imposer leurs goûts de chiotte au reste du monde par pur ressentiment.

    Un exemple criant chez nos cousins américains: le saisissant contraste entre les femmes conservatrices et démocrates !

    http://zeldalily.com/wp-content/uploads/2010/07/Conservative-vs-Democrat.jpg

    versus

    http://www.moonbattery.com/Liberal_women_small.jpg

    1. XP Auteur de l’article

      Alain Soral et Christine Boutin???

      Ils sont banalements laids, mon personnage est sublimement laid. Ils ne créent rien, ils répètent des trucs que tout le monde a entendu cent fois. Lui est un créateur dans un monde de copieurs, de conservateurs, c’est littéralement parlant un monstre.

      Une phrase de Céline: « pour quels genres de personnes avez-vous le plus de mépris:les destructeurs. Pour quels genres de personnes avez-vous le plus de mépris: le déstructeur ».

      Ca ressemble à un lieu commun, et pourtant ça n’en est pas un du tout. C’est le résumé d’une vie. Une autre phrase de Céline qui éclaire la première: on a fait semblant de me détester pour mon antisémitisme, alors que ce que l’on ne me pardonne pas, c’est Voyage au bout de la nuit. Je ne suis pas loin de penser que lorsque vous avez compris ça, vous avez compris la moitié de ce qu’il faut comprendre.

      1. XP Auteur de l’article

        Je viens de regarder vos liens: ce qui frappe surtout, c’est que les idées de gauche attirent les vieilles personnes. Chez eux comme chez nous.

        Les manifestations pour les sans-papiers ou pour le DAL rassemblent majoritairement des vieilles, le plus souvent tetraités de la fonction publique.

        Un peu comme le lectorat de Jérôme Leroy: pas grand monde, et 65 ans de moyenne d’age^^

      1. Terminatormoule

        Roooh, le Moreno ! Taddei est vraiment vicieux d’inviter des freaks pareils. Et pour qu’ils s’expriment, en plus ! Manque plus que la femme à barbe..
        Oh, oui les gauchistes sont moches car la bêtise défigure les traits sans la moindre pitié. Clémentine Autain, par exemple, aurait pu être belle, si elle n’était pas… Clémentine Autain.
        Et avec quel acharnement ils s’efforcent d’effacer toute trace d’esthétisme et de grâce de leur être ! Ce style clodo-hippie qu’on se tape depuis une bonne décennie , qui transforme les facs de lettres en annexes de l’Armée du Salut…
        Mais Le sommet de l’immonde, l’expérience du dégout absolu, c’est quand même les concerts de ska. Aller voir un truc du genre Marcel et son Orchestre, ou Tryo, et voir l’alliance chimiquement pur de la stupidité populeuse et de la laideur sans complexes, la laideur qui s’auto-congratule. On est dans le centre nerveux de tout ce qui déconne dans ce pays. En plein dans la tumeur.
        Je ne pourrais pas être ami avec un type qui écoute du ska. Une relation cordiale, tout au plus, mais je lui présenterait pas ma soeur.

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