Les États-Unis au prisme du basket-ball.

Deux réflexions que je m’étais faites. Les deux touchent aux évolutions sociales, démographiques des États-Unis au travers du prisme du basket-ball. La première concerne le projet d’un homme de monter une ligue de basket-ball uniquement réservée aux joueurs blancs, cela date d’il y a quelques mois; la seconde a trait à l’internationalisation de la ligue professionnelle américaine de basket-ball, la NBA.

Un type du nom de Don « Moose » Lewis voulait créer une ligue de basket-ball réservée uniquement aux joueurs blancs. Évidemment, tout le monde lui est tombé dessus en l’accusant de racisme…l’article de libération fait encore une fois une mauvaise lecture. C’est exactement le contraire du racisme. De plus, Liberation fait montre de racisme puisque » Dans le milieu du basket, personne n’imagine que cette ligue blanche puisse vraiment voir le jour : non seulement les joueurs seraient médiocres, mais les sponsors ne voudront jamais s’associer à un tel projet. »

C’est en effet le contraire du racisme pour les raisons suivantes:

  • Les Etats-unis sont un pays communautariste au sein duquel les Blancs formaient la communauté la plus puissante et avaient fondé des institutions en convenance avec leur particularisme.
  • Voulant « décommunautariser » ces institutions, des lois ont introduit le principe de Affirmative Action.
  • Les institutions ne répondent désormais plus aux canons de la communauté blanche américaine.
  • Une partie de cette communauté blanche américaine ne sentant pas à l’aise avec ces nouvelles institutions décident de fonder de nouvelles institutions répondant aux spécificités de la communauté blanche américaine (ne me demandez pas lesquelles…?) imitant ainsi les stratégies de communautés minoritaires dans le passé.
  • Par cette action, une partie de la communauté blanche montre qu’elle est une communauté comme une autre…
  • Il se passe la même chose en France à une échelle moins importante, combien de clubs de football amateurs se regroupent par communautés? Combien de clubs s’appellent Black Star, Créteil Babel Club…?
  • C’est bien le contraire du racisme puisque cela prouve que nous sommes arrivés à l’ère post-raciale qu’Obama appelait de tous ses voeux lors de sa campagne dans son célèbre discours de Philadelphie…

Ma seconde réflexion concerne le nombre croissant des joueurs non nord-américains dans les clubs professionnels de NBA. Jusqu’au milieu des années 90, 99% des joueurs des franchises NBA étaient américains. Désormais on compte pas loin de 17% de joueurs étrangers dans cette ligue. Les Noirs américains représentent encore la majeure partie des effectifs de ce sport, mais elle diminue en valeur absolue. Nombre de ces joueurs noirs venaient des ghettos US, le sport étant avec la musique une des voies classiques de promotion sociale pour les noirs américains. Venant de ces ghettos, ces professionnels multimillionnaires réinjectaient une part non négligeable de leur revenu dans leur communauté d’origine à travers différents moyens: consommation, aides directes à la famille et aux amis. Avec l’accroissement de joueurs non américains dans cette ligue, ce sont quasiment autant de joueurs non noirs américains qui n’intègrent pas la NBA, avec les revenus qui vont avec et partant une manne qui n’est pas redistribuée aux ghettos noirs américains. C’est le classique coup, ce sont les étrangers qui viennent prendre notre boulot, à l’exception que ce boulot a un nombre de places très limitées, moins de 450 places. Le revenu total de l’ensemble des joueurs NBA en 2010 était de 2.3 milliards de dollars. Considérant que les joueurs non américains prennent 17% de cette manne, c’est donc pas loin de 400 millions de dollars qui leur reviennent. 82% des joueurs NBA sont noirs (pas de distinction entre américains et européens), c’est donc à peu près 330 millions de dollars qui ne reviennent plus à des noirs américains. Il est difficile de chiffrer le pourcentage que les joueurs noirs américains redistribuaient à leur milieu d’origine, mais on peut considérer que ce n’est pas loin de 100 millions de dollars (estimation basse) qui étaient ventilés vers les classes américaines les plus défavorisées, chaque année. Ce n’est pas énorme à l’échelle des Etats-Unis, mais suffisamment significatif pour le mentionner. Imaginez que 100 millions de dollars, c’est 10 000 dollars par an pour 10 000 personnes. Évidemment, une telle démonstration ne s’appuie que sur mes hypothèses mais l’idée générale est là…

19 réflexions sur « Les États-Unis au prisme du basket-ball. »

  1. Skandal

    La déclaration de libération est intéressante : « non seulement les joueurs seraient médiocres ». Pourquoi ? Parce qu’ils sont blancs ??? C’est la quintessence du racisme ça.

    Ce qui est étonnant c’est que lorsque l’on dit que les noirs courent plus vite, on est « stigmatisé » comme raciste…

    « Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ».

  2. nicolasbruno

    Ya un truc qui me gène ici. L’occident, le libéralisme, c’est la performance de l’individu, le dépassement de soi, être le meilleur. Faire une ligue de blancs, c’est égalitariste, une idée de CAB. Restons entre nous, les blancs et protégeons nous de l’exterieur. Le niveau de jeu risque fort de ne pas voler haut.
    De toute manière le basket, c’est le sport à la con par excellence. Le seul sport où tu peux mettre un handicapé moteur de 2,50m, qui ne sait pas courir juste pour marquer des paniers.

    1. XP

      » Faire une ligue de blancs, c’est égalitariste, une idée de CAB. Restons entre nous, les blancs et protégeons nous de l’exterieur. »

      Voilà le ressort caché de pas mal de fafs, identitaires, tradis; profiter de ce que les positions du blanc sont menacés pour en faire un noir ou un mus comme les autres.

      Votre enfant est un geek et se fait bousculer dans la cour de l’école? Faites en un singe! Les palestiniennes sont des pondeuses? Mettez un torchon sur la gueule de votre femme, faites-en une chaisière avec des enfants tout autour du ventre. les mus se balancent à leur tradition comme des chimpanzés? Nous aussi, montons sur notre arbre, pour faire un concours de grimaces avec eux.

      Dingue ce que bien des gens « d’esstrême-droite » ne sont mus en réalité que par une fascination de ce qu’ils sont censés redoutés…

      C’est une vieille histoire, remarquez… On a eu le partisan de l’algérie Française et se histoire de harkis et de debels brulants, le faf qui ne jureait que par l’hommosexuel arabophile Lauwrence d’arabie, et les conneries continuent.

    2. Edward Newgate

      A vouloir faire de l’anti-c.a.bisme vous semblez oublier les circonstances qui accompagnent cette idée : la disparition programmée des Blancs aux EU. Vous faites donc de l’idéologie.

      Et puis votre argument sportif ne vaut 3pette : les meilleurs basketteurs sont de taille raisonnables, souvent fins techniciens,agiles, avec un grand sens tactique (Jordan, Rodman, Dexler, Bryant, Magic etc.) et à part le Big Shaq, rarement de gros patapoufs de plus de 2m20.^^

      A part ca, l’idée reste idiote vu le niveau générale des noirs, évidemment les meilleurs à ce sport. Elle deviendrait carrément intéressante si adaptée au soccer…

      1. Cherea Auteur de l’article

        Edward, tu mets le doigt sur le truc que je voulais signifier, la disparition des blancs aux Etats-Unis…et ensuite, les noirs sont meilleurs, peut-être individuellement, n’empêche qu’à part les Etats-Unis, qui sont une équipe mixte, les meilleures équipes nationales sont blanches: espagne, serbie, grèce, argentine…Turquie et pas le Royaume-Uni ou la France ou encore l’Angola ou je ne sais quoi…dans cet article, sur la liigue blanche, je me fous de ce genre de truc, c’était juste pour souligner que les Blancs aux usa deviennent une minorité comme une autre au même titre que les Noirs ou les Asiatiques ou hispanos…

  3. nicolasbruno

    @Edward
    Vous me faites penser à ceux qui comparent l’idéologie communiste au libéralisme. Comme l’explique Revel, le libéralisme n’est pas une idéologie.
    Je ne propose aucune mesure, aucun règlement. Je dis juste qu’individualisme et élitisme sont intimement liés.
    Franchement, quelle idée cette ligue de blancs de basket; une ligue de la médiocrité. Ce n’est pas un hasard si les blancs musulmans y seraient acceptés.
    D’autre part, vous, vous critiquez l’idéologie et en même temps vous parlez de disparition « programmée ». Encore une notion conspirationniste, qui a en général comme corrolaire que c’est la finance internationale qui est à l’origine de tous les maux. C’est fatigant.
    Quant au sport, vous m’avez mal lu. Je n’ai jamais dit que tous les joueurs de basket étaient de grands patapoufs. J’ai dit que c’était l’un des rares sports où des géants malhabiles peuvent jouer dans des grands clubs (ex : G. Muresan). La taille est évidemment prépondérante dans ce sport. Donc si vous considérez qu’une taille raisonnable c’est 2m, je ne peux plus rien pour vous.

    1. Edward Newgate

      @Nicolasbruno

      En fait, si votre message ne m’était pas adressé, j’aurais pu le signer dans les grandes lignes. Mon « accusation » d’idéologie à votre endroit avait pour but justement d’indiquer qu’une vision libérale ne pouvait PAS être idéologique et donc qu’il fallait prendre en compte les circonstances (la situation réelle des blancs : un idéologue ne prend jamais en compte les circonstances). Donc disparition programmée oui. Par la natalité, la pression démographique, par la submersion raciale hispanique, asiatique bientôt, noire bien sur, etc.
      Pas par je ne sais quelle engeance financière pyramidale ou je n’sais quoi. Ou avez-vous pu pecher ça dans mon propos ? O_O’
      Si les USA renversent le mouvement pour contredire ce « programme », tant mieux, bien sur.
      J’aurais pu employer le mot « tendance », voyez ?

      Concernant le sport. Ok, soit. Deux mètres ne me semble pas être une taille si exceptionnelle, et le vieux Muresan était un joueur ridicule (ses genoux se touchait quand il courait, miskine) qui faisait peine à voir.
      En fait ce que je voulais souligner c’est que pour devenir un bon, voir un excellent basketteur, comme souvent dans les sports collectifs, il fallait développer, en plus d’un physique hors-norme c’est entendu, des qualités, qui, comment dire ? viennent plus de chez nous, voyez ? Sens du collectif, esprit tactique (donc savoir se projeter dans le temps, faire des choix), sens du sacrifice, bref, tout ce qui, à mon avis, ne semble pas si naturel que ça au neg’ de base. Le sport est une civilisation, donc c’est déjà une victoire pour « nous ». C’est pour cela qu’une ligue de blanc, ca me semble sans interêt, pour les mêmes raisons que vous. Même si j’en comprend l’idée.

      Et c’est là aussi que je rejoins Cherea. Le basket européen est certes très intéressant, mais c’est depuis qu’il s’intensifie (physiquement) qu’il fait jeux égal, en international, avec les EU. Paul Gasol par exemple, qui est un des seul à jouer un basket blanc européen à un niveau NBA.
      Enfin, enfin, je maintiens : les noirs ont tout pour réussir dans ce sport de blanc, ca serait idiot de se passer d’un tel spectacle…^^

  4. nicolasbruno

    Amusant, l’article et les commentaires avaient quelque chose de prophétiques, alors que la polémique lancée par Médiapart sur le racisme supposé de la FFF fait un boucan pas possible.
    Amusant parce qu’en réalité, on découvre que la FFF pratiquait jusqu’à présent du racisme anti-blancs en privilégiant les qualité athlétiques des joueurs et donc en privilégiant plutôt les jeunes joueurs d’origine africaine.
    Amusant parce qu’en fait, la FFF voulait faire de la discrimination positive pro-blanc en inversant les critères de sélection, comme le font les Espagnols, qui privilégient la technique et l’intelligence de jeu à la puissance athlétique.
    La voracité écoeurante de Mediapart qui montre ici encore son désir de meurtre, la lâcheté d’à peu près tous les commentateurs, qui poussent les hauts cris en geignant « c’est pas nous pensez-vous, c’est dégueulasse le racisme… »,
    Et pape Diouf qui résume l’essentiel de la pensée noire et arabe en France: « La vérité est simple. Le football français est à l’image de sa société. Il est raciste et il exclut ». Le jour où une étincelle mettra le feu, en voilà un de prêt à brandir la machette.

    1. Vae Victis

      C’est surtout que les jeunes joueurs d’Afrique mentent sur leur âge, et cela d’autant plus facilement qu’ils n’ont pour ainsi dire pas d’Etat civil. A âge de papier égal, ils sont donc plus développés que les Occidentaux.

      1. Coriolan

        Ça importe peu au haut-niveau, quand la qualité technique permet de compenser la petite taille. Un gosse de 12 ans qui fait 1m60 dominera par ce seul fait des joueurs avec un gros potentiel technique, le problème c’est quand on regarde à court-terme, qu’on sélectionne le grand d’1m60 parce que ça rapporte directement.

        Ça donne des équipes jeunes qui gagnent des trophées à 15 ou 16 ans pour se faire laminer 5 ans plus tard en équipe A, quand tous les petits joueurs ont eu le temps de développer leur talent dans les centres de formation espagnols.

        Voyez Antoine Griezmann, un des seuls blancs de l’équipe de France des – de 19 ans championne l’année passée, l’un des deux ou trois à faire moins d’1m80, comme d’habitude, refusé dans plusieurs clubs français, parti en Espagne.

        Maintenant, comparez les résultats des équipes fwançaises et des équipes espagnoles.

    2. j.ax

      Pape Diouf n’est pas seulement un ingrat et un salopard il est con comme ses pieds avec ce genre de déclarations qui ne font que rendre racistes ou plus méfiants des gens qui ne l’étaient pas forcément et booster le FN. C’est une évidence que la FFF privilégie outrageusement les CPF, il y avait un reportage sur les centres de formation de jeunes, les 3/4 sont des noirs et des arabes, servis comme des nababs à 12 ans, et pas reconnaissants en plus.

      Un truc qu’on ne relève même plus, au-delà des foirages récurrents dans les compétitions, c’est à quel point l’équipe de France prduit un jeu pauvre et laid depuis des années, parce qu’elle n’a plus de cadres et de souffle et à cause de cette politique tournée vers le « potentiel athlétique » qui est étrangère au jeu français.

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