Le nombre de crédits immobiliers a ainsi progressé de 18% par rapport à 2009 et retrouvé un niveau supérieur aux années qui ont précédé la crise.(…) Profitant de l’amélioration de la conjoncture et des conditions de taux historiquement basses, 1,38 million de ménages a emprunté en 2010 pour habiter un logement ou l’acquérir pour le mettre en location, et éventuellement pour le rénover.
Paradoxalement, La proportion des ménages français détenant un crédit n’a plus été aussi faible depuis 15 ans (…) Egalement pour la première fois depuis 15 ans, le nombre de ménages détenant un crédit immobilier (30,5%) est supérieur à celui ayant un crédit à la consommation (30,1%).
Jamais, depuis très longtemps, la part des Français ayant un crédit à la consommation n’avait été si basse.
Elle n’a l’air de rien, cette information… Pourtant, elle vaut largement les 300 meilleurs pages que pourraient écrire à vingt mains les dix meilleurs économistes du monde, et je m’en vais vous expliquer pourquoi : si l’on discute avec un contempteur du capitalisme et de la société de consommation (on a le droit d’être jeune et de ne pas savoir encore que ça n’est pas enrichissant, de discuter avec ceux qui ne pensent pas comme nous), que ce soit un communiste ou un catholique à babouches, il commencera toujours par instruire leur procès en avançant qu’avec la crise, les gens s’appauvrissent de plus en plus… Quand vous lui ferez remarquer que c’est rigoureusement faux, que jamais les français n’ont jamais été aussi riches et que depuis le début de la crise en 1973, ils n’ont pas cessé une seule année de s’enrichir, il vous sortira son joker : oui, mais en s’endettant de plus en plus, jusqu’au jour où ils ne pourront plus payer… Fouillez votre mémoire, et vous verrez, ça ne rate jamais.
Je sais comme Flaubert que la bêtise, c’est de conclure, mais il me semble tout de même qu’avec une telle pièce dans le dossier, l’affaire est close: les adversaires du libéralisme et de la société de consommation ne parlent jamais d’économie et ne défendent jamais des opinions mais des croyances… A elle toute seule, cette information démontre qu’ils ne pensent pas que le capitalisme est une catastrophe actuelle ou future pour le petit peuple mais qu’ils le croient, comme on croit que Gilbert Tronchart, ancien représentant en chaussettes et grand Maître du Temple Solaire est le fils qu’une extra-terrestre a eu avec le Christ, et ils croient à la chute prochaine du système capitaliste comme on croit que Gilbert va tous nous emporter dans sa fusée, à la veille de fin du monde, qui aura lieu le 13 septembre 2012 vers les cinq heures du soir, heure française.
Merci de votre attention.
Il manque la source, tout de même…
GIYFF
http://www.google.com/search?hl=en&safe=off&q=Le+nombre+de+cr%C3%A9dits+immobiliers+a+ainsi+progress%C3%A9+de+18%25+par+rapport+%C3%A0+2009&aq=f&aqi=&aql=&oq=
« que pourraient écrire à vingt mains les dix meilleurs économistes du monde »
Vous écrivez des deux mains , vous ?!?
Mais il est benêt le Prolo : sur un clavier on écrit à deux mains!
Sur une machine à écrire vous voulez dire ?
De toutes manières , j’écris à la plume sur un parchemin et ma secrétaire retranscrit les commentaires , pour les fautes d’orthographes adressez-vous à elle .
^^
Et un clavier , c’est comme une femme . On n’écrit pas dessus , mais on tape dessus .
« , pour les fautes d’orthographes adressez-vous à elle. »
Ah, vous aussi vous avez une Crevette? Et vous en êtes content? Elle marche bien?
Pardon, mais c’est quoi le sujet du message ? Qu’il n’y a rien d’autres, ni de mieux que le capitalisme ?
Les 1% américains les plus riches rafflait 8% du PIB US en 1968, 24% en 2004. En 40 ans, les travailleurs américains, oui les cons qui ne sont pas commerciaux, dans le marketing, bref qui font des boulots socialement utiles, ont perdu presque 1/5 des fruits de leur travail du fait de l’organisation financière et mondiale du capitalisme. Si l’on ajoute l’augmentation du pompage de l’Etat dans ce même PIB, on peut presque dire que ce merveilleux capitalismes financiers mondialistes a divisé par deux
le revenu des ouvriers sur leur production en une génération. Merveilleux, quelle richesse hein !
Moralité, vous pouvez toujours courrir plus vite, travaillez plus, le système s’organise pour pomper troujours plus votre travail.
Les vrais capitalistes, les vrais libéraux, ils crachent à la gueule de ces margoulins apatrides qui nous ont mis dans cette me…. sous couvert de démocratie/droits de l’homme/capitalisme/etc.
… et en nous racontant que tout va bien, je vous jugerai presque pour complicité de crime contre le peuple. Je sais le peuple est con, stupide, etc. etc.
« Les 1% américains les plus riches rafflait 8% du PIB US en 1968, 24% en 2004. En 40 ans, les travailleurs américains, oui les cons qui ne sont pas commerciaux, dans le marketing, bref qui font des boulots socialement utiles, ont perdu presque 1/5 des fruits de leur travail. »
Vous inversez le problème. Pourquoi est-ce que le PIB par habitant a presque triplé ces 60 dernières années ? Est-ce grâce aux petits boulots, ou aux grandes entreprises ?
A vous lire, j’ai l’impression que le PIB est comme un arbre qui pousse par hasard, comme ça, paf, et que les méchants plus riches s’empressent de mettre des barrières autour, et que si les plus riches n’étaient pas plus riches, tout le monde serait modérément riche, donc content, donc il y aurait la paix sur terre.
Qu’y a t-il d’anormal à ce que ceux qui ont fait tripler le PIB en 60 ans aient vu leurs bénéfices tripler également ?
Qu’y a t-il de scandaleux à ce que quelqu’un qui fait un boulot sans qualifications gagne le minimum ? Il y a des milliers de personnes derrière qui peuvent faire le même boulot sans problème. Avant, il y a 50 ans, quand les richesses étaient mieux réparties, ce même gars sans qualifications aurait dû bosser 15 heures sur un chantier pour avoir moitié moins.
Bosser deux fois moins au chaud dans un bureau et avoir encore assez d’argent pour se payer un écran plat, un smartphone et une semaine de vacances en Tunisie par an, j’appelle ça une évolution positive.
Vous pouvez dire que ce sont des conneries inutiles, n’empêche. Plus les années passent, plus les pauvres deviennent, selon vous, plus pauvres, et plus ils partent en vacances aux mêmes endroits que leurs patrons.
J’aimerais quand même bien que vous m’expliquiez comment les pauvres peuvent devenir 1/5 plus pauvres en 60 ans tout en vivant 10 fois plus confortablement.
« J’aimerais quand même bien que vous m’expliquiez comment les pauvres peuvent devenir 1/5 plus pauvres en 60 ans tout en vivant 10 fois plus confortablement. »
La taille du gâteau augmente , mais la taille de la part diminue légèrement . Si si , c’est pas des conneries , je l’ai lu chez un décroissant …^^
C’est surtout qu’on se fout royalement que les inégalités augmentent si, au bas de l’échelle, le niveau de vie des mecs progresse.
Bref, si les plus riches ont vu leur richesse augmenter de 100 à 200 quand les plus pauvres ont vu la leur passer de 50 à 75, effectivement, les inégalités se sont accrues mais on s’en branle, car le niveau de vie des plus pauvres s’est quand même amélioré…
Si vous êtes clochard à 300 € par mois et que votre voisin est un employé des postes à 1500 € mais que l’année suivante, c’est vous l’employé des postes et lui votre chef de service à 10 000 €, l’écart entre vous c’est considérablement accru d’un point de vue comptable.
Il n’empêche que l’écart en terme de qualité de vie c’est boucoup rétréci.
Et en plus, le pipeau actuel que nous ressortent les gauchos concernant la baisse du pouvoir d’achat etc… c’est blaguesque!
Aujourd’hui, n’importe quel prolo a son smartphone, son écran plat, son mac, son ipad. Certes, il roule en Kya Seed et vit dans un appart de merde au milieu des allogènes, mais il vit quand même mieux que l’ouvrier de base dans les années 60/70…
Les allogènes sont d’ailleurs ce qui leur donne le sentiment de vivre moins bien que les générations précédentes…
Très juste. Qui avait un iPad dans les années 50 ? Personne. Et toc !
Pas mal, pas mal…
Je reformule: les mecs avaient un toit, de quoi s’habiller et de quoi bouffer. Aujourd’hui, ils ont tout ça + le superflu…
Les pauvres se sentent plus pauvres parce qu’ils n’en ont plus rien à foutre du vital, c’est un acquis social. En revanche, jalouser le bourgeois parce qu’il a l’Ipad2 alors que lui n’a que l’Ipad 1, ça, il sait faire. Il se dit kcépanormal.
Et comme en plus il se fait harceler non stop par la racaille et qu’il vit au milieu des mousmées et des niqabs, il a les boules, et il fout ça sur le compte du fric parce qu’il veut pas passer pour un méchanw waciste en disant que ses parents vivaient mieux avec moins du temps où ils n’avaient que des voisins qui leur ressemblaient.
Commentaire parfait. Hall of fame.
« Bosser deux fois moins au chaud dans un bureau et avoir encore assez d’argent pour se payer un écran plat, un smartphone et une semaine de vacances en Tunisie par an, j’appelle ça une évolution positive »
L’écran plat, le smartphone, les vacances en Tunisie, c’est la catégorie de choses que l’on se paye quand on est riche, c’est à dire quand on peut « balancer de l’argent par les fenêtres » se payer des trucs inutiles, même pas forcèment utiles au bien être.
Qu’est-ce que ca veut dire, concrètement? Que même si les écarts de richesses se sont comptablement accrus, ils se sont en réalité considérablement retrécis si l’on tient compte du seul critère qui vaille, c’est à dire l’aisance auquel il permet d’accéder.
Et puis cette comparaison entre revenu du capital et revenu du travail n’a aucun sens, dans la mesure ou le mot revenu ne désigne pas la même chose dans chacun des cas. Dans le premier cas, le capital est un outil de travail dans une très large proportion, et s’il progresse, c’est précisèment parce qu’il est réinvesti.
Quand on voit les journaleux expliquer très sérieusement que Bettancourt « gagne » un smic toutes les minutes, c’est à se pisser dessus tellement ça témoigne de l’inculture crasse des français.
« Vous pouvez dire que ce sont des conneries inutiles »
Vous avez raison de prévenir le coups: l’anti-société de consommation a l’habitude d’affirmer dans la même phrase que les gens n’ont plus d’argent pour consommer et qu’ils consomment trop; qu’il faudrait sortir du consumérisme et augmenter leur pouvoir d’achat.
Beaucoup , beaucoup à creuser là-dessus …
Si un sociologue s’ammuse à comptabiliser le « niveau de vie » du dealer-R.M.I.ste à celui du paysan , il y a … Comment dire … Du bug dans la matrice …
Le paysan qui hérite de 800.000 euros de terres , dont 1/3 deviendrons constructibles dans les 20 ans , et les 3/4 dans les 50 ans , mais qui roule en 4L , a-t-il le même « niveau de vie » que le « petit beur » qui porte des vêtements de marque supérieure que celui du fils de paysan ?
La capacité à gagner de l’argent est parfois très variable et injuste , mais l’aptitude a le dépenser , à l’investir est très révèlatrice …
Que le monde est bien fait …
Tout est plus ou moins anormal dans cette organisation.
Premièrement, ce capitalisme nie les sociétés, croient qu’il peut résumer tout organisation social à l’argent. Je le vois dans ma ville, vous pouvez mettre des centaines de vigiles, flics, l’insécurité perdure… Chacun pour sa gueule, aucun respect des meubles publics, taxes lourdes pour réparer toujours plus un indinvidualisme ravageur.
A contrario, j’ai eu l’occasion de passer un été dans un coin blanc des USA, 100% Wasp, pas de vols, pas de verrous aux potes, les clefs de la voiture sont en permanence sur la voiture. L’assurance vol ? Les impôts ? On ne connaît pas. Un policier pour 1200 habitants (8 en France), ça suffisait amplement.
Et dans ce coin, le type qui balayait la rue avait une plus petite maison que le chirurgien, pas une chambre de bonne, un studio pourri… non, une différence de richesse visible mais qui ne choquait pas.
C’est cela qu’on peut appeler « faire société », ça ne passe pas par l’argent et le mépris des boulots sans qualification, etc.
» Qu’y a t-il d’anormal à ce que ceux qui ont fait tripler le PIB en 60 ans aient vu leurs bénéfices tripler également ? »
C’était les mêmes ouvriers, salariés, cadres qui travaillaient il y a quarante ans, seulement on a organisé la production monétaire et le syst
(Paron, j’étais toujours en train d’écire et j’avais pas relu quand la réponse est partie.)
(…) C’était les mêmes ouvriers, salariés, cadres qui travaillaient il y a quarante ans, seulement on a organisé la production monétaire et le système fiscal de sorte que la production de richesse ne leur revienne plus !!!
« »Vous pouvez dire que ce sont des conneries inutiles, n’empêche. Plus les années passent, plus les pauvres deviennent, selon vous, plus pauvres, et plus ils partent en vacances aux mêmes endroits que leurs patrons. » »
Où vivez-vous ? Là je vis, la société se scindent en deux camps disctints, les trés riches, les trés pauvres. Les premiers se paient tout, bâtiront bientôt des murs afin qu’on ne les emmerde pas, les seconds vivent dans un bordel grandissant.
Les premiers occupent des boulots d’inutiles, voire ne foutent plus rien, deviennent incultes magré le temps libre, certains, il est vrai, viennent d’une réussite social, les seconds de plus en plus débrouillards, ils font tout fonctionner.
Me dire que l’accentuation de cette situation est normale car ces riches « font progresser le pib », ce n’est plus le cas depuis longtemps.
« »Bosser deux fois moins au chaud dans un bureau et avoir encore assez d’argent pour se payer un écran plat, un smartphone et une semaine de vacances en Tunisie par an, j’appelle ça une évolution positive. » »
Parce que le type qui est dans cette situation a le cul posé sur des dizaines de travailleurs, ça bouffe sous plastique, son écrant plat, ses vacances… l’impression que cette marée de travailleurs qui produist vos loisirs, votre quotiden n’existe pas. Je crois plus simplement, vous vous en foutez.
Avoir la conscience des choses implique de connaître, d’appréhender l’économie en partant du paysan, du type qui ramonne votre égout, de l’ouvrier, jusqu’au plus gros des rentiers. De comprendre qu’elles sont les maillons utiles, les maillons producteurs de richesse, et d’assimiler que dans — chaque action d’un labeur, il y a une part non financière qui tient à une croyance, presque mystique, de l’oeuvre commune. —
Votre mécanicien peut très bien s’arrêter devant votre niveau d’huile trop bas parce que n’est pas sur son devis, ou s’attarder dessus parce qu’il est bienveillant
… pareil pour tous les boulots, ça fait tourner la sociétés.
Le pays en « avance » sur nous, c’est l’Angleterre, 3/4 des emplois pourvus donnés à des travailleurs sous payés parce que le dumping social immigrationniste a ravagé l’équilibre social.
… bon pour les fautes et le coquilles, … la fatigue. « Bosser deux fois moins »… moi je suis plutôt à « deux fois plus ».
Alexandre Petit > Très bien votre blog.
Sinon d’accord avec Coriolan. Demander au capitalisme de gouverner la cité, c’est comme de demander à un marteau de faire le café. Ça n’a pas de sens.
Le capitalisme c’est juste le système qui permet la meilleure affectation de ressources, donc de produire le mieux et le plus, donc de créer le plus de croissance économique. C’est un outil, un moteur. Rien de plus.
Et votre vision sur les braves pauvres, ultra pauvres, hyper-exploités, mais si débrouillards parce que c’est une question de survie, c’est du foutage de gueule. Quand un « pauvre » est débrouillard, il faut entendre par là qu’il est expert dans l’art de toucher des aides sociales, qu’il travaille dans l’interim parce que ça rapporte plus, qu’il se met au chômage quand il a son quota d’heures. En fait c’est un rentier, il travaille juste ce qu’il faut pour profiter du système au maximum. Bien-sûr il vote à gauche, ou pour le FN, c’est pareil. Le système fiscal c’est lui qui l’a voulu, il a constamment voté pour, parce qu’il en est bénéficiaire net. Il touche plus d’aides qu’il ne paye d’impôts. Ce système c’est plus le sien que celui du financier, c’est sa chose, et il le défendra mordicus.
« C’était les mêmes ouvriers, salariés, cadres qui travaillaient il y a quarante ans, seulement on a organisé la production monétaire et le système fiscal de sorte que la production de richesse ne leur revienne plus !!! »
La richesse ne leur est jamais revenue. Je ne sais pas d’où vous tirez ça, peut-être que vous venez de la petite noblesse et que votre famille a sabordé l’héritage auquel cas je comprendrais que chez vous, on était plus riches avant.
« Où vivez-vous ? Là je vis, la société se scindent en deux camps disctints, les trés riches, les trés pauvres. Les premiers se paient tout, bâtiront bientôt des murs afin qu’on ne les emmerde pas, les seconds vivent dans un bordel grandissant. »
Un extrême-pauvre avec un ordi et une connexion à 30 balles par mois. J’aime. Ou alors un extrême-riche qui retient ses larmes à chaque fois qu’il voit quelqu’un qui n’a pas les moyens de se payer un iMac.
Dans les deux cas, j’aime.
« Les premiers occupent des boulots d’inutiles, voire ne foutent plus rien, deviennent incultes magré le temps libre, certains, il est vrai, viennent d’une réussite social, les seconds de plus en plus débrouillards, ils font tout fonctionner. »
Puis-je préciser que sans les inutiles premiers, qui perdent leur temps à investir leur fric, les seconds seraient au chômage ? Puis-je préciser aussi que sur vos 100€ de courses, messieurs Leclerc et Carrefour ne doivent même pas gagner 1€ alors que l’état en prend 21 ?
« Parce que le type qui est dans cette situation a le cul posé sur des dizaines de travailleurs, ça bouffe sous plastique, son écrant plat, ses vacances… l’impression que cette marée de travailleurs qui produist vos loisirs, votre quotiden n’existe pas. Je crois plus simplement, vous vous en foutez. »
Oh vous savez, moi, le sort de l’ouvrier chinois ou roumain…Non mais plus sérieusement, vous avez vraiment une pensée émue pour le boulanger à chaque fois que vous faites votre sandwich de midi ? Une petite larme à la mémoire de l’agriculteur à chaque jambon-beurre ? Moi je suis à peu près sûr que l’agriculteur se fiche de savoir si vous prenez bien le temps de manger son jambon en faisant claquer la langue pour rendre hommage à son travail. La seule chose qu’il veut, c’est votre fric.
Le boulanger cherche à faire du bon pain parce que personne n’achète du mauvais pain. S’il pouvait se lever à 7 heures du mat’ et refiler du pain à moitié cuit et que les gens l’achetaient, disons parce que c’est la seul boulangerie du village, il le ferait. C’est pour ça que ça l’emmerde tant, les grandes surfaces. Quand le prof à la retraite trouve que son pain n’est pas bien cuit, chez Carrefour, il menace le service clients d’écrire à 60 millions de consommateurs et il repart avec du pain pour toute la semaine. S’il s’avisait de se plaindre du petit boulanger, il serait menacé de plainte pour diffamation et la moitié du quartier se mettrait à répandre la rumeur qu’il a des relations incestueuses avec sa fille.
« chaque action d’un labeur, il y a une part non financière qui tient à une croyance, presque mystique, de l’oeuvre commune. »
…comme dans les publicités pour les fromages remplis de moisissures, avec le grand-père et le petit-fils dans un paysage de campagne, où on entend beaucoup les mots « tradition » et « héritage ». Ou comme pour les Werthers original. Faut dire que sans jouer sur l’angle mystique de l’œuvre commune, personne n’achèterait de fromage avec de la moisissure ou des caramels durs qui collent au dents, tous deux produits industriellement.
« Votre mécanicien peut très bien s’arrêter devant votre niveau d’huile trop bas parce que n’est pas sur son devis, ou s’attarder dessus parce qu’il est bienveillant »
Pour moi, un garagiste bienveillant, c’est quelqu’un qui remarque le niveau d’huile et l’inscrit sur le devis. Et s’il est vraiment bienveillant, il n’a pas lui-même enlevé de l’huile. Mais c’est rare.
Moi je préfère un garagiste officiel, avec plein d’ouvriers exploités, qui ne gagnent rien à essayer de me refourguer de l’huile mais qui risquent leur poste si d’aventure mon moteur lâche deux semaines après l’entretient.
« e pays en « avance » sur nous, c’est l’Angleterre, 3/4 des emplois pourvus donnés à des travailleurs sous payés parce que le dumping social immigrationniste a ravagé l’équilibre social. »
C’est certain. D’ailleurs c’est pareil ici en France, les entreprises préfèrent payer un étranger au salaire minimum légal que…euh…un français au salaire minimum légal…sûrement pour des raisons qui échappent l’entendement humain actuel, mais dont les subtilités auraient été comprises par nos grands-parents qui étaient beaucoup plus riches et éduqués.
» Quand le prof à la retraite trouve que son pain n’est pas bien cuit, chez Carrefour, il menace le service clients d’écrire à 60 millions de consommateurs et il repart avec du pain pour toute la semaine. S’il s’avisait de se plaindre du petit boulanger, il serait menacé de plainte pour diffamation et la moitié du quartier se mettrait à répandre la rumeur qu’il a des relations incestueuses avec sa fille »
Hu hu hu!
Le sujet vous inspire, on dirait!
« Premièrement, ce capitalisme nie les sociétés, croient qu’il peut résumer tout organisation social à l’argent. »
Mais c’est parce que c’est exactement à ça qu’il sert, le capitalisme. Est-ce que vous reprocheriez à votre médecin de nier les sociétés et de trop se concentrer sur le corps humain et ses maladies ? A votre épicier de vous voir comme client et pas comme un humain avec un petit cœur qui bat et des sentiments ?
Non. Quand vous êtes malade, vous allez chez le médecin, il vous ausculte et prescrit des médicaments. Vous ne vous offusquez pas s’il ne vous demande pas si vous avez de la famille, s’ils vont bien et si vous avez un chagrin d’amour.
Des gens qui s’inquiètent pour vous, qui prennent de vous nouvelles et avec qui vous allez boire des verres, ça s’appelle des amis.
Ici c’est pareil. Le capitalisme (D’ailleurs ça ne veut rien dire ça, « capitalisme ». Chacun a sa définition, faudrait préciser ce que vous entendez par « capitalisme ». Au sens marxiste ? Au sens « propriété privée des moyens de production, libertés individuelles et libre-marché » ?)…le capitalisme, disais-je, eh bien c’est la même chose. Ça ne s’intéresse pas aux sociétés parce que c’est de l’économie, pas de la sociologie.
« Je le vois dans ma ville, vous pouvez mettre des centaines de vigiles, flics, l’insécurité perdure… Chacun pour sa gueule, aucun respect des meubles publics, taxes lourdes pour réparer toujours plus un indinvidualisme ravageur. »
Je ne vois toujours pas ce que ça a à voir avec le capitalisme, personnellement. Je suis de moins en moins certain que vous sachiez exactement de quoi vous parliez. Capitalisme ? Libéralisme ? Economie de marché ?
Et vous continuez en parlant de « l’individualisme ravageur », alors que j’ai bien l’impression que vous voulez parler de l’égoïsme des gens. Il y a une différence majeure entre penser à soi et penser pour soi.
« A contrario, j’ai eu l’occasion de passer un été dans un coin blanc des USA, 100% Wasp, pas de vols, pas de verrous aux potes, les clefs de la voiture sont en permanence sur la voiture. L’assurance vol ? Les impôts ? On ne connaît pas. Un policier pour 1200 habitants (8 en France), »
Je vous avoue que je suis perdu, là. Vous tentez de démontrer les effets néfastes du capitalisme et de l’individualisme en prenant pour exemple une ville américaine 100% WASP, c’est à dire les capitalistes les plus ardents, de ceux qui se réservent le droit de tirer à balles réelles sur quiconque oserait entrer dans leur jardin sans y avoir été invité ?
Je…je ne sais pas, je vous avoue qu’à mes yeux, vous auriez pu vanter les mérites de l’économie planifiée en prenant comme exemple l’holodomor que vous seriez resté plus crédible.
ben si ils disent la même chose sur Solidarité et Progrès…
Vous avez en grande partie raison.
« Je vous avoue que je suis perdu, là. Vous tentez de démontrer les effets néfastes du capitalisme et de l’individualisme en prenant pour exemple une ville américaine 100% WASP, c’est à dire les capitalistes les plus ardents, de ceux qui se réservent le droit de tirer à balles réelles sur quiconque oserait entrer dans leur jardin sans y avoir été invité ? »
… on peut opposer deux modèles, celui-ci, 100% blanc, un peu communautaire, où les gens abusent de bienveillance entre eux. Où le formalisme ne régit pas les relations humaines.
Le second, individualiste, mais vous avez raison en parlant d’égoisme, « penser pour soi », qui s’exprime en Floride, à San-Diego. Lequel de ces modèles est condamné ? Dans lequel vit-on le mieux ? Celui où vous avez toujours dix clefs en poche ou aucune ?
Oui, à chaque fois que je vois quelqu’un travailler j’espère qu’il y met autre chose que sa rétribution, l’envie de faire plaisir, l’envie de bâtir, de participer à une conquête, une prospérité commune. Le travail des ouvriers qui résume leur tâche à l’argent est généralement le plus mauvais.
Si vous apprenez le piano et que votre instructeur se barre à 1H01 à la moitié de la page de partition sous prétexte que l’heure c’est l’heure… ou il aime transmettre, partager, et continuera son cours.
Je ne veux pas faire la pleureuse, l’être humain n’est pas une machine contractuelle, régit par des codes écrits et ne doit jamais le devenir. J’ai toujours eu de l’admiration pour un type capable d’envoyer valser une ligne écrite de ses obligations ne correspondant pas à la réalité pratique des choses afin de mieux adapter son travail.
Le fait même que nous en soyons à tout écrire, tout reglementer, à nous foutre du voisin, du type qui bosse à votre confort est révélateur de que nous avons perdu le « sentiment d’une destinée commune ».
Moins nous formons un peuple, plus la papesserie croît, plus les règles se multiplient, plus le fascisme administratif progresse.
Je vous donne un exemple près de chez moi.
Il y a deux stations essence, l’une très ancienne animée par un vieux pompiste connu du quartier. L’autre par un automate ouverte 24h/24h et bien sûr moins chère.
L’administration a donné comme consigne de se fournir à la moins chère, priorité à l’argent.
Or, lorsque les policiers allaient faire le plein chez le pompiste, ils prenaient toujours des renseignement sur le quarteir, sur ce que voyait le pompiste durant ses longues journées.
La station automatique est entretenue par des branquignoles qui ne sont pas heureux (turn-over énorme chez les prestataires).
C’est en cela que votre réduction des rapports humains à l’argent, comme au tout contractuelle, condamne la société.
» Moi je préfère un garagiste officiel, avec plein d’ouvriers exploités, qui ne gagnent rien à essayer de me refourguer de l’huile mais qui risquent leur poste si d’aventure mon moteur lâche deux semaines après l’entretient. »
Les mêmes ouvriers exploités vous regarderont en vous traitant de tous les noms un fois partie… le garagiste mieux payé, avec qui la différence de niveau de vie est plus faible, n’entretient pas cette haine, ne vous volera pas, etc. Et il ne vous dira par que le garage est fermé lorsque vous caisse vous lâche en début de week-end.
Votre exemple n’est pas du tout convainquant. Parce qu’il n’y a pas de plus-value dans votre histoire entre le pompiste cher qui fait la concierge, et la station-service moins chère où l’on se sert soi-même sans le baveux de service. En fait la station service automatique à l’air drôlement plus avantageuse.
Si vous continuez sur votre lancée vous allez nous faire l’apologie du petit commerce et des caissières de supermarché qui humanisent tellement nos courses…
=> Vae Victis
« »Si vous continuez sur votre lancée vous allez nous faire l’apologie du petit commerce et des caissières de supermarché qui humanisent tellement nos courses… « »
Eh… pourquoi pas ?
Cela fait des années que je ne mets plus les pieds dans les hypers… l’idée d’appartenir à cette même masse de cons informe et débile, facilement manipulable, me révulse. « Ah t’as vu chéri, le poulet est un promo – Prends en deux « … la sous humanité.
Alexandre, vous avez aujourd’hui dans les hypermarchés le choix du bas de gamme (gamme ECO) au haut de gamme (vente au détail). Le client a donc la capacité de choisir en toute connaissance de cause. Et il bénéficie en effet de promos, dont il a la capacité de juger de leurs véritables intérêts; l’hypermarché est idéal pour le client intelligent. Ce qui n’est pas le cas de l’achat chez le petit commerçant qui avec le sourire et un oeu de baratin peut vous vendre ses produits beaucoup plus cher qu’au prix du marché. Ce qui sauve le client aujourd’hui, c’est que le petit commerçant ne peut pas faire ce qu’il veut à cause de la concurrence de la grande distribution.
Alexandre, vous êtes plus proche du communisme que vous ne le pensez ou plutôt de ce qu’il est communément appelé ici un CAB.
« ’idée d’appartenir à cette même masse de cons informe et débile, facilement manipulable, me révulse. »
Je ne sais pas en France, mais en Belgique les hypers se cassent la gueule. La masse de cons informes et débiles, ils se ruent sur les magasins « A taille humaine », comme disent les ordures.
Moi j’aime bien les hypermarchés. C’est moins cher que chez le commerçant voleur du coin, les règles d’hygiène sont strictes, on y trouve de tout et en plus, chez Carrefour, on a droit à de supers caddies équipés d’un scanner. C’est fantastique, vous prenez ce qu’il vous faut, vous le scannez, vous avez le montant total de vos achats directement, vous passez à la caisse automatique, vous payez par carte et vous voila reparti.
Je veux dire, quand on n’en est pas à quémander l’amitié de caissières cinquantenaires, n’est-ce pas le rêve ultime que de tout trouver au même endroit, aux meilleurs prix, d’être ressorti en 20 minutes, sans subir les banalités de quiconque ? Il faut vraiment avoir un esprit torturé pour consacrer plus que ça à discuter laitues avec des ménopausées.
« idée d’appartenir à cette même masse de cons informe et débile, facilement manipulable, me révulse »
Moi je parlais comme ça quand je discutais musique, il y a 6 ou 7 ans. J’avais 15 ans, tous mes choix reposaient sur la notoriété du groupe; Si un groupe était connu, alors son premier album était le meilleur, avant que les lobbys ne lui fassent faire des albums commerciaux. Je vomissais la masse de cons informe qui achetaient ce que les radios, qui voulaient vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola, diffusaient.
Le problème avec l’attitude anticonformiste, c’est qu’aussi indépendant que l’on se réclame, on est toujours dépendants de l’avis de la masse, surtout quand il s’agit de prendre son exact contrepied.
C’est le genre de personnes qui ne peuvent pas comprendre comment quelqu’un peut avoir autant de chansons de Justin Bieber, Rihanna et Eminem que de Dvorak, Monteverdi et Brahms. (J’ai horreur qu’on critique ma collection musicale)
Surtout il n’a pas compris que les petits commerçants, avant de devenir si à la mode, si humains, si porteurs de lien social, étaient détestés de la population. Ils avaient le monopole sur leur pâté de maison, ils vendaient chers, ils étaient beaucoup plus aisés que la grosse majorité de leurs acheteurs. On ne les aimait pas. Les vieux racontent encore comment ces familles commerçantes se sont enrichies pendant la guerre, trouvant presque dommage qu’on ne les ait pas fusillées.
Les méchants dans La petite maison dans la prairie c’est bien les Olsons, les commerçants du village. C’est pas un hasard.
>> ils partent en vacances aux mêmes endroits que leurs patrons
Dans cet ordre d’idées, l’été dernier en vacances au Club Med (car j.ax aime le Club Med) on a eu quelques jours la visite d’un footballeur pro très connu et plus sympa que la moyenne. Quelque part il a passé les mêmes vacances que tout le monde, les seules différences fondamentales étant qu’il était venu en jet privé (parqué non loin du site dans un aérodrome privé) et sa capacité à banquer 100 bouteilles de champagne le soir de la soirée en blanc.
Il y a aussi les 1 700 milliards de dette publique « and counting » qui vont se payer un jour…
Magnifique christogramme!
Hors sujet total: les photos absolument magnifiques qui apparaissent en bas à droite… Sont-elles stockées quelque part sur Ilys où disparaissent-elles pour toujours?
J’aime bien la photo actuelle mais j’aimais encore mieux la photo précédente, la nana de dos entre deux portes? Pas moyen de la récupérer?
Globalement, il y a trois types de crédit :
– Le crédit immobilier : D’après l’article cité, les Français investissent plus car baisse des taux. C’est plutôt une bonne nouvelle pour l’économie.
– Le crédit à la consommation (comprenant crédit auto, crédit travaux, etc) : Toujours d’après l’article cité, les Français en ont de moins en moins.
– Le crédit revolving, ou réserve, ou crédit renouvelable. Et là, l’article n’en parle pas, ce qui est dommage car c’est ce crédit qui créée l’endettement (pour tout un tas de raisons, l’une d’entre elle est que les Cetelem Sofinco et compagnie se foutent de savoir si votre taux d’endettement est de 30 ou 75%). Certains ménages vivent avec 5 ou 6 revolvings, et quand on sait que les taux des crédits renouvelables atteignent les 20%…
Info contradictoire :
http://www.lefigaro.fr/patrimoine/2009/05/20/05001-20090520ARTFIG00326-les-francais-endettes-a-744-de-leurs-revenus-.php
Votre info concerne 2008
Sinon, pour les crédits revolving:
http://www.qualisteam.fr/actualites/8049.html
« Le panorama retient qu’après deux années 2008-2009 caractérisées par une baisse cumulée de -15%, 2010 a connu une évolution positive de + 2%. Toutefois le volume de crédit conso distribué en 2010 est équivalent à celui distribué en 2000 (en francs constants). L’étude pronostique que cette atonie s’explique car les consommateurs choisissent des biens à moindre coût. Par exemple, le crédit moyen auto a baissé de 14% en 2008 et 2009 alors que le nombre d’immatriculation augmentait.
Cette étude révèle ensuite des tendances marquées sur la décennie. Ainsi, elle relate la baisse tendancielle du crédit renouvelable appelé aussi crédit revolving qui perd 7 points en 10 ans. »
No comment.
Mon info date de 2008, mais je ne crois pas (hum) qu’en seulement 3 ans les ménages aient fortement diminué leur endettement. Crise ou pas crise.
Au passage, l’étude que vous citez a été conduite par Sofinco, directement concerné par les lois Lagarde destinées à lutter contre le surendettement (durée de remboursement limitée, taux moins forts, meilleure information : tout ce que Sofinco ne veut pas).
Après, je ne remets pas en cause ce que vous annoncez, le crédit à la conso recule, pas de problème. Seulement vous oubliez de prendre en compte le surendettement, qui est une variable à considérer dans l’évolution des types de crédits accordés en France.
Lorsque vous faites une demande de prêt conso, votre banque ou l’organisme étudie votre situation financière, en épluchant vos relevés de comptes et en calculant votre taux d’endettement. Si vous êtes surendetté, vous n’aurez pas droit à un kopec. Pourquoi croyez vous que le revolving existe ? Pour refourguer du crédit à des surendettés.
Le recul des crédits à la conso pourrait être lié à l’explosion de l’endettement des ménages. C’est ce que je crois en tout cas…
A titre d’info, vous êtes considéré comme surendetté quand votre taux d’endettement dépasse 33%.
Je crois qu’on ne parle pas de la même chose.
– Les 33%, ce n’est pas la barre en dessus le quel vous êtes sur endetté, c’est le niveau de vos remboursements en desssous duquel un pret vous est généralement accordé, déduction faites de vos autres remboursements, si ceux-ci sont à longs termes (par exemple, vous n’aurez aucune difficulté à obtenir un pret immobilier si les remboursements du pret représentent 33% et que vous avez un crédit auto qui court encore sur six mois.
– Les 74% mentionnés dans le titre du figaro, c’est le montant de la somme que vous devriez rembourser si vous soldiez tout vos crédit en cours comparée à vos revenus annuels… Ce qui ne signifie pas grand chose.
Par exemple, si vous prenez un crédit pour acheter une maison de 200 000 €, que vous remboursez 1200 € par mois et que vous gagnez 3500 € par mois sur 20 ans, vous êtes endetté environ à Hauteur de 670%, selon ce critère.
« Lorsque vous faites une demande de prêt conso, votre banque ou l’organisme étudie votre situation financière, en épluchant vos relevés de comptes et en calculant votre taux d’endettement. Si vous êtes surendetté, vous n’aurez pas droit à un kopec. Pourquoi croyez vous que le revolving existe ? »
Si c’était l’explication, on assisterait à une baisse des crédits immobiliers (pour les mêmes raisons qu’une baisse des crédits à la consommation) et une hausse des revolvings en compensation. Or c’est exactement l’inverse.
Quant au surendettement, il faudrait chercher, mais il doit baisser, puisque on observe une baisse tendantielle des revolvings…
Il faut arrêter avec ce mythe. J’ai travaillé presque dix ans dans l’immobilier, et je peux vous dire que l’acheteur n’arrivant pas à trouver un financement et faisant jouer cette clause, c’est très rare. Une vente qui saute à cause de ca, ca dû m’arriver deux ou trois fois sur peut-être 200 transactions.
Le mythe de monsieur tout le monde qui est surendetté, c’est un peu comme « tout le monde peut devenir SDF, ca va très vite »… Une connerie de journaliste et de gauchiste dant, évidemment, ce beauf de Jugnot a fait un film. Le surendetté, quelque soit ses revenus, correspond à un profil psychologique déterminé qu’un vendeur repère à 10 kilomètres.
Même chose pour les loyers impayés. C’et très rare. Je sais de quoi je parle, j’ai eu portefauille de locations. Disons que sur cent locataires, vous avez un très mauvais payeur si vous n’avez pas de flaire, et un ou deux qui ont des difficultés passagères, genre deux mois de retar de temps en temps. Le mauvais payeur, c’est la gonzesse farfelue, la secretaire qui à maquillés comme une pute qui a 3000 euros de sapes sur elle, et qui vous fait flipper dès la signature.
J’aurais du utiliser cette source. Mea culpa, j’avais les chiffres en tête mais le mauvais lien.
http://www.lepost.fr/article/2009/05/28/1553665_les-francais-endettes-aux-3-4-de-leurs-revenus-les-risques.html
Le rapport dit qu’en 15 ans, les ménages (propriétaires et locataires) sont passés d’un endettement de 50 à 75%. C’est la preuve factuelle qu’ils empruntent plus, et que leur endettement augmente.
Sur la baisse du revolving, les infos sont floues et peu précises :
« Cette étude révèle ensuite des tendances marquées sur la décennie. Ainsi, elle relate la baisse tendancielle du crédit renouvelable appelé aussi crédit revolving qui perd 7 points en 10 ans. En 2010, il représentait 44% de la production totale de crédit conso, maintenant il ne concoure qu’à hauteur de 37%. En 2010, il recule pour la 3ème année consécutive. »
La part du revolving baisse. La part seulement. On n’a pas d’info sur la valeur nette distribuée aux ménages en crédits revolvings. Et encore une fois, je me méfie beaucoup d’une étude menée par Sofinco.
Sur les 33%, pour reprendre votre exemple, si vous gagnez 3000 euros par mois et êtes endetté à 33% avec un prêt immo et un petit prêt voiture, vous ne pourrez pas obtenir de nouveau prêt conso si votre machine à laver tombe en rade. Le meilleur choix c’est le rachat de crédit avec trésorerie, le pire c’est le revolving. Or les organismes de prêts communiquent beaucoup plus sur cette dernière option.
Sinon, les ménages ont tendance à privilégier l’immobilier sur le prêt conso. Un apport d’environ 10% est quasi obligatoire pour emprunter, si vous avez un prêt conso en cours, votre banquier vous conseillera de le solder et d’acheter un bien moins cher. Et puis d’autres solutions existent, comme le lissage ou les prêts immo à paliers existent.
Je suis 100% d’accord vous sur le mythe du « tout le monde peut devenir clodo ».
Quand je parle de surendettement, je parle du petit couple endetté à 55% avec un prêt immo, deux prêts voiture et un revolving, et qui rembourse ses prêts sans broncher.
Pas forcément du dossier de surendettement ou de la faillite personnelle.
« Le rapport dit qu’en 15 ans, les ménages (propriétaires et locataires) sont passés d’un endettement de 50 à 75%. C’est la preuve factuelle qu’ils empruntent plus, et que leur endettement augmente »
Encore une fois, ce chiffre ne signifie rien, et vient comme un cheveu sur la soupe dans cette conversation (il s’agit de savoir si la crise faisait que les gens s’appauvrissent et conpensent par le surendettement)
D’abord, l’immo a du prendre 70% depuis 96, ce qui est embêtant, mais ne concerne pas notre conversation. Ensuite, à cet endettement correspond un patrimoine que vous possedez, il n’y a donc pas d’appauvrissement. Enfin, l’immobilier ca va ca vient. Ca c’est mis à monter vers 96, mais de mémoire ca avait perdu 40% entre 90 (première guerre du golfe) et 96. Si ca rebaissait, le taux d’entettement général baisserait, et ca ne serait pas forcèment bon signe.
Par ailleurs, être endetté, en soi, n’est pas forcèment une mauvaise chose. Par exemple, si vous êtes chomeur, en HLM et surendetté (c’est à dire avec des dettes qui ne corresmondent à aucun bien et que vous ne pouvez pas rembouRsé), vous êtes paradoxalement moins endetté que si vous avez un boulot et encore vinxt ans de crédit sur le dos.
J’ajoute que les banquiers s’en foutent, des 33%, c’est purement indicatif, et c’est le taux d’endettement maximum qu’ils tolèrent chez les petits revenus. En revanche, si vous avez 6000 Euros de revenus, votre banquier tolérera sans problème un endettement à 50%: Sans compter qu’un petit revenu aura peur de la dette et préférera investir un petit héritage pour moins s’endetter, tandis qu’un gros revenu s’endettera au maximum pour garder son capital et l’investir ailleurs, si ça vaut le coup.
Ce qui serait inquiétant, ce serait que le taux général d’endettement diminue. Ca signifierait que seuls les vieux auraient encore des crédits, et que les jeunes n’en prendraient plus.
« La part du revolving baisse. La part seulement. On n’a pas d’info sur la valeur nette distribuée aux ménages en crédits revolvings. »
Vous l’avez dit vous même, les banques épluchent vos comptes pour un pret à la consommation normale. Or, si la part des revolvings diminuent, c’est que les gens ne sont pas surendettés et n’ont pas recours au crédit, à des crédits qu’ils ne pourront pas rembourser, pour boucler leurs fins de mois. Et je vous rappelle que c’était le sujet du billet.
« Sur les 33%, pour reprendre votre exemple, si vous gagnez 3000 euros par mois et êtes endetté à 33% avec un prêt immo et un petit prêt voiture, vous ne pourrez pas obtenir de nouveau prêt conso si votre machine à laver tombe en rade. Le meilleur choix c’est le rachat de crédit avec trésorerie, le pire c’est le revolving »
Vous êtes à côté de la plaque, sur ce coup. Le banquier ne sort pas son barême en se disant « jç vous pouvez, là vous ne pouvez pas ». Si vous êtes un garçon serieux, que vous avez un bon job, il vous prête. Si vous n’avez pas de crédit immo mais qu’il voit votre salaire partit en conneries tous les mois, ils vous prête pas pour votre machine, si ca se trouve..
Nous sommes d’accord sur plusieurs points :
Il existe un endettement sain et un endettement malsain. Parmi les endettements malsains, je mets sans hésiter celui du à un revolving souscrit pour se payer un écran plat ou même une machine à laver. Parce que taux de 20%.
Sur les hauts revenus. De manière générale les prêteurs raisonnent davantage en terme de reste à vivre par personne qu’en taux d’endettement. Seulement le salaire moyen en France c’est 2 500 euros par foyer, et avec 2 500 pour deux ou trois personnes, on atteint vite 33% et/ou un reste à vivre par personne de 600/700 euros (c’est la règle en banque).
Et comme vous, je pense que la crise n’a pas plus ou moins endetté les ménages. C’est de la connerie ça.
J’ai vu The Company Men l’autre jour, le personnage joué par (l’excellent) Chris Cooper l’explique très bien. Il lit toujours son journal, son voisin nettoie toujours sa caisse chaque dimanche, et son patron est toujours multi-millionnaire.
Ce que je pense, en revanche, c’est que l’accès au prêt à la conso traditionnel a été vérouillé pour les bas et moyens revenus, et que ça remonte à bien avant 2008. Mon conseiller bancaire a essayé de me refourguer une saloperie réserve pour financer mon outil de travail, c’est dégueulasse (j’ai un endettement faible et un salaire entre 1800 et 2000).
De même, l’augmentation des prix de l’immobilier que vous décrivez, fait qu’aujourd’hui un ménage peut emprunter sur 35 ou 40 ans. Mais en 40 ans, combien de fois change-t-on de voiture ou de machine à laver ? Combien d’accidents de la vie ? Le résultat, c’est que les ménages ont de plus en plus de crédits sur le dos (lien que j’ai posté, moi je le trouve très intéressant), et il arrive un moment où ça devient peut-être inquiétant.
« De même, l’augmentation des prix de l’immobilier que vous décrivez, fait qu’aujourd’hui un ménage peut emprunter sur 35 ou 40 ans. »
Vous y allez fort, quand même. 25 ans, oui, mais 40 ans… Et puis, demain, il fera jour^^. Il s’en passera des choses, en 40 ans.
J’en reviens au sujet: la « crise du capitalisme », la diminution du revenu du travail par rapport au revenu du cApital appauvrit-il les gens et les pousse-t(il au surendettement? Si il y a augmentation de l’endettement, est-il dût à ces causes? La réponse est non, clairemnt non.
Si la vie est moins tragique, moins brutale et plus confortable qu’il y a un siècle, paradoxalement, elle vaut aussi moins la peine d’être vécue.
C’est ce que remarqua Pasolini (dont je pense que l’intuition n’était pas guidé par le stalinisme sur ce point) quand il affirmait que les petits porteurs de charbon de Naples étaient infiniment plus joyeux et fiers de leur statut du temps du Fascisme qu’avec la société de consommation apportée par les G.I américains.
Parce que la morale de l’Esclave, le ressentiment, qu’on le veuille ou non, ça fait intégralement partie du logiciel capitaliste.
La théorie qui veut que les non-occidentaux rechignent à prendre les objets de la Technique moderne (libéralisme économique) en même temps que le Discours (libéralisme sociétale) qui les produit est une énorme foutaise. J’ai plusieurs fois entendu Régis Debray gloser là-dessus avec d’autres mongaullistes de la même trempe et ce sont là des putains de fainéants qui parlent.
Si l’on est gratte un peu à la surface, on constate que du monde islamique à la Chine en passant par l’Inde, la fièvre égalitaire est en train de réaménager tous les rouages du monde ancien (l’essor du féminisme coranique en est l’un des signes les plus marquants).
C’est le formidable levier social du capitalisme qui permet aux discours socialistes de faire leur beurre, pas les sociétés claniques réduites au troc où le mot « égalité » ne recouvre aucune réalité tangible.
Mais ça, les gauchiasses n’accepteront jamais de le reconnaître, que toutes leurs petites lubies sociétales et leurs chouineries rituelles, ne sont rendues possible que par l’existence d’économies de type capitalistes.
Un article intéressant qui devrait vous plaire :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/vivait-on-vraiment-mieux-avant-la-crise_26047.html
Tout y est dit.
Dans les cours de sociologie de ma copine (fac du Mirail-Toulouse, le top dans le genre), il y a un certain Louis Chauvel, qui dit en gros que la fin de la lutte des classes n’était qu’une illusion due à la prospérité des trente glorieuses. Cette prospérité achevée dans les années 75-80, l’augmentation des écarts de richesse devrait finir par amener un retour à une lutte des classes sociales. Et, ajoute le prof, « qui sera surement agrémentée de nouvelles revendications, comme l’environnement et les droits des minoritées » !
A ce niveau là ce n’est plus un déni de réel, on est dans la pensée magique.
C’est bien plus intéressant que ça. Imaginez la scène, le prof qui lit le bouquin. Il ajoute sa phrase. Moi je l’imagine avec un sourire qui trahit une envie. Puis il prend un air rêveur, un regardant vaguement en l’air, avant de reprendre.
Et puis Céline…
« Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit. »
Ce n’est pas la pensée magique, c’est la pesanteur au charnier.
Ce qui est effrayant, c’est que le calme de ces gens, leur civisme et leur mode de vie policé et civique, ne tient que parce qu’ils entretiennent l’espoir que leurs fantasmes nihilistes finissent par se réaliser.
Le jour où ils se heurteront définitivement au mur du réel, ils réagiront sans doute par une violence d’autant plus extrême qu’elle fut longtemps refoulée.
Je ne sais plus qui évoquait dans un entretien comment on a offert des places dans les universités à certains intellectuels gauchistes, dans les années 70, car c’était le seul moyen qu’on avait trouvé pour les détourner de l’action violente.
S’ils évoquent La Bête immonde et son ventre fécond à tout bout de champ, c’est peut-être en connaissance de cause, justement parce qu’ils vivent au plus profond de ses entrailles.
@ Va Victis: « Surtout il n’a pas compris que les petits commerçants, avant de devenir si à la mode, si humains, si porteurs de lien social, étaient détestés de la population. »
C’est tellement vrai. Mon grand-père m’avait raconté que le fils du commerçant de son quartier était la tête de Turc de son école, ses petits camarades traitant son père de « voleur » et « d’escroc », qui se faisait « de l’or sur le dos des braves gens ».