En me promenant sur le net, j’ai trouvé cet excellent billet de mon ami Didier Goux, et je n’hésite pas à m’effacer devant son immense talent. C’est ici.
Et puisque je suis d’humeur altruiste, je m’en vais vous conseiller d’autres lectures après lesquelles vous aurez lu ce qu’il faut lire cette semaine sur la toile… Enchaînez sur ça, puis sur ça, avant de terminer avec ça… Après, c’est bon, vous pouvez aller au bistrot ou reprendre votre grille de Sudoku. Tout le reste, c’est rien que des conneries…
Ça ne me gêne pas du tout que les gens soient antisémites, ou contre les pédés, les arabes, les mus, les chrétiens, les blancs… Mieux, je considère que c’est leur droit de le dire. Dans un monde normal, la question qu’on se poserait est la suivante: les sorties de Galliano font-elles courir le moindre risque à un seul Juif? La réponse est bien évidemment non. La notion « d’incitation à la haine raciale » est une connerie sans nom.
Et puis, Hitler étant le tabou absolu, il est bien normal que des provocateurs et des excentriques s’amusent à franchir le pas, en état d’alcoolémie avancée. En général, ça passe avec l’acnée. A 50 balais, c’est plus inquiétant pour l’auteur de la provoc, mais ça, c’est le problème de Galliano, pas celui des juifs. Moi, ça ne me dérange pas que les indigènes de la république soient des racistes anti-blancs, ou que Mélenchon soit un nostalgique des camps socialistes… C’est leur droit. Ce qui est gênant, c’est absence de liberté d’expression qui interdit de leur répondre ou de ne pas débattre avec eux en expliquant pourquoi. Ils ne bénéficient pas de la liberté d’expression, mais au contraire de l’absence de liberté d’expression. Si il y avait un premier amendement en France, Mélenchon et Besancenot feraient 0,2%, parce qu’ils ne pourraient pas ouvrir la bouche sans qu’on leur réponde « goulag ». Ils feraient le score du parti communiste américain.
Raison supplémentaire de détester les gens qui adhèrent à ce genre de mouvements; ils savent plus ou moins inconsciemment que leur liberté d’expression, elle implique que la nôtre soit réduite.
Je ne crois une seconde à la sincérité d’un juif qui se prétendrait blessé par une simple phrase balancée à la terrasse d’un café quand dix kilomètres plus loin, le port de la Kippa est tout simplement interdit dans des quartiers entiers, voire des villes entières.
Qu’est-ce que ça peut faire à un juif qu’un type regrette qu’Hitler n’ait pas fini le boulot? Lui foutre les boules cinq minutes, lui faire de la peine… C’est moins grave qu’une jambe cassée… De même, qui ça empêche de dormir ici que la fille des indigènes de la république nous déteste? Ils voudraient être aimés par elle, qu’on la force à nous faire des bisous, qu’on la rééduque pour qu’elle ait envie de nous faire des bisous? Non, ce qui est embêtant, c’est qu’on ne puisse pas répondre à un soldat du camp du bien bon teint qui dit la même chose de façon moins cash.
Besançenot peut atteindre les 5% parce qu’il passe à la télé et que des gens le trouve sympa … Mais pourquoi donc? Parce qu’il écume les plateaux de télé sans qu’on ait le droit de leur répondre. Si la parole était libre, il n’y aurait aucun problème à ce qu’ils montrent leurs gueules, ces gens-là, bien au contraire, et ce serait probablement eux qui refuseraient de nous les montrer.
Ils le savent très bien, d’ailleurs; quand par hasard, deux ou trois réacs ont le droit de parler au milieu d’une armada de gauchiste (EL, Zemmour, Finky…. ), que nous disent-ils? Qu’ils sont partout, qu’ils ont gagné, ils pondent un truc genre « le rappel à l’ordre »…. Et ils ont raison; leur « liberté d’expression » ne repose en réalité que sur le droit qu’ils ont de parler tout seul. On serait tenté de leur répondre que donner la parole aux réacs, ce n’est pas la leur supprimer, et on aurait tort. Leur opposer des interlocuteurs, c’est en effectivement les empêcher de parler comme ils le font, tout ce qu’ils disent ne pouvant pas être dit à l’exterieur d’un monologue ou d’un débat qui n’en est pas un.
Si on pouvait parler à Besancenot ou Mélenchon des crimes de Castro ou de Che Guevara, imaginez une seconde leur réaction… « moi, je ne viens pas ici pour me faire insulter et servir la soupe à des fascistes decomplexés, je m’en vais » … Et ils retourneraient à leurs locaux miteux et leurs tracts qu’ils imprimeraient à leurs frais… La liberté d’expression, ils n’en veulent pas, et surtout pas pour eux. Ils ne l’échangeraient pour rien au monde contre le droit à la propagande dont ils jouissent en toute impunité.
Pourquoi suis-je citée simplement en troisième? Mon texte est nettement plus intéressant que les deux premiers!
Je crois que je vais reprendre cet excellent billet, moi…
Si vous n’êtes citée qu’en dernier, c’est qu’XP gardait le meilleur pour la fin : pas son texte mais les commentaires ^^
« qui ça empêche de dormir ici que la fille des Indigènes de la République nous déteste ? Ils voudraient être aimés par elle, qu’on la force à nous faire des bisous, qu’on la rééduque pour qu’elle ait envie de nous faire des bisous ? Non,… »
Je suis pas d’accord, Houria est quand-même vachement bandante à mes yeux, et j’aimerais bien la forcer à me faire des bisous.
Bandante aussi pour moi. S’il reste des bisous après votre passage…
Bander, c’est une chose ; pour le reste, on trouve de très bon spécimen moins divers…
Enfin, si vous vous en contentez…
En plus elle doit avoir un gode-ceinture… non ?
On peut dire que ses lois ridicules interdisant les propos antisémites font l’affaire des antisémites;
On n’a plus le droit de dire « Hitler n’a pas fini le boulot », ce dont les antisémites se passent fort bien. Mais on n’a plus le droit non plus, du coup, de pointer l’antisémitisme là ou il existe vrament, puisque c’est l’accuser de commettre un délit et donc en commettre un soi-même, la loi ne pouvant bien entendu entrer dans ce genre de subtilité.
Ca veut dire concrètement qu’il n’est plus possible d’avancer dans le débat d’idée qu’il pourrait exister de l’antisémitisme.
l’antisémitisme, ça consiste par exemple à mettre sur le compte du malaise social les agressions antisémites dans les territoires occupés… Mais ça n’est pas possible de traiter le sociologue de service d’antisémite, maintenant, il est protégé du débat par la loi. C ‘est pour ça, que l’antisémiste réel, en acte, progresse tranquillement.
Ce qui empêche de dire « goulag » à Besancenot ou à Mélenchon, ce n’est l’absence de liberté d’expression. Si on dit « goulag » à la télé à Besancenot, ça va couiner sur le plateau, ça va huer dans les gradins et ça va gigoter devant la télé. Moins qu’il y a quinze ans sans doute. Mais quand même et vous pouvez aller directement vous rhabiller en coulisse. Et ça, premier amendement ou pas, cela ne change rien.
C’est amusant ce que vous dites là Blueberry, car cete scène de couinage besancenoien, je l’ai vu. C’était au temps ou Rachida Dati n’était pas pestiférée et faisait campagne pour un Sarkozy qui , alors, n’était pas encore devenu cet impitoyable dictateur dont les opposants hurlent dans les caves que nous connaissons tous. Elle se trouvait face à Besancenot, et quand celui-ci a voulu faire son coup favori de captation de la parole par tirade anti capital/pouvoir/argent -comme si le pouvoir ne l’intéressait pas! petit rigolo va !- la Dati a bondi sur lui en clamant qu’un type qui adorait une idole responsable de dizaines de millions de morts et appartenait à un parti qui avait avalé le Cambodge de Pol Pot, Cuba et défendus les régimes les plus infects n’avait qu’un seul droit : la (et d’assener d’autres gentillesses authentiques), qu’un
(pardon) n’avait qu’un seul droit : la boucler. Et Besancenot de rester stupéfait, muet pendant un moment même. Tout ce qu’il a trouvé à sortir c’est « vous êtes toute nouvelle! vous n’allez pas bouffer la tête à tout le monde comme ça non? »
Et ben SI! le brave soldat Dati a continué et l’a envoyé dans les cordes. Si elle a été tellement haïe, c’est que venant là d’où elle vient, elle est réellement de droite et n’a aucune peur des imposteurs petit bourgeois bien protégés. Alors la gauche a eu sa peau et la droite l’a laissée tomber. Selon sa bonne habitude dès que quelqu’un ose parler un peu fort.
Force est de constater qu’elle n’a pas été la pire des ministre, loin de là… La réforme de la carte judiciaire qui faisait se pisser dans sa culotte Jacques Chirac, les peines planchers qui ont été rendus inopérantes, certes, mais seulement à la suite de l’intervention du Conseil Constitutionnel et donc de … Jacques Chirac…. Globalement une bonne ministre.
Jacques Chirac aura été nuisible jusqu’au bout, décidemment…
Bon, et bien je me sens obligé de le reprendre aussi… Comme en plus je n’ai absolument aucune personnalité…
Et puis c’est absolument excellent…
Après avoir écouté Finky parler avec Slavoj Zizek de la différence entre le stalinisme et le nazisme, j’ai envie d’ajouter cette pièce au dossier Galliano:
Non seulement Galliano est inoffensif pour les juifs, mais ses intentions, aussi, ne sont sans doute pas si mauvaises que ça.
Le danger d’une résurgence de l’antisémitisme sous la forme Nazi étant nul, celui qui s’en réclame SAIT qu’il ne fait courir aucun danger à un juif… Il tire au fusil à pompe sur des mannequins en mousse. Tandis que « l’anti-sioniste » ou le sociologue qui tente de faire passer l’antisémitisme des racailles pour une expression sociale se sert d’une simple matraque, mais pour donner de vrais coups.
Moi, si j’étais Juif, je serais autrement moins blessé par un « Hitler aurait dû finir le boulot » que par un « Israël doit négocier avec le Hamas ».
« Moi, si j’étais Juif, je serais autrement moins blessé par un « Hitler aurait dû finir le boulot » que par un « Israël doit négocier avec le Hamas ». »
Tu m’énerves XP.
Je sais bien, que je t’énerve. Je fais même tous pour ça^^
>>Moi, si j’étais Juif, je serais autrement moins blessé par un « Hitler aurait dû finir le boulot » que par un « Israël doit négocier avec le Hamas ».
Cette perception me semble très juste, je ne connais moi-même pas assez les juifs pour pouvoir confirmer. Mais par exemple, y a dans certains épisodes de la célèbre sitcom Seinfeld quelques sketchs particulièrement grinçants autour de « la mémoire ». Comme celui où il passe toute la séance de Schindler’s List à peloter sa petite amie (ce que tout son entourage y compris ses parents finit bien sûr par apprendre: scandale, embarras), ou celui où son appartement est infesté par des puces et il doit faire venir un « exterminateur » pour le désinfester avec un fumigène tellement toxique qu’il en interdit l’accès pendant 24 heures. Par contre on se doute que Jerry Seinfeld, le vrai, même s’il ne laisse rien filtrer de ses opinions politiques, n’est pas du genre à vouloir négocier avec le Hamas. Il compte ainsi parmi ses meilleurs amis un « sioniste » médiatique notoire.