Punir l’immigration clandestine

Lorsqu’ un immigré clandestin se fait arrêter, il augmente ses chances d’être régularisé en démontrant qu’il réside illégalement sur le territoire depuis longtemps…. Présentée de manière aussi abrupte, la chose semble hallucinante, et en effet, elle est hallucinante.

-Monsieur, je rêve ou vous être en train de me voler et d’occuper mes murs sans que je  vous aie invité?
-Mais sachez que je vous vole depuis des années, que  que vous n’avez rien vu, et je vous fais remarquer vous ne m’avez jusqu’alors rien dit!
– Ah pardon…. Continuez-donc à vous servir et prendre vos aises, alors
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En toute logique, un clandestin devrait être puni d’autant plus sévèrement s’il a pris racine au point d’avoir appris la langue, s’être marié, payé des impôts et fait des enfants dans le pays de sa victime, mais il est vrai que pénétrer illégalement sur le territoire de l’européen  est un crime ou un délit pour lequel en vertu d’une espèce d’hallucination collective, il est admis qu’il ne doit pas faire l’objet d’une sanction… Ce que risque un immigré clandestin, c’est d’être renvoyé chez lui, un peu comme si les voleurs encouraient  d’être condamnés à rendre la marchandise, ou plus exactement à se voir remettre par le vigile du magasin une convocation à laquelle ils seraient tenus de se rendre avec la dite marchandise.

D’aucuns me diront sans doute qu’en expulsant un clandestin qui a fondé une famille sur le territoire, on condamne aussi la dite famille, ce qui serait la plus belle idiotie qu’il soit possible d’énoncer, puisqu’en poussant ce raisonnement à son paroxysme, il faudrait interdire aussi la prison pour les braqueurs de banque et les violeurs au prétexte que leurs détentions feraient immanquablement mourir de chagrin leurs vieilles mères et subir à leurs femmes et leurs enfants une baisse substantielle de leurs niveaux de vie… Ce sont le mêmes, d’ailleurs, qui avancent cet argument de débile léger selon lequel expulser un délinquant étranger après sa sortie de prison consiste à lui infliger injustement une double peine, comme s’il n’était pas logique d’infliger aux délinquants des doubles, des triples ou  des quadruples peines, comme si  un braqueur de banque par ailleurs directeur de la dite banque ne perdait pas aussi son emploi en sus d’être jeté en prison, comme si les  détrousseurs de vieilles par ailleurs inspecteurs de police ne risquaient pas la taule et la radiation, comme si les voleurs de carte bleue n’encouraient pas l’enfermement et le divorce, si  leurs femmes se comptent aux nombres des arnaqués.

Les immigrationnistes affirment qu’on ne peut pas empêcher les miséreux de venir se servir en Occident, ce à quoi il convient de répondre qu’on n’en sait rien, puisque on n’a jamais essayé…. Pour ma part, je suis nanti d’un  esprit cartésien qui m’incite à croire que s’ils jugeaient vraiment la chose impossible, ils ne se rouleraient pas parterre pour intimider la foule et la convaincre  que ce serait péché, de tenter l’expérience….  Si les clandestins se voyaient infliger avant leur expulsion six mois de travail gratuit dans un atelier de Cayenne pour y fabriquer  les souliers des blancs à la place des chinois, j’ai l’intuition que les africains seraient moins nombreux à venir s’échouer sur les plages de  Lampedusa, et  même que les plus prévoyants parmi ceux qui vaquent illégalement dans Paris se procureraient discrètement un billet de retour, à titre préventif…. Peut-être même que des magouilleurs les leur vendrait au marché noir, qu’un juteux trafic de billets de retour s’organiserait sous les yeux impuissants de la police, allez savoir….

Pour défendre ces malheureux, les avocats gauchiasses du barreau de Paris feraient signer des pétitions pour exiger l’expulsion immédiate des clandestins, et les militants du NPA se regrouperaient à Roissy pour se féliciter de leurs victoires en applaudissant à chaque départ de Charter pour Bamako.

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