L’Anonymat sur internet (suite et fin)

Qui a indiqué l’adresse du caricaturiste Danois à Al-Qaïda? certainement un contempteur moyen de l’anonymat sur internet et de l’islamophobie, qui balance des noms et des adresses sur la toile en encourageant des islamistes à exploiter l’information…. Et si ce n’est pas lui, ça pourrait être lui ou ce sera lui la prochaine fois…. En tous cas il fait tout pour.

L’anonymat sur internet est indispensable parce qu’ il ne faut pas que des petites filles de cinq ans voient des égorgeurs d’Al-Qaïda débouler dans le salon familial, et que sur la toile, il y a des Jérôme Leroy et des Patrick Mandon qui rôdent, qui balancent du nom propre et encouragent publiquement des islamistes potentiels à s’en servir, lesquels dans la foulée publient des photos de domicile sur internet assorties de menaces de mort (*) tout en prenant doucereusement langue avec les proches de la cible, comme tout le monde a pu le voir et comme mes copies d’écran peuvent toujours en attester…

 Éternelle alliance des pires des racailles et des pires fanatiques qui donnent naissance aux pires des régimes totalitaires…. Nihil novi sub sole.

 C’est à ça que ça sert, l’anonymat: si cette racaille veut faire de la délation, qu’elle le fasse au grand jour et qu’on ne leur facilite pas la tâche.

(*) Celui qui a publié la photo de ma maison sur internet assortie de menaces est bel et bien le même que Mandon et Leroy ont encouragé à aller me trouver après qu’ils  aient publié  mon identité, et c’est le même qui dans le même jour a pris contact avec l’une de mes amis les plus chères… Pour lui parler… De quoi avait-il envie de lui parler, l’ami circonstanciel de Leroy et de Mandon? A  votre avis?

COPENHAGUE (Reuters) –

Soupçonné d’être lié à Al Qaïda, un Somalien armé d’une hache s’est introduit vendredi soir, à Aarhus au Danemark, au domicile d’un des auteurs de caricatures controversées de Mahomet mais la police, prévenue, l’a blessé et arrêté.

Samedi, l’homme, âgé de 28 ans, a comparu devant un tribunal, où il a nié avoir cherché à assassiner le dessinateur Kurt Westergaard, qui est indemne.

Il a également nié avoir tenté de tuer un policier au moment de son arrestation, a dit la police.

Les services de renseignement de la police danoise pensent que la « tentative d’assassinat a à voir avec le terrorisme » et accuse son auteur, dont elle ne divulgue pas l’identité, d’être lié aux insurgés somaliens de l’organisation al Chabaab ainsi qu’à la nébuleuse Al Qaïda.

Le caricaturiste danois, âgé de 74 ans, a pressé un bouton d’alerte et s’est réfugié dans une pièce de son domicile dotée d’une porte blindée, si bien qu’il était indemne lorsque les policiers sont intervenus. Sa petite-fille, âgée de cinq ans, se trouvait chez lui lors de l’agression. La police n’a pas confirmé les informations selon lesquelles le Somalien aurait tenté de briser la porte à coups de hache.

Westergaard, qui avait dessiné en 2005 dans le journal Jyllands-Posten le prophète Mahomet avec un turban en forme de bombe, est sous protection policière depuis que la parution des caricatures a provoqué la colère d’une partie des musulmans dans le monde entier.

Le Somalien a comparu samedi devant la justice sur une civière, ayant été blessé par balles à la main et à la jambe après avoir lancé sa hache en direction d’un policier accouru chez le dessinateur.

AUDIENCE LE 27 JANVIER

L’accusé n’a pas dit un mot devant le tribunal, laissant son avocat démentir à sa place avoir tenté de tuer qui que ce soit.

Selon la police danoise, l’homme, qui possède un titre de séjour en règle, est mêlé à un réseau lié au terrorisme que le renseignement intérieur surveillait depuis un certain temps. La police le soupçonne en outre d’avoir trempé dans des activités terroristes quand il a séjourné en Afrique de l’Est.

Le Premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, a déclaré que l’attaque de vendredi soir n’était pas seulement une agression contre Westergaard « mais aussi contre notre société de tolérance et de démocratie ».

Le tribunal d’Aarhus a maintenu le Somalien en détention provisoire pour quatre semaines, afin de permettre des compléments d’enquête d’ici la tenue de son procès, a déclaré un inspecteur de police du Jutland, Ole Madsen.

« Pour le moment, il est inculpé de deux tentatives de meurtre », a-t-il dit à Reuters, en ajoutant que la prochaine audience du tribunal avait été fixée au 27 janvier.

Les caricatures, publiées pour la première fois en septembre 2005 par le quotidien danois Jyllands-Posten et reprises par plusieurs journaux, avaient été jugées blasphématoires par une partie de la communauté musulmane.

Des manifestations et des émeutes s’étaient produites dans plusieurs pays musulmans en 2006, où des ambassades danoises avaient été prises pour cible. Plus de 50 personnes avaient été tuées dans ces violences.

En février 2008, trois personnes soupçonnées de fomenter un attentat contre Westergaard ont été arrêtées par les services de sécurité danois. Dans une interview accordée en mars de cette même année, le dessinateur confiait à Reuters qu’il s’attendait à vivre le restant de ses jours sous la menace.

Sa caricature, expliquait-il alors, ne visait nullement les musulmans mais « les terroristes qui se servent d’une interprétation de l’islam comme d’une dynamite spirituelle ».

Version française Henri-Pierre André et Eric Faye

Quelqu’un dit ceci à un interlocuteur:

« Vous êtes planqué derrière un pseudo, vous n’avez pas le courage de donner votre Nom ».

Traduction;

« Vous n’avez pas le courage de me donner votre nom quand vous parlez avec moi/Il  faut du courage pour dévoiler son nom quand on parle avec moi/Celui qui dévoile son nom quand il parle avec moi s’expose à un danger ».

Or, quelle sorte de danger peut-on courir, quand on donne son nom? Des procès, des lettres de dénonciations aux employeurs, des agressions physiques à l’endroit de soi-même ou surtout des ses proches.

Conclusion: celui qui dit « vous n’avez pas le courage de me donner votre nom » dit en fait « je veux votre nom pour le cas où vous ne seriez pas d’accord avec moi. Parce que si ca se passait comme ça, je veux pouvoir menacer votre femme et vos enfants et  vous faire perdre votre job,  me montrer aussi làche que pourri. Je ne pourrais pas me comporter aussi mal dans la vie réelle, alors je vais sur le net pour assouvir mes pulsions… Malheureusement, il y a encore l’anonymat, pour m’empêcher d’assouvir lachement mes pulsions ».

Le net libère donc la parole des salauds, mais pas de la façon qu’on imagine. Le corbeau et le délateur est celui qui réclame la levée de l’anonymat.

Le débat sera clos tant que les partisans de la levée de l’anonymat seront incapables de donner d’autres raisons que celles exposées ci-dessus pour qualifier de « courageux » le fait de donner son nom sur internet.

10 réflexions sur « L’Anonymat sur internet (suite et fin) »

  1. Emil

    Voyons, XP, suite, oui, mais fin ?

    Avant de décider si l’anonymat est justifié ou non, il faut déterminer à quoi on l’emploie. Décliner son identité rend-il le débat d’idées, comme il prend place par commentaires et articles interposés, plus riche et plus intéressant ? Ce n’est pas certain, et les arguments d’XP, ainsi qu’une certaine expérience, tendent assez à démontrer l’inverse. En se réduisant au statut de combinaison de lettres ou de chiffres, on réduit, autant que possible et dans la limite de la bonne foi de l’interlocuteur, la prise à l’attaque ad hominem, à la psychologisation et à tout autre artifice visant à déplacer la dispute du plan des idées, sur lequel seule la qualité du raisonnement prime, au plan personnel, qui ouvre la porte aux coups les plus bas. En prenant un pseudonyme, je m’assure qu’un imbécile ne puisse divulguer un pan quelconque de mon intimité, sur laquelle je revendique depuis toujours l’entière souveraineté, et qu’il ne pourra pas abuser les lecteurs, en laissant croire que telle faiblesse, imaginaire ou avérée, ait une quelconque influence sur le déroulement de mes arguments.

    L’objectif peut il être de convaincre ? De porter la bonne parole ? Pourquoi pas, mais il faudrait accepter que certains ne défendent pas de cause, et ne militent pour rien, auquel cas l’accusation, classique, de lâcheté deviendrait caduque. Est-il avéré que la mise en avant de son identité fasse significativement progresser une cause, quelle qu’elle soit par ailleurs ? Je n’en suis pas certain du tout. Pour cela, il suffirait de comparer les taux de fréquentation des blogs ayant ce genre de vocations. Or les moins identifiés, à notre époque, ne sont pas nécessairement les moins lus. La diffusion de l’opinion à l’ère de la virtualité généralisée n’a pas les mêmes règles que celles qui prévalaient (pour autant qu’elles aient réellement prévalues, ce qui reste à démontrer) à l’ère du pamphlet et de la libelle. Sans compter que le type de cause pour laquelle vous souhaiteriez sans doute que plus se dévoilent a quelques inconvénients majeurs. L’anonymat a cet avantage qu’une parole de grande influence ne peut pas se voir disqualifiée au motif de tares privées sans rapport avec le sujet. Il a l’autre avantage de mettre, relativement, à l’abri des tentatives de déstabilisation financières (sans parler des autres). Si Juan Asensio s’emploie dans un milieu qui tolère ce genre d’engagements, je ne peux que m’en féliciter. Je dois cependant lui rappeler qu’il bénéficie d’une situation d’exception qu’à peu près aucun d’entre nous ne peut s’offrir. Pour qui a une famille à charge, l’argument devrait porter.

    L’expérience indique d’ailleurs que ceux qui mettent fin à leur anonymat perdent de fait tout moyen de subsistance classique et doivent s’en remettre à la générosité (ou la simplesse d’esprit) de leurs partisans pour subsister. Ce qui n’est pas sans entraîner de dérives, tant au plan personnel qu’intellectuel : quand on ne vit que par sa clientèle, il faut savoir la contenter, quitte à s’arranger avec la vérité. Sert on mieux la vérité en étant anonyme et indépendant des conséquences de ses écrits, ou en révélant son nom et en servant un parterre de mécènes pour survivre ? J’ajoute enfin à cette déjà trop longue tartine que nombre de ceux qui portent leurs noms en étendards s’en serve de gage de martyrologie à peu de frais, tout en en tirant des avantages en nature et en gratification narcissique non négligeables.

      1. XP Auteur de l’article

        Ajout au texte:

        Quelqu’un dit ceci à un interlocuteur;

        « Vous êtes planqué derrière un pseudo, vous n’avez pas le courage de donner votre Nom ».

        Traduction;

        « Vous n’avez pas le courage de me donner votre nom quand vous parlez avec moi/Il faut du courage pour dévoiler son nom quand on parle avec moi/Celui qui dévoile son nom quand il parle avec moi s’expose à un danger ».

        Or, quelle sorte de danger peut-on courir, quand on donne son nom? Des procès, des lettres de dénonciations aux employeurs, des agressions physiques à l’endroit de soi-même ou surtout des ses proches.

        Conclusion: celui qui dit « vous n’avez pas le courage de me donner votre nom dit en fait « je veux votre nom pour le cas où vous ne seriez pas d’accord avec moi. Parce que si ca se passait comme ça, je veux pouvoir menacer votre femme et vos enfants et vous faire perdre votre job, me montrer aussi làche que pourri. Je ne pourrais pas me comporter aussi mal dans la vie réelle, alors je vais sur le net pour assouvir mes pulsions… Malheureusement, il y a encore l’anonymat, pour m’empêcher d’assouvir lachement mes pulsions ».

        Le net libère donc la parole des salauds, mais pas de la façon qu’on imagine. Le corbeau et le délateur est celui qui réclame la levée de l’anonymat.

        Le débat sera clos tant que les partisans de la levée de l’anonymat seront incapables de donner d’autres raisons que celles exposées ci-dessus pour qualifier de « courageux » le fait de donner son nom sur internet.

Laisser un commentaire