L’absolutisme déguisé

Un gouvernement se trouve toujours obligé de recourir aux mesures inflationnistes quand il ne peut pas négocier de crédits et n’ose pas lever de nouveaux impôts parce qu’il craint avec raison de ne pas obtenir de soutien à la politique qu’il mène s’il révèle trop vite les conséquences financières et économiques de cette dernière. Ainsi l’inflation devient la ressource psychologique la plus importante de toute politique économique dont les conséquences doivent être masquées et, dans cet esprit, elle peut être considérée comme un instrument impopulaire, c’est-à-dire anti-démocratique, puisqu’elle induit en erreur l’opinion publique, puisqu’elle permet l’existence ininterrompue d’un système de gouvernement qui n’obtiendrait jamais l’assentiment du peuple si les circonstances lui étaient clairement exposées. Voilà la fonction politique de l’inflation. Cela explique pourquoi l’inflation a toujours été une ressource importante parmi les mesures politiques en temps de guerre et de révolution et pourquoi nous la retrouvons au service du socialisme. Quand les gouvernements ne croient pas qu’il est nécessaire d’adapter leurs dépenses à leurs revenus et s’arrogent le droit de creuser le déficit budgétaire en imprimant des billets, leur idéologie relève d’un absolutisme déguisé.

— Ludwig von Mises.

Cette entrée a été publiée dans Citations, et marquée avec , , , le par .

À propos Nicolas

« Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur la toit, et qu'il faillait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement. Toute cette belle discussion faisait que Fabrice se hâtait le plus possible en marchant sur le toit et qu'il faisait beaucoup plus de bruit. Le fait est qu'au moment où, pendu à sa corde, il passa devant les fenêtres, par bonheur à quatre ou cinq pieds de distance à cause de l'avance du toit, elles étaient hérissées de baïonnettes. Quelques-uns ont prétendu que Fabrice, toujours fou,  eut l'idée de jouer le rôle du diable, et qu'il jeta à ces soldats une poignée de sequins. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait semé des sequins sur le plancher de sa chambre, et qu'il en sema aussi sur la plate-forme dans son trajet de la tour Farnèse au parapet, afin de se donner la chance de distraire les soldats qui auraient pu se mettre à le poursuivre. »

Laisser un commentaire