« Je suis vraiment contre »

Interview de Tim Berners-Lee, dans Libération (extraits, via la CP du jour) :

Q. – : Vous faites allusion à l’Hadopi ?

R. – : Je suis vraiment contre. Internet est fait pour communiquer, pas pour en être privé ! Cette idée de sanction par la déconnexion n’est pas seulement stupide, elle est grave à l’ère de la société de l’information. Prive-t-on les gens de leur voiture parce qu’ils ont écouté un CD volé ou un fichier téléchargé illégalement dans leur autoradio ? Il ne peut y avoir de traitement spécifique réservé aux délits en ligne, c’est la même ligne, c’est la même loi que dans le monde physique qui doit s’appliquer. La meilleure manière de lutter contre le téléchargement, c’est encore une fois d’innover afin de convaincre les consommateurs. Certains y arrivent très bien… (…)

Q. – : On parle beaucoup d’une remise en cause de la pourtant éprouvée neutralité d’Internet. Quelle est votre position ?

R. – : Le danger est variable selon les pays. Je remarque que là où elle est le plus remise en cause, on a affaire à des marchés de l’accès à Internet peu concurrentiels, comme aux États-Unis. La concurrence favorise un secteur d’Internet plus ouvert et sans barrière, et vice-versa, les deux mouvements se renforçant mutuellement. Ma position de principe reste que lorsqu’un opérateur fournit un accès au réseau, il fournit l’accès à tout le réseau, sans discrimination ni barrière tarifaire spécifique. Point à la ligne. (…)

~ Propos recueillis par Christophe ALIX – Libération du 18 janvier 2011.

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À propos Nicolas

« Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur la toit, et qu'il faillait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement. Toute cette belle discussion faisait que Fabrice se hâtait le plus possible en marchant sur le toit et qu'il faisait beaucoup plus de bruit. Le fait est qu'au moment où, pendu à sa corde, il passa devant les fenêtres, par bonheur à quatre ou cinq pieds de distance à cause de l'avance du toit, elles étaient hérissées de baïonnettes. Quelques-uns ont prétendu que Fabrice, toujours fou,  eut l'idée de jouer le rôle du diable, et qu'il jeta à ces soldats une poignée de sequins. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait semé des sequins sur le plancher de sa chambre, et qu'il en sema aussi sur la plate-forme dans son trajet de la tour Farnèse au parapet, afin de se donner la chance de distraire les soldats qui auraient pu se mettre à le poursuivre. »

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