Un journaliste: Croyez-vous que ce soit possible, la démocratie en Tunisie?
Jean-François Kahn: Oui, oui, oui, je le crois, franchement…
Le journaliste: Très bien, alors…
Jean-François Kakn: Attendez, attendez… Moi, j’ai un principe, je crois que c’est possible partout, et je crois que c’est du racisme de penser qu’il y aurait des peuples qui ne seraient pas doués pour la démocratie… Donc, je crois que la démocratie est possible partout.
Arrêtons-nous un instant sur cette perle magnifique…
– Cet homme de gauche nous apprend d’abord qu’il décide de ce qu’il va penser d’une situation avant de l’avoir examinée, au nom de principes… Ce qu’il dit rigoureusement, c’est qu’il se fait fort de ne pas en penser quoi que ce soit, quoi qu’il arrive… Pour le dire autrement, il se présente comme un fanatique volontaire, l’adepte d’un fanatisme qui en l’occurrence, ne mange pas de pain, mais qui n’en demeure pas moins un fanatisme authentique, qui n’est pas coupé de la plus petite nuance et tempéré par la moindre inhibition.
– Il nous apprend à l’occasion qu’il ne se sent pas séparé de ses contradicteurs par des différences de points de vue, mais par des principes et des considérations morales, et donc qu’en réalité il ne débat jamais mais qu’il s’infiltre dans les débats pour les saboter et convoquer les protagonistes dans des procès en immoralité…
– Pour enfoncer le clou, il nous fait savoir que ses principes, c’est le refus du racisme, alors même que le racisme est condamné par la loi…. Ce que nous dit clairement cet homme de gauche médian, c’est que non seulement il n’entend pas débattre avec ses contradicteurs, puisque ne se sentant pas séparé d’eux par des différences de points de vue, mais, qu’en plus il les tient pour des délinquants.
On ne peut pas comprendre les cent-cinquante millions de morts du totalitarisme de gauche si l’on a pas compris le mécanisme qui est ici à l’œuvre… Si ce JFK ne touche rien de la Stasi et si je ne suis pas dans une mine de sel, c’est que les circonstances historiques n’ont pas permis que la chose se fasse, parce que la France n’est fort heureusement pas souveraine et que la gauche aux commandes ne peut donc pas faire ce qu’elle veut de moi dans mon pays, ligotée qu’elle est par son appartenance au monde libre et occidental…. On ne peut pas encore venir m’arrêter pour avoir dit que la démocratie n’est pas possible en Tunisie, mais c’est parce que ça ferait du foin à l’internationale, qu’une telle chose se passe dans un pays qui n’a pas les moyens de sortir de l’alliance atlantique, et certainement pas parce que JFK m’accorde la moindre légitimité à le contredire.
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est lui.
Au passage, on peut comprendre pourquoi cet individu a des lecteurs: Il leur vend 2,5 € la semaine l’idée que non seulement ils peuvent mais qu’ils doivent se faire une opinion sans se creuser la tête une fraction de seconde, et que toutes personnes intelligentes qui s’aviseraient de les contredire seraient implicitement tenues pour des salauds… C’est un vendeur de bêtises, à côté duquel les producteurs d’Endemol sont des enfants du bon Dieu.
Son reproche à Sarkozy est du dernier stupide. Le président a déclaré que « l’espace de liberté ne faisait que s’élargir ». Et bien oui duconnot, la preuve en est précisément la chute de Ben Ali. L’Histoire nous apprend que les révolutions réussissent dans les pays qui ouvrent des espaces de liberté de plus en plus grands justement. Si Ben Ali s’était comporté comme Staline et/ou avait lâché sur les manifestants un baron des Adrets, on ne pourrait certes pas lui reprocher le moindre « espace de liberté » en voie de dilatation. C’est sans doute l’erreur de Ben Ali cette espace de liberté caoutchouteux.
La péronnelle qui cause n’est pas mal non plus. Ce qu’elle nous dit, à l’écouter, c’est que la liberté vient grâce aux classes moyennes à qui on laisse gagner de l’argent. Ce qui va contre la vulgate gauchiste non?. Elle clamera le contraire une autre fois; (non que je crois qu’en l’état les dites classes moyennes soient synonymes de liberté pour le futur du pays.Elles ne sont garantes de rien. On en avait dit autant pour l’Iran au début des manifestations : »Le bazar est contre le shah, les souks se déclarent conte lui, donc la démocratie est pour demain ». On a vu le résultat.)
J’aime aussi la superbe indignation de JFK sur le refus d’accueillir Ben Ali. « On doit donner le droit d’asile à tout le monde, c’est sacré ». Et si les serbes qui sont passés devant le TPI avaient eu l’opportunité de le demander et avaient été refusés par la France, JFK se serait-il dressés sur ses petits ergots pour larmoyer « au scandale », c’est ignôôble »? Il est comique notre petite crapule citoyenne. Au fait XP, je ne pense pas une seule seconde qu’il y croit à sa déclaration sur la démocratie possible partout, au racisme de qui le contrarierait et trou là là. Simplement il dit ce qu’il faut dire pour passer pour un bon p’tit gars qui sermonnera le reste du monde. Rien de pire que les soi disant « modérés » comme Kahn, ils font les pires ordures bien rampantes devant le pouvoir. Vinchinski était un menchevik.
Sur le brave baron des Adrets : (je continue ma lutte contre le wikipédisme triomphant. Le totalitarisme wikipédien ne passera pas.)
http://encrer-le-monde.over-blog.com/article-20891069.html
Natasha Poliny, qu’elle s’appellle la petite simplette.
Et corois-moi, c’est du très lourd, dans le genre « j’ai le QI de ma femme de ménage, mais grâce à l’ascenceur social et à la méritocratie républicaine, j’ai le droit de causer dans le micro ».
« la méritocratie républicaine »… encore une jolie blague. Un bobard de plus de l’histoire républicaine et une preuve supplémentaire de son titanesque gavage de tête, sa volonté forcenée de nous faire oublier notre propre histoire et sa vérité. Comme si d’Alembert (mis un temps à la Dass de l’époque), Diderot,(fils d’un coutelier) Restif de la Bretonne (père paysan, devient ouvrier typographe) ou Sebastien Mercier (père « marchand fourbisseur ») et un paquet d’autres avaient eu besoin de la république pour faire éclater leurs talents. Les éducateurs de village et le bas clergé avaient tôt fait de signaler au seigneur du coin le petit gars futé comme tout, bien doué, « une de ces mémoires! » , et le Seigneur tenait pour son devoir de filer une bourse au gueux prometteur. Et ça se faisait dans toute la France. Avant même les Lumières, Saint Simon parle du 17ème de Louis XIV comme de « cet hideux siècle bourgeois », tant il y eut de promotion de gens venus de cette classe là.
Et quand on pense que quelques dizaines d’années plus tard à peine, même ce raté démentiel de Marat, qui traite Newton d’abruti qui n’y connait rien et tous les savants de son siècle de concentré d’imbécile, décrocha par pitié le poste de médecin des gardes du duc d’Orléans, ce noble fourbe, bête, comploteur et traître à sa classe sans lequel on aurait peut être bien fait l’économie d’une Révolution qui a brisé tant de monuments superbes. Comme le dit avec un sens citoyen de l’euphémisme Pointdactuorg : »Durant la Révolution française la place Bellecour (Lyon) est quelque peu malmenée ». « quelque peu! » elle fut émiettée au canon!! Fouché et Collot d’Herbois firent intégralement détruire à la mine et au boulet de canon ces merveilles qu’étaient les frises et façades de la place Bellecour dues à un des meilleurs élèves et disciples de Mansard. Du vandalisme révolutionnaire de la plus belle eau. Mais est-ce que les français connaissent seulement le nombre d’Églises des 10-15ème siècle détruites par la Révolution libératrice ? Du roman au gothique flamboyant? les splendides châteaux et Folies réduits en cendres par centaines? Ce fut un holocauste artistique jamais vu, car ce n’est pas une ville mais un pays entier qui a vu raser tout son passé -statues de saints des 11-13ème réduites en miettes, stalles arrachées, chaires brûlées, abbayes rasées ect à cocarde que veux-tu et vive la sans-culotterie. « Il faut sans-culottisez la France »!(Hebert, mais pas certain. Je n’ai pas mon Taine sous les yeux.)
Bon, j’ai cédé aux prestiges démoniaques de la digression (j’ai écris mon premier roman en précisant l’heure d’un rendez-vous) mais reste que le bourre-mou de la « méritocratie » de la gueuse repose sur l’implicite qu’auparavant, les talents mouraient sous la botte de l’Aristo stupide (et cruel!) sans jamais parvenir à la lumière de la juste réussite. Une falsification de plus. Une prochaine fois nous nous pencherons -avec l’agrément de nos collègues ilysiens- sur le cas des « philosophes » des Lumières qui auraient crée la démocratie alors qu’ils soutenaient le despotisme éclairé, détestaient la canaille et prônaient une morale de l’égoïsme absolu (voir notamment le témoignage de Rousseau in « Rousseau juge de Jean Jacques ». Et les écrits de d’Holbach . Sade -qui les a lu et les cite sans le dire- dévoile le pot au rose avec ses monstres, ses grands libertins qui anéantiraient une ville pour une seconde de plaisir. Il pousse à bout et au bout la logique matérialiste, dévoile la pensée qui n’ose s’avouer à elle-même, oblige la « philosophie » des Lumières à « cracher le morceau ». Ce n’est pas son plus mince mérite.
Le plus gros concentré de têtes de noeuds jamais réuni sur un plateau.
Cela parle de Marine Le Pen, du populisme et de la Tunisie, du vilain libéralisme qui affame les petits artisans et les petits patrons obèses, du marketing déindividuant (euh ?) et de bien d’autre choses.
-Bernard Stiegler
-Clémentine Autain
-Jacques Rancière
-Alain Soral
-Alain de Benoist
-Natasha Polony
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1271
C’est en écoutant cette émission que je me surprend à rêver d’une entrée brutale sur le plateau de maquignons en armes, déclamant les textes de XP et tenant en joue le public avec leurs uzi de fabrication atlanto-sioniste. ^^
Il faudrait retrouver ce qu’a dit M. Kahn à propos de la révolution iranienne de 78-79. Je suis sûr qu’en remplaçant « Iran » par « Tunisie » et « Shah » par « Ben-Ali » on ne trouverait pas de bien grandes différences.
Je vais le reprendre « chez moi » ce texte, c’est excellent.
Un petit passage de Charles Gave « Un libéral nommé Jésus » :
« Pendant cent cinquante ans, il a fallu mener un combat sans fin et toujours renouvelé contre nos socialistes qui pensaient faux pour prouver que leurs arguments prétendument scientifiques ne l’étaient pas.
La preuve, irréfutable, définitive, sans appel, a été apportée par l’écroulement du mur de Berlin.
Le combat intellectuel a été gagné.
L’ennemi a été défait en rase campagne, dans l’une des plus grandes déroutes intellectuelles que l’Histoire ait connue.
Mais défaire une idée n’est pas se débarrasser des gens qui la supportaient ou en vivaient.
Lorsque la croyance en une religion s’écroule, son clergé peut rester en place pendant fort longtemps après.
Les socialistes ont simplement changé leur argumentaire et s’échappent dans le non-scientifique.
Ils ne disent plus que, eux, ils savent, et que les autres, leurs opposants, ne comprennent rien, ce qui feraient rire tout le monde.
Ils ne disent plus : « Nous devons gouverner parce que nous savons comment faire marcher la machine. » Ils disent : « Nous devons gouverner parce que nous savons discerner le bien du mal. »
Et avec leur bonne foi habituelle, ils essayent de tirer des racines mêmes de notre civilisation des arguments pour conforter leurs points.
Ayant échoué du côté grec, ils se rabattent sur le côté chrétien. »
Lui, c’est le genre de personne qui perdrait mystérieusement la moitié de ses dents si il venait à croiser ma route. Idem avec Mélanchon.
Mais c’est peut-être le moins dangereux, parce que le moins fanatique, en vérité… C’est un escroc, un vendeur de papier. C’est Raël. Il vise la population la plus idiote de la population, et il leur tartine ce qu’ils veulent lire, cyniquement. En écrivant au maximum ces conneries lui-même pour augmenter la marge, en utilisant du papier recyclé, zn abusant du copié-collé, en mettant souvent deux fois la même brève à deux numéros d’intervalle, voire dans le même numéro, et en remplissant avec des dépêches AFP invérifiables sur des faits-divers du bout du monde…
Et il essaye de ratisser le crétin partout: Chez Bayrou, chez Chevènement, chez Villepin, là ou il est sûr d’en attraper un max.