Gogol, insulte à la mode dans ma jeunesse dans les cours de récré; désignait un simple d’esprit qui répétait et appliquait tous les mots d’ordre qu’il entendait. Ce n’était même pas une insulte, au fond. Un constat. Ou un conseil : on traitait de gogol celui qui faisait doctement ce qu’on-les autorités diverses et variées- lui disait, et qui par là devenait un pénible stakhanoviste, et, assez souvent un petit flic. Le gogol est une sorte d’éponge. Oui, comme Bob l’éponge(1). Il faut dire qu’en ce moment, ils sont nombreux, les gogols. Plus que jamais désinhibés. Donc déchainés. Et plébiscités, évidemment. Les médias leur donnent une grande place. Il faut même avouer qu’ils sont le carburant des médias autant que les médias, plus précisément, la bonne conscience sécrétée en jet continu par les médias, sont leur carburant. Tout cela créer une espèce de monde parallèle qui englobe désormais notre quotidien.
Et les gogols de créer les gogols par effet de gogolisation, effet entretenu on l’aura compris par les médias, cette courroie de transmission qui n’a d’autre fondement que celui-ci. Tout cela créer des phénomènes amusants, du type lemminguisation des gogols, et analyse filtrante des médias pour éviter que l’on ne s’intéresse une seconde à leur rôle.
Cette semaine nous avons eu droit à l’épisode « Bob l’éponge joue à l’otage d’islamistes ». Bob l’éponge est jeune, il aime la vie. Il vient du Nord Pas de Calais, cette région dévastée par le mauvais cinéma. Il travaille pour une ONG allemande, depuis quatre mois, en territoire hostile. Mais Bob s’en fout, de l’hostilité, parce qu’il travaille pour une ONG, il apporte le Bien aux ch’tis noirs, ces ch’tis du Sud. Bob est pétri de bons sentiments. Il est immortel. Ses ravisseurs potentiels, il pense qu’ils n’existent pas vraiment, qu’ils sont largement créés au sens propre et figuré par l’Occident, le méchant Occident, celui que les journalistes, ces über-gogols, lui préconisent de détester. Au pire, Bob pense qu’il pourra négocier avec ses ravisseurs, Bob n’étant pas un ingénieur de chez Areva, cette filiale exploiteuse. Et puis, ultima ratio, l’Etat français finira par payer, et puis ça lui fera des souvenirs. Bob comprend ses ravisseurs islamistes, il veut même les aider.
Bob était « amoureux de l’Afrique », comme le dira la Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet sur un plateau de télévision, maquillée, concernée, qu’ « il allait même épouser une africaine ». Immortel, vous dis-je.
Bob a un ami, appelons-le Bob, du même quartier de son village du Nord, qui le rejoint pour célébrer les noces au Niger (j’ignore selon quel rite, je ne veux même pas le savoir, j’essaye de me préserver des espaces de repos), malgré la réticence de ses propres parents vis à vis de ce voyage, nous apprendront les médias, sans nous expliquer pourquoi les parents auraient tenu des propos aussi incohérents.
La suite tout le monde la connait. Bob et Bob seront salement (« froidement » selon le ministre Alain Juppé, il faut noter cet adjectif, la précision de ce terme qui a été longuement soupesé) exécutés par leurs ravisseurs lors d’un assaut mené par l’armé nigérienne appuyée par des troupes françaises.
On entendra la mère de Bob parler d’une manière surréaliste sur RMC (pléonasme, je sais bien), des détails de l’avancement logistique du rapatriement des corps de Bob et Bob, qui allaient arriver mais pour l’instant ils sont à Bamboulilé, c’est limite si elle ne nous dit pas qu’elle a mis les galettes à réchauffer, comme si de rien n’était, ou plutôt comme si ce parcours de cercueils organisé par le ministère de la Défense la faisait participer de manière active au délire encore chaud de Bob&Bob.
Ne doutons pas que l’arrivée des cercueils sera elle aussi retransmise par les télévisions et détaillées par les radios, en direct. Peut-être que cette mère aussi n’a pas encore complètement atterri.
En tout cas les médias se sont jetés sur cette affaire, ce qui est logique, mais les conclusions qu’ils donnent à son sinistre épilogue sont inédites. Un nombre important de micro-trottoirs a été mené dans le village des deux Bobs, pour entendre des gens dirent qu’ils ne comprennent pas, avant de préciser sanglotant qu’ils soutiennent les familles, et de remplir un livre d’or mis en place par la Mairie. On parlera d’innocence. De joie de vivre. Il est vrai qu’il est difficile de comprendre, si on ne veut pas comprendre. Comprendre ce que c’est qu’un ravisseur islamiste. Un pays hostile. Un enlèvement. Un assaut. Pour de vrai. En revanche pas un ne semble se poser la question de savoir si il est parfaitement normal que deux jeunes du Pas de Calais aillent célébrer les noces de l’un deux au Niger-avec une Nigérienne- et décide de s’y installer sur les bases d’un emploi pour une ONG allemande. Niger, pays dont les mœurs ne sont pas tout à fait les mêmes que dans une comédie de Dany Boon; comédie surréaliste, tellement surréaliste que les habitants du Nord se sont grimés du jour au lendemain en leur propre caricature filmée-positive évidemment-issue d’un film où est grimée, pour mieux la dénoncer, leur caricature négative, selon un effet gogol-média-transformation-gogol bien rôdé.
Tout de même, tout de même, un sondage nous annonce que 70% des compatriotes de Bob&Bob approuvent l’intervention armée. Difficilement interprétable ? Surtout pour les médias ? Pas tout à fait. Ceux qui nous cassent les oreilles avec leur deux gogols à carte de presse tous les soirs, retenus dans je ne sais quel pays hostile plein de barbus, changeront-ils leur discours-gogol ? Si oui, pourquoi ?
Peut-être que les gens en ont marre d’entendre parler d’otages-gogols. Pour lesquels il faut payer, un peu plus à chaque fois. Ou il en ont marre que leur gouvernement se couche autant à l’étranger que dans les banlieues, et que pour une fois on se dit que l’armée sert à autre chose que de faire baisser le taux de chômage dans lesdites banlieues. Ils en ont aussi, rêvons un peu, marre qu’on leur présente dans moult films et documentaires ces pays de sous-développés comme des paradis à retrouver ou à sauver. Où les gogols se jettent en masse, pour racheter des fautes que l’occident n’a pas commis, sinon celle de penser qu’il y a quelque chose à racheter par le tourisme ou l’humanitaire, ces deux cancers.
D’ailleurs à aucun moment les médias n’ont fait leur autocritique sur ce point. Eux si prompt à analyser les médias, à décrypter, à s’interroger sur leur rôle, etc, etc… Si les sondages laissent ici passer l’idée que les français en ont marre des gogols et de leurs mentors à carte de presse ou à repentance sur le bout de la langue, lesdits médias ont tôt fait de présenter les ravisseurs islamistes comme des porcs et l’action armée comme une nécessité. Oh je ne vais pas dire que voir une Toyota pleine d’islamistes réduite en confettis va gâcher ma semaine. Mais tout de même, même Alain Juppé avait l’air tout étonné. Lui qui avait dû suer toute la journée à l’idée que lesdits médias parlent de « polémiques sur l’assaut donné », ça a dû lui faire drôle qu’on plébiscite son action et sa fermeté de girouette.
Oh je ne dis pas qu’on a pas essayé de parler de polémique, dans les milieux autorisés, je veux dire les salle de rédactions. Mais sans plus.
Oui, il faut le croire, ou au moins le penser, si les deux gogols avaient eu une carte de presse, ça aurait polémiqué grave. Lain-lain Juppé l’aurait moins fait le brave à trois poils. Mais là non. Un coup pour la forme, mais ça les arrange les médias, que de nouveaux otages sans carte de presse, ne leur fassent pas concurrence trop longtemps, ni que l’on s’interroge sur les causes de leur présence en ces lieux. Une grosse concurrence, des bobs comme ça, gavés et élevées aux bons sentiments par les médias depuis leur enfance, c’est gênant*. Des purs produits de la gogolitude répondant présent à tous les clichés imaginables dans ce domaine (entre parenthèses, le témoignage de la promise africaine était probablement le plus digne de tous). Ça prend beaucoup trop de place. Ça peut même s’analyser. C’est bien trop dangereux.
Heureusement, ils ont été abattus. De sang-froid. Par des journalistes terroristes. Eux-mêmes abattus. Avec l’aval viril des salles de presse.
*On aura donc pu lire sous la plume de l’inénarrable Joffrin, Bob l’Eponge en chef, un texte d’un rare réalisme, non, soyons honnête, d’un réalisme jamais vu jusqu’ici chez ce fabricant de délire jamais complètement délirant (dans son réalisme ledit texte a tout de même été judicieusement expurgé des termes « inconscience » « humanitaire » « responsabilité des médias »), on imaginera avec amusement la teneur de cet éditorial si les deux jeunes avait été journalistes :
Le sort poignant des deux jeunes gens assassinés par Aqmi au Niger suscite une émotion élémentaire et légitime, partagée par tous. Mais cette terrible affaire ouvre aussi un nouveau chapitre dans le combat au long cours que la France livre au terrorisme islamiste. Pour la première fois, une intervention destinée à libérer les otages a été décidée d’emblée, sans que le gouvernement envisage d’entrer dans un processus de négociation avec une organisation qui a de toute évidence choisi de cibler la France avec les moyens les plus extrêmes. Avant tout débat, il faut répéter haut et clair que la responsabilité de cet assassinat repose sur les assassins, qui ont choisi de s’attaquer sans aucune miséricorde à de parfaits innocents, et non sur ceux qui ont essayé de secourir leurs compatriotes.
Pour le reste, le président français se trouve placé devant un dilemme tragique. Jusqu’ici, la vie des otages était prioritaire. Elle doit le rester, dès lors que les concessions accordées aux preneurs d’otages restent supportables. Mais il faut aussi savoir que le choix de la négociation, humain et logique, comporte sa part de risques : elle encourage les terroristes à réitérer leurs crimes et met donc en danger la vie de tous ceux qui pourraient à leur tour être pris en otage, dans la région ou ailleurs. Face à des ennemis décidés au pire et qui présentent des revendications nébuleuses ou irréalistes, la voie de la discussion est hasardeuse et parfois tout à fait vaine. A moins d’une erreur manifeste dans l’opération tentée au Niger, qui reste à prouver, c’est à la lumière de ces réalités cruelles qu’il faut juger des décisions françaises.
C’est moi qui souligne.
*Personnage d’un dessin animé américain aussi intéressant qu’insupportable, Bob l’éponge a le tort de faire avec le plus grand zèle enthousiaste exactement ce que la Doxa exige, et cause immanquablement des catastrophes. Il devient la terreur des autorités parce qu’au fond, on ne peut rien lui reprocher. Très populaire à la fois chez les enfants et les adultes, Bob l’éponge semble incarner la dernière possibilité de foutre en l’air le monde du Bien : en le suivant à la lettre.
Tout à fait d’accord. C’est pourquoi il n’y a d’ailleurs que des fausses polémiques, étant donné qu’elles n’ont pour seul but que d’étouffer les vraies (qui ont perdu jusqu’à la légitimité, la crédibilité, du nom)…Il y a eu ici une polémique pour la forme, disons que les médias auraient pu s’en passer, il avaient même intérêt à se faire tout petits, mais ils en ont fait une parce que l’on s’attend tellement à ce qu’il en survienne une, que s’il n’y en a pas, ça semble encore plus louche.
Là on est dans un film noir, tragi-comique, où les soldats du Bien gênent leurs géniteurs. On n’est pas dans le cas de l’Arche de Zoé, où les types étaient fous à lier, certes, mais ont commis des erreurs dont les médias se sont servis pour se dédouaner. Là les deux bobs sont nickel. Pas une éraflure sur le CV. C’était trop lourd. On a tiré dans le tas. Il fallait mieux qu’ils meurent plutôt que leurs tronches ne viennent soit gêner celle des deux journalistes en Afghanistan (et donc compromettre un peu plus la légitimité de la presse), soit mettre la puce à l’oreille de l’opinion sur la finalité de la Doxa du camp du Bien-otage d’islamiste, en gros-(et donc compromettre un peu plus la légitimité de la presse)…
Mais, au fond, on eu là une négociation importante entre le peuple et la Doxa, très rapide, le premier était fatigué d’avance qu’on a réalisé son souhait (tirer dans le tas) alors que d’habitude il faut absolument l’en priver, afin d’obtenir une pause. La Doxa a momentanément levé ses tabous pour apaiser le jeu. On a l’exemple que le seul truc que craint réellement la Doxa, c’est l’incarnation-parfaite-de son excès.
« Les ravisseurs auraient pu s’emparer de davantage d’otages, mais ils n’en voulaient que deux. Et ils les ont soigneusement choisis. Chacun savait à Niamey qu’Antoine de Léocour s’apprêtait à épouser une Nigérienne. Or, rien n’est plus intolérable pour ces groupes islamistes qu’un mariage mixte. »
http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/09/01003-20110109ARTFIG00246-ces-islamistes-ne-tolerent-pas-les-mariages-mixtes.php
Et puis à part ça y a l’émission « trois princes à Paris » qu’est pas mal, aussi. C’est le même concept sauf qu’au lieu de se faire buter les protagonistes se font payer et acclamer. Autre lieu autre moeurs…
Lounès , vous êtes donc vivant !!!
Je vous en prie , écrivez !!! Je veux ma dose !!!
Addendum : entendu un troisième ami, appelons-le Bob, qui, épargné parce qu’arrivé plus tard, sanglotant au milieu de la famille dont son ami décédé allait épouser une des filles (m’ont l’air d’être musulmans), qu’il « reviendrait ici », la journaliste demande tout de même « pourquoi ? » « pour voir…. ce que mon pote voulait nous montrer… pour montrer aux autres…. qu’il n’ont pas gagné… », bref faire du tourisme citoyen.
Exactement ce que ses ennemis, comme ses amis des médias, lui réclament. S’il n’avait déjà aucune raison valable, dans un monde normal, d’être là-bas, la mort de ses amis, loin de le convaincre de ne plus foutre les pieds dans ces pays de merde, lui offrent une raison, dans un monde de gogols, d’y revenir.
Si les terroristes n’étaient pas morts, ils seraient morts de rire.
Est-ce que Bob est détendu ?
Gogol, c’était surtout le nom de GOGOL PREMIER, super groupe d’un type qui chantait n’importe quoi en soutane.
Ma chanson préférée disait « Ah si j’étais le président tous les français seraient contents » et ça finissait par « Gogol Président! Gogol président! »
J’adorais ça.
Deux victimes élevées dans le christianisme social du Nord
Jeunes, issus du milieu chrétien social du Nord de la France, et engagé pour l’un d’entre eux dans l’action humanitaire : l’itinéraire et le profil d’Antoine de Léocour et de Vincent Delory renforcent le caractère symbolique de la tragédie de Niamey. Tous deux âgés de 25 ans et amis d’enfance, les deux jeunes gens étaient réunis dans la capitale du Niger dans la perspective d’un heureux événement : Antoine de Léocour devait épouser, samedi 15 janvier, Rakia Hassan Kouka, une jeune Nigérienne qu’il avait rencontrée en 2008 alors qu’il effectuait un stage professionnel à Dogondoutchi (ouest du Niger). Leur photo, en amoureux, figure sur la page Facebook du jeune homme.
Deux heures avant le rapt, Vincent, ingénieur à Toulouse, était arrivé à Niamey pour préparer la cérémonie. Louis, un autre ami des deux victimes qui devait les rejoindre, a atterri au Niger peu de temps après le drame. « On venait pour le marier, et puis on va l’enterrer », a-t-il déclaré, se disant « partagé entre la peine et la haine ».
Les familles d’Antoine de Léocour et Vincent Delory vivent à Linselles (Nord), une commune résidentielle de l’agglomération lilloise située entre Armentières et Tourcoing. Elles sont logées dans des maisons similaires et proches. « Les familles veulent savoir comment ça s’est passé. Il y a énormément de zones d’ombre. Le Quai d’Orsay a promis de les tenir informées », a déclaré le maire de Linselles, Jacques Rémory, dimanche 9 janvier, après avoir rendu visite aux familles en compagnie du député (UMP) du Nord Christian Vanneste.
« Amoureux de l’Afrique »
Le cursus universitaire d’Antoine de Léocour confirme son profil d' »amoureux de l’Afrique ». Après un DEUG d’histoire à l’université Lille-III, le jeune homme avait choisi l’option « anthropologie » pour sa licence à l’université de Poitiers. En 2007, il avait soutenu un mémoire de maîtrise sur « Les Noirs dans le regard du Père Augouard, un missionnaire spiritain à la rencontre des populations du Gabon et du Congo (1877-1890) », puis obtenu en 2008 un master 2 de « Conception de projets en coopération pour le développement ».
Au printemps 2008, Antoine de Léocour avait rencontré sa fiancée au cours d’un stage pour le réseau d’associations franco-nigérienne Tarbiyya Tatali, dont le nom signifie « aide à l’auto-développement » en haoussa, langue dont il avait commencé l’apprentissage. L’année suivante, il était retourné au Niger pour participer à un programme de l’organisation non-gouvernementale (ONG) allemande Help.
Depuis six mois, le jeune homme était responsable de programmes en République centrafricaine pour l’ONG Aide médicale internationale (AMI). Philippe Augoyard, président d’AMI, a rendu hommage, dimanche, à « l’engagement fort d’Antoine dans les programmes de solidarité ».
Son ami Vincent Delory a, lui, suivi un parcours d’étudiant en sciences. Diplômé en 2009 de Polytech, école d’ingénieurs de l’université de Lille-I, il avait trouvé un emploi dans l’informatique, à Toulouse, chez Capgemini. « Vincent était bienveillant vis-à-vis du pays (le Niger), il n’allait pas pour exploiter quoi que ce soit en Afrique, mais pour partager. Mon frère croyait très fort en des valeurs comme l’écologie et le respect des êtres humains », témoigne Annabelle, l’une de ses soeurs, lundi, dans La voix du Nord.
La petite ville de Linselles est un « terreau du christianisme social », selon Jean-François Six, prêtre et théologien, qui en est lui-même natif. Pour ce biographe du père Charles de Foucauld, ermite du Sahara, « les extrémistes islamistes veulent tuer ceux qui rendent possible un dialogue entre islam et christianisme, mais ils atteignent le véritable islam ». Rien ne permet cependant d’affirmer que les terroristes ont choisi individuellement leurs victimes. Au Toulousain, le « maquis » (restaurant) de Niamey où ils ont opéré, vendredi, ils étaient assurés de trouver des Français.
Philippe Bernard
Article paru dans l’édition du 11.01.11 du « Monde »
* * *
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Six
Merci Lödni, pour ces impayables précisions. Et de gogols élevés par des CAB et autres théologiens maçonniques, nous ne parlerons point par respect pour les oxymorts.
http://afriqueactu.net/20535/a-la-une/debat/rakia-hassan-kouka-la-veuve-de-lotage-antoine-de-leocour
On attirera l’attention du lectorat sur le dernier paragraphe : contribuables, préparez vos chéquiers, chtis cathos, préparez vos porte-monnaie !
Le « veuve de guerre », c’est vous ? Rhooo, le méchant ! Vieille langue et langue de vieille ! J’ai bien ri.
Non non pas du tout, ce n’est pas moi, je ne commente pas sur un blogue tenu par un Congoïde, il y a des limites, tout de même.
Mon Dieu, alors cette personne existe (et commente sous son vrai nom, lui-même hallucinant sous cet angle) et ses propos sont à prendre au premier degré ?
Doux Jésus.
En effet.
http://www.planete21.org/index.php?option=com_content&view=article&id=30:a-propos-des-deux-otages-assassines-au-niger&catid=1:presse-a-medias&Itemid=5
http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-snc4/hs178.ash2/41773_1156563149_6841_n.jpg
Peut-être bien que si la France a été si prompte pour régler le compte de ces bamboul.. heu, ces terroristes, c’est parce qu’ils ne réclamaient pas de rançon, mais voulait juste se farcir deux faces de craies, histoire de rigoler.
Petit détail linguistique : le mot gogol avait aussi une variante plus underground sous la forme « golio, assez proche du « polio ».
Ceci dit, le tragique destin de ces émules béats de Kouchner (dont ils prenaient certainement les discours au premier degré) doit nous rappeler deux choses : que l’humanitaire de base est dépourvu de cynisme et d’arrières-pensées, ce qui le rend d’autant plus pitoyable lorsqu’il tente d’appliquer à la lettre les discours hypocrites et manoeuvriers des grands gourous de l’humanitaire qui, eux, savent très bien ce qu’ils font ; et que ces humanitaires béat nous sont donnés pour expérimenter par le fer et le feu la bêtise de leur engagement. Malgré eux, ils témoignent d’un fait éclatant : l’humanitaire, c’est de la connerie.
« c’est parce qu’ils ne réclamaient pas de rançon, mais voulait juste se farcir deux faces de craies, histoire de rigoler »
Alors pourquoi ne pas réclamer quand même une rançon, se farcir les faces de craie et faire peser la mort sur les épaules des soldats français, tout en conservant leur image de martyrs de la terre pour s’assurer d’un arrivage régulier de faces de craie à se farcir ?
La pire des erreurs qu’ils pourraient faire, c’est de forcer les faces de craie à voir que tout ça n’est qu’ethnique, parce que question massacres, non seulement on a la technologie, mais en plus on a l’expérience.
J’adore l’expression embarrassée « couple mixte ». Il faut entendre couple composé d’un homme et d’une femme ? 😀
Vae Victis : oui, c’est ça. Sauf en Alsace, où le couple mixte est composé de cervelas et de gruyère râpé.
Il Sorpasso : excellent et jouissif billet, très cher ! Je pense que je vais le mettre en lien, juste après mon troisième café de la matinée.
En somme Aqmi nous a évité une ribambelle de petits café-au-lait issus du commerce équitable ?
Peut-être. Mais je suis sûr que l’autre Magyar, dans sa grande mansuétude, offrira quelques visas à la veuve et sa famille. Donc pas café au lait, mais café tout court.
Une minute de bruit pour Antoine et Vincent
envoyé par Europe1fr. – L'info internationale vidéo.
Je complète le dossier :
« Un chant nigérien a résonné au milieu de la cérémonie. Une prière a été dite pour tous les otages dans le monde : «Que la mort d’Antoine et Vincent puisse réveiller chez les auteurs de ces actes barbares une étincelle d’humanité qui permette d’aboutir à leur libération», a souhaité un proche des deux jeunes. Les obsèques se sont achevées sur un air de reggae, avec la sortie des cercueils portés par les amis d’Antoine et Vincent, en pleurs. Suivaient, juste derrière, les familles, Rakia soutenant la mère d’Antoine. »
Ah, ils ont aussi lu des passages du Petit Prince lors de la cérémonie. Bon, voilà, je crois qu’ils tout mis, là…
Deux questions me viennent:
– Ce petit monde (victimes et familles comprises) a-t-il exprimé une bruyante compassion au moment de l’assassinat de Théo Van Gogh, de la toute récente tentative d’assassinat d’Oskar Freyssinger? … En aurait-il pour nous? Non hein…
– Ai-je moralement le droit de m’en battre les C… de ces gens-là? Oui, hein…