Mineurs économiques

Tout est relatif, bien-sûr, mais je crois pouvoir affirmer que j’ai vraiment fait du fric, les années où j’étais négociateur immobilier, tant et si bien qu’il m’en reste encore. Et j’en suis fier au point qu’il m’en viendrait presque les larmes aux yeux. Et je ne plaisante pas.

Accepter l’idée qu’on fera dans l’avenir trois repas par jour si et seulement si nous réussirons à faire pousser du pognon tous  les matins sans que le Léviathan, nos diplômes d’État ou le code du travail vous garantisse qu’on vous en  donnera quelque soit notre état de forme, je crois que c’est la définition de l’honneur, la façon la plus concrète de vivre dans l’honneur aux époques où plus personne ne meurt à la guerre…. Je  pense toutes ces choses tellement fort que je suis toujours au bord de l’incorrection, quand je suis au guichet de la SNCF, qu’il en faut alors très peu pour que je devienne puant comme une vieille à caniches  et que je cherche à traumatiser le guichetier à coups de mots dégueulasses, de tics de visage et d’intonations glaciales, alors que je suis timide comme un collégien quand je demande une baguette à mon artisan boulanger qui a peut-être mis la maison de ses parents en hypothèque pour s’offrir son outil de travail…. Dans l’emploi de tête de con, je suis imbattable, quand je le décide, croyez-moi. … Je fais même peur aux petits enfants, dans ces circonstances… Les élèves de l’Actor Studio devraient me suivre en douce  pour guetter l’explosion, les jours où  je vais acheter mes billets, ou bien encore quand je suis le client d’un mauvais restaurant, que c’est un garçon totalement naze qui sert et que je prends un malin plaisir à l’appeler en frappant mon couteau sur la table sitôt qu’il se trouve à l’autre bout de la salle, qu’il est à deux doigts de faire tomber par terre ce qu’il a dans les mains et de se faire congédier comme une merde.
 
A ce propos, je ne comprends pas pourquoi aucun défenseur du libéralisme n’a encore avancé le concept de mineur économique pour parler des fonctionnaires et dans une moindre mesure des salariés du privé pour in fine dégager celui de majeur économique, lequel servirait à qualifier le patronat et les commerciaux. Ce serait aussi logique que de distinguer la locomotive et l’ingénieur qui a conçu le moteur du wagon-lit, de la dame pipi du train et du designer qui a pondu la couchette et pu vendre son dessin au ministère des transports parce que c’est un copain de back room du ministre de la culture.

Faire bouillir sa marmite en organisant  des transactions commerciales entre particuliers, ça consiste non seulement à se comporter avec dignité, mais encore à s’offrir un poste d’observation imprenable, quand on aime, comme moi, scruter ses contemporains et se faire à leur endroit une religion qu’on ne trouve pas dans le journal…. Quand ils se croisent et qu’ils parlent un peu chiffon en attendant leurs clients, les négociateurs immobiliers se racontent toujours leurs histoires de profs, c’est à dire de vieux gamins de cinquante-deux ans qui n’ont pas quitté l’école et pensent vraiment que professeur de collège, ça veut dire la même chose que professeur au Collège de France… Un jour, j’avais convoqué trois clients et deux confrères, c’est à dire dix personnes en comptant les conjoints des visiteurs pour leur montrer un  pavillon de banlieue, la clef n’était pas la bonne, nous nous étions donc tous déplacés pour rien, et c’est alors qu’au milieu de cette petite foule, une retraitée de la fonction publique a lâché cette phrase que je n’oublierais pas et qui ramasse sommes toutes assez bien l’idée que j’essaye de développer ici: Mais alors, ça veut dire que je me suis déplacée pour rien?… C’eût été un gosse, la vieille, qu’elle aurait pris deux gifles…  Comme un bon croquis vaut toujours mieux qu’un long discours, je ne vois rien de mieux que ça, pour faire toucher du doigt les dégâts que ça fait, de passer toute sa vie professionnelle dans la peau d’un mineur économique, et par extension ce qu’il recouvre, ce concept de mineur économique… Comment voulez-vous que ça vote bien, un instituteur, et à fortiori, comment voulez-vous que ça fasse un député respectable, que ça se transforme en fine lame du Palais Bourbon, que ça fixe avec équité le droit du travail que devront respecter les artisans serruriers?…

Maintenant, si nous creusons un peu cette leçon de chose, nous allons comprendre pourquoi les états européens ne pourront pas éviter de mourir la tête la première dans leurs déficits comme un rock’n’roll man dans son vomi à la manière de  Bon Scott, à moins de ne plus se contenter d’alternances vers la droite et de se transformer en théâtres de révolutions libérales et pinochétistes visant à mettre à bas les Républiques sociales dont ils sont les otages… Pour user d’autres métaphores historiques, il faudra aux princes de l’Europe traiter les gens de l’État comme les Rois de France ont tour à tour traité les lépreux, les templiers, les jansénistes et les protestants, c’est à dire en mettant le droit entre parenthèses pour éviter qu’ils entraînent le navire au fond de l’eau…

Car enfin, si nous cherchons la raison pour laquelle sur ce continent, aucun prince ne peut à ce jour réformer son état, où parvenons-nous immanquablement? Pourquoi ce n’est pas possible, qu’un chef de gouvernement traite les gens de l’État comme Louis XIV a traité ses jansénistes et Philippe Le bel ses lépreux? Qu’est ce qui coince? Elle se tient dans quel coin de la marmite, la couille du potage, où se trouve la réponse à cette énigme, la lettre volée qui nous crève les yeux? Le problème, c’est qu’un mineur économique, ça exige une chose tout à fait incongrue et déplacée dans un monde libre et naturellement conflictuel où il convient que tout le monde puisse remettre en cause tout le monde quand ça lui chante, à savoir de la reconnaissance… C’est ridicule à souhait, mais un professeur ou une infirmière, ça veut être aimé par l’usager, et pour le coup, ça se roule par terre et ça intimide la cantonade à chaque fois qu’on évoque leur travail avec une langue critique… Les notaires, les garagistes et les banquiers se font insulter à longueur de colonnes, les restaurateurs se font traiter de voleurs et les chauffeurs de taxi de grosses burnes patibulaires, c’est mon Dieu très bien comme ça, et pour se défendre, ils s’auto fliquent, se réforment dans des séminaires professionnels qu’ils payent de leurs poches, font la chasse aux brebis galeuses,… La guerre de tous contre tous, le conflit perpétuel entre clients et fournisseurs, et pas de sentimentalité ou de caprices d’enfants gâtés de la part des offensés, c’est comme ça que tourne vraiment une société libre et policée, quand les totalitaires ne rêvent eux que de la paix perpétuelle qui suivrait la liquidation en règle des faiseurs de discorde…. La paix civile, c’est l’acceptation du conflit et sa banalisation, tandis que dans les pays régis par une religion d’amour et de paix, on coupe les clitoris des fillettes et on encule les chèvres.
 
Un pédagogue, c’est avant toute chose, objectivement, une personne en situation d’échec, qui dévore chaque année des budgets plus gros que les précédents, qui ne fournit pas au monde du travail les emplois qu’il lui faut, qui enseigne l’anglais huit ans aux enfants sans qu’au final ils ne le sachent couramment alors même que n’importe quelle multinationale peut faire de ses cadres des bilingues en trois mois, et nous nous en tiendrons là; par charité chrétienne. Or, tout ce qui ne fonctionne pas dans la fonction publique, nous ne le réglerons jamais si nous n’avons pas la liberté, pour le moins, d’envisager la responsabilité des gens de l’État… C’est ce que ne comprennent pas les libéraux, eux qui s’acharnent à dénoncer des structures quand il faudrait avant tout conquérir la liberté de remettre en cause les personnes, toutes les personnes…. Pour se faire, il faudrait soit rendre les mineurs économiques aussi adultes que des garagistes et leur apprendre que c’est puéril et très vilain de faire une dépression nerveuse à la première remarque, et ceci me semble un brin utopique, soit mettre pour le moins la république sociale entre parenthèses et se passer de la présence des gens de l’État, quand on parle réforme de l’État… Pour le dire autrement, je ne vois pas comment on pourra cesser de jeter nos devises dans le tonneau des danaïdes de l’Éducation Nationale -pour ne citer que cet exemple- si on s’entête à parler d’Education Nationale avec les employés de l’Éducation Nationale.

Si  j’étais ministre de la fonction publique et que je disais des trucs pareils, je déclencherais des grèves générales, c’est sûr. Moi, le droit de grève, je n’ai rien contre. C’est encore pire que ça,  je ne comprends pas le principe. Une fois dans ma vie, j’ai été en désaccord avec mon employeur, je l’ai menacé de partir, et mon chantage a parfaitement fonctionné. Par définition, quand on fait grève, c’est qu’on n’est pas content. Et quand on n’est pas content, en toute logique, on claque la porte.

34 réflexions sur « Mineurs économiques »

  1. Prolo De La Lite

    C’est vraiment énervant , les gens qui ont aussi souvent raison .
    Bravo pour l’exemple des taxis . La supériorité des corporations sur les syndicats .
    Anciennement , en tout cas avant cette maudite révolution , les artisans et commercants se réunissaient en corporations , corps de métiers par corps de métiers , artisans , employés , apprentis , anciens , négociaient salaires , coût des marchandises , marché …
    Des adultes qui s’assument , où chaque homme est une micro-entreprise , où les salariés ne sont pas les ennemis des patrons , et peuvent prendre leur place , ne cherchent pas à relever trop souvent les brebis galeuses …
    Et les syndicats , où la masse est exploitée et restera exploitée , des enfants gâtés qui ont conscience de leur soumission et prétendent relever la tête en criant plus fort , qui n’ambitionnent même pas de pouvoir grandir , sous peine de devenir des traitres à la cause ouvrière , valets du grand capital .
    Imaginez un enfant devant un catalogue de Noel : J’veux ça , j’veux ça , et qui à l’adolescence croit atteindre l’émancipation en se faisant offrir un scooter et un portable . Et en étant étudiant exige que ses parents se saignent aux quatres veines pour lui payer ses études en histoire de Lard .Cela s’appelle un délégué C.G.T.
    Ces privilégiés qui prétendent représenter le peuple , LEUR peuple , alors qu’ils ne représentent qu’eux même , cela me ferait bander à chaque délocalisation .
    Ont peut réduire les rapports de chaque individu à l’état en un rapport financier . Vous aidez une famille à rénover son logement ? Vous percevez un salaire important en  » travaillant  » dans une association subventionnée par l’état ? Vous avez passé 5 ans en prison ? Vous montez une P.M.E. et entretenez l’état dans des proportions gigantesques par rapport à votre chiffre d’affaire ? Vous avez fait 5 enfants qui seront certainement de futures brebis galeuses ?
    Des plus et des moins . C’est tout .
    Quelle est la légitimité de personnes qui coûtent plus qu’elles rapportent à réclamer ? Avez-vous vu un enfant de 5 ans faire la loi chez lui ?
    Le pêre fait bouillir la marmite , il tiens le trône . La mère s’occupe du foyer , elle tiens le sceptre . Tant que le Prince n’a pas fondé un nouveau Royaume , n’est pas souverain , il n’est pas légitime . Il est MINEUR .
    Mais toutes les bonnes âmes défendrons ces individus au nom de la république , de la citoyenneté . La servitude des majeurs au nom de la survie des mineurs .
    ILS n’ont pas de travail ? Qu’ONT leur en donne . Sans déconner , d’ou ils sortent , tous ces rokalla dialo et Cie ? Ils connaissent le monde du travail , de l’entreprise ? Le monde du travail est une compétition , saine quand elle tire vers le haut , malsaine quand elle tire vers la bas . On a les mains dans la merde , ont prend des décisions , ont n’est pas PUR . L’abscence de selection dans le milieu scolaire et universitaire abouti à l’absence de sélection dans le monde du travail . Ceux qui avancent doivent trainer des boulets . C’est cela l’égalité des chances .
    Je me suis toujours demandé ce que pouvaient faire les étudiants . Je n’ai même pas été au Lycée , et en discutant avec des étudiants bac +6 ou +7 , je m’aperçevait qu’ils en savaient à peine plus que moi , qui ai 21 ans et lit de temps en temps un ouvrage historique . Sérieusement , dans leur cas combien d’heures passées sur les bancs des universités , dans un amphi , une B.U. , TOUT CA POUR CA !!! Je suis pourtant loin d’être un génie …
    Les universités peuvent avoir plusieurs fonctions . 1- Apporter la connaissance , dévelloper l’esprit critique , le savoir … A l’ère d’Internet , et surtout vu le profil général des étudiants , ont peut en douter .
    2- Former des individus au monde du travail . Même pas la peine …
    3- Interdire l’ accès à certains postes à certaines classes sociales . Nous ne sommes pas dans l’Albion victorienne .
    4- Former des individus adaptés à la société de demain . Les profs de gauches s’en chargent très bien …
    5- Occuper la jeunesse quelques années avec de nombreuses activités ludiques : Manifs ,  » vie étudiante nocture  » , pétards … Une sorte de colonie de vacances , en attendant le vrai monde tellement méchant .
    Je pencherait plutôt pour les 2 dernières options , naturellement . En tout cas , un coût énorme pour une efficacitée plus que limitée .

  2. w

    Il y a quelques semaines je discutais innocemment quand j’en suis venu à dire que les fonctionnaires étaient en gros des « mineurs économiques » pour reprendre l’expression et que c’est simplement débile de les imposer de la même manière que le reste, de considérer qu’un euro de fonctionnaire équivaut à un euro de la société, car sans société le fonctionnaire n’existe pas.
    On m’a rétorqué « sale facho, t’es bien content de le prendre le train, hein et les hopitaux, hein les hopitaux » après on ne comprenait plus car ils hurlaient la bouche pleine de bave.

    Je pense que la nounou étatique a mis du calva dans le biberon et qu’il est impensable de les sevrer.
    L’image de Bon Scott est bonne, à force de calva on peut prévoir l’étouffement général dans le vomi.

  3. Restif

    Le pire, bien pire que nombre de profs qui souffrent infiniment de leurs lubies, ce sont les théologiens de la pédagogie, les inventeurs du désormais célèbre « référentiel bondissant » pour désigner le banal ballon de foot de notre jouissive jeunesse. Les théoriciens de l' »apprenant » (ce sont eux qui inventent ces mots là, et ça en dit long sur leur neurones déconnectés du réel), ce sont des gens qui n’ont jamais fait cours, jamais connu une vraie classe, et qui édifient des constructions abstraites pour un élève inexistant « l’élève moyen-modèle sur lequel tailler les programmes » , constructions, que, pour une raison que j’ignore, tous ces cons de politiques à gauche comme à droite adoptent et mettent en route, empilant échec sur échec. Sur les Folamour de l’éducation :
    http://www.valeursactuelles.com/parlons-vrai/parlons-vrai/casseurs-de-thermom%C3%A8tre20101202.html

    Sinon c’est vrai que le différentiel de respect « méprisable privé »/ « très vénérés noms des serviteurs de l’Etat » est assez incroyable. Pourquoi n’apprenons nous pas ce qui est aussi l’histoire, la geste des grands capitalistes qui construisirent les chemins de fer? Ou le nom du type qui le premier osa se lancer dans la création de la presse privée ? (Emile de Girardin, à qui on doit presque tout ce qui donna sa forme à la littérature du 19ème, notamment -capital- l’invention du feuilleton ainsi que la pub, si détestée des puritains qui réécrivent l’Évangile où je n’ai nullement lu que Jésus maudissait les troubadours de la blancheur Bonux). sur le créateur de la presse moderne :
    http://www.linternaute.com/biographie/emile-de-girardin/

    1. XP Auteur de l’article

      L’exemple le plus édifiant, c’est la haine que vient de susciter en non-stop Liliane Bettancourt, et, ironie du sort, de la part de ceux qui chougnent sur les délocalisations, la mondialisation, etc… Voilà une entreprise française, monsieur, qui devient une multinationale qui pète de santé depuis cent ans, qui enfonce la concurrence partout, qui profite à fond de la mondialisation et de l’émergence de la Chine et de l’Inde… Et qui reste franco-française (franco-suisse, avec Neslé dans le capital), en gardant une structure familiale à l’ancienne, avec une héritière qui reste sagement en france à payer ses impots. Ellle devrait être une icone, pour Mélenchon et Dupont gnangnan, s’ils avaient une once de sincérité, ces gens-là.

      1. Restif

        Oui, mais toi, moi et la majorité des lecteurs savent que cette once, ils ne l’ont pas. C’est d’ailleurs cette mauvaise foi qui les rend insupportables (je n’aime pas Dupont Aignan, mais Mélenchon c’est encore une autre paire de tchékistes, ce type sue la mort -des autres- , suffit de se souvenir de la photo que tu avais affichée, cette tête de porc rougeaud vérolé du groin,, l’œil crispé de haine torve, brrr).
        Il m’arrive (oh, excesivement rarement) d’aller au mauvais lieu. Par exemple chez un blogueur NPA qui a beaucoup lu Ilys et Blueberry en particulier. Je remarque chez tous ces gens qu’il symbolise une haine du riche en tant que riche. Pas seulement le supposé sale banquier qui s’enrichit par l’infâme spéculation, le délit d’initié etc (air connu). Non, TOUS les riches. Jamais on ne précise qu’un type qui -exemple- a misé ses 5 ans d’économie pour se lancer dans la vente de produits de beauté prémium et qui décroche la cagnotte n’a rien à se reprocher, ou quelque gus analogue a ce personnage de Houellebecq qui décroche le filon à biffetons en vendant des fonds d’écran via internet. Tout riche est assimilé à un exploiteur, quelque soit la façon dont il a acquis sa fortune. Si ce n »est pas de l’envie pure et simple ça…

        1. j.ax

          Grand moment que cet entretien d’Ellroy à l’arme lourde – « Je suis chrétien, je suis de droite, je suis pour la libre entreprise ». Ellroy est très populaire en France, paradoxalement, mais c’est en partie parce que les Demorand n’y comprennent rien et n’y trouvent que justification à leur haine de l’Amérique. Il a raconté son début de vie dangereusement compromis et sa « rédemption » pour souligner que « chacun peut devenir qui il veut ». Demorand ce con a rétorqué « ah oui euh mais ça c’est les Américains et leur optimisme béat », alors que ce que dit Ellroy est universel, de plus c’est (ou devrait être) une évidence pour tout chrétien.

          Sinon, grande post de XP. Aussi, je ne peux pas m’empêcher de rapprocher le développement de PDLL sur les corporations anciennes, avec un écrit catholique dans les mêmes termes prêté à une apparition de NSJC dans les années 70 [quoique on pense par ailleurs de ce genre de témoignage ] qui ne disait rien d’autre, sur la perversité du système syndical (voir aussi plus bas la profession de foi rapportée par rudolf hoax…) et la nécessité de revenir au système ancien des corporations.

    2. Prolo De La Lite

      Cette haine des pionniers , des innovateurs ( et de fait , des U.S.A. ) est beaucoup plus malsaine que ca . C’est la haine même de l’instinct conquérant , du colon ( et de fait , d’Israel ) , de celui qui prend des risques quitte à tout perdre . Ce culte de la  » loose  » , qui voudrait nous mettre à chaque fois du mauvais côté du mousquet . C’est la haine même de ce qu’est l’homme .
      Ces gens-là rêvent d’un monde  » efficace  » , sans déperdition d’énergie , d’une societé d’expert-comptables et d’assureurs , cela sent déjà le kolkhoze light , ces gens-là me dégoutent .
      C’est le tragique même de la vie , celui qui batît des civilisations , l’instinct masculin qu’ils haissent .
      Qu’un des plus grand philosophe des lumières ai eu des esclaves , et c’est fini .
      Que C.Colomb ait enchainé des gentils indigènes , et c’est fini .
      Que les pionniers Américains aient tués quelques indiens , et c’est fini .
      Des gens avancent , repoussent la frontière , découvrent des continents par leur audace , leur prise de risque , et se font cracher dessus . Ce qui n’empêche pas les suivant de vivre de leur héritage . Indispensables et détestés .
      Comme les entreprises dans une France Socialiste . Ils prennent les risques , avancent , passent à la caisse , et sont haîs . Ce qui n’empêchent aucunement le pouvoir de les piller pour financer du social qui objectivement n’a aucun résultat . Ils font tourner la boutique en étant détestés .

      1. Bob Arctor

        @Prolo De La Lite

        La haine pour les pionniers. C’est tout à fait ça.

        Je comprend dans une large mesure ce qui vont se réfugier en masse dans la Fonction Publique.

        C’est un sentiment fort compréhensible que de quémander la sécurité auprès de son Seigneur, de même que certains ne se sentiront jamais aptes à exercer leur propre sécurité, et préfèreront payer un service de gardiennage plutôt que d’aller passer 6 mois au stand de tir pour s’acheter une arme.

        Ce qui est regrettable, c’est cette inversion des valeurs que pointait XP dans un texte précédent, qui fait préférer chez le quidam moyen l’infirmière au Trader ou le flic au gangster.

        Parce qu’il s’agit cela au fond, d’un mépris empli de jalousie maladive contre l’indépendance, et non pas contre des catégories vénales de la population.

        Quitte à provoquer, je dirais que la crapule de banlieue qui a franchi tous les échelons, m’est plus sympathique que le fonctionnaire de Police qui ne demande des moyens QUE pour se dédouanner de ne pas faire correctement son boulot.

        Il y a quelque chose de dégoûtant chez ces policiers et ces profs qui demandent plus de postes et d’argent là où il suffirait de travailler différement, si déjà ils étaient assez courageux pour purger ce qu’il y a de poux et de lentes dans la Justice et l’Académie, mais ne rêvons pas trop.

        1. Prolo De La Lite

          Je propose une chose simple . Je n’aime pas les « ils faudrait que » , mais rêvons un peu …
          Imaginons que chaque individu ai en quelque sorte un « compte d’état » théorique , comme une sorte de compte en banque que l’ont recoit à la fin du mois , ou chaque mois travaillé rapporte des « plus » en fonction du taux de prélèvement par l’état , et des « moins » pour chaque mois au chômage , par exemple …
          L’étudiant qui à passé 6-7 ans à l’université a une ardoise lourde à sa sortie , une dette à éponger . Il en est conscient .
          Le père de famille qui à travaillé 20 ans et se retrouve au chômage vera qu’il a suffisament contribué à la bonne marche de la societé , qu’il est légitime pour avoir droit à des indemnités .
          La grand-mère de 79 ans cancéreuse en phase terminale réfléchira peut-être à deux fois en voyant le coût d’un traitement , pour une utilité limitée .
          Le branleur de banlieue verra beaucoup de moins et peu ou pas de plus , et pareil pour sa mère , ses frères , son père … Il lui sera peut-être plus malaisé de prétendre que la France à une dette envers lui .
          Au moins , les choses serait plus claires , on verrait clairement qui est utile à la societé et qui ne l’est pas , la gauche verait qui sont les exploités dans ce pays , quelles zones géographiques sont des gouffres et lequelles sont des pics .
          Le bourgeois , n’est-ce pas celui qui vit du travail des autres , Mr Besançenot ? L’oisif ira loger ailleurs , n’est-ce pas dans l’Internationale , mme Buffet ?

  4. Bob Arctor

    L’homme est naturellement grégaire, il aime suivre ses semblables. Les libéraux le savent-ils au moins ?

    Pourquoi favorise-t-on la constitution de Trust en achetant du Coca Cola plutôt qu’une autre marque, et pourquoi choisit-on Windows (malgré tous ses défauts) plutôt que Linux ?

    Le goût pour la chose étatique vient de là, d’un refus de l’expérimentation et de l’aventure, de la recherche de la sécurité et du confort à tout prix.

    La retraite par capitalisation à l’air bien bien dangereuse ? Confions donc toutes nos billes à l’état, et peu importe si celui-ci fait faillite dans quelques années en condamnant les avoirs d’une population de 65 millions d’habitants.

    C’est tellement rassurant d’avoir tort ensemble à la fin plutôt que d’avoir raison dans son coin pendant un temps.

    De là viennent les remontrances des anticapitalistes qui vous expliquent à quel point il peut faire gris dans les pays anglo-saxons qui pratiquent le libéralisme, et à quel point notre merveilleux système a été un rempart efficace contre la Crise… Avoir tort ensemble jusqu’à ce que tout craque, comme je disais.

    Il ne faut donc pas sous-estimer ce puissant sentiment mimétique qui est à la base de toutes les accointances étatistes en France.

    Sentiment que je peux parfaitement comprendre, moi qui préfère naviguer sous Windows comme 99% de la populace, même si au fond cela me dérange énormément.

    De même que je suis peiné de ne pas pouvoir faire raquer les transports en commun de ma ville quand il me foute en l’air une journée de boulot pour leurs manifestations corporatistes.

    C’est égoïste de ma part me rétorqueront les gens de gauche ?

    Le droit de grève, je le comprend parfaitement, ce que je comprends moins, c’est le caractère quasi-légal des nuisances qu’ils entraîne.

    On peut gueuler sur les médicaments inutiles que l’industrie pharmaceutique recycle depuis des décennies, et on aura raison de leur foutre des procés au cul pour ça, mais qu’en est-il des services inutiles de la Fonction Publique ?

    Pourquoi cette offuscation sacrée, il y a des gens qui ont la bave aux lèvres dés que l’on évoque ce sujet, dés qu’il s’agit de remettre en cause l’utilité de tel ou tel secteur publique ?

    M’est avis qu’il s’agit là d’une question de sensibilité. Qu’au fond, la préservation de ces services n’intéresse pas ces gens, mais que c’est bel et bien la contestation de leur délire régressif de réunir tout le monde en un GRAND TOUT qui les pousse à la haine.

    Leur monde idéal est une matrice où tous les besoins humains seraient quantifiés et auquel une immense machine administrative répondrait avec efficacité.

    Le déni qu’offre le réel à ce délire est déjà assez douloureux pour ces gens. Ne boudons pas notre plaisir de les pousser jusqu’à la dépression.

  5. nicolasbruno

    Ca a déjà été écrit 100 fois ici, mais le libéralisme, c’est beaucoup trop difficile pour un Français car beaucoup trop éloigné de son fonds culturel.
    Et les quelques dizaines d’années de chloroformage gauchiste, de bourrage de crâne socialiste ont fait que seule une véritable crise financière pourra peut-etre casser le cadre imposé par les médias français.
    L’Etat a construit des millions de mineurs économiques et ceux-ci ne font que défendre leur peau en s’auto-convaincant qu’ils servent à quelque chose, alors qu’ils sont pourtant conscients de leur très faible productivité.
    Mais ils sont en mode survie. La recherche du coupable comme moyen de défense,l’autre, celui qui a des responsabilités et de l’argent, c’est aussi un mode de fonctionnement bien ancré dans l’esprit collabo français.
    Ce matin à la radio, un chef d’entreprise proposait comme solution originale le retour aux 39H, payées 35. Une fois l' »inacceptable » entendu et digéré par le journaliste, celui-ci a finalement du admettre qu’il faudrait que les politiques présentent enfin aux Français la réalité de l’état économique de ce pays. Il est donc possible de dire des choses douloureuses de temps en temps, il faut juste du courage et un peu de lucidité.

    1. la crevette

      « Ça a déjà été écrit 100 fois ici, mais le libéralisme, c’est beaucoup trop difficile pour un Français car beaucoup trop éloigné de son fonds culturel. »

      Soyons un peu positifs : je lis en ce moment un recueil d’articles formidables de notre tout récent prix Nobel, José Vargas Llosa; voilà quelqu’un qui peut redonner la pêche à n’importe quel libéral dépressif même français, par sa vie d’abord, son cheminement intellectuel, et par ce qu’il écrit. Sa vie : Vargas Llosa a été tout de même un gauchiste et pas qu’à moitié, un fervent soutien de guérilleros très très extrêmes et cubains avant de faire un retournement complet vers un libéralisme classique. Lire ou écouter à ce propos la petite conférence d’Alain Laurent c’est tout à fait édifiant: http://oralaboraetlege.blogspot.com/2011/01/notes-personnelles-sur-la-premiere_05.html

      Ensuite, ce qu’il écrit : dans « Les enjeux de la liberté » donc, qui débute par un éloge à Margaret Thatcher où il dit : « Comme je suis sûr aussi que la revitalisation que Mme Thatcher a donnée aux thèses centrales du libéralisme classique a été un facteur décisif pour les changements à l’Est. »

      Je vous renvoie aussi à un autre article sur Vàclav Havel « Impression fugace de Vàclav Havel » où il écrit ceci :
      « Milan Kundera par exemple.La polémique entre ces deux grands écrivains, le romancier et le dramaturge, est l’une des plus édifiantes de notre temps. Kundera, un des héros intellectuels du mouvement réformateur du socialisme tchèque, tire de l’échec de l’expérience des conclusions qui, en leur temps, bien que très sombres, semblaient les plus lucides.(…) Quand Kundera s’exile en France, en 1975, pour se consacrer complètement à la littérature, il a alors perdu tout espoir de voir son pays sortir un jour du despotisme et de la servitude.
      (…)
      Mais c’est Vàclav Havel qui a eu raison. Car, en effet, (les majuscules sont de mon fait je ne sais pas faire les « gras »)ON PEUT TOUJOURS FAIRE QUELQUE CHOSE. SI MINIMES SOIENT-ILS, UN MANIFESTE, UNE LETTRE AVEC UNE POIGNÉE DE SIGNATURES PEUVENT ÊTRE LES GOUTTES QUI PERFORENT LA PIERRE.(…)IL N’Y A PAS DE RÉGIMES INDESTRUCTIBLES NI DE PUISSANCES INDEBOULONNABLES. SI L’HISTOIRE EST ABSURDE, TOUT PEUT ARRIVER, L’OPPRESSION ET LE CRIME, BIEN SUR, MAIS AUSSI LA LIBERTÉ. »

  6. Cherea

    UN mineur économique est tout ce qui peut être remplacé par un guichet automatique ou un écran…un guichetier à la sncf, une caissière…pour l’infirmière, je ne suis pas spécialement d’accord…après c’est vrai que cette haine des pionniers est assez dramatique…

    1. XP Auteur de l’article

      Ce que j’essaye de mettre en lumière, ce n’est pas que telle ou telle corporation est inefficace, composée de paresseux, ou tout ce que vous voudrez… Mais que que certaines sont incriticables, en particulier dans le sercvice public, et qu’il est donc impossible de remédier à leurs faiblesses ou leurs lacunes.
      Et dans la catogérie « incritiquable », les infirmières décrochent la palme, devant les pédagogues.

      C’est ça un mineur économique. Quelqu’un qui est protégé et déresponsabilisé au point de ne pas supporter l’idée d’une critique extérieure et d’une remise en cause.

      Cette déresponsabilisation entraîne la puérilité. Et la puérilité, c’est de rechercher de la considération sur son lieu de travail. Vous faites venir un plombier chez vous, il s’en fout que vous le considériez ou non. C’est de l’enfantillage. D’ailleurs, eux, ils ne font pas de dépressions nerveuses. La proportion énorme de dépressions nerveuses chez les fonctionnaire par rapport aux commercants/artisans qui ont pourtant des raisons autrement plus sérieuses de flipper démondre qu’ils sont surprotégés, puérils, des mineurs économiques

      1. XP Auteur de l’article

        Ce que je voulais dire aussi, c’est que les déficits publics impliquent par la force des choses un mauvais rapport qualité prix, qualité de la fonction publique/Impot aquitté. Or, il est impossible de s’atteler à ce problème s’il est interdit par principe de soumettre à la critique le travail de ses agents.

        1. j.ax

          L’écart à service égal avec la Suisse, pays sans dette publique, atteint le chiffre hallucinant de 30 %, j’ai entendu, c’est-à-dire que le même service en Suisse coûte 30 % moins cher. C’est un chiffre officiel, genre OCDE. Avec les pays nordiques l’écart est du même ordre. L’expert parlait en termes vagues de « mauvaise gestion de l’Etat », mais concrètement il s’agit bien aussi de services mal rendus, non ?

      2. nicolasbruno

        Ce qui est tout autant plus puéril, c’est qu’alors qu’ils ne supportent pas la critique, ils s’arrogent le droit de critiquer les agents privés qui font le même métier qu’eux.

        Par exemple :
        http://actu.voila.fr/actualites/france/2011/01/06/une-arme-introduite-dans-deux-avions-la-securite-privee-en-question_616758.html

        Comme si une fonction assurée par le privé était nécessairement moins bien accomplie que par un fonctionnaire.
        Quelque chose comme un axiome, vrai par définition; car ce qui est accompli par le privé est nécessairement sali par l’argent; une salissure originelle; alors que les faits ne font que démontrer partout le contraire. Mais les faits ne comptent pas. Syndicats et médias de tout poil sont là pour diffuser la bonne parole et maintenir la chape de plom de la bien-pensance de gauche.

      3. nicolasbruno

        Ils font aussi des dépressions nerveuses pour ca :

        « Le principe de compteur RTT gelé en congés maladie n’est pas une nouveauté puisqu’il s’applique déjà à l’essentiel du secteur privé. Mais les syndicats de la fonction publique sont très remontés contre cette mesure qu’ils jugent, dans une note de la CGT intitulée « La RTT réduite au prorata des congés maladie », « remettrait profondément en cause la notion de position d’activité telle qu’elle est définie par le statut général des fonctionnaires ».
        Derrière le jargon syndical, il faut comprendre que les syndicats publics craignent que la notion de congé maladie ne perde ses lettres de noblesse. Car « dans la fonction publique, les congés maladie correspondent à une position d’activité et entrent en compte dans la détermination des droits à congés annuels ». En bref, plus que de cumuler des RTT pendant leurs congés maladie, les agents publics tiennent à continuer de cumuler leurs congés payés pendant leurs maladies et craignent que cet amendement n’« ouvre une brèche dans l’assimilation du congé maladie à la position d’activité ». Rappelons seulement que seuls les congés maternité ouvrent droit à congés payés pour les salariés du privé. Se pourrait-il que l’absentéisme dans le public soit plus élevé que dans le privé non seulement parce que les arrêts maladie des fonctionnaires sont très bien rémunérés mais encore parce qu’ils ouvrent droit à congés payés ? Une piste à creuser car, si l’on prend une moyenne basse de 15 jours d’arrêts maladie par an, plus de 6 millions de jours de congés payés pourraient potentiellement être économisés sur l’ensemble de la fonction publique. Pour cela, il faudrait revenir sur la règle qui veut que les agents en arrêt maladie soient considérés comme en activité »

        Article complet : http://cftcchsa.blogvie.com/

        Quand on lit ça, hormis une forte envie de vomir, on se dit que les syndicats, tous autant qu’ils sont, sont de belles crevures. Le pays gagnerait énormément à s’en débarrasser.

  7. Cherea

    un mineur économique dans toute sa splendeur, réaction d’un article du monde:

    http://www.lemonde.fr/politique/reactions/2011/01/07/christian-jacob-remet-en-question-l-embauche-a-vie-des-fonctionnaires_1462150_823448_1.html

    Pseudo:amour-du-fric-haine-de-la-republique 13h49

    « Je sors de six heures d’enseignement en lycée pro de ZEP, j’aime mon métier, mais la seule compensation au milieu des difficultés croissantes, des obligations et de la fatigue d’être face à 24 élèves qui ont perdu toute relation au savoir, sont superstitieux, etc, c’est de pouvoir me dire que mon travail au service de la nation est utile et que je suis respectable pour cela. Lire cette déclaration me désole. me scandalise,c’est du poujadisme minable. »

    1. nicolasbruno

      « Vous n’avez rien compris aux bienfaits de l’ascenseur social de la République » qu’il dira aux 24 élèves qui le finiront à coups de latte à la fin de son cours parce qu’il aura demandé à Mouloud de bien vouloir s’assoir. Et il expliquera ensuite aux flics sur son lit d’hopital qu’il les aime ses élèves, que c’est le fric qui pourrit tout, en esperant qu’on lui donnera sa légion d’honneur, vous comprenez. Elle ne sera pas pour lui mais pour l’honneur de la fonction publique et tout et tout. Quel con, mais quel con.

  8. Baraglioul

     » Or, tout ce qui ne fonctionne pas dans la fonction publique, nous ne le réglerons jamais si nous n’avons pas la liberté, pour le moins, d’envisager la responsabilité des gens de l’État… C’est ce que ne comprennent pas les libéraux, eux qui s’acharnent à dénoncer des structures quand il faudrait avant tout conquérir la liberté de remettre en cause les personnes, toutes les personnes

    Les fonctionnaires (magistrats compris) ne sont pas totalement exonérés de responsabilité pénale, et l’un des délits qu’ils sont susceptibles de commettre dans l’exercice de leurs fonctions, c’est celui de discrimination.

    Or la preuve de ce délit peut être établie par voie statistique. Il suffirait donc de suivre l’activité d’un magistrat pénal (c’est la responsabilité des magistrats qui personnellement m’intéresse le plus), et de démontrer (le cas échéant) qu’il est plus sévère avec les autochtones qu’avec les étrangers — bien plus sévère.

    Bien entendu, faudrait démontrer que « toutes choses étaient égales par ailleurs », ce qui pourrait présenter quelques difficultés au regard du principe de personnalisation des peines (principe qui oblige à se pencher sur la psychologie de la personne convaincue du crime ou du délit). De surcroît, il est extrêmement peu probable qu’un magistrat soit un jour condamné sur ce fondement.

    Néanmoins, cela aurait le mérite de faire sentir aux magistrats le souffle du boulet, et de leur faire comprendre qu’à jouer aux apprentis sorciers avec la pénalophilie, ils sont en train saborder leur propre indépendance.

    Comme aujourd’hui les magistrats (comme les parlements de l’Ancien Régime) remplissent un rôle législatif — puisqu’ils peuvent censurer n’importe quelle loi — cela aurait d’autant plus d’intérêt. Les outils juridiques à la disposition des magistrats qui pourraient leur permettre d’invalider les dispositions antidiscrimination, en effet, ne manquent pas, lesdites dispositions méconnaissant la quasi-intégralité des droits de l’homme old school (liberté contractuelle, liberté d’association…).

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