Tout l’Islam semble être une méthode pour développer dans l’esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d’une très grande (mais trop grande) simplicité. D’une main, on les précipite, de l’autre on les retient au bord de l’abîme. Vous inquiétez vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles pendant que vous êtes en campagne ? Rien de plus simple, voilez-les et cloîtrez-les. C’est ainsi qu’on en arrive au burkah moderne…
…Grande religion qui se fonde moins sur l’évidence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien de dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables ; car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une « néantisation » d’autrui, considéré comme témoin d’une autre foi et d’une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d’une exclusive contre les infidèles qui ne peut s’avouer, puisque, en se reconnaissant comme telle, elle équivaudrait à les reconnaître eux-mêmes comme existants.
— Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, éd. Plon, Pocket, p. 482-484.
« car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. »
Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, éd. Plon, Pocket, p. 482-484
« Malgré l’énorme diversité de peuples, cultures et races qui composent l’oumma, l’islam n’a qu’un seul et unique but: détruire tout ce qui n’est pas lui. »
Vertumne, Le Prédateur. Novembre 2009
^^
C’est le fonctionnement intrinsèque de la machine réplicante musulmane, ce que Soral dans sa dernière vidéo n’arrive pas à comprendre. Il nous sort des excuses de sociologue (« il y a trop de peuples et de cultures différents en islam pour les réduire à un tout »), or c’est précisément la tâche d’un chercheur que de trouver une force intelligible là où le commun n’y voit que le chaos. Darwin n’aurait jamais écrit l’Origine des Espèces s’il avait dû tenir compte des différences énormes existant entres les espèces animales et végétales.
C’est par ailleurs le but principal de la doxa actuelle que d’empêcher toute forme de pensée construite en divisant sans cesse un tout en parties apparemment incompatibles. Dantec l’avait parfaitement compris dans Grande Jonction: l’Anôme divise le langage en segments de phrases, puis en mots, puis en lettres, pour n’aboutir à la fin à un code binaire. Cette force, négative par excellence est le pendant obligatoire de l’islam, lui permettant de se justifier lors de son « unification » de ce désordre.
Tout à fait. La division, c’est Satan, et ce qui rend le processus doublement diabolique, c’est que ce processus intrinsèquement régressif du point de vue de l’intelligence – là où le commun n’y voit que le chaos- est considéré comme une forme de supériorité intellectuelle (il ne faut pas généraliser) et morale (il ne faut pas faire d’amalgame).
Alors que c’est à ça que l’on pourrait résumer la Pensée:l’art de faire des amalgames et de généraliser.
Bravo Vertumne c’est très finement vu. Il y a dans le nihilisme moderne – en particulier dans sa version déconstructioniste du langage – comme une avant-garde de l’islam et cela Lévi-Strauss l’avait senti peut-être avant tout le monde. Tout casser jusqu’à rendre toute pensée impossible, en dispersant les morceaux aux quatre vents, afin que la loi islamique et sa logique intrinsèque de néantisation d’autrui devienne comme une évidence.
Il existe une logique intrinsèque de l’islam, j’ai envie de dire parfaitement perverse, qui explique qu’une racaille qui ne parle pas un mot d’arabe ni n’a jamais ouvert le Coran peut au hasard de la vie, devenir un parfait salafiste en un clin d’oeil. Ce que les sociologues abrutis ne peuvent pas comprendre parce qu’ils sont déjà dans la phase d’islamisation, une homme avisé et prenant un peu de hauteur le comprendra immédiatement.
Enfin XP a raison, en nous interdisant de généraliser, de catégoriser, bref de discriminer et de nommer, le nihilisme contemporain nous enjoint en fait à embrasser l’islam. Le lien est aussi direct et évident que cela.
Vertumne, Soral est un peu dans le vrai (j’ai bien précisé un peu) sur le coup, voir un Islam uni dans le contexte actuel est complètement délirant.
L’Islam fonctionne de façon très simple, et ce depuis toujours. La civilisation arabo-musulmane a été unie et galvanisée par le fanatisme, dès qu’elle est tombée sur un os en la personne du christianisme européen, elle s’est enfoncée dans la division et n’a cessé de périclité. Et c’est exactement pareil pour l’Empire ottoman.
Oui, il y a moyen de généraliser sur l’Islam au-delà des cultures et des peuples composant l’oumma, mais cet islam là est mort depuis que les forces alliées du Saint Empire et de la République des Deux États ont mis fin à son avancée près de Vienne en 1683. Au jour d’aujourd’hui l’Islam a pris une autre forme, celle du Socialisme, du Tiers-Mondisme. Les musulmans sont donc les pro-Tiers-Monde et les chrétiens les occidentalistes européo-centrés. Franchement vous voyez une différence dans la haine que nous porte respectivement Lilian Thuram et Mouloud Aounit? Et vous vous sentez menacé par les malais et les indonésiens?
Le nouvel islam est fort parce que pour l’instant il n’a pas rencontré de francs, d’autrichiens ou de polonais sur son passage, mais dès que ça sera le cas ce sera comme d’habitude, ils seront incapables de s’entendre et la guerre en elle-même sera très courte.
La bêtise de Soral réside dans son incapacité à dégager des Idées derrière les aspects, alors que c’est la base de notre civilisation. Les musulmans de manière générale sont incapables de dégager des Idées puisque tout est concret et figé dans leurs croyances.
C’est toujours la même problèmatique: ce qu’un Soral ne pourra jamais intégrer dans son cerveau de sociologue, c’est que les mots n’ont pas de sens, en tous cas pas un sens déterminé.
Il y a des « différences » entre l’Occident et l’Islam, et des « différences » entre divers partie de l’Islam. So what? Le mot différences ne désigne pas la même choses, ces différences ne sont pas de même nature. En poussant à leur paroxysme ce genre de raisonnement crétin on pourrait dire qu’on ne peut pas non plus essencialiqer les nazis, puisque les SS ont assisninés les SA.
Pour comprendre ce qu’est l’Islam, il est absolument inutile de prendre en comptes ce qui sépare ses différentes composantes.
Le problème ce n’est pas Soral, mais que des gens comme Soral aient le droit de s’exprimer et de donner leur avis. Mon cher Platon doit être dingue si il entends ce qui se passe aujourd’hui, un crétin pareil qui se permet de donner des leçons à Dantec ou Finkielkraut.
De manière générale, trop de gens donnent leur avis alors qu’ils ne devraient pas…mais ce qui me fait le plus chier c’est de découvrir à quel point vous avez raison sur à peu près tout. Si je dis les choses sans préciser la source, je passe pour un copieur, si je précise la source, je passe pour un suceur 🙂
En même temps , si Dantec et Finky désaprouvaient la politique Israelienne , Soral n’y toucherai pas , s’il soutenaient de près ou de loin sa » cause » , il trouverai forçément des manières de les louer .
Lui qui exècre les sophistes , il en est un bel exemple .
Ses critiques envers ces personnages ne volent en général pas très haut , » on voit qu’il a eu de l’acné , il a peut-être une petite bite , il a été formé intellectuellement par des Rouges ouvriers en banlieue , je l’ai vu dans une boite Parisienne avec une grosse pas trop moche , c’est peut-être mieux que pendant son adolescence , il s’est surement fait jeter par une beurette , c’est un frustré avec ses bagouzes et ses lunettes » etc …
Soral n’a pas réussi dans le show-bizz , il aurait pourtant pu jouer le rebelle sur les plateaux d’Ardisson , être chroniqueur chez ruquier , il a en tout cas un ressentiment énorme .
Encore un point commun avec les musulmans .
Je ne pense pas, justement, que ce qui le sépare de Dantec ou Finky, se soit les idées. Je pense que ce qui le rend fou de rage, c’est qu’ils parlentr un langage qu’il ne peut pas comprendre qu’ils sont dans un monde auquel il n’a pas accès. Le monde, ils l’observent à travers le prisme de la littérature et de la métaphysique. Alors bien sûr, il vaudrait parler avec eux, ils les interpellent, et bien entendu, ils ne répondent pas. C’est ça qui le rend fou. Pas autre chose.
» il aurait pourtant pu jouer le rebelle sur les plateaux d’Ardisson , être chroniqueur chez ruquier , il a en tout cas un ressentiment énorme »
Non, justement, et c’est son plus gros échec: ces plateaux TV, il les a tous fait, et il il n’a pas lésiner sur l
a provoc, en restant un inconnu total auprès du grand public. A titre de comparaison, des batteleurs comme Le Pen ou Tapie sont devenus des têtes d’affiches avec deux, trois passages.
Même ceux qui ne l’aiment pas disent qu’il est bon à la télé, qu’il a la fibre grand public. Et bien ce n’est pas vrai.
Je parlait stratégie plus que d’idées .
Quand il veut prouver qu’il a le dessus sur ses » ennemis » , puisque l’ont parle de stratégie , il cite Besançenot qui refuse de débattre avec lui , il nous dit qu’il lis 4 heures par jours ( oh ! C’est bien ! Tu devrais faire Bac L ! ) , il nous cite le nombre d’ouvrage qu’il à écrit , il nous dit qu’il dérange , qu’il vit dans un appartement minable et a un revenu médiocre parce qu’il est trop dangereux ou à cause du lobby ( Pas juif , hein , sioniste , faut pas confondre tu vois ) , nous sommes toujours dans des choses très terre-à-terre .
Quand il veut parler d’une chose complexe , il fait des mouvements de bras et nous cite pêle-mêle les juifs de d’Egypte , le Talmud , les serbes , Al-Andalus , Staline , Israel , le 9-3 , Mai 68 sans la moindre volonté d’explication .
On peut symboliser les choses , classifier et clarifier sans tomber dans la vulgarisation ou la manipulation .
Toujours cette habitude qu’on certains à croire qu’un puit est profond quand ils n’en voient pas le fond .
Cerner le mouvement des vagues et le sens du courant par son ressentit et ses expériences est aisé à certains , pendant que d’autres vont s’amuser à mesurer la longueur des vagues et leur taux de salinité .
Quand aux plateaux télé , je parlait surtout de cette habitude qu’on certains de jouer les artistes maudits quand ils n’ont pas de succès alors qu’ils sont simplement médiocres .
Commes si le fait de réussir ou pas prouvait le » taux de collaboration » avec un système , dirigé bien entendu par un lobby .
Et le désir de sacrifice , il y a une vidéo ou il dit qu’il mourrait sur las barricadas avec plaisir si cela peu donner un exemple à la jeunesse .
Sans déconner , j’imagine déjà le titre de TF1 , » un extremiste de droite abbatu par des policiers à Bastille , une messe aura lieu à 20 heures à la mosquée de sarcelle » .
D’autant que l’on n’a pas attendu que Soral dise cette connerie pour la démonter :
http://ilikeyourstyle.net/2010/11/22/diner-chez-beauvivier/
« c’est que les mots n’ont pas de sens, en tous cas pas un sens déterminé. »
J’ai, cher XP, un peu réfléchi à cette question, en passant, vu qu’elle nous avait valu quelques flottements définitionnelles, pâles brumes sémantiques où Logos recherchait en vainc ses petits Verbes (qui tètent encore leur alphabet!). J’ai trouvé une métaphore qui peut éclairer ces brouillards.Une métaphore un peu bête, comme toute métaphore non géniale, mais l’important est qu’elle aide à saisir l’idée. Voilà – (ouvrez vos cahiers) :
Les mots ont un sens, et très précis, oui. Comme un mi bémol est un mi bémol, un fa dièse un fa dièse, un do un do. Mais si on réutilise ce mi bémol, ce do, ce fa dièse avec d’autres notes, dans un autre entourage sonore, et en passant par exemple de clé de fa en clé de la, alors le son sera tout différent. Ainsi des mots, selon leur entourage lexicale et l’idée mère qui commande à ce qu’on expose (l’idée étant ici l’équivalent de la clé de fa ou clé de la) le sens peut désormais se modifier du tout au tout sans que pour cela le mot ait perdu en profondeur son sens initial, -disons, par facilité et désir de clarté, celui du dictionnaire- mais ce mot a été transformé en surface d’emploi (quel français mes aïeux!). C’est comme ça qu’on en arrive à l’ironie nazie « Le travail rend libre » écrit au dessus de l’entrée d’Auschwitz, où ni le mot travail ni le mot libre n’ont plus vraiment de sens tout en conservant suffisamment du sens premier pour prendre figure tordue, humour immonde. Hugh
Mais la définition du dictionnaire ne reste, au choix, qu’une tentative (vaine) de fixer certains usages et d’en interdire d’autres, ou un relevé (parcellaire) des usages qu’on a observé jusqu’à un moment précis de l’histoire. Ni l’une ni l’autre de ces définitions ne permet d’envisager l’ensemble des possibilités d’usages du mot, et encore moins de dévoiler le « vouloir dire » de celui qui les utilise.
Par ailleurs, si votre métaphore est parfaite pour décrire l’importance du contexte, ou le fait que le mot ne fait sens qu’au sein d’une proposition, il me semble qu’elle ne prêche pas pour la théorie du sens précis des mots, sauf si l’on en accepte une extrêmement réduite. Certes un la est un la, au sens où l’on peut dire qu’un la est la note qu’on entend lorsqu’on perçoit une fréquence donnée (et ses multiples entiers), mais vous satisferez vous de dire que les mots ont un sens parce qu’on peut décrire précisément la manière dont il faut articuler pour les prononcer ? Car c’est ici que la correspondance se situe, non au niveau d’abstraction supérieur : la = 440 Hz n’est pas l’équivalent de la définition du « dictionnaire », qui est déjà un corrélat flou d’un certain nombre de contextes dans lequel le mot est utilisé. Mais on en revient toujours à la querelle du Cratyle…
La clé de La n’existe pas, et d’ailleurs les clés ne sont qu’une affaire de solfège, donc de notation. Vous vouliez peut-être parler de tonalité, voire de mode…mais je vous conseille plutôt de choisir vos exemples dans un autre domaine que la musique.
Je savais que quelqu’un allait me mettre ça. Je ne vous le reproche pas d’ailleurs, c’est utile, mais il eut été plus utile encore que vous affiniez la métaphore. Je cherchais, voyez-vous, à être compris. Ce n’est pas parce que, dans le croquis d’un bonhomme, vous lui mettez deux barres noirs en guise de main qu’on ne comprendra pas le sens du dessin.
Ah, mes deux ans de solfège (arrêtés pour cause de pension stupide sans prof de musique) sont bien loin…Et mes regrets de ne pas savoir lire une partition infinis. C’est d’ailleurs pourquoi, malgré son ton disons…inimitable, je ne puis m’empêcher d’avoir une sorte d’admiration secrète (elle ne l’est plus désormais) pour Georges, qui dès qu’il s’élance dans la musique devient presque aussi beau que du Schubert.
Cette néantisation d’autrui conduit au ressentiment, qui est bien la passion dominante chez les musulmans :
http://www.youtube.com/watch?v=2onTWON38IE
(Bon documentaire au passage.)
Mon Dieu!!!! Je viens de voir une partie des vidéos de Soral dont voulait probablement parler Vertumne! Là il est vraiment descendu super bas, je pense pas qu’il était comme ça avant, limite je me demande si il se drogue pas.
Il ne fait que confirmer ce que je pensais déjà, à savoir que les gens comme lui qui reprochent aux gens d’être bêtes et incultes par la faute de « l’Empire » sont en fait eux-mêmes cons et incultes.
Ce type est grave, il commence par dire qu’il n’y a aucun rapport entre les différents islam et il prends pour exemple pour justifier que la radicalisation de l’islam dans les banlieues est financées par les USA le Kosovo. Après il compare la situation actuelle à la Yougoslavie et au Liban alors que dans la forme il n’y a absolument aucun rapport.
Et surtout c’est incroyable qu’il soit à ce point incapable de saisir les données idéels, de faire un minimum de travail philosophique. Sans qu’il y ait une union formelle dans le monde musulman et dans la chrétienté, il ne cherche même pas à saisir la source de ces deux religions, leurs fondements, leurs vocations.
Et la cerise sur le gâteau, c’est qu’après avoir traité tout ses contradicteurs de cons et d’incultes il nous sort « l’Europe blanche n’a fait que se battre toute seule, elle n’a jamais combattu à l’extérieur ». Et les unions contre les envahisseurs arabes et turcs sans quoi l’Europe serait tombé sous la coupe de l’islam, c’est pour les chiens? Il n’y a pas une dimension civilisationnelle là-dedans?
J’ai le souvenir d’une vidéo qu’il avait faite il y a quelques années et où il annonçait cash: « La philosophie de Sartre était incohérente parce qu’il a fait une philosophie de gauche en s’inspirant de Heiddeger, qui était un philosophe de droite ». J’avais halluciné!
Je le dis sous pseudonyme, ce type est con comme une bite, et je l’emmerde profondément, ses menaces en l’air ne changeront pas cet état de fait.
« Je le dis sous pseudonyme, ce type est con comme une bite »
Et comme une bite de proportions éléphantesques (c’est Soral tout de même), notez le…
« Après il compare la situation actuelle à la Yougoslavie et au Liban alors que dans la forme il n’y a absolument aucun rapport. »
C’est certain, on assiste aucunement ni à une libanisation de notre pays, mais non, ni à une balkanisation non plus.
Respirez Rodion, ne vous précipitez pas, réfléchissez un peu.
Putain qu’il est con, c’est pas croyable.
« Et la cerise sur le gâteau, c’est qu’après avoir traité tout ses contradicteurs de cons .. » C’est vrai, là Dindon vous ne pouvez pas dire et Rody à raison, faites votre mea culpa : c’est très vilain de traiter ses contradicteurs de con sans ajouter le moindre petit bout d’arguments, même un tout minot maigriot comme une barette pour cave venue de la cité des Pépites fleuries. Ce n’est pas notre ami Rodion qui ferait ça.
« « La philosophie de Sartre était incohérente parce qu’il a fait une philosophie de gauche en s’inspirant de Heiddeger, qui était un philosophe de droite ». J’avais halluciné! » (Rodion)
Et bien là, nous sommes d’accord, il y a de quoi halluciner (mais pas plus que de coutume chez Soral, qu’il traite de l’Islam, du marxisme ou de la pédérastie. Soral est quelqu’un sans réelle culture philosophique, vous ne le verrez jamais citer Ricoeur, Marion ou Benjamin, jamais). Sartre n’a pas voulu tenir compte de l’Etre, de ce que la philosophie doit d’abord être Alètheia, « démarche dévoilante » vers/de la vérité. Sarte n’a retenu d’ « Etre et temps » (que Levinas a si magnifiquement compris)qu’une réécriture de la phénoménologie husserlienne passant par une analyse des Etants sans chercher ce qui les fonde. Il a repris le thème de l’homme analysé comme un « être pour la mort » sans s’arrêter à l’analytique du Das sein en tant que se rapportant à un prolégomène d’une réparation du dévoiement de la philosophie opérée depuis ce qui a suivi les pré-socratiques (condamnation de Platon notamment, mais pas pour raisons sartriennes). L’Etre heideggerien est beaucoup trop « mystique » pour Sartre, pour Heiddy la philosophie n’a d’intérêt qu’autant qu’elle permet l’accueil/ l’approche de l’Etre (comme la poésie : ainsi écrit-il à Char que philosophie et poésie sont comme deux montagnes de même sommet mais cependant différentes dans leur cheminement. Mais d’où le poète et le philosophe peuvent se regarder et même se comprendre)).Sartre est beaucoup trop terre à terre pour ça.
Oulah, mes connaissances philosophiques n’en sont pas encore à ce niveau, je comprends à peu près ce que vous vouliez dire et je le retiens pour quand j’aurais découvert plus en profondeur Sartre et Heidegger, pour l’instant je me contente de vous faire confiance^^
Non, ce qui m’a choqué c’est qu’il ait pu parler sans se cacher de « philosophie de gauche » et « philosophie de droite », il est tellement crétin qu’il a dû mêler l’engagement communiste de Sartre avec le soutien au NSDAP de Heidegger, et le confondre avec la philosophie, qui au sens occidental doit avoir pour objectif de découvrir la Vérité derrière la façade de l’illusion, quel que soit ce qui concrètement ressort au final, mais ça il n’arrivera jamais à le percuter.
Sinon je n’ai aucune envie de débattre avec Dindon, je ne vois pas pourquoi je me fendrai l’âme à lui donner des explications.
Oh ne vous fendez pas l’âme, c’était juste une petite pique sans venin, parce que j’aime bien Dindon toujours charmant avec moi (non,non, ce n’est pas la camora serbe^^) et puis surtout… parce que c’était tentant. Plus une blague qu’autre chose. Pour la confusion entre soutient au NSDAP et le Sartrounet compagnon de route, j’ai pensé comme vous, c’est exactement ça chez Soral, et c’est effectivement d’une bêtise crasse, la philo étant ce qu’elle est. Sartre, il faut le remarquer, fut proche du Parti malgré les insultes de ce dernier contre lui, l’existentialisme étant considéré comme philosophie bourgeoise, voir le bouquin de l’idéologue du Parti des 50’s, Jean Kannapa « L’existentialisme n’est pas un humanisme », Éditions sociales, 1947. Mais devant le succès mondial de Sartre les cocos s’adoucirent et préférèrent se servir du strabisme le plus fameux de la planète. Quand même, le bonhomme Sartre qui reproche à Khrouchtchev d’ouvrir le dossier des crimes de Staline (le célèbre « il ne faut pas désespérer Billancourt » visait à cacher les atrocités staliniennes) et qui décrète que « tout anticommuniste est un chien »…J’ai du mal. Mais il faut séparer la philo du reste, ne pas tomber dans le travers gauchiste.
Pour la philo, si -comme moi- on n’est pas né avec cette bosse là -, c’est une question de temps, on s’imbibe peu à peu. Je la lis très lentement, et puis il y a des articles et de bons bouquins qui ne pas trop une pub pour Alka-seltzer. Mais on peut vivre -et réfléchir- sans, je ne vous apprend rien.
Je m’en suis tenu aux faits, parce que pour moi discuter sur la base de un si bémol est un si bémol est du temps perdu. Comme il me paraît évident qu’un dictionnaire est un graphe récursif, je ne suis d’accord ni avec votre point de départ, ni avec votre métaphore.