Commençons par afficher notre détermination granitique de ne pas nous laisser imposer le sot dictat des dates et, libre comme seul peut l’être le mammifère numérique le plus farouche, majestueux et pudique de la blogopshère, l’Ilysien (ilysarum bidoulei) en bamboche culturello-livresque nous piocherons à chronos que veux-tu dans la masse imprimée sans nous laisser arrêter par de sordides questions d’actualité. Comme il est malheureusement devenu malaisé de se procurer le moindre exemplaire un peu correct de l’Ars Magna Lucis et umbrae in mundo d’Athanasius Kircher de 1646 on se rabattra utilement sur le plus fou, le plus ininventable des « romans » d’aventures vraies : La Franc-maçonnerie Templière et Occultiste au 18ème et 19ème siècle de René le Forestier aux éditions Arche. On y croise, entre un landgrave alchimiste se prenant pour Saint Pierre et des templiers remontant à Noé, ce grave baron ministre conseiller du roi à la cour de Bavière initié par des Supérieurs inconnus jamais démasqués (était-ce une farce ? une manipulation policière ? Un coup de Sarkozy ?-) qui préféra perdre ses titres bien réels pour la splendeur du grade de Grand prieur d’Occitanie – comme quoi il est plus beau de rêver ses titres que de les posséder. (Ajoutons qu’une fois épuisé, le livre met en moyenne vingt-cinq ans à être réédité.)
Après cela force est de nous replonger dans l’amère vérité du siècle écoulé en se donnant la peine d’aller voir ce qui se passait réellement A la cour du tsar rouge de Simon Montefiore : « La chronique la plus élégante de brutalité et la plus impitoyable que j’ai jamais lue » nous avoue Ruth Rendel en 4ème de couverture. Et Kissinger d’ajouter qu’il « avai[t] tort de penser n’avoir plus rien de neuf à apprendre sur Staline ». Suivez Kissinger et Miss Rendel, vous verrez que le Père Ubu fut Géorgien.
A propos d’Ubu, notre numéro 3 se propose de vous faire connaître ce qui est sans doute l’œuvre la plus passionnante et la plus lisible de Jarry : sa vie. Pour découvrir comment un jeune breton de bonne bourgeoisie devint un mythe littéraire conservé dans l’absinthe, auteur d’une œuvre souvent citée et jamais lue, Jarry , de Patrick Besnière –vous y verrez défiler toute la galerie des masques fin de siècle d’une époque qui ne fut pas aussi comique qu’on s’est plu à la peindre. Au temps des chats et des âmes noires.
Mais le temps file et nous ne sommes même pas à mi chemin ! que vont dire les maîtres ! Allez, découvrez un autre Léautaud que l’employé vipérin et cochon du Journal avec l’un des plus jolis livres de souvenir jamais écrits : In Mémoriam (Mercure de France), ou comment jouer du fantôme de son père comme un chat jouisseur joue de la souris qu’il torture affectueusement ; un ton unique dans nos lettres, pas une syllabe d’attendrissement ! une merveille.
Restons français : tout le monde a vu le film, personne n’a lu le livre et c’est grand dommage, car Un singe en hiver (La Table ronde) est écrit dans ce ton d’automne et de fête décolorée qui est la marque des faux jeunes hommes qui voient leur vie leur dire adieu sans se retourner ; – la dalle est en pente, mais elle est funèbre. Pourtant, le plus beau Blondin, c’est notre numéro 6 – Monsieur Jadis ou l’école du soir , dernier roman d’un homme qui valait mieux que sa légende – c’est loin d’être toujours le cas.
Ce serait manquer à toutes les règles de la confraternité lectoriale de ne pas conseiller cette Rolls Royce à nuit blanche qu’est notre numéro 7, La conspiration des ténèbres de Théodore Roszak, 760 pages qui redonnent au mot « lecture » tout un parfum de vacances, d’île au trésor et de triangle des Bermudes.
Une liste sans chef d’œuvre méconnu serait d’une indécence extrême, et c’est pourquoi notre numéro 8, Moscou sur Vodka, de Venedict Erofeiev, ce doit d’être ici – et aussi parce que c’est un livre immense malgré ses pages trop brèves. Ce samidzat de 69 qui nous arrive en 2000, 10 ans après que son auteur ait vu son dernier fond de verre est un monologue qui resurgit du charnier des littératures, avec sa caravelle d’images, de cris, de rires et de sanglots, tout un tohu-bohu échappé au grand silence.
Restons Russe pour le 9. Cette fois les rares paroles qui pointent sont des oiseaux gelés que jamais plus rien ne réchauffera si ce n’est notre mémoire. Quelques 1450 pages pour raconter ce qui est presque hors de portée des mots, la parole de la cendre, le grand oral des ombres (mais rien n’est grand ici ; il fait trop froid pour ça) : ce sont Les récits de la Kolyma de Varlam Chalamov, chez Verdier. Et il faut les lire pour savoir ce qu’est l’homme dépouillé de lui-même, quand il n’est plus qu’un effort irraisonné pour atteindre l’aube suivante. Et le miracle, c’est qu’il y arrive.
Oui, l’homme arrive au bout de l’histoire, (et c’est bien pourquoi il ne faut pas désespérer de 2011). La preuve que rien ne saurait jamais vraiment arrêter ce bipède entêté se trouve dans les Mémoires de la comtesse de Boigne, au Mercure de France (collection le Temps retrouvé). Outre qu’elle inspira à Proust cette madame de Bausergent, seule lecture nommée de la grand-mère du narrateur de notre chère Recherche, Madame de Boigne est de ces êtres en qui le temps se fait chair et vie. Présentée à Louis XVI au bal des débutantes, elle verra crouler trois couronnes, deux empires et naître une république… elle a laissé les pages les plus cyanurées sur Chateaubriand et ses plus de trente ans de vie commune avec le chancelier Pasquier ne lui laissèrent rien ignorer des secrets des cabinets européens. Elle vit Charles X sombrer aux mains de la congrégation, nommant un premier ministre qui attendait ses ordres de la vierge qui le visitait aux Tuileries. La couronne avait lassé Dieu. Et quelle écriture primesautière, colorée, charmante. Ces « Récits d’une tante à ses petits neveux » (le titre original) est sans doute le dernier témoin d’un art d’écrire qui ne se piquait pas de belle prose et ne se regardait pas taillant la syllabe. L’idéal pour apprendre l’histoire de France en se délassant et voir briller une dernière fois les feux d’une civilisation unique qui aima la conversation à s’en damner, la beauté des meubles, et la gloire de nos armes.
Je vous suis avec enthousiasme derrière Léautaud, Chalamov et cette chère comtesse de Boigne, dont je me suis toujours demandé s’il fallait l’appeler « de Bouagne » ou « de Bogne », bien que penchant pour la deuxième prononciation, qui me semble davantage « vieille France ».
En revanche, Blondin, bof…
Bienvenue dans l’équipe.
Welcome Restif,
beaucoup de lectures pour l’année 2011, j’irai du côté de:
La Franc-maçonnerie Templière et Occultiste, A la cour du tsar rouge ainsi que la conspiration des ténèbres…décidément ma liste de lectures s’allonge terriblement et je crois que je n’aurai pas assez de 2011 pour tout lire… Bon maintenant c’est l’heure de passer à table…
Youpi! Restif sur Ilys! Beau cadeau de Noël!
Comme tout nous le laisse penser, vos contributions et méditations en ce lieu sortiront, à n’en pas douter, du même tonneau que vos occasionnels commentaires ici et ailleurs. La production 2011 d’Ilys ne s’en annonce que plus alléchante. Quelle bonne nouvelle pour Noël !
(bon, va falloir que je me remette à lire…)
Ah, Ilys est comme ces peintures enchantées que l’on contemple, et commente et critique jusqu’à ce qu’on s’aperçoive, un peu surpris (mais charmée)qu’on fait désormais partie du tableau. Lecteurs, défiez-vous !
Merci à Vae Victis de m’accueillir avec ce laconisme superbe des grands d’Espagne et évidemment à Cherea dont la bienvenue est comme une trace de reine sous un sapin au matin de Noël. Point de crainte! Les livres sont faits pour attendre leurs heures. Vous n’avez pas choisi les moins curieux,et vous me faites bien plaisir,car partage reste une grâce.
La joie de la Crevette dépasse, et de beaucoup, le paquet cadeau (virtuelle) tombé de la hotte, mais quel bonheur que de l’entendre!
@ Didier Goux : Vous savez bien qu’une telle liste ne peut contenter tout le monde. Chalamov se passera aisément moi et la comtesse résiste depuis plus de 150 ans à toutes les disgrâces de la mode, aussi ai-je voulu dire un double mot pour Blondin que déjà le crépuscule recouvre doucettement d’une terre déjà trop lourde pour sa jeune ombre et puis… cette poésie posée comme un nez de clown sur un costume de deuil me parait mériter un legs du souvenir.
@Le plouc émissaire : On est pas plus aimable. Je ferai peut être bien de revenir sous un faux-nez, je serai plus sûr de m’attirer quelque bonne haine roborative. Attentions : contrôle des lectures au 31/12/011 !
Ps Merci à tous.
Y’a ceux qui lisent Les livres, et ceux qui s’en servent comme fétiches, pour impressioner les cons. http://www.causeur.fr/book-bloc,8207
Restif in da ILYS Team ! C’est promesse d’articles de haut vol ! Quelle Divine Surprise pour m’émerveiller comme un certain vieux barbu, mais pas du tout du tout pour les mêmes raisons. C’est un grand plaisir de te lire par ici après t’avoir lu at the Stalker.
Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. Jesus Christ is born once again. May the Peace from above flood down on Earth. Mais je pense que ce ne sera possible qu’après la conflagration générale, cosmique et définitive… sinon à quoi qu’ça sert qu’les Prophètes et les Apôtres y s’décarcassent (bien plus que l’père Ducros et ses arômates) et lancent leurs invectives, bénédictions et anathèmes aux quatre vents.
Demeurez sains (à défaut d’être Saints).
Demeurez en veille car les Temps sont là. Ils font même toc-toc-toc at the door. Bientôt ils feront Badaboum… Badabing ! So stay tuned !
Don’t forget, en dépit des théories gôchistes ramolos, qu’une énorme conspiration finale a lieu… et que la Bible en parle depuis… pfffffiiiiiiou… plus de 2000 ans si on compte les vieux patriarches : celle du Démon ! Aussi guettez les signes, relisez les versets. Da Bible is above the Churches !
Je vais vous donner une liste de 5 livres à lire et relire, hein, moi aussi… et je devine d’avance que Restif n’y sera point opposé. Achtung ! Certains ne sont trouvable que chez farfouille, mais y’a sur la Toile des sites dédiées à leurs quêtes et achats :
1 — Le Dernier Océan de Michel Rachline
2 — L’Orgueil des Fous de Jean-Paul Bourre
3 — La Bouche Pleine de Terre de Branimir Scepanovic
4 — L’épi monstre de Nicolas Genka
5 — Les gens de la nuit de Michel Déon
Rien d’neuf sous le soleil…
Evitez la crise de foie… la crise de Foi est déjà suffisante.
Je m’en retourne à mes antibiotiques… Grippe ! La vaccination n’a pas eu raison de moi.
Love to everybody !
Ah ! Enfin une bonne nouvelle (c’est Noël ?) : Restif, auteur sur ILYS.
A priori, ses billets sont moins chiants que ses commentaires »^^ ». Pourvu que ça dure !
Sur ce, joyeux Noël à tous et à tous les vôtres (et même aux sales gosses d’ILYS — il ne faut pas stigmatiser, qu’ils disent…)
[Rodion, vous êtes un crétin, allez troller ailleurs et ne polluez pas ce lieu d’expression]
Qu’a donc fait ce pauvre Rodion encore ? Caca sur les nationalistes serbes via ma personne ? Il va avoir très mal le jour où il va perdre son pucelage intellectuel.
@ Nebo : je ne sais pas ce qu’il a fait ce pauvre Rodion, mais ça chie pour lui. A mon avis, ils l’ont envoyé nettoyer les chiottes. J’espère pour lui que ce ne sont pas les chiottes (WC — ^^) d’ILYS — antichambre de l’enfer, mais qu’il apprendra quand même à se servir d’une balayette et d’un balai (ce qui est tout un art, aussi prestigieux, sublime et humble que celui de construire des cathédrales à touriste à la con, d’ailleurs — je dis ça comme çà)
De nos jours même la jeunesse peut être une dérive…
Je ne sais pas ce qu’a écrit Rodion sur ce fil, mais je sais qu’il s’agit d’un commentateur particulièrement talentueux.
Et une dérive est toujours utile, quel que soit l’âge du bateau ou de l’arche (comme disait mon pote Noé qui était à voile et à vapeur et surtout sans peur ni reproche)
Et le magnifique petit torchon insignifiant de S. Hessel, « Indignez-vous » ???
Et le nouvel opus de la saga Mélenchon : « Qu’ils s’en aillent tous » ???
Enfin, j »y ai échappé. Cette année je n’ai eu que « Les croisades vues par les Arabes », d’Amin Maalouf :p
Joyeuses fêtes à tous
Les Récits de la Kolyma sont assomants et mornes commme la toundra, passez votre chemin, c’est un coup éditorial cherchant une sequelle à Soljenytsine. Allez plutôt sur EnglishRussia.com pour le dépaysement ou écoutez l’allocution d’Elena Tchoudinova aux assises sur l’Islamisation. Le reste vaut pas un Kopek, n’importe quelle biographie du père Joseph faisant l’affaire.
Je ne sais comment avez-vous pu faire un site encore plus mauvais que le précédent oú le peu de fluidité a desormais disparu, avec deux fois le même index sans doute pour le cas ou le lecteur providentiel en aurait loupé un.
Je crains bien que votre équipe ne soit beaucoup plus lente que les personnes normales.
Vous comprenez le russe, Galafron ? Je n’ai rien compris à l’intervention d’Elena Tchoudinova. Sans sous-titres, cette vidéo est incompréhensible pour la majorité des gens.
Traduction de l’allocution d’Elena Tchoudinova… choppée via Bivouac-id…
« Discours d’Elena Tchoudinova
Bonjour, je m’appelle Elena Tchoudinova et je viens de Russie.
J’ai été invitée pour parler de mon roman La mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048, paru en Russie en 2006 et en France en 2009. Je suis très heureuse d’être parmi vous.
Lorsque j’ai décidé d’écrire mon roman «la Mosquée de la Nôtre Dame», je n’ai pas choisi par hasard la France comme lieu de l’action. La France a toujours été le centre culturel et historique de la vieille Europe, c’est pourquoi en lisant le récit des malheurs qui peuvent atteindre la France, n’importe quel Européen pourra projeter l’action sur son pays.
Je ne pouvais pas en même temps écrire une série entière de romans comme «la Mosquée de la cathédrale De Cologne», «la Mosquée de Saint Paul» et «la Mosquée de Basile le Bienheureux». Cependant il m’était nécessaire de montrer que le problème de l’islamisation n’est pas le problème d’un seul pays, mais le problème de toute l’Europe. Je pense que j’y suis parvenue.
Mais aujourd’hui en tant qu’une Russe, je vous parlerai du processus de l’islamisation en Russie. Le problème me semble extrêmement préoccupant. Les forces représentants les intérêts de l’expansion mondiale islamique, s’emploient actuellement à détacher la Russie du bloc Européen.
Il y a déjà longtemps qu’on a introduit dans l’idéologie officielle de la Russie un postulat, qu’on croit incontestable, selon lequel sur le territoire de la Russie vivent depuis toujours certains peuples pratiquant l’Islam, et donc pour lesquels la Russie est la patrie dans la même mesure que pour les chrétiens et les Russes. Ce postulat est un mensonge.
Avant tout, c’est un mensonge du point de vue historique. La Russie, cernée par les pays sauvages, tels que le khanat de Kazan, le khanat de Crimée, la partie non chrétienne du Caucase, était historiquement obligée de mener les guerres, au fond, défensives, pour couper les incursions, la dévastation de ses terres agricoles, l’enlèvement des habitants de zones frontalières. Tous les États énumérés ci-dessus vivaient du pillage et au sens européen n’avaient pas la structure d’un État. En occupant ces pays, la Russie les insérait dans la structure de l’État chrétien et intégrait leurs élites dans l’appareil de l’Etat.
Cependant les peuples musulmans intégrés officiellement à la Russie, continuaient à vivre dans les lieux de leur résidence historique, étant représentés sur la partie européenne – et chrétienne – de la Russie par de peu nombreuses diasporas. Ce passé de l’Empire russe ne ressemble en rien à la situation d’aujourd’hui, quand les Tchétchènes et les Tatars aspirent que les deux capitales russes ressemblent à des villes musulmanes.
Ce postulat est mensonger aussi du point de vue des statistiques.
Même aujourd’hui, lorsque la natalité de la population russe décroit et lorsqu’on observe l’accroissement immense de la natalité parmi les ethnies pratiquants l’Islam, il y a près de 79% de Russes en Russie. Le pourcentage restant est partagé non seulement entre les ethnies musulmanes, mais aussi les ethnies pratiquants le bouddhisme et le judaïsme. Il y a beaucoup de chrétiens orthodoxes parmi les habitants non russes de la Fédération de Russie : ainsi, par exemple, les Ukrainiens possédant le passeport russe représentent à eux seuls 2 % de la population. Il y a également beaucoup de catholiques et de protestants non russes. Il ne faut pas oublier aussi que plusieurs Tatars et Daghestaniens ne sont pas des musulmans pratiquants.
Le but de l’introduction de l’idée aussi fausse à l’idéologie officielle est plus que transparent. Il s’agit de la tentative d’orienter les cercles du pouvoir vers l’alliance avec le monde islamique, opposer la Russie (contrairement aux intérêts de sa population de souche) aux autres pays de l’ Europe. Si la Russie se tourne vers l’Orient, ce sera une catastrophe pour tous.
Cependant, on fait tout pour que ce tableau devienne véridique. Chaque année on fait rentrer en Russie des millions de “travailleurs” de l’Asie centrale, destinés à accomplir les travaux non qualifiés, principalement dans le bâtiment. Ils sont d’accord pour être payés moins bien que les Russes de souche.
Les intérêts de grands entrepreneurs intéressés par les superprofits, coïncident ici avec les intérêts des lobbyistes de l’alliance de la Russie avec le monde islamique.
À mesure que dans de grandes villes apparaît une grande quantité de migrants-musulmans, on pose les questions sur la construction de nouvelles mosquées pour eux. Les pouvoirs sont peu préoccupés par le fait que la partie considérable des musulmans demandant les mosquées, se trouve en Russie illégalement et contribue à le criminalisation du pays. (On sait depuis longtemps que les migrants du Tadjikistan sont l’avant-garde des trafiquants de drogue en Russie). Cependant ce status quo provoque une très grande inquiétude parmi les Russes.
L’automne dernier, à Moscou se déchaînaient les passions à propos de la construction d’une mosquée et d’une école coranique dans la cité de Textilchiki. (le sponsor de la construction, selon des certaines données, est l’Arabie Saoudite). Cependant les habitants indignés par le projet ont exprimé leur désaccord.
S’étant uni et ayant choisi les hommes de confiance, les habitants ont adressé une protestation catégorique aux élus locaux. Le lieu supposé de la construction était patrouillé 24 heures sur 24 par un détachement volontaire. Les habitants ont planté les arbres sur le lieu du chantier.
L’inquiétude des habitants des Textilchiki est tout à fait compréhensible. Les mosquées deviennent assez souvent centres de l’extrémisme islamique, les dépôts de la littérature wahhabiste, d’armes, mais aussi les centres du trafic de drogue. Le scandale avec la mosquée à Omsk, ancien point de relais des trafiquants de drogue est largement connu. Il y a seulement quelques jours, un terroriste tué au Daghestan – Abdulmumin Abdulmuminov – s’est trouvé l’imam de la mosquée locale.
De tels cas sont nombreux.
Mais en dehors de cela les habitants des Textilchiki craignent aussi l’expansion de la criminalité dans la cité, puisque autour de la mosquée il y aura inévitablement des grandes accumulations des gens de l’Asie centrale, des gens,peu cultivés, presque sauvages, n’ayant pas connu non seulement le mode de vie européen, mais aussi la vie urbaine tout court.
En outre, comme tous Européens, les Moscovites des Textilchiki ne veulent pas que leurs enfants observent les coutumes barbares, comme l’égorgement public des moutons pour la fête le Kurban-baïram.
L’insistance courageuse sur les droits civils, manifestée par les habitants des Textilchiki semble avoir porté les résultats. Grâce à la forte résonance publique, la construction de la mosquée est annulée. Bien que, selon les dires des militants de la région, les musulmans proclament qu’ils “sont partis de ce lieu, mais pas de la cité».
La situation plus complexe se développe dans la petite ville Hotikovo. Là, après l’assassinat par les migrants d’un autochtone, les habitants se sont décidés à une action sans précédent : ils ont ont chassé les migrants de la ville. Le fait intéressant : cela n’a posé aucun problème économique, tant craint par les économistes officiels. Les emplois libérés ici ont étaient occupés par les citadins, jusque là chômeurs.
La nécessité économique de l’importation des migrants est un mythe. Cependant ce mythe est gonflé obstinément. La tension s’accroît dans le pays de jour en jour.
Récemment, dans l’émission de la radio «l’Écho de Moscou», je discutais à propos des événements des Textilchiki avec un militant islamiste.
Ce débat a provoqué une certaine résonance en Russie. Mon adversaire a ouvertement et effrontément déclaré une chose suivante : le nombre des musulmans en Russie augmentera, cela est soi-disant «l’imminence économique». Mais à mesure de son augmentation on aura inévitablement introduit la charia, et on modifiera en ce sens la Constitution en vigueur. Ainsi à Moscou on coupera la main au voleurs sur les places pulbiques et on lapidera les femmes infidèles. Jusque là, des leaders musulmans ne se permettaient pas une telle franchise. Aussi, à ce propos, mon adversaire a indiqué et que R. Kadyrov en Tchétchénie a déjà pratiquement instauré la charia. D’ailleurs, pour moi ceci n’était pas une nouvelle.
Mais ce n’est pas qu’en Russie qu’on parle de l’introduction de la charia .
Il y a 3 ans, sa “nécessité” a été proclamée à Londres, et pas par un leader musulman, non, mais par l’archevêque de Canterbury! Les leaders musulmans ont saisi les mots de l’évêque anglican, en affirmant qu’il «vaut la peine de couper une paire des mains pour le vol – et l’Angleterre deviendra le paradis»!
(Certainement, à Moscou, ainsi qu’à Londres, il s’agit pour le moment d’une « double législation », c’est-à-dire pour permettre à la communauté musulmane de vivre non selon le corps des lois européennes, mais selon la charia. Mais ceci est, bien entendu, provisoire).
Cela prouve que les problèmes de l’islamisation passent (et s’aggravent) dans tous les pays européens de la même manière.
Mais si l’Allemagne et le Danemark ont commencé à se rendre compte de ce que “le multiculturalisme et la tolérance» sont les pièges pour la civilisation, dans d’autres pays le procès du retour aux racines n’a pas encore commencé.
Cependant il nous reste reste extrêmement peu de temps. L’expansion ne peut pas s’arrêter elle-même. On peut seulement l’arrêter de force.
Et la force, capable d’arrêter la vague de la barbarie, menaçant exterminer notre civilisation, peut venir uniquement de la volonté des Européens à défendre l’institution du droit romain et les valeurs culturelles inhérentes aux pays de la genèse chrétienne, la volonté à l’union de tous les pays européens devant le danger qui les menace.
Si les gouvernements ne sont pas capables de manifester cette volonté , elle doit l’être par les citoyens.
Merci de votre attention. »
Merci. D’autres interventions ici :
http://www.bivouac-id.com/billets/assises-lisez-en-francais-les-discours-des-intervenants-non-francophones/
Pas vraiment et je le déplore, mais là n’est pas l’important Sébastien, les traductions étant disponibles par ailleur; ouïr 15 mn d’accent russe sans interruption, comme le décrivait Pierre Cassen en clôture, c’est constater l’étrangeté du language de gens aussi semblables d’aspect, le contenu s’avérant par ailleur digne de la plus grande attention, abordant l’actualité dans une perspective historique. L’intervention d’Elena fut un grand moment.
Galafron –que vous ne trouviez même pas une page à vous mettre sous la dent en dit long sur votre bonne foi. Je vous conseillerai bien le 2666 de Bolano, un envoûtement,une sombre mélopée, mais à quoi bon,vous nous direz qu’on tente de ravir la couronne de Garcia Marquez ou autre réflexion puissante de cet acabit. On sent tellement chez vous le parti pris d’exhaler votre petite vapeur souffrée peu empoisonnante que tout cela retombe comme un morne soufflé dans un magma d’imbécilité indifférencié. Là où vous réussissez à sautez allègrement l’obstacle de l’opinion la plus basse, c’est évidemment sur Chalamov. Sûr, le russe a fait plus de 20ans de Goulag dans l’extrême nord, à moins 60,pour concurrencer Soljenitsyne. Ben tiens. C’est un tel plaisir de travailler 16heures par jour à -60, (mines d’or à explorer à la pioche, rondins énormes à déraciner et porter quand on titube les orteils gelés etc) pour 4 heures de sommeils (il y a la route, les appels etc et si peu de nourriture que certains tuent pur une boite de conserve, une simple épluchure ou se fond,jadis irréductibles, les larbins des truands à qui ils récurent les pieds pour une tranche de pain). Faut- il que vous n’en ayez lu au mieux que 20 pages pour salir la parole monumentale d’un homme qui dépasse la littérature. Le style ici est secondaire. Il est splendide par ce qu’il évoque, brosse à touches toutes simples,mais ce qui compte c’est surtout cette voix faite de toutes les voix disparues et qui resurgissent et qu’on croyait détruites,enterrées à jamais. Des petites nouvelles de 4 à 20 pages qui finissent par peindre tout l’univers concentrationnaire de l’extrême nord,ses truands rois du goulag, ses conteurs ex doyens de fac qui s’en sortent en réinventant Dumas, Rocambole et Jean Valjean racontés aux vrais maîtres, les droits communs qui terrorisent mêmes les gardiens.Et puis il y a les « amis » qui vous trompent, la pourriture mentale de la corruption qui gangrène même les meilleure. Mais tout ça narré sans grandes trompes, des pas sur la neige,sans parures ni soieries, parce que l’homme est passé au delà de toutes les littératures -il le dit nommément : « nous avions appris l’infini puérilité des livres, leur trahison »(de mémoire) -, on sait qu’il n’y a quasiment nulles chances de rentrer un jour,que la mort est le plus certain, mais on avance d’un jour à la fois(avec myriade de suicides), la vie d’autrefois s’est totalement engloutie,après demain n’existe pas et c’est tout juste si on espère vaguement voir demain. Tout ça sans lamentations, pathos, malédictions, rien que des historiettes, de courts dialogues et des évocations (splendide récit à broyer l’âme de la mort de Mandelstam, le plus grand poète russe peut-être avec Blok et Marina Tsvetaiévaa) qui recomposent en un opéra discret le choeur des oubliés, tout un monde pourtant irracontable car échappant à toute expérience que nous puissions partager. Et cependant, il y réussit, là est le chef d’oeuvre, presque au sens ancien du mot. Et ça se lit aisément,ça n’a rien d’ennuyeux,bien au contraire, j’ai été happé dès les premières pages. Qu’est-ce que Soljenitsyne vient foutre là? ? Il a été édité il y a plus de 30 ans et Chalamov est paru en 2004 en intégral. Verdier n’est vraiment pas une maison qui « fait des coups , elle est l’intégrité même. Et mon épouse connait un peu Lubia Jurgenson qui a dirigé ce chantier mémorable, c’est une très grande dame des lettres russes,d’une gentillesse étonnante, qui s’est attelé à ce travail harassant de traduction, de surveillance,de reprise,bien certaine qu’il n’y aurait que fort peu de lecteurs pour s’enfoncer pendant 1500 pages sous le cercle polaire. Galafron a du beaucoup s’observer pour ainsi mépriser les hommes et leur prêter de si vils penchants. La bassesse juge de tout par elle-même. Ah …La bêtise me rend triste, elle ne m’enfurie plus. Je dois vieillir.
(Et la biographie de Staline par Montefiore salué de tous les spécialistes,Montefiore qui seul a pu pour sa biographie utiliser les archives ouvertes en 90 , les Lettre de Beria publiées en 94, l’ouvrage fondamental de Vitali Chentalinski « La parole ressuscitée,dans les archives littéraires du KGB » 1995, les recherches en russe de Chepilov , ses « Vospominanija » (Vosposy history,1998)et tant d’autres documents qui ne furent publiés qu’à la fin ou au début du nouveau millénaire, juste au bon moment pour que Montefiore (qui est allé interrogé personnellement tous les survivants et a passé plus de deux ans dans les bibliothèques et archives russes de Moscou,Petersbourg et autres possibles filons à découvertes) , lisant parfois sur manuscrit les dernières trouvailles des chercheurs russes) a évidemment écrit une biographie fabuleuse avec inédits .Dans ces conditions,écrire que « »n’importe quelle biographie du père Joseph fait l’affaire. » c’est une de ces affirmations pète sec et sentencieuse qui vous déshonore un contradicteur, le trempant des pieds à son absence de tête dans le bran de l’ignorance la plus épaisse. Enfin, devant témoins objectif,c’est bien une preuve 1)d’aveuglement aggravé. 2)de mauvaise foi abyssale. 3)… je vous laisse deviner l’adjectif à mettre^^.
@Rodion :On a caviardé vos vœux de bienvenus ! vous étiez trop lyrique dans votre bonheur,sûrement. Mais je suis tranquille, je sais n’avoir point de plus chaud sectateur. Et puis,bien que vous rimiez du nom, vous n’êtes pas un gnome vipérin, flasque de la syllabe et jaunâtre du neurone comme Galafront(ce peu galant raton au verbe qui sent la chaussette douteuse et l’âme terne).
Ah, Generalbol : J’ai bien l’intention de dépasser en grisaille et dilution de tisane à chloroformer tous mes coms passés, c’est évident (où serait le plaisir d’ilysicer ? Depuis Robespierre jusqu’à Castro il semble évidement que le summum de la jouissance du pouvoir est de pouvoir emmerder son public. Évidemment,vous pouvez –encore- fuir d’un click. Profitez-en!).
@ Nebo : je suis très fier de ton plaisir à humer le filet de mon émincé de vocable. Je note ta liste. Misanthrope modéré cherchais un livre que je n’ai pas lu, les bibliothèques en regorgent, mais tu m’en a trouvé 4 d’un coup. Décidément, il faut que je savoure L’épis monstre. Les possédés du parchemin, me le conseillent. Écoutons les ! De Bourre, j’ai aimé ce livre où les flammèches du démon font une auréole méphitico-princière, nef des maudits en partance de chimère : Dracula et les vampires. Au temps où Jean Cau s’extasiait dans Match sur un malheureux gallinacé sacrifié par Bourre aux puissances extatiques de la nuit.
Pour le combat dont tu me parles, « seul le père connaît le lieu et l’heure ». Et puis enfin…il s’agit quand même de ne « pas désespérer de 2011 »,et je soutiens qu’il y a une logique dans l’architecture de ma colonnette de volumes qui répond précisément à ce dessein. Nous verrons bien si le Paraclet vient nous rendre visite. (remember Will, whose highest admiring comment is “this was a man” –it fits you. )
sur Chalamov, juste un lien, Nivat étant peut-être le meilleur connaisseur de la littérature russe en France
http://books.google.fr/books?id=qnQKESMr_nYC&pg=PA456&lpg=PA456&dq=chalamov+nivat&source=bl&ots=
lE Chilien Bolaño ? désolé rasoir. En dehors du ton professoral, sentencieux et définitif , et votre besoin d’anéantir le contradicteur signe de manque d’assurance, votre réponse aura le mérite d´éclairer les providentiels lecteurs sur la raison du choix.
Justement la tardive date d’édition française devrait les alerter, en ces temps de famine intellectuelle, si c’était un chef d’oeuvre, aurait-il tant tardé a se voir publier? Oú donc ce livre éclaire sur la fonction et l’importance du travail servile en URSS? En quoi l’expérience carcérale en sibérie se distingue t-elle par exemple de celle du bagne de cayenne? le décors, la nature , le climat? autant lire un livre de géographie.
En vérité la réputation de l’historiquement récente littérature russe est surfaite et vous participez à l’écoulement des stocks d’invendus, les maîtres y sont rare et comme le reste le sovietisme a asséché la source. Ceux qui se sont fait avoir avec Zinoviev comprendrons.
Je n’anéantis pas le contradicteur, il s’en charge fort bien lui-même.
Au fait, j’ai parlé de la publication en 2004 de l’édition de l’INTEGRALE de l’oeuvre. Chalamov fut édité à Londre dès 78, et en France en 86. Maurice Nadau avait même commencé, toujours en France, a traduire des fragments de l’oeuvre dès …69. Alors votre argument « pourquoi maintenant hein, dites?!’qu’est-ce que ça cache?Allons, Avouez! » se dégonfle qql peu. Mais je suis tranquille,vous en trouverez bien un autre,l’inverse au besoin
Qu’opposez vous donc Soljenitsyne et Chalamov? vous ne savez donc RIEN?
Car Soljenitsyne avait d’abord proposé à Chalamov, qu’il admirait énormément et qui connaissait mieux le goulag que lui ( Alex, lui, a échappé aux travaux manuels extérieurs,aux mines, il fut rapidement coopté comme physicien,ce qui le sauva, il le raconte dans -je crois mais peux me tromper- le Premier cercle. A moins que ce ne soit Le pavillon des cancéreux?), donc Soljenitsyne avait proposé à Chalamov d’écrire à deux l’Archipel. Mais Chalamov préférait dire les choses à sa manière, il ne croyait pas qu’on pouvait raconter l’expérience autrement que toute vive sortant de sa propre voix,ce pourquoi d’ailleurs il encouragea le grand Alexandre à dire selon SES mots. C’est dire si Galafron vise juste^^en les opposant.
Et puis écrire comme si on rendait Chalamov responsable des actions du gouvernement russe d’aujourd’hui!parler d’Iran,de Chavez,quel diable de rapport avec un homme condamné en 32 puis de nouveau et pour de bon en 37? C’est d’un ridicule achevé. Tout ça – opposer deux hommes dont le premier voulait écrire son monument avec l’autre, mêler la politique actuelle a des récit commencé en 56,vécu de 32 à 54, c’est vraiment du grand n’importe quoi.
Il est question de littérature ici,de la possibilité d’une littérature qui dise ce qui dépasse normalement cedont sont capables les mots,mettre en récit le souvenir,animal,de la survie, vouloir préserver toutes ces voix qui résonnent encore en soi de l’oublie auquel on croyait les avoir condamné à jamais,voilà ce qui est en jeu,et c’est l’essentiel, ça, non votre basse politicaillerie.
Les Galafrons sont tellement hors du sujet…tellement loin de la chanson de l’âme des hommes qui murmurent jusque dans l’enfer frissonnant du grand nord leur ritournelle vitale. Vouloir parler politique là où il est question de quelque chose de plus essentiel,de ce qui fait un homme. Ramener ça à ses petites préoccupations est si …petit… Et de dire que « nous sommes des « mous ». Mon Dieu, est-ce bête! Il n’est pas difficile de prouver qu’on a jamais autant poussé aux massacres qu’en taxant les autres de mous et en plaidant ainsi pour la dureté. Bolchéviques,nazis, islamistes, tous tiennent ce langage.Xp a raison de voir en vous un CAB, votre obsession sociologique des faits de la basse politique là ou c’est la littérature (la possibilité d’une littérature de l’indicible)qui est en jeu, vous distingue comme un de ces obsédés du « politique d’abord » (comme les bolchéviks), un scrutateur jamais las de la surface des choses,éloigné à jamais de l’intérieur des êtres.
votre émulation à qui aura les plus gros biscottos est si puérile… Bah…Chalamov sera encore lu quand plus personne ne saura qu’il y eut un Galafron. Mais traiter de « crapule » un homme que le travail dans les mines d’or du cercle polaire et la vie des baraquements n’a pu briser et qui mourut misérable, dans un asile d’aliéné,toujours poursuivie par un pouvoir quine pardonne pas, même en 82… c’est… vil.
Et évidemment que vous trouvez Bolano « rasoir », je n’ai pas de peine à savoir que c’est aussi le cas pour Au dessous du volcan ou La montagne magique. De même que je vous vois peu relire Corbière ou Laforgue. Nul n’est forcé d’aimer la littérature, mais juger de la littérature par Chavez, l’Iran ou autres passionnettes du même tonneau, toutes ces choses qui seules sont à la taille de votre âme, c’est,le mot s’impose à nouveau, puérile. Restez-donc à vous manipuler fiévreusement l’obsession,et laisser en paix ceux qui écoutent aux portes de l’âme la douleur discrète qui monte des cicatrices de l’Homme.
Chalamov est tellement peu important, l’auteur d’un seul livre, que peux me chaux des détails bibliographiques de quatrième de couverture, le contexte y est absent contrairement à ceux de Soljenytsine, c’est un ouvrage pour bobos qui vous tombe des mains pour peu qu’on aie lus quelques classiques. Les thèmes dignes d’ètre traités y sont éclipsés, la necessité du travail servile que j’ai déja évoqué, la part de responsabilité des russes dans leur propres malheurs, Chalamov et Soljenytsine, officier de l’Armée rouge, compris.
Les bobos trouvent du beau dans l’horrible, comme les dadaïstes, cette tirade en est la parfaite illustration.
Si la lecture du passé n’impose pas des conclusions pour le présent a quoi bon lire , autant jouer au flipper, je constate que sortis du comunisme les russes continuent à nous emmerder avec leur air de victimes professionelles et leur missiles intercontinentaux pointés vers nous.
Les russes n’arrêtent pas de nous mentir, voyez Katyn, mais aussi Paracuellos, piége dans lequel ne manque pas de tomber le hobereau, ainsi des trente millions de morts russes de la grande guerre patriotique annoncé récement par Medvedev, cinq millions se serait déjà énorme même compte-tenu des 800 000 victimes des einsatzKommandos, et tout est pareil avec les russes, mensonges et compagnie, il n’y a pas à s’appitoyer du sort de n’importe quel soviétique, car il l’a amplement mérité.
Au dessous du Volcan hélas oui rasoir, c’est l’oeuvre d’un touriste, contrairement à celle de Thomas Mann vraiment pas dans la même division.
Tristan Corbière j’apprécie, c’est un poète quoique timbré, Laforgue aussi sans affinités particulières cependant, enfin ce sont de petits auteurs de niche à situer loin derrière Lautréamont, auteur d’un seul livre certes mais un vrai génie dans le genre mystique.
Il y a une citation magnifique de Soljenitsyne que reprend Alain Finkielkraut dans son émission Répliques, « l’art de la lecture », citation qui fait écho à ce que vous dites ici :
« Alors je voudrais vous citer une définition de la littérature ou de la lecture, donnée par Soljenitsyne dans ce chef-d’œuvre qu’est son discours au Nobel, chef d’œuvre commenté et célébré notamment par le philosophe tchèque Patocka – car il arrive aussi que des philosophes qui ne sont pas des littéraires soient nourris de littérature. Et voici ce qu’il dit : « Qui réussira à faire comprendre à une créature humaine fanatique et bornée les joies et les peines de ses frères lointains, à lui faire comprendre ce dont il n’a lui-même aucune notion ? Propagande, contraintes, preuves scientifiques, tout est inutile. Mais il existe heureusement un moyen de le faire dans ce monde, l’Art, la littérature. Les artistes peuvent accomplir ce miracle, ils peuvent surmonter cette faiblesse caractéristique de l’homme qui n’apprend que de sa propre expérience tandis que l’expérience des autres ne le touche pas. L’Art transmet de l’un à l’autre pendant leur bref séjour sur la terre tout le poids d’une très longue et inhabituelle expérience avec ses fardeaux, ses couleurs, la sève de sa vie, la recrée dans notre chair et nous permet d’en prendre possession comme si elle était nôtre. »
Merci chère Crevette, c’est authentiquement une magnifique évocation de ce que peut-être la littérature, l’unique moyen de transmettre ce qui est indiciblement individuel. C’est bien son miracle que d’arriver à nous faire ressentir ce monde intérieur si secret que bien souvent nous désespérons de le faire entrevoir et saisir à nos proches les plus aimés, les plus aimants. (Heureusement que l’amour à ses manières de deviner, ce qui me conduirait aisément à penser qu’il y a entre l’acte littéraire et l’amour un rapport plus étroit qu’on ne le pense, et que -loin de toute moraline et de tout compassionnel vain,ce n’est pas ça qui est en jeu ici,bien plutôt l’acte amoureux même- c’est par amour que l’on écrit. Amour qui n’a pas besoin de se donner un objet précis, qui peut même prendre figure contraire (faut-il que Céline ait été proche de les aimer,les hommes, pour apparaitre si déçu.Vous croyez qu’un cynique à la Fouché, un Talleyrand, pousserait de tels cris de bête égorgée? Il y a derrière la nuit célinienne des êtres une immense déception). Oh, je n’entends pas parler ici d’un amour fleur bleue, de cette caravelle rose avec Cupidon pour capitaine sur la carte du Tendre que le romantisme devait encore plus maquiller de larmes et de soupirs exhibitionnistes. La « canaille élégiaque »dira Baudelaire. Mais de cet Amour qui est chose terrible, une élection, un destin et l’un des noms de Dieu. Comment s’infligerait-ton cette tâche épuisante et qui en a tué plus d’un d’écrire s’il n’y avait pas amour? « Transmettre » écrit Soljenitsyne, comme on transmet la vie.
Vous me donnez envie de citer deux morceaux de Proust, parce que rien n’est plus éloigné d’un Soljénitsyne ou d’un Chalamov que ce grand bourgeois milliardaire qui pourtant dit quelque chose qui peut apparaitre comme très différent de Soljénitsne mais où je reconnais ce même désir, cette même volonté et ce même BESOIN de transmettre une singularité unique
« Le monde n’a pas été crée une fois mais aussi souvent qu’un artiste original est survenu » Marcel Proust
« Chaque artiste original- et ce sont les seuls qui comptent -doit être considéré comme l’habitant et le révélateur d’un monde unique, d’un domaine -de l’esprit, des couleurs, des formes ou des noms-qui lui est propre, qu’il a peut être connu dans une mystérieuse « vie antérieure » (ibid.,).
En fait apprécier Chalamov c’est sucomber à la victimisation, pleurez bien dans les chaumières voyez comme j’ai souffert, comme si en France, en Europe personne n’vait souffert au moins autant et cela depuis et pendant des siècles. assez de larmoyants qui nous soutirent nos euros durement gagnés. D’autant que des expériences carcérales dignes d’être lues il en parait tous les jours helas, prenez Mario Conde , brillant et richissime homme d’affaire espagnol, incarcéré 17 ans pour un délit dinancier qu’il a prouvé n’avoir pas commis. Il vient seulement de terminer sa peine.
Montefiore a effectivement écrit un ouvrage correct, il n’y a rien cependant qui justifie son achat quand on est déja muni.
Mais c’est le reste de la sélection qui est affligeante, les franc-maçons, les mémoires de l’aristocrate, la vie d’un plumitif, rien que de la légéreté, certe bien française.
Galafron, il ne s’agit aucunement de comparer des expériences carcérales mais de démonter un régime, le régime soviétique, de dévoiler un totalitarisme. Il me semble que, ici, c’est vous qui êtes parfaitement à côté de la plaque. Et parler du « manque d’assurance » de Restif, excusez-moi mais il me semble encore qu’il serait bon que vous fissiez preuve d’un peu moins d’arrogance à son égard… En d’autres termes écrasez vous.
D’abord je vous ai pas causé, ensuite dévoiler un totalitarisme, quelle grande premiére , exclusivité ! Alors que les russes s’estiment encore victimes de la 2mGM, qu’ils arment Ahmadinedjad et Chavez, après avoir détruit nos empires occidentaux tout en préservant le leur , le tout en nous acculant à la misère par culpabilisation avec leur sequelles socialistes.
Vous êtes tout mou! vous vous apitoyez sur Chalamov, juste une crapule de plus. Il faut aller beaucoup plus loin dans la critique du soviétisme, du moins si vous souhaitez susciter de l’intérêt.
Cher Galafron, bonnes fêtes, bonne digestion tout ça…Je vous invite à relire mon préambule, notamment le troisième paragraphe.
http://ilikeyourstyle.net/2010/12/19/cadeaux/
Si vous ne voyez pas l’intérêt de découvrir que l’ère d »des Lumières » fut aussi l’une des plus irrationnelles qui soit, je ne peux rien pour vous Galfront. Peut-être, par charité, vous signaler que dans les départements d’histoire des religions ce livre est considéré comme un chef d’oeuvre et que son préfacier n’est nul autre qu’Antoine Faivre de l’Ecole des Hautes études et qu’une sommité tel que Gusdorf (que vous n’avez pas lu c’est évidement,vous parleriez autrement) le tient pour un monument. Car -et c’est surtout la raison de ce com- je tiens à mettre en garde le lecteur : bien que passionnant c’est un ouvrage d’érudition, (oh,regorgeant d’incroyable, la face secrête de l’Europe) pas un Dervy mal fagotté.
Quant à la comtesse, Proust est un plaisantin et l’histoire de France ne se découvre que chez les Herr professor,c’est bien connu.D’ailleurs Saint Simon est un auteur pour amateur d’ Harry Potter.
Brisons là Galafron, vous parlez de ce que vous ne connaissez aucunement, et ça, c’est rédhibitoire pour moi.
Et que viens faire votre épouse russe dans tout cela Restif? le risque me parait plutôt de s’exposer au ridicule compte tenu des dizaines de sites proposant ce genre de produit par correspondance, neuves ou usées, ces légendaires mail-order bribes commandées pour une poignée de billet verts. Des histoires scabreuses à ce propos j’en lit tous les jours et pas en terme flatteurs croyez-moi. De plus en matière de femme jettable, je recommande la chinoise, plus facile a abandonner au bord de la route lors des départs en vacance. Je sais que vous avez de l’humour et le prendrez comme tel donc je me lâche un peu. Et pourquoi pas une photo d’elle tant qu’on y est , chiche.
Malheureusement, ce sont là les dernières paroles de Galfron sur Ilys, une épitaphe de toute élégance donc. Une bonne nouvelle pour lui, la météo est clémente pour les durs : libre à lui d’utiliser au mieux son temps ainsi libéré pour par exemple prolonger son traditionnel bain nu dans l’eau glacée et ridiculiser les pleureuses du Goulag.
на здоровье !
Vous êtes ignoble Galafront, et plutôt que de vous censurer je préfère qu’on laisse votre dernière ordure. Comme vous n’avez ni style ni argument qui tiennent la route,vous vous en prenez à mon épouse, dans une prose de comique de pilier de comptoir qui vous souffle sa vinasse dans le nez. C’est grand, c’est beau, c’est digne de vous. Il est bon que votre com impérissable reste, vous serez jugé non par moi, mais par les lecteurs.
Vous êtes vraiment au niveau du caniveau.
Les lecteurs providentiels auront remarqué qui manie l’insulte, c’est sans doute le prix de l’immense d’honneur de commenter sur ce blog de légende, subir les insultes gratuites et de façon anonyme.
Que les lecteurs m’excusent, la camisole état mal serrée et le sédatif a provoqué une abondante salivation, voilà notre homme enfin maitrisé. Le laxisme des HP en période de fête, je vous jure.
Tu as bien raison Restif, noble ami, des propos comme ceux-là ne valent même pas qu’on les commente. Et encore, les lecteurs de Jehan-Rictus que nous sommes savent qu’il est de pauvres clodos, le nez dans le caniveau, qui valent 10 Galafron, des clodos dont les puces, l’odeur de vinasse et la grossièreté quand ils engueulent l’univers ne les rabaisseront jamais à la vulgarité crasseuse d’un Galafron qui postillonne à tout va avant d’oser dire que c’est lui qui subit les insultes gratuites et anonymes.
On notera avec intérêt le rejet hystérique de Chalamov par Basdufron, en comparant la construction dialectique de ce dernier (bande de mous, les femmes, ces produits, ma bite, etc, etc) et les descriptions des soudards (et criminels et autres « chiennes » ) dans la Kolima.
Hasard ?
En tout cas, on comprend que certain, aujourd’hui, on intérêt à déclarer Chalamov (ou Dostoievski) obsolètes (ils utilisent d’autres termes, évidemment).
@ Restif : Félicitations pour votre promotion.
@ Sorpasso : Le crime suprême de Gnafron (dont je me souviens qu’à l’époque où j’étais un commentateur fréquent, il était une de mes têtes de Turc), c’est d’avoir osé parler à la Crevette ainsi : « je vous ai pas causé » (on sent le type qui a tout compris de la logique bloguesque). Le coup de la « femme jettable (sic) » pour désigner implicitement l’héroïne qui a accepté de s’expatrier en terre d’Islam ou quasi, et ce afin de partager le quotidien de notre cher polygraphe Restif, ce n’était pas mal non plus. Galimafrée a vraiment un problème avec le beau sexe.
Histoire de ne pas diaboliser à l’excès ce triste Galipette, reconnaissons que les Russes nous gavent avec la Seconde guerre mondiale (comme les Serbes d’ailleurs) et qu’ils feraient mieux, parfois, de pratiquer la continence, voire l’abstinence, en matière d’exportation d’armements.
Et en ce temps de Noël, ayons un élan de charité envers ce pauvre Galtouse, son blogue désertique et sa fascination pour les FARC « bolivariennes » soutenues par un Chavez lui-même soutenu par des Russes auxquels il semble reprocher ce dernier soutien. Comprenne qui pourra…
Entre ses difficultés avec les dames et ses incohérences, Galimatias fait irrésistiblement songer à un hybride de boeuf et d’âne. Par principe de précaution, qu’il aille crêcher ailleurs semble sain.
Merci Lödni j’avoue avoir agi impulsivement au départ, Galafron était par trop incohérent en effet. Mais cela a permis à Restif de déployer quelques commentaires comme nous les aimons, alors…
(Je profite de votre présence pour souhaiter une très bonne année cher Lödni)
Question :
qu’y a-t-il de pire ? Une France entière qui a collaboré et puis qui fait l’éloge constant de la résistance ? Ou des une Serbie qui s’est fait applatir par l’occupant et qui, néanmoins, s’est libérée presque toute seule en leur faisant bouffer la merde de leurs tripes aux ss et à la Wehrmacht ?
Je ne suis pas spécialement serbophile, mais tout de même, en matière de grande gueule absolument pas justifiée la France se pose là. Non ? Et en matière de résistance, je pense (bêtement peut-être) que la Serbie n’a pas de leçons à recevoir et qu’elle a, elle, légitimement le droit d’être fière de ce qu’elle a donné. Côté Tchetniks-résistants, 90% de serbes/monténégrins. Côté partisans-résistants, 90 % de serbes/monténégrins également.Les autres tendaient le bras droit. Rigolo, non ?
@ Dindon : Votre objection est récusée, et à plusieurs titres.
D’abord, n’ayant jamais communié au mythe de la « France résistante », je n’avais nullement notre beau pays en tête lorsque j’ai mentionné Russie, Serbie et gavage (auto-gavage inclus) de 2eGM.
Ensuite, si tant est qu’on fasse la comparaison, personne ne fait plus depuis bien longtemps d’envolées lyriques sur la « France résistante », on communierait plutôt dans l’excès inverse, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.
J’ajoute que dans la tragédie balkanique des années 40, je suis largement neutre. Je n’en veux pas aux Serbes d’avoir résisté, je comprends pourquoi les Croates avaient « collaboré », et quitte à froisser quelque peu l’ami Nebo, j’ai du mal à distinguer un camp du « bien » dans cette affaire.
Enfin, ce que je voulais dire, c’est que la souffrance et l’héroïsme serbes (bien réels) de l’époque, ont été recyclés et avilis par une propagande qu’il est trop facile de qualifier de milosevitchesque ou de national-communiste, en ce sens que le peuple serbe (« un peuple malade » avait titré je ne sais plus quel magazine à mon sens bien inspiré) y a largement et de tout coeur adhéré.
Sans vouloir rouvrir d’épuisants débats réacosphériques de l’époque, dans lesquels j’étais souvent presque seul contre presque tous, je voudrais rappeler que l’indépendantisme slovène (que j’appuyais intégralement) et l’indépendantisme croate (que j’appuyais largement, à l’image du bon Finkie), avaient été diffamés par la propagande serbo-russe comme étant une résurgence nazie dans le second cas et le résultat d’un complot germano-vatican dans les deux cas. La seconde thèse s’étant avérée peu crédible à l’export, elle fut remplacée par un complot américain, et ceux de nos souverainistes qui n’étaient pas déjà achetés par Moscou adhérèrent sans réserve à la version retouchée.
Quant aux Russes, qui n’auraient jamais tenu sans l’industrie américaine et dont les chiffres de victimes défient toute crédibilité (à moins d’y intégrer les victimes de l’incurie et de la barbarie communistes), loin de moi l’idée de nier leur souffrance ni leur héroïsme, mais une fois de plus, qu’ils nous lâchent la grappe avec la 2eGM. Je ne citerai que la récente et obscène hystérie (certes orchestrée, mais loin d’être imposée au peuple russe, qui s’y est vautré avec sincérité) au sujet du destin des monuments aux morts de l’Armée Rouge « libératrice » dans les pays baltes.
Avec votre mauvaise foi endémique Lödni, vous allez finir par nous dire que les Russes sont responsables de Katyn! Vil propagandiste trotskofasciste.
(Je vous ferai remarquer cher Lödni 1) que je me suis déclaré d’accord avec vous quand aux russes selon Poutine à bonne portion de blinis. 2) que sur un autre fil quand j’ai évoqué leurs morts de la seconde et l’importance de ce sacrifice je ne l’ai pas dissocié du matos américain). auriez-vous laissé passer ce petit fait que je me suis juste contenté de m’attrister du cancer neuronal qui fait mêler Iran, Chavez, le Poutine de 2010 à un écrivain de 54 torturé par un régime que Poutine me semble tout prêt à admirer? Pour le chauvinisme, les russes font très fort, mais après tout mieux vaut leur fierté que notre pitoyable joie de champion du monde de foot en 98 -jamais autant de gens dans les rues depuis la Libération! Et je passe sur notre jacklanguerie du bicentenaire. Après tout un peuple se juge aussi à ses fierté. Et puis n’oubliez pas que tout cela est avant tout à l’attention de l’opinion intérieure à qui il faut bien faire reluire le passé tandis qu’on rouvre les psikouschkas…
http://www.lefigaro.fr/international/2007/07/30/01003-20070730ARTFIG90224-une_journaliste_russe_internee_en_hopital_psychiatrique.phph
@ Restif : Sauf erreur, vous venez de répondre à une réponse… à Dindon. Notez que c’est là votre droit le plus strict, surtout sur un fil vôtre. Quant à l’autre fil, dont vous parlez, je dois confesser qu’il m’avait échappé. Non seulement je n’ai quasi pas commenté ces derniers mois, mais je n’ai guère plus lu. Honte à moi.
Je suis seul coupable d’avoir mêlé Chavez à Chalamov, par mon portrait express du triste Galérien en mi-âne mi-boeuf, dont le cancer neuronal relève plus probablement de l’encéphalite spongiforme que vous savez.
Mais surtout, n’oubliez pas que je suis spontanément et sincèrement russophile. Vous m’autoriserez, j’espère, à vous dispenser d’une session de rattrapage sur mes souvenirs de ma prof de russe^^
» Vous m’autoriserez, j’espère, à vous dispenser d’une session de rattrapage sur mes souvenirs de ma prof de russe^^ »
C’est bien dommage… ça eut été probablement très intéressant… 😀
Nebo, si vous ne vous souvenez pas de cette évocation déjà infligée au lectorat d’Ilys il y a quelques années, c’est probablement parce qu’elle n’avait aucun contenu sexuel. Cette femme russo-ukrainienne était certes physiquement remarquable : assez belle, aux yeux bridés mais nullement à la manière mongoloïde, à la chevelure si blonde qu’elle tendait vers le blanc, à l’épiderme translucide au point qu’on pouvait, si l’angle de vision et l’éclairage s’y prêtaient, le distinguer du derme – et pourtant épargnée par tous les défauts qui frappent les albinos, catégorie dont, je pense, elle ne relevait pas. Néanmoins, elle exerçait ses talents linguistiques et pédagogiques dans un petit appartement HLM en une période où les consignes d’économie d’énergie battaient leur plein, or en bonne Russe habituée aux intérieurs surchauffés, elle grelottait aux 17 degrés réglementaires (et en Alsace, surtout à l’époque, le règlement c’était le règlement) et s’emmitouflait dans d’innombrables couches de vêtements informes, poussant jusqu’à porter, en plus de bas épais, chaussettes de randonneur et charentaises. Dans le genre tue-l’amour, on pouvait difficilement faire mieux^^
Désolé de n’avoir pu « titiller »^^ votre imagination…
Ah Lödni ! Mais qu’est–ce qui vous fait donc sortir du monastère pour bénédictins-libéraux-autonomistes-alsaciens où vous jouissiez en paix d’une nouvelle vie désormais vouée à la méditation du dialogue islamo-chrétien et à la compassion envers les natifs du Bourdonnais, après une première jeunesse jetée au vent des blogs, se dépensant sans compter en commentaires mondains (vous frôliez la polygraphie ! je m’effraye, ayant horreur de ces grands fleuves de vie et d’énergie qui s’écoulent, en de vastes jonchées de prose habitée, possédés par cette fièvre du clavier qui les courbe sur leur fidèle Pc, prophètes numériques, lyres de l’internet que seule protège des hommages d’un monde en rut d’admiration une modestie innée.). Oui, j’en remercie le grand Dab, mais je m’énigmatise : pourquoi Siméon est-il descendu de sa colonne ? Ce n’est quand même pas pour fêter cette mienne ilysienne initiation,ce serait trop de magnanimité (au premiers sens du mot).
Enfin puisque vous êtes là, réjouissons-nous de cette numérique présence et profitons-en pour exhaler un fantôme d’idée : oui, vous avez raison sur les Russes,et il y aurait encore beaucoup à dire sur la politique poutinienne (je crois qu’il est parfaitement inutile de s’arrêter sur Medvedev…). Mais vous, vous avez évidemment bien compris qu’il n’y a que peu de rapport (subordonnée candidate au titre de litote de l’année) entre les Récit écrits d’une main à peine réchauffée par Chalamov en 54 et les manœuvres du Méphisto-Machiavel Russe de 2010. Franchement, aller mêler une pavlovienne salivation politicaillhyène à de la LITTERATURE c’est incommensurable de… (adjectifs à louer ; pas cher; prix de gros et de groupes).
Puisque Dindon nous a fait l’honneur d’intervenir (Dindon dont je ne dirai jamais combien j’apprécie intelligente aménité comme,dans un tout autre genre^^, la pittoresque et réchauffante amitié virile de mon Généralbol), j’aimerai faire tanguer un poil la balance de son côté. Voyons Denis, vous savez à quel point on les a diabolisé les Serbes, on a pas été juste,de bonne foi,on a pas équilibré les plateaux de la balance de l’horreur, au contraire, les faux poids ont été légion (dans tous les sens du mot^^). Vous avez bien du voir cet incroyable documentaire où le ponte d’une des plus grandes agences de public relations, lobbying et diverses travail d’images nous contait comment il avait traité le dossier Serbe -de l’Image des Serbes,essentielle en nos jour de communication- pour le compte du gouvernement américain. Je me souviendrais toujours de sa joie de pro qui a réalisé le super coup lorsqu’il nous dit « quand on a réussit à leur accoler l’étiquette « nazi »,qu’un sénateur juif s’est servi du mot à la tribune pour qualifier les Serbes, j’ai bondi de joie. Je savais que là, on les avait ». Je crois que le documentaire (en deux parties désormais à ce que j’ai vu rapidement sur le net s’appelle « les vérités Yougoslaves ne sont pas toutes bonnes à dire », un livre de ce titre existe d’ailleurs, probablement l’origine du doc. Bref, c’est vous dire que s’il est hors de question de présenter les Serbes comme des anges,tout a été fait aussi pour les portraiturer comme les seuls et uniques démons de ce conflit, les pires bien sûr. Bref, on a regardé que d’un seul côté du charnier. Comme je m’obstine à penser que la différence réelle entre l’homme de droite et celui de gauche (j’écarte la théologie – type : la gauche nous serine que l’homme naît bon etc) c’est qu’à droite on a pas peur des réalités déplaisantes mêmes pour ses propres choix.
J’ai toujours apprécié que vous ne cédiez pas à l’étrange fascination poutinienne qui sévit dans la pas-à-gauche-sphère (pour changer), votre liberté envers tous les éléphants blancs sacrés du milieu, mais je vous trouve un poil oublieux de l’opération « satanisation des Serbes ». Il est évidement que je ne défend pas Milosevice si funeste aux serbes mêmes (et aux autres donc), mais qu’on ait après les bombardements fermés les yeux sur toutes les ignominies dont ont été AUSSI victimes les Serbes (je ne sais pas si vous avez lu les témoignages d’écœurement de soldats français et étrangers déployés là bas),Serbes qu’on a chargé de tous les péché de la guerre. La vérité devrait suffire, mais il semble que certains ne soient pas de cet avis et craignent même cette vérité.(je ne parle pas pour vous)
PS (Il semble que mon internet s’effraye de la puissance subversive de ce com. Passera-t-il? reviendrai-je ? Vous le saurez en lisant …Ilys, le multiblog qui vous offre à lire, se vêtir, méditer, bander et un insoutenable suspens à faire passer Jack Bauer pour le dernier Guédigian).
Je vous rassure, ma néo-polygraphie sera bien moins durable que l’ancienne, et je ne suis que de passage, un silence radio ou quasi étant prévisible à compter de dans quelques jours. Disons que je me change un peu les idées au contact de l’élite Ilysienne.
Concernant l’épisode littéraire, je suis sur la même longueur d’onde que vous – comme vous vous en doutiez.
Pour ce qui est de la « diabolisation » des Serbes, je suis en revanche en désaccord avec vous. D’abord parce que dans les épisodes des dernières décennies, la responsabilité, sinon des Serbes, du moins d’un appareil militaro-mafioso-national-communiste (hélas sincèrement appuyé par le peuple), est écrasante. Ensuite parce que le recours à une propagande caricaturale et diabolisante est devenu banal depuis au minimum la 1eGM. Enfin parce que l’existence d’une propagande diabolisante n’enlève presque rien à la justesse de la cause qui y recourt.
Un seule exemple, avec votre permission. Lors d’une récente émission vespérale du Lesquin, un autre « patron d’émission » de Courtoisie, un certain Chevalerias, est intervenu pour déverser sa bile américanophobe au sujet de la Côte d’Ivoire. Pour lui, les massacres d’opposants relevaient de la propagande américaine, et ce qui devait arriver arriva : il cita l’affaire des couveuses de la maternité de Koweït City arrachées par la soldatesque irakienne. Loin de moi l’idée de nier que cette manipulation (que je désapprouve et qui s’est avérée contreproductive à long terme) ait été pensée par une agence new-yorkaise de relations publiques financée par la famille régnante koweïtie. Ce que je veux dire, c’est que l’intervention occidentale n’en était pas moins pleinement justifiée, et que le seul reproche majeur qu’on puisse faire aux Américains est de ne pas avoir fini le travail en poussant jusqu’à Bagdad (tout comme leurs ancêtres avaient failli en ne poussant pas jusqu’à Moscou à la fin de la 2e GM). J’ajoute, pour vous donner une idée de l’ambiance irrespirable qui régnait dans le studio, que le dénommé Roland Hureaux (qui glose fréquemment dans « Liberté Politique », un lieu forcément pas entièrement mauvais puisqu’il accueille un certain Damien T.^^) a jugé bon de rappeler que les Américains nous avaient sauvé la mise par le passé… avant de leur reprocher de nous avoir « laissé tomber » en 1940. Aucun de ces grands patriotes français, inutile de le dire, n’a jugé utile de rappeler les pillages et viols de Blanches par les milices (« patriotes » elles aussi) Gbagbistes.
Et pour en finir avec nos amis et frères Serbes, ils ont tant usé et abusé de l’imputation de nazisme à l’égard de leurs ennemis réels ou supposés, qu’ils sont bien mal placés pour se plaindre de tel ou tel micro-épisode de l’arroseur une fois n’est pas coutume arrosé.
Dindon, Restif… thanx.
@ Nebo : Pour rien au monde je ne voudrais vous avoir froissé. Par le passé, en ces lieux, s’il m’est arrivé d’être en désaccord avec vous, croyez que j’ai toujours respecté, non seulement votre personne – pour laquelle j’ai réelle estime et virtuelle affection – mais aussi votre regard sur ces épisodes abominables de naguère et d’il y a peu.
Je n’y vois aucun froissement de ma modeste personne, cher Lödni… mais encore récemment j’ai eu des échanges avec des « yougo-nostalgiques » croates, serbes et bosniaques, mais radicalement anti-communistes, qui m’ont rappelé la seule chose qui compte et qui se doit d’être retenue dans cette sale histoire sanglante : Tudjman, Milosevic et Izetbegovic se sont assis à la même table à Dayton et se sont serrés la main. Le croate m’a même communiqué une liste impressionnante de salopards croates et bosniaques qui, selon lui, n’ont rien à envier aux crapules serbes en terme d’exactions, viols organisés et meurtres à la limite du génocidaire. Mais curieusement, personne n’en n’a parlé…
Mon père m’a dit beaucoup de choses, à ce sujet, avant de rendre l’âme… des choses qu’il a vues de ses propres yeux et qui rendent ce conflit typiquement… balkanique… c’est-à-dire que ce fut un bordel sans nom.
Mais je n’en doute pas, cher Nebo ! Le potentiel « humain » d’atrocités était bien réparti. Simplement, les responsabilités dans le déclenchement du conflit, tout comme les moyens militaires en présence, ne l’étaient pas. IMHO, at least.