Sag mir wo die blumen sind

C’est ici

Il faudra un jour que je cherche à comprendre pourquoi j’éprouve une telle sympathie pour le bruit que fait la langue allemande et pour quelle raison, à mesure que je vieillis, je me sens de mieux en mieux parmi  ces gens-là….

 Les marseillais me font l’effet inverse, notez-bien… Plus le temps passe, et moins je supporte leur accent à la con, leurs bras qui s’ouvrent toutes les deux minutes et ne se referment jamais, les bouches, comme ils disent eux-mêmes pour parler des pires de leur race, les bureaux de tabac qui ne prennent pas ma carte Golden parce qu’on n’est pas équipé, putaing de con….

En Allemagne, quand vous êtes sur un trottoir et que vous avez le vague projet de traverser dans les trente secondes, les automobiles s’arrêtent à titre préventif. Quand vous allez boire une bière, même si vous entendez la patronne gueuler sur son mari dans la cuisine, elle vient tout de même vers vous en souriant, elle ne monte pas sur  scène avec des problèmes de couple et de menstruations, elle ne vous fait pas partager d’autorité sa mauvaise humeur comme si elle était un chauffeur de taxi parisien.

Dans le fond, nous venons de décrire ce qu’on appelle la civilisation… Moi je suis un anarchiste qui voudrait réduire le commerce avec son prochain à la plus simple expression, et je me rends compte qu’il n’y a rien de mieux que la civilisation et l’urbanité, pour que nous arrivions enfin à nous ignorer et vivre en parfaite intelligence, comme l’a dit en d’autres termes René Girard.

Comme je ne ne fais jamais rien comme les autres, pour mes vieux jours, je vais m’acheter une maison en Sarre, juste en face de la Moselle, au milieu des brumes, et là-bas, personne ne viendra me faire chier la bite.

Je me nourrirais de leurs saucisses dégueulasses, je me saoulerais la gueule l’après-midi, et le soir, j’irais dans les pubs pour mater leurs jeunettes, car s’il y a bien un truc qui ne se dément pas, c’est bien qu’elles sont appétissantes, les pisseuses teutonnes.

33 réflexions sur « Sag mir wo die blumen sind »

  1. la crevette

    Jolie réflexion, mais un bémol à propos de cette « urbanité » concernant les piétons et les voitures : je ne suis pas convaincue que les piétons ayant tous les droits sur les routes (normalement une route a pour finalité la circulation des voitures!) soit vraiment une avancée « éthique » ou civile. En mer, lorsque vous avez deux bateaux, un gros et un petit, c’est le gros qui a priorité tout bêtement parce que sa maniabilité est moindre par rapport au petit. De même, il est plus facile pour un piéton de s’arrêter pour traverser que pour une voiture de freiner, c’est du bon sens.
    J’en ai marre de constater que les routes servent à tous sauf aux…voitures.

    1. nicolasbruno

      J’entendais ce matin à la radio un journaleux qui disait que l’avantage de la neige et des problèmes de circulation qu’elle crée, c’est le développement des solidarités. Entendre ça, comme entendre des mots comme comportement citoyen, projet sociétal, … je ne sais pas pourquoi, ca provoque chez moi des réactions physiques entre le stress intense et l’envie de vomir.

  2. XP Auteur de l’article

    Moi aussi. L’explication qui vient le plus souvent à l’esprit, c’est que les gens veulent abdiquer leur liberté et le devoir d’avoir une personnalité parce que c’est plus facile, parce que ça leur fait peur, de se comporter en loup errant plutôt qu’en chien domestique, pour reprendre la métaphore de La Fontaine.
    Et bien moi je pense que c’est un peu court, comme explication. Parce qu’il n’y avait que ça, le problème serait assez simple. En fait, ce que vise le chien domestique pour atteindre la tranquilité, c’est qu’aucun loup errant ne vienne chambouler sa conception du monde et troubler ses pensées en se plaçant dans son champs de vision.

    1. lettow

      C´est peut-être une explication un peu simple, mais les mécanismes les plus simples sont souvent ceux qui expliquent le mieux le fonctionnement des hommes: le comportement de chien (voir aussi de la sevitude volontaire de la Boétie) est une grande constante et le chien, à cause de la marque de son collier, ne peut pardonner au loup sa liberté. Il ne faut chercher guère plus loin l´aspect irrationel de la haine irréductible que tous les socialops du monde vouent au libéralisme..

  3. XP Auteur de l’article

    Oui, oui, nous sommes d’accord. Je ne disais pas que l’explication est fausse, mais qu’elle est incompète. Je disais que le chien n’a pas seulement le besoin de se comporter en chien, mais d’éradiquer les loups.
    Et c’est ça qui est intéressant: un seul loup fait par sa seule existence peur à une meute de chien, même sans s’approcher d’eux.

  4. Ariane

    Le problème de Marseille, ce sont les marseillais.
    Mais tout de même il y a quelque chose de magique et de sacré dans cette ville même si (je dis ça sans aucune ironie) Marseille ne ressemble à aucune ville de France. C’est une des rares villes dont j’entends des gens dire qu’ils ne pourraient « jamais y vivre ».
    Ma famille est marseillaise de par mon père et j’ai déjà été à pas mal de soirées avec des « jeunes » marseillais.
    Je constate qu’ils sont totalement dans leur bulle, à un point inimaginable. La soirée consiste à raconter des anecdotes vécues par eux et leur potes (du reste, même si on ne se sent pas concerné, ils ont un réel art de raconter les histoires). Ils ne savent pas placer Paris sur une carte, ignorent que les toulousains aussi ont l’accent, et parlent de Marseille comme d’une mère. Interloquée par cet amour de leur ville, je les enviais presque lorsque, en interrogeant ma famille, mon père et mes oncles m’ont dit que ces jeunes là ne connaissent plus Marseille ; ils vivent autour (Aubagne etc) et n’y mettent jamais les pieds, le véritable fond de leur pensée est en réalité que la ville craint. Un peu comme Danny Boon qui quitte son Nord à 18 ans et le filme comme tel alors que la réalité est devenue tout autre.
    Peut être cela vient il de l’imaginaire (et du vécu) collectif familial et de tous les souvenirs que cette ville contient mais je m’y sens bien, même si c’est une ville qui craint un max. Du reste il y a quelque chose de très poetique et l’éloquence des marseillais y participe.
    J’aime beaucoup l’Allemagne aussi remarquez.
    Mais je viens d’une ville du Sud et j’aime ces endroits où les gens se parlent. Maintenant je vis à Lyon et je suis étonnée de voir que les gens ne sont pas froids, mais plutôt méfiants.

      1. Ariane

        Ecoutez XP, mon père est marseillais, ma mère est lyonnaise, ça commence à bien faire d’insulter ma famille.
        Et ne dites pas ça je suis que depuis quelques mois à Lyon et je suis sensée y rester quelques années, vous allez me déprimer.
        Parce que sinon, ou aller, hein? Que dire des parisiens? Bon j’aurais du rester dans ma ville rose!

            1. XP Auteur de l’article

              Pédophiles, je ne savais pas. Mais je sais en revanche que c’est le Bled de Claude nougaro. Et, ça, ça mérite au moins la peine de mort.

            2. Ariane

              Vous craignez.
              Nougaro est mort alcoolique et en surpoids. La réception qu’il a eu dans le « grand public » est fatigante (chanteur de la tolérance, des banlieues, de l’anti-racisme…)
              Avant cela, de 67 à 70 surtout, il a eu une période de génie ce qui est peu mais suffit à en faire un des meilleurs chanteurs français. Il en reste aujourd’hui trois albums:

              http://www.deezer.com/fr/#music/claude-nougaro/2cd-700317
              http://www.deezer.com/fr/#music/claude-nougaro/petit-taureau-272051

              et même, dans une certaine mesure, un quatrième:
              http://www.deezer.com/fr/#music/claude-nougaro/tu-verras-247693

              Ces chansons sur les femmes sont toutes totalement délirantes et raisonnablement sexistes : toutes les filles m’ont suivi, à tes seins, sensuel, cote d’azur, les dom juan, les mains d’une femme dans la farine, toutes écoutables sur les liens ci dessus et sur deezer.

              Quant aux pédophiles, il ne peut y en avoir car à Toulouse les gens sont bons et beaux.

        1. Misanthrope modéré

          En fait, je dis ça parce que j’ai travaillé très brièvement à Saint-Etienne il y a pas mal de temps.

          A cette occasion, j’ai perçu à mon encontre une sorte de ressentiment du type de celui que les Français sont réputés éprouver pour les Américains (j’exagère un tantinet mais c’est le genre de sentiments que ce blog aime bien analyser, je crois^).

          Dans le même temps, mes collègues de Saint-Etienne intra muros étaient assez condescendants vis-à-vis des gens de la périphérie (« t’sais, c’est une plouc, celle-là, elle crèche à Firminy » (ou je ne sais plus quel nom de patelin)). C’est marrant, ces hiérarchies…

          Ceci dit, les Stéphanois sont pas de mauvais bougres, c’est globalement des gens sympas. Et pour une ville nettement plus petite que Lyon, j’ai été impressionné par la qualité de sa gastronomie : il y a vraiment beaucoup de restaurants, sans que ce nombre ne nuise à la qualité de chacun (je n’en dirais pas forcément autant pour les restos de Lyon).

          Enfin, tout ça pour dire que, les seules personnes dont je connaissais l’animosité pour Lyon, je pensais que c’étaient les Stéphanois. Le reste de la France, je croyais qu’il n’en avait simplement rien à foutre de Lyon.^

  5. Mr Monaparte

    …sag mir wo die Soldaten sind… was ist geschehen…

    C’est vraiment une très belle langue… j’espère partir prochainement vivre un an à Münster (la ville où il fait le mieux vivre dans le monde) pour un stage chez Geo Kultur, la branche allemande de la revue culturelle GEO…

    Il faut en profiter, le pire étant à venir, saisir chaque instant avec gourmandise, avant que les paroles de cette chanson de Marlene Dietrich ne deviennent vrai pour nous… (mais peut être le sont elles déjà)

  6. Terminatormoule

    Il ne faut pas oublier un des grands avantages de l’allemand: Quand on le choisit en première ou deuxième langue au collège, on est assuré de passer sa scolarité dans une classe déserté par la racaille.
    C’est ce que j’aurais fait si j’avais été moins con. Au lieu de ça j’ai appris à détester l’espagnol avec d’horribles profs métèques qui nous faisait étudier les textes de Manu Chao, Ska-p, Mecano(et même Ricky Martin, une fois !)…Encore aujourd’hui je ne peux pas entendre un accent ibériques sans réssentir une pointe de dégout. Merci l’Educ Nat !

    1. Coriolan

      Maintenant paraît que les fans de Tokyo Hotel se sont ruées vers l’allemand. Moi j’aime bien l’allemand, je ne comprends pas, mais j’aime le rythme constant et mélodieux de sa musique. C’est reposant.

      Pour les cours d’espagnol, il y a pire, nous on a eu droit à un reportage sur ces bonnes femmes au Chili qui demandaient des comptes au Général à cause d’une sombre histoire de vols aller-simple, quelque chose comme ça.

  7. gabriel

    C’est marrant j’ai eu la même évolution il y a environ 10 ans, j’avais alors 20 ans. Ayant subi un an de calvaire estudiantin dans la sinistre Montpellier, je décidais de changer du tout au tout et de partir en Erasmus dans la destination la moins demandée alors. Tous ces cons se battaient pour aller à Londres ou en Espagne, je demandais la calme Münster en Allemagne. Complètement au hasard. Je n’articulais alors que quelque borborygme dans la langue de Goethe. Ce fut une révélation, et je compris alors, comme le dit d’ailleurs très bien Soral dans une vidéo récente, l’obscène de la vulgarité séfarade qui a envahi la société française.

    Je découvrais des gens discrets et froids qui mettaient longtemps à vous accepter, mais qui une fois que vous étiez dans le cercle, c’était pour toujours (a la différence de ces crétins du sud toujours prêts a vous appeler mon pote ou mon frère après deux minutes), des grand-mères qui vous insultaient si vous traversiez au rouge alors qu’il n y avait pas une voiture en vue, des contrôles de vitesse/alcoolémie pour les vélos, un tuteur allemand qui aurait pu faire partie du casting d’un film de Leni Riefenstahl et qui parlait français avec un accent du sud de la France a couper au couteau (il avait fait l’échange inverse l’année d’avant et il parlait « comme ca con! ») …et des jeunes filles ma foi fort demandeuses de mes charmes de français !

    Je n’ai vécu que deux ans en France sur les 10 dernières années. Il faut dire que j’ai découvert l’Europe centrale en cours de route

  8. Denis

    Je suis toulousain, et je ne peux malheureusement que confirmer vos dires. Cette ville pue et elle craint. Des grandes villes françaises que j’ai pu visiter, aucune ne m’a paru aussi naze au niveau population, crottes de chiens et bobos à keffieh. Il y a cependant du bon où se promener : ainsi, le quartier Saint-Etienne et celui des Carmes sont tout à fait charmants. Nous avons aussi des ponts appréciables, des pubs où se torcher sans craindre de causer immigration à haute voix entre gentilshommes.

    Sinon, j’ai pour projet de partir à Berlin cet été, j’attends vos suggestions de sorties typiques d’un jeune homme de droite qui sort sa belle.

  9. Aquinus

    Je suis moi aussi Toulousain et pense que parmi les grandes villes c’est au contraire une des moins pires. La population maghrébine y est certes très nombreuse (~15%) mais les Africains quasi inexistants. L’insécurité s’est dégradée partout, les écoles aussi, cependant la ville est très loin d’être tenue par les gangs mafieux comme à Marseille ou infréquentable la nuit comme Lyon. Nous avons une communauté allemande de 10,000 personnes, une britannique de taille équivalente et une espagnole d’extraction récente du même nombre là aussi. Communautés actives, aisées, dont le contact quotidien et les activités culturelles sont délicieux. Il existe de vastes écoles privées totalement intactes niveau population et de grands quartiers entiers itou (Côte Pavée). Enfin culturellement nous avons une idendité locale qu’on peut ne pas aimer mais qui est très très tenace et qui tourne autour de deux piliers: la bonne chère (vins et charcuterie en très bonne place) et le rugby. C’est un répulsif anti-envahisseurs très puissant et c’est une culture certes basique mais toujours vivante notamment parmi les jeunes. Enfin en termes de sorties nocturnes, restaus, bars, théâtre : mixité ethnique proche de zéro, on est entre Européens et c’est encore vivable. Enfin la communauté catholique est en terre ennemie (c’est récent ceci dit, dans l’Histoire Toulouse a toujours été la championne catholique au sein du région rebelle), peu nombreuse mais assez active. Nous avons le choix des lieux de cultes et de remarquables messes, mouvements de scoutisme actifs également. Et une vaste région tout autour très peuplée et relativement peu envahie.

    A côté de ça, le quartier du Mirail où sont regroupés à la fois le plus gros des envahisseurs (environ 50,000 habitants) et l’université éponyme la plus gauchiste et nocive du royaume. Donc personne n’y met jamais les pieds, tout le monde le sait et basta. Une politique locale globalement dominée par la gauche, une culture rad-soc franc-maçonne solidement implantée qui tient les rênes. En termes d’islam il me semble que leurs groupes les plus virulents (salafistes, tablighs) sont peu présents ici. Et pire que tout, nous nous sommes ramassés un énorme paquet de républicains espagnols et d’anarchistes dont les descendants restent des sangsues invraisemblables 70 ans après les faits, arrivage un peu contrebalancé par une forte population pied-noir.

    Nous sommes peut-être un peu dans la situation de Marseille dans les années 1970, à la différence notable que l’identité locale ne sera pas subvertie par les musulmans ni par les gauchistes aussi facilement, très loin de là. Et ça c’est capital parce que s’ils prennent ça, ils tiennent l’âme de la ville comme à Marseille où tout est désormais plié.

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