Villepin contre Sarkozy

L’affaire Karachi n’en est qu’à ses débuts, mais nous avons déjà été informé de l’essentiel, à savoir que Le Président de la République française Nicolas Sarkozy a parfaitement raison, quand dans le semi-privé, il dessine son rival Dominique de Villepin sous les traits d’un malade mental dangereux pour lui-même et pour ses proches.

Rendez vous compte que dans l’affaire Karachi, Nicolas Sarkozy est la cible, qu’il s’agit de le faire reconnaître de corruption, tandis que Dominique de Villepin est le tireur qui devra répondre d’avoir envoyé 19 personnes  à la mort, si ça veut sourire  et s’il arrive à faire un carton.

Pour le dire autrement, Villepin s’est presque explicitement désigné comme un assassin dans l’espoir que son rival Sarkozy soit convaincu de vol…. Donc, littéralement, nous avons affaire à un kamikaze, un garçon qui n’a même pas l’excuse du cynisme, qui a décidé de se faire sauter avec sa cible devant l’Élysée et dont on est sûr que les faits et gestes sont motivés par la maladie.

Naturellement, depuis qu’il existe des exécutifs et des enjeux de pouvoir, ils sont l’objet de rivalités, et celles-ci ont toujours suscité des haines qui ont servi à renforcer les combattants… Les ascensions vers les plus hautes marches secrètent sans arrêt des envies de meurtre, les intrigants voient toujours passer en filigrane sous leurs yeux des crocs de boucher, et my God, ceci relève de l’ordre naturel des choses…  

Cependant, une frontière sépare  Rastignac  du psychopathe ordinaire et Giscard d’Estaing où Félix Faure de Galuzeau de Villepin, à savoir que chez les seconds, c’est l’ambition qui suscitait la haine, tandis que dans la tête de Villepin, c’est la haine qui commande.

Je ne suis pas historien, mais à ma connaissance, il s’agit de quelque chose d’inédit, et c’est la première fois que la figure du malade mental intégral s’invite à la table de poker ou se joue le titre de chef de l’État…. Avant Sarkozy, les présidents de la république n’avaient eu pour rivaux que des gens qui voulaient leurs places, et lui doit se coltiner un type de challenger qu’on avait jamais vu avant, à savoir Galouzeau de Villepin.

Tout ceci est fichtrement intéressant, et je crois qu’un petit voyage dans le crâne de Galouzeau peut s’avérer fructueux; Galouzeau, c’est un prototype, un maître-étalon, un Monsieur qui incarne tout seul quelque chose d’incroyablement répandu, une façon de concevoir le monde et de gérer son cerveau tragiquement banal mais qu’il cristallise sur sa personne… A sa manière, c’est quelqu’un de rare, voire d’exceptionnel, comme on pourrait le dire d’un village qui sur la carte de France serait LE centre de la France…. Les géographes sont formels, Villepin se trouve au centre exact de la connerie française, c’est là qu’il habite, et Chevènement est son voisin de palier.

Dans la tête d’un Galouzeau, il traîne comme dans la tête de tout le monde un certain nombre de concepts et de valeurs tels que l’intelligence, l’héroïsme, la probité, le courage, le talent, l’intérêt national, le panache, la ruse, le charisme…. Seulement, dans la tête d’un imbécile et donc très spécifiquement dans celle de Villepin, ces qualités ne sont affaire que de de symboles, et tout n’est jamais qu’affaire de symboles…. Ainsi, dans la tête de Galouzeau, un homme d’État roué ressemble à Tayllerand, un policier à Fouché, un homme de Lettres à Chateaubriand et un homme d’honneur au Général de Gaulle…. Dans le cerveau de ce pauvre Dominique, Sarkozy incarne évidemment l’inverse de tout ça, lui l’avocat fiscaliste qui fait du Karaoké, qui va au  Parc des Princes le samedi, qui fait des fautes de syntaxe et dont surtout, la personnalité  est manifestement structurée par un dégoût intrinsèque des symboles.

Pourtant, dans la compétition qui l’a opposé à Sarkozy, celui-ci c’est objectivement avéré plus intelligent, plus charismatique et plus roué que Galouzeau…. Quand il voit la gueule de Sarkozy, Galouzeau ne voit jamais Sarkozy, mais un petit génie affreux, sautillant et rigolard qui lui dit je t’ai baisé la tronche parce que tu n’es rien, que dans ton ventre il n’y a rien, que tu te payes de mots, que tes symboles sont faits en plâtre…

Le cas Villepin est particulièrement édifiant dans la mesure où c’est une figure paradigmatique et qu’en tirant le fil, on peut par extension discerner les raisons de la haine gigantesque que suscite le Président Sarkozy: le trait majeur de la personnalité de ce chef de l’État, c’est qu’il éprouve une aversion viscérale pour les symboles, c’est à dire, sommes toutes, pour le bling-bling….  Ce qui caractérise vraiment l’homme du bling-bling, ce n’est pas son goût pour les montres Rolex, mais son attachement aux symboles…. Et la populace a besoin de symboles encrore plus que de pain et d’Eau.

38 réflexions sur « Villepin contre Sarkozy »

  1. Kid A

    Parfait à un détail près : la populace a de moins en moins besoin de symboles mais de plus en plus besoin de pain, d’eau et de voitures non-brûlées. C’est bien pour ça que Sarkozy gagne et que Villepin erd. Villepin est un homme d’hier, il l’a d’ailleurs toujours été, sauf qu’hier ça marchait encore.

    1. XP Auteur de l’article

      Tu as parfaitement raison, et c’est d’ailleurs pourquoi je prend le pari que Sarko sera réelu en 2012. Parce que, comme le disait Churchill, on peut tromper quelqu’un pendant quelque temps, beaucoup de monde pendant longtemps, mais pas tout le monde tout le temps.La majorité des français n’aime pas Sarkozy, mais il n’empêche qu’un retour en arrière, une élection de Martine Aubry, de Villepin ou de Ségogole ferait peur au Français. Au dernier moment, ils auront vraiment peur. Comme avant de faire un chèque à un vendeur qui vous aura charmé pendant deux heures…. Ils vont se dire « et si c’était pas vrai? » Ils vont penser à leurs retraites, au prix réel de la démagogie.

      Qu’est-ce qui restera de Sarkozy? Pas grand chose. Le bilan sera faible. Mais il restera tout de même le fait qu’il a inversé la tendance, qu’on ne pourra plus revenir en arrière.

      La réforme des retraite, tout le monde sait qu’elle est insuffisante, qu’il va falloir aller plus loin. Mais ce qui est important, et c’est un truc qui n’a pas été vraiment commenté, c’est que pour la première fois depuis 1958, le pouvoir executif et la majorité sisencieuse a gagné contre la rue.
      Ca a été fait avec professionalisme: il a fallut, en début de mandat, instaurer le service minimum dans la fonction publique pour savonner à l’avance la planche des communistes… Bien joué. On est très loin de l’amateurisme de Chirac, dont on ne dira jamais assez qu’il n’était pas fait pour le job.

      1. Saku

        Voui.
        Ces grèves de 2010, personnellement, je ne les ai pas vue : tous les métros fonctionnaient, et le RER A aussi.
        Paris n’a pas été immobilisé.
        Donc la France n’a pas été immobilisée.
        Rien à voir avec celles de 95, ou 2005.

        C’est à reconnaitre au mérite de ce gouvernement, en espérant que la suite est déja dans les cartons.

          1. Saku

            Elle est excellente cette vidéo, surtout le ton jubilatoire avec laquelle il s’exclame !

            Si je me souviens bien, il avait tenu ce discours bien avant les grèves de cet automne pour les retraites.
            Il parlait des petites « grèvounettes » auxquelles on a droit tout les 3 mois, une journée de ci de là programmée sans raisons particulières, juste pour la forme.
            Il manquait encore le test de la grève générale, qui dure, sans date limite, et avec un énorme prétexte.
            Ce test a été passé avec succès.

  2. Rodion

    C’est vrai que c’est incroyable…Je n’y avais pas trop réfléchis, mais le truc c’est vraiment que Villepin est capable de faire plusieurs années de cabanes juste pour se faire Sarkozy. A ce niveau là vous avez raison XP, c’est une haine qui va bien au-delà de la simple politique.

    Kid A, étant donné que le peuple sait très bien que le pain, l’eau et les voitures non-brulées dépassent largement les pouvoirs de l’Élysée, il veut avant tout qu’on humilie ceux qui ont le pain, l’eau et les voitures qui ne brûlent pas. Donc du symbole, et Sarkozy est très fort pour ça.

    Sinon HS vous avez entendu l’affaire Wikileaks? On sait désormais que Berlusconi est un fêtard, que Kadhafi se tape des mannequins russes et que les monarchies du golfe ont peur de l’Iran…
    C’est bien ce que je dis depuis quelques jours, ça va surtout intéresser les crétins et exciter un peu les musulmans, que du positif donc.

  3. Sweeney Todd

    Un détail à relever, c’est que Sarkozy a gardé Eric Woerth jusqu’au bout pour mener la réforme des retraites, alors que Chirac pratiquait une alternance ministérielle assez poussé, surtout en cas de crise même mineure. Et à titre de simple rappel, Thatcher n’avait appliqué la majorité de son programme législatif qu’à partir de 1982, et ce n’est que 6 ans après son arrivée au pouvoir que les syndicats ont été définitivement brisés.

    Bon je n’attends pas grand chose de Sarkozy, mais sur les trois changements qu’il avait promis (réintégration dans l’OTAN, réforme des universités et retraites). Il s’en est plutôt bien tiré et les dogmes de l’indépendance nationale, l’ouverture maintenant programmé des universités au privé et la retraite à 60 ans, il a gagné.
    En revanche contrairement à vous je pense qu’un retour en arrière est possible en cas d’alternance, mais nous sommes en novembre 2010 et souvenons-nous qu’après les émeutes de 2005 et le CPE, la droite (enfin l’UMP) est décrite comme étant au fond du trou.

    Après Sarkozy ne m’est pas sympathique mais je juge la politique autrement quand je m’attache aux faits et aux résultats plutôt qu’à des discours écrits à l’encre effaçable.

    1. XP Auteur de l’article

      « Après Sarkozy ne m’est pas sympathique mais je juge la politique autrement quand je m’attache aux faits  »

      Et bien moi, voyez-vous, je le trouve plutôt sympathique. Imaginez-vous que dans le couloir d’un hôtel, il croise une femme de ménage à 9€ de l’heure, qu’il se retrouve tout seul devant elle, et imaginez maintenant Chirac et Mitterand dans la même situation. Mettez-vous dans la peau d’un scénariste ou d’un romancier, et dites-moi duquel des trois vous allez-faire un portrait plutôt flatteur.

      1. Sweeney Todd

        Vous m’avez mal compris.
        Je dis que je ne trouve pas Sarkozy très sympathique, mais je dis également que c’est un critère qui m’importe peu. Ce qui m’intéresse c’est qu’il vient du secteur privé, un bon point et qu’il ne croit pas au catéchisme républicain. Sarkozy n’a pas la stature d’un homme d’état mais il s’en fout et peut revendiquer des réalisations à son actif. Villepin pense en avoir une, ce qui est pire, et n’a rien à son actif. Même Dupont-Aignan peut au moins revendiquer de bien gérer sa ville.

        Que confronté à l’étendue du bordel dans laquelle la France se trouve, ce n’est pas un hussard qu’il faut ceux qui voulant tout changer en six mois (comme Villepin) pour finalement se faire carboniser et sombrer dans l’inactivité. Mais plutôt quelqu’un capable de fixer sur 5 ou 10 ans des objectifs atteignables « inverser le cap » comme vous dites. Ce qu’il fait, malgré des défauts et des erreurs qui auraient pu être évité. En fait Sarkozy a un petit côté Raymond Barre sur certains aspects.

        La réforme des retraites en fait partie, parce que c’est cette idée de « troisième tour social », de « culture de la rue » qui en a pris un coup. Lancer un régime par capitalisation aurait été impossible sans ce préalable. De même que celle des universités qui était l’autre test et visait à démolir ce temple de l’Egalité.

    2. Saku

      La droite à su être réélue après (malgré?) 2005 car Sarkozy a réussi le même tour de force que chirac en 95 : à savoir se poser en opposant, tout en restant dans la même famille politique.
      Il s’est opposé à Chirac.
      C’est la seule condition pour qu’une famille politique puisse se maintenir au pouvoir en france : l’electeur doit tout de même croire qu’il sanctionne le sortant, et qu’il vote pour son pire ennemi.

      C’est le pari de Villepin, il se pose en leader à droite et incarne l’absolu anti sarkozy.

      Si l’on suit cette lecture il peut gagner.
      Karachi : tout le monde aura oublié dans un an et demi, il se passera tellement de choses.
      Votre argument Sweeney, selon lequel la droite était au plus bas en 2005 et a su l’emporter en 2007 est vrai, mais il pourrait également s’appliquer à Villepin aujourd’hui…

      1. Sweeney Todd

        Villepin n’est pas de droite.
        C’est la loi des deux ans.
        Depuis 1979, si l’on prend la situation politique française deux ans avant l’élection présidentielle, rien ne s’est passé comme prévu et les prévisions ont été contredites par les résultats deux ans plus tard. En septembre on entendait que la gauche gagnerait de toute façon, maintenant que ce sera plus serré.

  4. XP Auteur de l’article

    « Un détail à relever, c’est que Sarkozy a gardé Eric Woerth jusqu’au bout pour mener la réforme des retraites, alors que Chirac pratiquait une alternance ministérielle assez poussé, surtout en cas de crise même mineure »

    Exactement. Ca, c’est une révolution majeure. Ces messieurs les journalistes ne font plus complètement la loi, en France, depuis qu’ils n’ons pas réussi à virer Woerth avant qu’il ait fini de faire le travail.

    Maintenant, ils ont eu sa peau, et c’est bien dommage: c’était la pointure du gouvenement. L’antithèse absolu de Villepin, c’était lui.

    1. Emil

      C’est d’ailleurs là-dessus que Sarkozy a manqué quelque chose. Il aurait du supprimer les subventions aux médias dès le début de son mandat. Comme le disait VV, ils se seraient déchaînés contre lui mais tout le monde aurait interprété ça comme la poursuite d’un intérêt corporatiste. Et là ç’aurait été le boulevard, Sarkozy en champion du peuple contre la nomenklatura gauchiste etc. Pour un deuxième mandat, peut-être.

      En attendant, il est peut-être plus sympathique que les autres mais son bilan est quand même très faible, même avec la nécessaire indulgence que nous impose le jeu politique français.

      1. Rodion

        Supprimer les subventions à la presse est tout simplement impossible dans le contexte actuel.
        Là où mon avis diffère de beaucoup de monde, c’est que je pense que le plus gros du pouvoir est dans les mains de ceux qui tiennent la diffusion de la pensée et de l’information, donc des gauchistes. Prenez vous en réellement aux gauchistes et à leurs garde du corps allogènes (l’inverse marche aussi parfaitement) et vous plongez le pays dans le chaos en moins de deux.
        Je pense que Sarkozy repassera en faisant croire qu’il agit et en se posant en chef de guerre de la menace islamique qui va se faire de plus en plus croissante. Et surtout au quotidien il humilie les gardiens du temple, et ça les gens dans leur inconscient adorent.

        1. Aquinus

          Il est au contraire extrêmement facile de couper les subventions à la presse : hop, un trait de plume un matin, et c’est réglé. En fait y’a rien de plus facile, ça n’aura aucun impact social, économique, et un impact financier positif immédiat. Le seul impact que ça aura sera politique, puisque l’on verra un tombereau d’insultes et de propagande se déverser sur celui qui oserait. Si Sarko l’avait fait en 2008, moi je pense que vu ce que les gens pensent des journalopes et de leur saleté de corporation, cette propagande lui aurait assuré une victoire dans un fauteuil en 2012, le temps qu’elle s’essouffle, se ridiculise elle-même et commence à se tirer dans les pieds. S’il ne l’a pas fait, c’est pour d’autres raisons, bien plus graves.

          1. Rodion

            Hélas, non. Quasiment tous les journaux ne vivent que des subventions et des commandes de l’état et de ses institutions et collectivités territoriales. Pour être clair, si les subventions sont arrêtées, le seul journal papier qui survivrait est l’Équipe.
            Le gauchisme, c’est tout un Marché qui rapporte beaucoup de pognon. Les ONG ramassent de l’oseille de façon honteuse sans que ça ne soit jamais vraiment souligné, la seule s’étant attaqué à cela étant Sylvie Brunel, sans que ses ouvrages aient été diffusé comme il se devait.
            Et je ne compte même plus tous les parasites qui se font trois repas par jour en vantant « l’immigration chance pour la France ». C’est tout un Marché, et ils seront prêts à tout pour le conserver. Et les deux mamelles principales sont l’information et l’éducation/recherche.
            Si un gouvernement s’attaque à un des deux sérieusement, ils mettront le pays à feu et à sang avec l’aide des syndicats et de leurs CPF chéris. Les allogènes et les gauchistes ont conclu un pacte implicite, et les deux s’entraideront toujours quoi qu’il arrive.

            1. Aquinus

              Et alors? combien d’emplois? quel pouvoir de mobilisation? quelle crédibilité professionnelle chez ces gens? ils ont des trains, des camions, des mitraillettes? tout le monde s’en fout de leur combat. Ce qui se passerait c’est que les journaux régionaux lus par les personnes âgées survivraient en se serrant la ceinture et en augmentant la pub, et les chacals nationaux laisseraient graduellement la place au web.

            2. Rodion

              On ne s’est pas très bien compris…Le gauchisme, c’est tout un réseau parfaitement organisé qui va des journaux et organismes de formation des enseignants aux associations de quartiers sur-subventionnées qui maintient un peu de cohésion sociale dans les Cités, jusqu’au syndicats qui contrôlent entièrement la fonction publique.
              Pour s’attaquer à un des hydres, il faut y aller très mollo, il est impossible de supprimer les subventions comme ça au risque que le pays s’enfonce dans l’anarchie. Aucun chef d’état dans le contexte actuel prendra le risque de briser son petit confort quotidien.

  5. Aquinus

    @ Rodion : s’attaquer à l’EN de front est de la folie, je suis d’accord. La seule tactique est de graduellement laisser pourrir le temps que les gens se convainquent dans leur for intérieur qu’il faut que leurs enfants soient le plus loin possible de cette institution pervertie de l’intérieur, tout en élargissant l’assiette du privé. Mais avec la presse, je ne comprends pas. Plus de journaux pendant 6 mois? mais qui s’en apercevrait en fait? avec une bonne campagne de propagande au bon moment, on peut couper toute envie syndicale de propager une grève généralisée, le nombre d’emplois concernés est si faible et la profession si délégitimée que les syndicats ne suivraient pas. Piece of cake. D’ailleurs Sarko pourrait pareillement dézinguer France Télévisions sans que personne ne bronche, sauf peut-être les retraités. Ca manifeste des retraités? S’attaquer à la machine médiatique subventionnée (comme aux artistes subventionnés d’ailleurs) est l’oeuvre de salut public la plus facile à faire, c’est LE point faible de l’hydre et en plus ce serait lui mettre un coup quasi-fatal.

    1. Rodion

      C’est une possibilité, mais moi je pense que le réseau gauchiste tient sur le fait qu’ils peuvent utiliser l’information pour propager leur idéologie, donc qu’automatiquement les autres secteurs suivraient, et que les CPF seraient lâchés dans la Nature. Je ne dis pas que dans l’absolu ce n’est pas facile, mais je ne vois vraiment pas comment éviter une propagation.
      Après là où vous avez entièrement raison, c’est que c’est le contrôle de l’éducation la pierre angulaire, mais je ne vois vraiment pas l’EN lâcher Le Monde ou l’Huma aussi facilement…Enfin je pense que nous sommes d’accord sur le fond, donc pas matière à long débat.

  6. Terminatormoule

    Sarkozy n’a pas attaqué de manière frontale tous les temples gauchistes, mais il est possible qu’il réserve des réformes plus audacieuses pour un deuxième mandat. Sa réelection semble assurée, faute de concurrent sérieux(en tout cas pas Villepin,je doute qu’on puisse devenir président sans avoir été jamais foutu d’être maire ne serait-ce que d’un micro-patelin !) et il est le premier président de la Vème à savoir d’avance qu’il n’aura pas le droit de briguer un troisième mandat.
    Après 2012, il aura toute la liberté pour balancer des mesures bien couillues, d’une droite décomplexée comme on en aurait pas vu depuis 40ans, et après lui le déluge! En supposant bien sûr que l’homme veuille réellement s’attaquer au gauchisme institutionel. Et là on parle du mari de Carla Bruni.

  7. XP Auteur de l’article

    « ,je doute qu’on puisse devenir président sans avoir été jamais foutu d’être maire ne serait-ce que d’un micro-patelin !) »

    Je ne crois pas une seconde à une candidature Villepin, pour une raison simple: je ne vois pas qui va payer pour une campagne qui a une chance sur deux de se terminer à 3%, animée par un type instable qui risque de péter les plombs au mois de février.

  8. Vae Victis

    Après avoir joués les enfants turbulents, le second mandat est le moment qu’affectionne les présidents pour se retrancher au château, ne plus s’intéresser qu’à la politique internationale (conflit palestino-israélien, ce genre de trucs), feindre la maturité, et laisser une trace dans l’histoire. Généralement des constructions coûteuses et les plus volumineuses possibles qui ne servent à rien, sinon à se donner un air culturel et d’immortalité.

    Sarkozy qui a un déficit aussi bien en taille qu’en cautions culturelles pourrait bien se laisser aller à des extravagances peu communes pour compenser. Oublier Mitterrand il pourrait encore faire pire.

  9. Terminatormoule

    Si réellement Villepin joue au kamikaze, c’est qu’il a compris que ses dernières chances se sont envolées pendant le dernier remaniement. Sarkozy lui à coupé l’herbe sous le pied en achetant la loyauté de tous les cadres RPR qui aurait pu le soutenir dans sa mutinerie. D’où peut-être son pathétique bouquin rageur sur « l’esprit de cour ». C’est bien en se constituant une nouvelle cour que Sarkozy l’a isolé et niqué dans les grandes largeurs, comme il a niqué la gauche en s’entourant d’une cour d »ouverture ». Les siècles passent, mais les vieilles recettes de nos rois marchent toujours.

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