Du Piratage (I)

Depuis bientôt une dizaine d’années, une armée d’experts es nouvelles technologies – aidée de plumitifs se réclamant «journalistes» qui sont aussi ignares sur le sujet que sur les principes de base de la mécanique quantique – nous expliquent comment le téléchargement illégal est en train de tuer la création (bien qu’étrangement la production n’ait jamais été aussi importante quantitativement).

A grands coup d’enquêtes, de sondages auprès des internautes et autres joyeusetés, on apprend que le fléau semble sans fin ; Ginette 69 ans télécharge un tube de Frank Micheal sur eMule grâce à son petit fils Kevin qui lui à montré comment faire…tandis que ce jeune vandale de la création est lui déjà passé au «streaming» et au «direct download».

Le piratage serait donc de masse, totalement incontrôlable…ce qui expliquerait le déclin d’Universal et quelques autres (le succès d’une entreprise comme Apple dans la même période avec son iTunes Store ou plus récemment avec celui de l’AppStore est apparemment sans importance.).

Mais personne n’explique jamais concrètement comment cela fonctionne ; on se contente de balancer quelques anglicismes et quelques mots de jargon technique (toujours parler d’IP à un moment donné lorsque l’on évoque Internet…cela fait savant) histoire de résumer cela, avant de conclure que c’est aussi accessible qu’une recherche sur Google.

La vérité, elle, diffère quelques peu…

Tout d’abord, il convient de définir ce qu’est le téléchargement ; techniquement il s’agit d’un transfert de données d’une machine vers une autre au sein d’un réseau informatique (typiquement Internet mais partager des fichiers sur un réseau local cela revient aussi à faire du téléchargement au final).

Il y a donc une machine émettrice et une autre réceptrice, c’est ce l’on appel l’architecture client/serveur ; l’intérêt de la chose étant qu’à la fin du téléchargement les deux machines disposent du même fichier…qui aura été dupliqué lors de l’opération.

Ce transfert de données entre machines, peut s’effectuer de différentes manières suivant les protocoles usités.

Ce que l’on nomme «direct download» avec le téléchargement via des services comme Rapidshare ou Megaupload n’est ni plus ni moins que le protocole le plus élémentaire du web le http ; concrètement un fichier se trouvant sur une machine serveur est accessible via une adresse définie…par exemple http://ilys.net/kate.jpg il vous suffit alors de faire enregistrer le lien sous pour que le serveur envoi une copie du dit fichier vers votre ordinateur. Là il s’agissait d’une photo mais le principe est le même pour un fichier audio ou video. Le transfert par protocole FTP est également du téléchargement direct, on retrouve toujours une machine serveur qui transfert des données vers une machine client.

Le «streaming» est un peu différent, on ne télécharge pas à proprement parler le fichier ; mais on retrouve toujours la logique client/serveur, une machine envoie un flux (audio ou video) vers votre ordinateur qui se retrouve lu en direct…c’est le principe de youtube par exemple. Une fois la lecture terminée, vous n’obtenez pas votre propre copie du fichier.

Enfin le fameux «peer-to-peer», est ce qu’on pourrait qualifier de version plus intelligente du téléchargement direct ; mettons qu’un fichier lambda se trouve sur le serveur C, il s’agit d’une vidéo faisant 1Go. Si 1000 personnes veulent le récupérer en même temps via direct download, le serveur C se retrouve seul pour envoyer à chacun des  1000 téléchargeurs une copie de la vidéo…pour effectuer cela, il devra non seulement être capable de gérer autant de requêtes en simultané mais surtout disposer d’une excellente connexion ; car faute de bande passante suffisante, le téléchargement sera extrêmement long pour tous le monde.

Le principe du téléchargement via un système de pair-à-pair, c’est d’interconnecter toutes les machines cherchant à récupérer un même fichier. Ainsi si l’on reprend l’exemple de la vidéo sur le serveur C – mais cette fois-ci avec avec un téléchargement via P2P – il enverra toujours la vidéo à tout ceux la lui réclament…mais il le fera par petites briques distribuées aléatoirement, tandis que les 1000 téléchargeurs seront connectés également les uns aux autres, s’échangeant dans le même temps les briques de vidéo qu’ils ont déjà récupéré.

Avec ce modèle, le serveur C sera donc aidé par 1000 connexions supplémentaires qui l’aideront dans sa tache ; il n’y a plus un serveur pour 1000 clients mais 1001 serveurs pour 1000 clients…la diffusion des différentes copies se fera donc bien plus rapidement.

A noter que ces trois grands principes de transferts de données peuvent être utilisés aussi bien pour distribuer des fichiers légaux qu’illégaux ; ces protocoles ne sont pour rien dans l’usage qui en est fait.

Le gros avantage du P2P sur les deux autres étant bien attendu le prix ; car si la reproduction d’un fichier numérique ne coûte absolument rien (vous pouvez reproduire à l’infini filmdemerde.avi sur votre disque dur, sur des disques externes etc…il suffit qu’il y ait de la place), le transfert sur le réseau Internet lui ne l’est pas.

L’hébergement de fichiers sur des serveurs, la bande passante de ces derniers…tout cela à un coût. Et celui-ci est colossal si vous voulez assurer la diffusion de Terraoctets de données (les mises à jours de certains logiciels par exemple) ou d’un streaming de qualité télé à plusieurs centaines de milliers de personnes (genre les live des keynotes de Steve Jobs).

Le transfert via un système de pair-à-pair limite forcément grandement ces coûts vu que le fichier est distribué non pas seulement par quelques serveurs…mais également par tous ceux qui téléchargent et qui font également office de serveurs avec leur connexion internet.

Partant de cette simple problématique pécuniaire, toutes les solutions d’échanges de fichiers illégaux en masse via direct download ou streaming sont forcément médiocres. Il n’y en effet pas de petite fée ou de Père Noël Russe qui va prendre en charge le coût des serveurs histoire que des centaines de millions de couillons puissent télécharger gratuitement des films etc…et la pub est très loin d’être suffisante pour rentabiliser pareil modèle.

Sachez donc que lorsque l’on vous explique que le piratage se propage dans des proportions ahurissantes via le streaming et le direct download, c’est absolument faux. Ou du moins il faut voir ce qu’il se propage exactement.

Essayez de regarder en streaming un film comme Inception ou de télécharger via des liens Rapidshare (y compris avec un compte premium…payant) un logiciel d’une dizaine de Go comme la Suite Créative Adobe, vous aurez tôt fait d’abandonner devant la piètre qualité ou l’idée de devoir cliquer sur 150 liens (et encore faut-il qu’ils fonctionnent encore tous) avant de récupérer au moins Photoshop.

Seuls les plus cons des gamins de 14 ans s’acharneront à la tache en en étant satisfait ; les autres finiront vite de s’en lasser devant la manque de qualité et/ou de praticité.

Reste donc le P2P qui lui semble sur la papier parfait pour diffuser le plus rapidement possible un fichier à de nombreuses personnes ; à cela près que…si mon exemple de tout à l’heure est pertinent avec un serveur source diffusant à 1000 personnes, si l’on passe à 10 000 personnes pour une seule source, même avec une très bonne connexion la diffusion d’une copie complète entre tous les pairs commence à prendre du temps.

Sans compter que pour que le P2P fonctionne, il faut que tous le monde joue le jeu ; comprendre qu’une fois qu’on a terminé de télécharger un fichier, il faut le conserver et continuer de le distribuer afin que d’autres puisse le télécharger à leur tour. Inutile de dire que dans un système ouvert à tous vents sans la moindre contrainte, le ratio de ceux qui partagent activement est relativement faible…ce qui à pour premier corollaire de rendre les téléchargements particulièrement longs dès que l’on parle d’un fichier de quelques Go, la demande étant bien supérieur à l’offre.

Le second corollaire de cela est que n’importe qui peut poster n’importe quoi sur un réseau de P2P ouvert; et donc inévitablement, certains posteront de mauvais fichiers, soit pour essayer de distribuer des virus, soit pour s’amuser de tous les imbéciles qui penseront récupérer le dernier Harry Potter en qualité Blue-Ray.

Evidemment, certains sites aident à faire le tri…je me souviens qu’au début des années 2000, le forum share-reactor répertoriait les liens edonkey, puis d’autres ont suivi pour eMule et d’autres encore pour les torrents (avec par exemple le site eztv pour les séries télé) ; c’est pourquoi ceux qui sont un peu plus dégourdis que la moyenne vous expliqueront qu’ils arrivent sans problème à télécharger les derniers Dexter ou Fringe.

Et ils ont raison, cela fonctionne relativement bien avec un minimum de maîtrise ; enfin cela fonctionne relativement bien pour des fichiers récents…par exemple ils n’auront aucun problème à vous télécharger les derniers épisodes de grosses séries américaines ou l’édition deluxe de l’album de Ke$ha.

Mais demandez à ces «fins téléchargeurs» (qui sont déjà une petite minorité) de vous récupérer la saison 1 de Dexter, ils auront déjà plus de mal ; ils vous diront que c’est déjà vieux, qu’il n’y a pas ou plus beaucoup de sources pour télécharger et si ils y arrivent cela prendra bien un ou deux jours minimum.

Demandez leur ensuite de vous procurer une copie de Il Protiere di notte ou un enregistrement particulier des Nocturnes de Gabriel Fauré…et là on vous fera savoir gentiment que la production de poupées qui toussent a été stoppée, avant de cordialement vous inviter à aller vous faire foutre avec vos demandes.

Le fameux piratage de masse, le voilà, c’est beaucoup de déchets, des fichiers bien souvent de piètre qualité (essayez de regarder un film de 2H20 qui pèse 700Mo…), une disponibilité très aléatoire dès que l’on cherche quelque chose qui n’est pas récent et/ou ultra mainstream, une vitesse de téléchargement globalement médiocre…et par dessus le marché ce n’est même pas maîtrisé correctement ne serait-ce que le quart de ceux qui en font usage.

Bref l’image de la horde d’internautes qui auraient des disques dur blindés de films, MP3 et autres logiciels crackés est une pure fabrication ; la réalité c’est que la très grande majorité télécharge finalement relativement peu de fichiers illégaux, non pas parce qu’elle est honnête…mais parce qu’elle ne sait pas faire.

Car contrairement à la fable vendue avec succès (la taxe sur les supports de stockage…vive la République), télécharger des fichiers illégaux de qualité et dans de bonnes conditions est réservé à une petite minorité d’initiés…et le restera.

Pourquoi ? Comment ? Où ?

Les réponses dans Du Piratage (II) bientôt sur Ilys…qui vous montera que le piratage c’est en fait un truc de droite dans le fond.

19 réflexions sur « Du Piratage (I) »

  1. Saku

    Une autre approche pour célébrer ensemble joyeusement le piratage :

    Auparavant (c’est à dire avant qu’on ne soit capable technologiquement d’enregistrer des sons, sur les premiers disques) les artistes ne gagnaient de l’argent que via leurs performances scéniques.
    Des troubadours du moyen-âge aux grands compositeurs classiques du XIXe.

    Une découverte technologique à partir des années 30 et jusque dans les années 20?0 leur permet de poser leurs fesses dans un studio pendant 2 semaines, d’enregistrer, et de gagner des millions à vie, ponctuée tout de même de quelques concerts histoires de garder un lien -minime- avec les fans.

    Une seconde vague de découvertes technologiques – internet, le P2P et le mp3- refermera cette faille temporelle, qui finalement n’aura même pas duré un siècle.

    Fêtons ensemble le retour des artistes locaux, qui gagneront leurs vie comme tout un chacun, de petit concert. L’art n’a pas besoins de millions.

    J’ajouterais, pour illustrer un peu, que j’ai toujours préféré les oeuvres des musiciens qui ont précédés leurs succès. Un peu comme si l’embourgeoisement, le confort, empéchaient l’artiste de retrouver ses sensations initiales, mélanges de galère et de romantisme, de jeunesse et de naiveté peut-être.

    1. Coriolan

      « Fêtons ensemble le retour des artistes locaux, qui gagneront leurs vie comme tout un chacun, de petit concert. L’art n’a pas besoins de millions »

      …et des sportifs qui jouent pour ne gagner qu’un trophée de participation, des gens qui abandonnent la vilaine idée de gagner de l ‘argent et créent des coopératives à la place, parce que sinon moi je suis jaloux de la réussite des autres, qui me renvoi à mes propres échecs.

      « J’ajouterais, pour illustrer un peu, que j’ai toujours préféré les oeuvres des musiciens qui ont précédés leurs succès. Un peu comme si l’embourgeoisement, le confort, empéchaient l’artiste de retrouver ses sensations initiales, mélanges de galère et de romantisme, de jeunesse et de naiveté peut-être. »

      Tout à fait. D’ailleurs moi je préfère les compositions de Joseph Haydn quand il avait 25 ans, avant d’être pris sous l’aile de la riche famille Esterhazy. Y’avait du message social t’vois, on sentait bien ses origines et il était authentique. Après 25 ans, il n’a pondu que de la merde commerciale avec laquelle il gagnait de l’argent comme pas tout un chacun, ce qui est une honte.

      1. Saku

        « parce que sinon moi je suis jaloux de la réussite des autres, qui me renvoi à mes propres échecs. »

        Vous me sortez le couplet du parfait petit libéral ?
        Vous avez raison, il faut absolument défendre les maisons de disques, leur activité économique est vitale pour la Culture.

        « Tout à fait. D’ailleurs moi je préfère les compositions de Joseph Haydn  »
        C’est bien connu Haydn a au XVIIIe vendu des millions de CDs de par le monde.
        Je parlais bien entendu des artistes contemporains, merci de ne pas interpréter.
        Si vous souhaitez rester sur le classique, je n’écoute pas Haydn, je préfère le Groupe des cinq, qui soit dit en passant, ont eu des vies quelque peu plus éloignées des fastes que Haydn. Cela se ressent dans la musique et c’est ce que j’apprècie.
        Après c’est une question de goût.

        1. Coriolan

          « Vous avez raison, il faut absolument défendre les maisons de disques, leur activité économique est vitale pour la Culture. »

          Arf, désolé mais j’ai vraiment pas envie de répondre. Ça sent le troll à 12 kilomètres à la ronde, ou alors le lecteur de Libération. Si vous retourniez discuter musique équitable chez Rue89 ?

  2. Alex Auteur de l’article

    « Une découverte technologique à partir des années 30 et jusque dans les années 20?0 leur permet de poser leurs fesses dans un studio pendant 2 semaines, d’enregistrer, et de gagner des millions à vie, ponctuée tout de même de quelques concerts histoires de garder un lien -minime- avec les fans.

    Une seconde vague de découvertes technologiques – internet, le P2P et le mp3- refermera cette faille temporelle, qui finalement n’aura même pas duré un siècle »

    Sauf que contrairement à ce que l’on nous annonce depuis 10 ans (napster en gros..) le système fonctionne toujours et même mieux ; je suis persuadé que Lady Gaga a fait bien plus d’argent que Madonna à ses débuts dans les années 80.

    Le fait que globalement les ventes de CD soit en berne a principalement à voir avec le fait que la technologie est dépassée…et surtout qu’il y a aujourd’hui de nouvelles offres « culturelles » face à la musique.

    La première d’entre elle étant l’industrie du jeu vidéo…fin des années 90 ce n’était encore pas grand chose, aujourd’hui elle est presque aussi importante en terme de chiffre d’affaire que celle du cinéma ; mais personne n’évoque jamais le sujet.

    Contrairement à ce que certaines pleureuses veulent faire croire, le public dépenses bien plus d’argent dans la « création » en 2010 qu’il ne le faisait en 1980, en 1990 ou même en 2000…d’une parce qu’il s’est enrichit et de deux parce qu’il y a bien plus matière (quantitativement j’entends) à dépenser aujourd’hui (et que les prix n’ont pas forcément baissés non plus).

    Le piratage, c’est dans l’ensemble peanut…et en plus cela peut parfois assez utile (aux éditeurs de certains gros logiciel par exemple) ; la suite dans Du Piratage (II)…

  3. Denis

    Je ne m’y connais que peu en informatique. Seulement, j’ai peut-être mal compris, mais vous dîtes que le P2P reste un « must » du téléchargement ? Si c’est cela, alors je ne suis pas du tout d’accord.
    A titre personnel, je n’utilise plus que le DDL, et on y trouve vraiment tout, du plus underground au plus mainstream (surtout en matière musicale, mis à part le classique, toujours difficile), et c’est très facilement accessible via certains blogspots spécialisés dans tels ou tels médias. Via des logiciels comme Jdownloader, un film s’obtient en 20 minutes (facile).
    De plus, mon entourage n’utilise aussi plus que cela, dont certaines personnes qui s’y connaissent encore moins que moi. Ça et le système de torrent.

    Du reste, je dois dire que rien ne remplacera ce rituel qui commence à l’achat d’un disque, l’ouverture, la mise en platine, la découverte du petit livret, apprécier l’artwork, les textes, le tout sur un support d’écoute d’une qualité incomparable avec n’importe quelles enceintes PC…
    Pour moi, le téléchargement reste juste un moyen de découvrir certains artistes sans pour autant se lancer à corps perdu dans l’achat.

    Après je vous rejoins à 100% sur cette diabolisation inepte et ignare des internautes qui téléchargent. D’ailleurs un magnifique article (d’une étudiante en journalisme !) sur RUE 89 illustre mon propos.

    1. Coriolan

      « A titre personnel, je n’utilise plus que le DDL, et on y trouve vraiment tout, du plus underground au plus mainstream (surtout en matière musicale, mis à part le classique, toujours difficile), et c’est très facilement accessible via certains blogspots spécialisés dans tels ou tels médias. Via des logiciels comme Jdownloader, un film s’obtient en 20 minutes (facile). »

      Le DDL est à mon sens complémentaire du P2P. Un fichier hébergé sur Megaupload, s’il a le malheur d’être populaire, sera vite supprimé. D’un autre côté, des fichiers plus spécifiques (Films anciens et/ou moins populaires) resteront disponibles plus longtemps sans avoir le problème du manque de seeders.

  4. Alex Auteur de l’article

    « Je ne m’y connais que peu en informatique. Seulement, j’ai peut-être mal compris, mais vous dîtes que le P2P reste un « must » du téléchargement ? Si c’est cela, alors je ne suis pas du tout d’accord. »

    Oui et je vais expliquer pourquoi dans le prochain numéro.

    « Du reste, je dois dire que rien ne remplacera ce rituel qui commence à l’achat d’un disque, l’ouverture, la mise en platine, la découverte du petit livret, apprécier l’artwork, les textes, le tout sur un support d’écoute d’une qualité incomparable avec n’importe quelles enceintes PC… »

    J’ai tendance à être de ceux là, le problème c’est qu’au bout d’un moment on commence à accumuler masse de saloperies qui prennent une place folle (entre livres, CD, DVD etc…) pour finalement n’en avoir qu’une très faible utilité au quotidien.

    Ayant pu tester un iPad pendant un peu plus d’un mois, je dois dire que je suis complètement convaincu par le livre au format numérique ; évidemment ça n’aura jamais le même feeling qu’une belle édition, on ne retrouvera jamais l’émotion que l’on peut avoir devant quelques notes écrites sur un livre qui appartenait à son père ou son grand-père….mais la réalité c’est que dans la grande majorité des cas, la lecture se fait sur des éditions de merde en paperback, voir du livre de poche. Et plutôt que d’empilier sur des étagères des ouvrages que pour certains je n’aurais même pas envie de relire…je préfère de loin le format numérique. Et ça sans c’est sans parler de la praticité de la chose…

    Pour ce qui est de la musique au format numérique, si vous avez des fichiers lossless (sans détérioration de qualité par rapport à la source lors de l’encodage numérique) et que vous investissez dans du matériel haut de gamme….c’est exactement la même chose qu’une très bon platine ; à ceci près que d’un côté vous avez un CD/vinyl…de l’autre votre bibliothèque musicale entièrement disponible et contrôlable avec par exemple votre iPhone si vous avez le bon goût d’utiliser un Mac et iTunes. Alors certes au final c’est peut-être moins chic…mais c’est tellement plus pratique…

    « Pour moi, le téléchargement reste juste un moyen de découvrir certains artistes sans pour autant se lancer à corps perdu dans l’achat. »

    Mouai…si cette situation peut arriver, ce que télécharge c’est surtout dans la très grande majorité des trucs que je n’aurais pas acheté…j’en profite parce que c’est gratuit et m’en passerait très bien si ce n’était pas possible de les avoir ainsi (comme la majorité des gens qui ne savent pas télécharger des fichiers illégaux).

  5. Skandal

    Il y a aussi les newsgroups, certes payant (50 dollars par an il me semble) mais la qualité des films est nickel.

    Si vous voulez avoir des bon films privilégiés le format mkv plutot que avi. mkv c’est la qualité dvd (les film font souvent 1 gigas) avec en plus le choix des langues, des chapitres et des sous titre (comme sur un dvd).

    Pou les série il y a l’excellent http://tvunderground.org.ru/index.php répertoire de lien emule, qualité nickel (720p !)

    Mais je vous l’accorde, il faut un minimum de jugeote pour configurer correctement emule…

    1. SSX

      Le .mkv est un format de conteneur, pas un format vidéo à proprement parler ; de même que le .avi, d’ailleurs.

      On peut donc avoir des vidéos .mkv pourries et .avi excellentes. En général, les gens qui utilisent le .mkv utilisent aussi de bons encodeurs, par exemple x264, d’où cette impression que .mkv = qualité.

  6. Skandal

    Le fait est que les ventes d’albums chutent. Mais vendre un cd 20 euros, dont seulement 1 ou 2 iront à l’artiste (le reste allant aux producteurs, marketing, distribution etc…) a quelque chose de sordide et de ridicule à une époque ou chacun peut avoir son propre studio d’enregistrement maison…

  7. dxdiag

    Et puis l’avantage du p2p : on trouve tout :
    TRUSTED DOWNLOAD nimportequelleconneriequinexistemêmepas……..10380 dowloads at 1984 kb/s
    C’est comme ça qu’à mes débuts, je me suis trouvée propulsée vip sur un site de hard…pour avoir cru pouvoir télécharger du cinévieux !
    Enfin, on apprend…

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