53 réflexions sur « Coming Soon »

  1. Irena Adler

    Moi je trouve aussi qu’ils ont du style, ces musiciens. La rubrique style convient bien à mon sens à ce billet..

    Si vous désiriez une rubrique rien que pour vous, peut-être auriez-vous dû la nommer « Modes&Travaux ». ^^

    1. XP

      « Mais qui êtes-vous donc, Eugène? Je ne vous connais pas »

      Voyez-vous, ça, c’est exactement le genre de réflexion que je ne supporte pas sur le principe.

      Vous avez les mails, pour dire ça à Eugène.

  2. j.ax

    hum, désolé, mais s’ils tiennent à chanter en anglais, le chanteur doit encore travailler. L’intonation de l’anglais est beaucoup plus ample. Il chante en anglais dans la gamme de fréquence du français.

  3. Baba Yaga Auteur de l’article

    Eugène, oui, si la sous-catégorie « musique » avait existé je m’en serais sans aucun doute servie. « Style » convient encore, cependant, d’une certaine façon, vu que ces musiciens n’en manquent pas. Mais étant donné mon degré d’ancienneté, qui à vue de nez doit se situer quelque part entre le votre et celui d’Irena (oui, je reviens sans prévenir personne, c’est l’invitée surprise, c’est plus rigolo comme ça), je ne saurais me permettre la création d’une sous-catégorie ni même d’en réclamer la création. En « pas trop ancienne » très quiche dans la manipulation de l’interface, qui n’est (toujours) pas foutue d’inclure une vidéo dans un post, je me contente des catégories et sous-catégories que je trouve. Je pourrais toute fois, certes, déclasser ce post de la sous-catégorie « style ». Ou bien si quelqu’un avait l’obligeance de créer cette sous-catégorie « musique », je me ferais un plaisir de l’y ranger rapidement.
    Ou bien la prochaine fois, je parlerai de chats et classerai cela dans la catégorie « Ethique », sous-catégorie « Ecomomie », juste pour rire un peu 🙂
    Quant à ce qui est des règles entre gentlemen, je pourrais aussi, pour vous taquiner, ajouter qu’elle ne nous concernent pas, Irena et moi, vu notre sexe, qui fait de nous autre chose que des gentlemen. Par contre, il me semble qu’il existe des règles pour gérer ce genre d’interactions « gentlemen-ladies » et cela s’appelle la galanterie, si ma mémoire ne m’abuse pas trop (je m’adresse là à vous qui, si je ne me trompe, n’avez rien du type 100% miso gros dur, vu que vous parlez de « gentlemen », j’en déduis que vous en êtes un et, alors, je veux bien être, moi, une lady).
    Mais bon, d’un autre côté, j’aquiesce assez aux règles qui régissent les interactions « anciens-novices ». Donc je me tais 🙂

    j.ax, vous faites une remarque intéressante.

  4. Irena Adler

    C’est dans « Les Rois Maudits », série française d’après Maurice Druon, avec Jeanne Moreau, que la cruelle Mahaut D’Artois (interprétée par cette dernière) dit au Roi de France : « Si j’ai bien compris, vous me comptez parmi les hommes? ..Très bien. J’aime ça. » 🙂

  5. Restif

    Sincèrement (j’en appelle à ceux qui ont vu les deux versions) la plus grande adaptation des Rois maudits est la première, la seule qui compte, celle de Claude Barma, avec Jean Piat immense, sublime dans le rôle de Robert d’Artois où il nanifie son successeur, et Hélène Duc dans celle de Mahaut, où elle renvoie Jeanne Moreau au statut de d’icône dédorée à voix de mégot. Et puis il y a Louis Seigner prodigieux dans le rôle du banquier Lombard Spinelli, Virlojeux, tant d’autres. Pour les comédiens, quand ils causent entre eux, c’est LA version. Il faudrait qu’elle repasse -le DVd existe.
    C’est tellement supérieur, le décor aussi… Plus dur aussi. Et pas de scène ridicule comme Depardieu en templier hurleur, proférateur à bandeau de malédictions qu’il dépote comme une tirade de conservatoire 1900. La saga même de Druont, j’avais beaucoup aimé, je l’avais même engloutie avec cette rapacité du lecteur pris dans la turbine. Mais bon, j’avais dans les 12 ans, il est possible que j’ai survolté du cortex. Béni soit cette époque…
    Cela dit en toute paix et sérénité hein, j’ose penser que tout spectateur de la première version agréera cette opinion. Maintenant, peut-être que si on va vu que la seconde elle faisait son effet. Avec l’autre dans les yeux du souvenir, impossible.
    (c’est une histoire de style oh Eugène dont je comprends l’esthétisme sévère mais qui, je l’espère, comprendra lui-même qu’un fil dérive un tantinet. Que des digressions s’élaborent. Esthétique du fil en mouvement? )

      1. Restif

        Ça je crois très fort que vous apprécierez. D’autant plus que l’art du comédien ne vous est pas étranger. bien jeune encore j’iconisais Jean Piat-Robert D’Artois, il m’apparaissait splendide comme un incendie, beau comme le soufre, une force à faire craquer des royaumes, gouffre qu’habitent les laves sacrilèges du chaos.(bref, je lyricisais^^). Comment ne pas aimer la grandeur?)

  6. Baba Yaga Auteur de l’article

    Eugène, vous êtes tout à fait galant à mon égard mais, dans le même temps, vous tapez sur les doigts de ma collègue alors je rouspète 🙂 (ceci dit, je ne rouspèterai pas à chaque fois, ça finirait vite par être usant)

    1. Irena Adler

      Vous avez dû confondre, Eugène. La solidarité féminine est si rare que certains la croient un simple mythe. Et pourtant.. Jugez-en à la belle âme de Baba Yaga. ^^

      Ce qui est rare est précieux, est cher, est fragile.. En revanche cette perfidie animale qui est la règle entre pécores n’a aucunement, fléau qu’elle est, besoin d’être défendue.

  7. Bob Arctor

    Si nous sommes incapable de mesurer tous les ravages qu’ont causé l’entrée des femmes en Littérature, dans les arts ainsi que dans le monde de l’entreprise, ils nous est néanmoins possible d’apprécier la présence d’Irena Adler sur Ilys pour nous faire une petite idée de l’étendue des dégâts.

    1. Irena Adler

      On ne m’a engagée sur Ilys qu’à partir du moment où Ilys était en complète perte de vitesse… A partir du moment où je suis revenue, voilà comme par hasard la vie (et son contingent de frictions, de controverses, d’imperfection et d’impureté) qui revient. Si ce sont les femmes, ces êtres impurs, qui donnent la vie, Bob Arctor, ce n’est peut-être pas pour rien.

      1. Vae Victis

        Rien à voir avec une question de fréquentation du site. Votre recrutement est une idée de Blueberry, et personne n’y a mis de véto ; c’est aussi simple que cela.

        Personne à aucun moment ne s’est dit : « Tient Ilys est en perte de vitesse (sic), si on recrutait Irena pour relancer notre fréquentation ».

  8. Bob Arctor

    @Irena Adler

    Il y avait un reportage très intéressant tout à l’heure sur le JT de France 2.

    On nous expliquait doctement que les filles réussissaient mieux à l’école que les garçons, chose que j’ai pu moi-même vérifier au cours de mes pérégrinations forcées dans la Halle aux cinglés de l’Education Nationale, et que n’importe quel abruti (à commencer par la mâle de la Diversité) peut vérifier autour de lui.

    Le développement des idéologies « douces », la massification du savoir, la réussite des femmes sur les bancs de l’école, j’ai l’audace de croire que tout ceci ne fera avancer ni en raffinement ni en intelligence l’Humanité.

    Dans le milieu de l’agrégation (où de la kultur, il faut s’en enfiler au goulot), on parle des « ânes bordés de reliques », expression qui correspond étrangement à la parabole de XP sur le Gardien de Vache diplômée.

    1. Irena Adler

      Bob Arctor, vous voulez un secret ? Je suis on-ne-peut-plus d’accord avec vous, précisément parce que je ne me reconnais pas dans ce portrait (pourtant juste) que vous faites de la femme – disons – « actuelle ».

      En fait de khâgneuse, je suis une fille bien étrange au regard de mes contemporain(e)s : personnalité a-scolaire avec des aspects autistiques, autodidacte, sous-diplômée (BAC+1!) bien que fille de profs, et que mes amis soient paradoxalement quasi-tous des jeunes hommes sur-diplomés (en particulier au regard de leurs professions) et d’impénitents biblivores… Je tiens – c’est ma fierté – bonne part de mes connaissances encyclopédiques et littéraires de ce que mon père, puis mes différents amants m’ont transmis (oralement) des leurs. Côté « Kultur », je traine, hélas, en parallèle comme un boulet, une sorte vieux complexe insoluble vis-à-vis de la lecture – Lucchini a le même, il en parle bien – qui m’empêche totalement de considérer cette activité comme une activité récréative. En revanche j’ai sous certains aspects davantage le profil d’un homme/d’une femme d’action : j’ai grandi au milieu d’une troupe de jeunes acteurs, longuement hanté comme son (jeune) fantôme un vieux théâtre de province, ai joué mon premier rôle sous la férule de mon père à l’âge de 5 ans, le dernier à l’adolescence dans les mêmes conditions. Bien que de constitution plutôt frêle, et que mon corps soit mieux fait pour l’amour que pour se battre, je n’ai pas peur de l’action ni de la violence physique (qui saurait difficilement, cependant, s’exercer autrement que contre moi), je ne crains pas le changement (qui nettoie), le risque (calculé), ni l’imprévu (qui galvanise), je suis même tout à fait incapable de prendre des habitudes : ainsi la vie est belle pour moi car chaque jour est un jour nouveau. Je consomme toute souffrance comme un fruit et cela me profite, je sais quand poursuivre aveuglément un illusionnement d’amour, mais aussi quand lui résister s’il n’est pas une chance.. Je ne sais obéir à quelqu’un que si cela me permet d’acquérir un certain ascendant sur lui, j’aime les défis mais pas la compétition, je suis un être asocial mais qui est toujours (désespérément) à la recherche d’un ami (d’un alter-ego), je suis assez pointilleuse sur le sens de l’honneur et ne craint jamais d’en venir au sacrifice.. Aussi je pense souvent à la mort mais au lieu de m’alourdir, cela aurait plutôt tendance à me donner de la légèreté. Je sais lire un plan et me repérer dans une ville, je connais l’Italie comme ma poche et apprend n’importe quelle langue en un temps record à condition de pouvoir être totalement immergée dedans. Je sais à peu près dessiner, mais je sculpte mieux, bien que personne ne m’ait jamais appris (alors que mon père aurait pu : en dehors de son hobby de metteur-en-scène il fut – entre autre – professeur d’arts plastiques).. Cela s’explique quand on sait que j’ai une prédispositions naturelle pour toutes les activités manuelles : aussi bien cuisine que bricolage. Pour des raisons que j’ignore, je suis en revanche une déplorable horticultrice.. alors que j’adore la botanique. Et j’ai toujours été infoutue d’apprendre à coudre, alors que j’arrive à broder… Je ne brode naturellement que des motifs de mon invention. Et, de même, tout ce que je fais, je ne peux le faire bien qu’à condition de le faire à ma manière, c’est-à-dire toujours d’une façon insolite, ce qui me coûte pas mal de crédibilité. Enfant, j’inventais de petites machines, Léonard de Vinci, Mac Gyver et Gaston Lagaffe étaient mes idoles. Je ne différenciais pas génie, orgueil et ridicule : j’étais habituée à aimer également tout ce que je trouvais égal, en dépit de la façon dont « les gens » connotaient positivement ou négativement ceci ou cela. Cela me faisait rire, et tout ce qui me faisait rire laissait en général « les gens » de marbre.. Je jouais aussi à la sorcière pour le plaisir de cuisiner avec des plantes non comestibles, des produits d’hygiène et des détergents, mais le goût de ce jeu m’a passé au jour où l’on m’a offert un coffret de chimie amusante. Plus tard, j’ai découvert les Sciences Physiques et, mieux encore que dans la sorcellerie, une vieille tradition familiale qui me destinait au mysticisme m’y a fait trouver Dieu.

      Cette autobiographie-éclair vous permet-elle de comprendre pourquoi je ne vous permets pas de projeter sur moi un certain nombre de généralités ? Que diriez-vous si je m’adressais toujours à vous comme au représentant de toutes les catégories humaines auxquelles vous appartenez selon les statistiques ?

      Quand je dis que je suis une femme et aussi un Homme, cela veut dire que je prétends à l’universalité moi aussi (non à la virilité, rassurez-vous), que je ne me contenterai jamais de n’être qu’un sexe, qu’un symbole, qu’un métier, qu’une classe sociale ou Dieu sait quoi encore, que j’ai un libre arbitre et que je me sais en mesure de m’extraire de ma condition.

  9. lettow

    Il suffit de créer une sous catégorie « boboïsme » pour y regrouper les contributions d’eugene et de baba Yanga.

    1. Emil

      Les contributions d’Eugène sont toujours d’excellent goût. Je n’en dirais pas autant des votre. Si vous considérez comme un idéal de s’habiller comme un sac ou, pire, comme un ‘natio’, il y a de la place ailleurs. Ce n’est pas quand même comme si la laideur et la vulgarité étaient minoritaires.

      En ce qui concerne le recrutement d’éléments féminins sur Ilys, ailleurs que dans la section de JMM, je persiste à n’en pas voir l’intérêt. Jusqu’à présent, j’ai constaté partout sur Internet (sans parler du reste) que les intervenantes féminines faisaient systématiquement baisser le niveau de conversation. De bafouilles intellectualisantes en enfantillages intempestifs, je n’ai pour le moment jamais vu d’exception à cette règle.

      Ceci étant, je ne suis pas borné et suis bien entendu prêt à réviser mon jugement, bien que ce genre de fil ne soit pas pour me faire changer d’opinion. Il me semble que, plus que jamais, le principe de séparation doit s’appliquer. Comme dirait l’autre : hommes et femmes peuvent s’aimer, mais ils ne sont pas compatibles.

      1. lettow

        Cher ami, vous devriez savoir que ce qu´il y a dans d´enivrant dans le mauvais goût c´est le plaisir aristocratique de déplaire. Une chose qui échappera toujours à tous les bobos de toutes les époques, trop empressés de se soumettre au conformisme d´un petit groupe qui leur donnera l´assurance de s´auto-congratuler pour leur « bon » goût. Quant à la manière dont je m´habille, vous avez visé parfaitement juste: t-shirt fred perry, bombers et rangers avec une belle boule à zéro, cela me rend reconnaissable sur les salles de marché HUHUHU.

        1. Irena Adler

          « vous devriez savoir que ce qu´il y a dans d´enivrant dans le mauvais goût c´est le plaisir aristocratique de déplaire. »

          Good point. ^^

          Mais ni Eugène ni Baba ne sont des Bourgeois-Bohèmes, vous avez ma parole [dans la mesure où celle-ci, naturellement, importe d’une quelconque manière pour vous ^^].

          1. lettow

            Inutile de me donner votre parole, je vous crois bien volontiers. Mais cela n´empêche que, ponctuellement, à tavers ce blog, ils s´expriment en parfaits bobos. Leur définition du « bon goût » n´est en effet rien d´autre qu´une volonté d´adhérer à une certaine norme qu´on peut sans difficulté et très probablement sans erreur, qualifier de norme pour bobos.

            1. Irena Adler

              Mais enfin, lettow… Leur volonté de montrer qu’ils ont bon goût, de faire « bon chic bon genre » en quelque sorte, de mettre en avant leur parfaite maîtrise secrète des normes qui permettent d’adhérer à une certaine société bourgeoise, en quoi n’aurait-elle pas sa place ici ? Nous sommes ici à Droite, après tout, pas dans un squat hippie Berlinois où il s’agirait de se faire croire les uns les autres que nous sommes parfaitement libres de manger, si cela nous chante, avec les coudes posés sur la table, et de taguer sur les murs : « Fuck aux petits plats dans les grands » ! A quoi reconnaît-on un rendez-vous de salonnards comme le nôtre sinon à sa dextérité particulière à pratiquer le snobisme ? Et si nous étions au-dessus de cela, au-dessus du snobisme, que resterait-il donc pour nous rassembler ? Le problème logique qui se pose ici c’est qu’on ne peut théoriquement pas être libéral et cultiver le vivrensemble, mais on ne peut pas non plus prétendre à former un Gentlemen’s Club sans un minimum (et même un maximum) de réflexes grégaires… Je n’ai bien sûr aucune aucune solution à proposer à cette aporie, Lettow, je me contente de vous l’exposer.

  10. Vae Victis

    Je trouve amusant de vouloir lutter contre la mondialisation en étant habillé en jeans et t-shirt d’un bout à l’autre de la planète. Les acteurs de ces mouvements ne se rendent pas compte de leur ridicule alors qu’ils veulent lutter contre une mondialisation dont ils sont pourtant les parfaits produits. Un peu comme ces zids qui vitupèrent les produits culturels américains mais dont les seules références culturelles sont Fight Club et 300.

    La démarche qu’entend nous faire partager Eugène n’est pas du tout du snobisme, c’est une réappropriation des traditions occidentales, une redécouverte de notre histoire, de nos codes, de nos références. Les objets dont il fait l’éloge appartiennent à une tradition vestimentaire qui se confond avec la terre, avec le cuir des vaches, la laine des moutons, avec le tissus issus des cultures qui ont façonnés la psyché européenne.

    Un vêtement c’est une fonction, une histoire, une façon de penser le monde. Conserver une identité, c’est maintenir une altérité, c’est se démarquer par son mode de vie.

    1. Irena Adler

      « Un vêtement c’est une fonction, une histoire, une façon de penser le monde. Conserver une identité, c’est maintenir une altérité, c’est se démarquer par son mode de vie. »

      C’est cela pour vous ? Vous avez de la chance… Moi qui ai rencontré la mode au collège, à l’époque où j’ai fini par comprendre qu’il allait me devenir impossible de continuer à ignorer superbement les subtilités des lois normatives tacites en vigueur dans la cour de récré’ (à moins de renoncer à jouir des avantages naissants dont le bon dieu s’était curieusement décidé à me faire présent sur le grand marché des échanges hormonaux), j’ai été réduite à apprendre à utiliser le vêtement de ville à l’instar d’un autre costume de scène… Quand la jupe plissée devient une sorte de passe-droit, difficile de rester intègre… ^^ Quand on a compris que le charme de la femme en cheveux appartient à celle que l’on n’a jamais vu autrement qu’en chignon, et que rien n’est plus beau qu’une sauvageonne apparue un beau jour, en toute simplicité, arborant la coupe à la garçonne et la parfaite panoplie « chal », on a déjà à peu près tout compris à la vie, hélas ! Et comme tout cela peut déciller les yeux… ^^

  11. Restif

    « Ce qu’il y a d’enivrant dans le mauvais goût, c’est l’art aristocratique de déplaire »….C’est de Baudelaire ça. (Fusées ou Mon coeur mis à nu . A moins qu’un Salon? en tous cas : Baudelaire.)
    Serait-ce du snobisme d’initié de ne pas nommer l’auteur, misant ainsi sur une reconnaissance « de salon » ? ou bien…Les plumes du paon. Mais j’ai mauvais esprit.Je n’ai rien dit, rien, je suis un clavier de miel et d’ambroisie moi!( Du miel d’Hymette évidemment.)

  12. Irena Adler

    J’ai envie de vous dire, Lettow… Où espérez-vous donc trouver, de nos jour, une élite aristocratique qui soit au pouvoir ? Dans Bo-bo, il y a bourgeois, et peut-être même un peu plus encore (une certaine plus-value culturelle), ce qui est déjà pas mal pour des gens qui représentent un certain réseau d’influence et même un peu d’argent… Mais si vous vous réclamez, par exemple, de la chevalerie et de Châteaubriant, il n’y a plus de place ici-bas pour vous, ou plus que l’ensemble de toutes ces petites loges de rien du tout qui ne sont pas réservées, et qu’il s’agit de se creuser dans le gruyère du réel à la petite cuiller, qui sont les strapontins du poulailler réservés aux simples rêveurs dans le théâtre de notre pauvre ici-bas-et-maintenant, si cruellement matérialiste… Oh, pour ma part, c’est quand même sans regret que j’ai fait mon choix. ^^

    Mais, imaginons je n’aie pas enfilé une tenue de combat (idéologique et vestimentaire) adéquate pour le soir où je vais, par exemple, à la rencontre d’un fils de notable chevelu science-potard pour écouter miauler sa gratte dans un caveau à rockeux du centre parisien… Au cas où la conversation s’engage, celui-ci est toujours susceptible, s’il le désire (il pourrait le désirer si par exemple la conversation s’engageait et qu’il ne parvenait pas à venir à bout de ma malpensance juste avec de l’esprit et des arguments), de me regarder de haut… Je ne dis pas qu’il le ferait forcément, le vrai problème est juste qu’il pourrait légitimement le faire – exactement comme si j’étais moi dans le caniveau et lui coiffé d’une perruque poudrée -, car au-delà des premières apparences qui ne permettent pas immédiatement de nous différencier, lui a choisi de bénéficier d’un certain nombre de privilèges liés à sa naissance, et moi, depuis si longtemps aujourd’hui que ç’en est devenu définitif, j’ai consciemment choisi d’appartenir, pour ainsi dire, à la fameuse catégorie des « déclassés ». ^^

    Voyez que c’est bien là le vrai problème aujourd’hui : la société est cul-par-dessus-tête, et noblesse d’âme signifie désormais « pauvre diable », quand les Bourgeois-Bohème sont devenus à tel point des privilégiés qu’il disconvient même, par bienséance, de les désigner ouvertement comme tels.

    1. lettow

      Nous sommes bien loin du sujet de départ, ma chère Irena. Mais j’ai un point de vue radicalement opposé au votre. Je fais assez peu de concession et malgré le grand nombre de nécessiteux je ne suis pas assez économe de mon mépris pour ne pas en réserver un petit peu pour votre machin de science pot. C’est vous dire si je n’ai que faire d’éventuels égards à prendre avec tel truc dégoulinant de politiquement correct sous prétexte que papa a trois sous à l’abri… Nos visions du monde sont donc irrémédiablement opposées car sir je n’agissais pas de la sorte j’aurais l’impression de grandement faire de l’ombre à ma « légende personnelle (huhuhu) ».

      1. Irena Adler

        Ecoutez, ce n’est qu’un pauvre exemple. En vrai, j’étais à Science-Pot avant-hier (oui, avant-hier… je crois) pour donner du coeur à l’ouvrage à un camarade de mon homme qui dédicaçait son bouquin. Il faut être honnête : tout le monde était adorable. Je n’ai pas souvenir d’avoir croisé des yeux qui ne me souriaient pas. Il n’y a rien de moins intimidant, au fond, que ces éternels lycéens trentenaires en costume Germanopratin… surtout quand on a prévu le coup en se costumant aussi! ^o^

        Seulement, voilà, mon propos rejoignait une discussion à la mode, à savoir : « La Nouvelle Droite est-elle de gauche ? » [Intitulé du N°136 du magazine Elements]. Parce que, (je me répète un peu mais enfin bon), la Droite – par définition – a vocation à défendre « ceux qui possèdent » et à réprimer les velléités d’attentat que cela suscite chez les autres.. Elle doit aussi protéger les références culturelles qui définissent l’identité nationale – or en l’occurence, de nos jours, ce serait plutôt « la Bohème » qu’autre chose, l’identité nationale, justement. La Droite, enfin, a toujours pris le parti de l’Ordre social et de l’élite qui en déterminait les codes en vigueur contre l’ensemble des facteurs de trouble – et les gens comme vous sont, en l’état, des facteurs de trouble.

        [Le problème qui se pose ensuite est complexe et paradoxal, un contact-mien non dénué d’esprit l’a résolu ainsi récemment : « Le socialisme à la française consiste à mettre le caractère spontané de l’ordre social (codes, références, tabous, etc) au service de sa négation. »]

        1. Irena Adler

          Et, non, nous ne nous éloignons pas du tout du sujet, figurez-vous. ^^ Demandez à Sidonie si vous voulez en savoir plus… et si elle veut bien vous en dire plus (ce qui n’est pas certain). 🙂

        2. lettow

          En tout cas le camarade de votre homme, ce n´était ni Finkie (chassé de science-pot par les milices des forces du bien bobo), ni Soral (chassé par les milices « sionnistes »^^)…huhuhu
          quant à la nouvelle droite, c´est devenu une camarilla de babouches-men à la remorque du NPA, ils ont bien raison de remarquer leur séparation de la droite.
          Plus intéressante est votre remarque sur l´ordre établi des choses. Je vous le dis tout de go: je pense que vous vous méprenez complètement car en suivant votre raisonnement, il n´y aurait ni réactionnaire ni même conservateur. Un des principes du conservatisme consiste à s´opposer aux changements de valeurs fondamentales. En vous suivant Joseph de Maistre aurait dû prendre acte du nouvel ordre des choses et ne surtout pas s´y opposer pour ne pas être un facteur de trouble..
          Ne confondriez vous pas conservatisme et centrisme bêlant et émasculé (qui est effectivement une valeur fondamentale de la droite d´affaire, bien plus préoccupée par l´aspect affairiste que par toute autre considération…) ?

          1. Irena Adler

            Ecoutez Lettow, vous prêchez une convaincue. Je me définis moi-même comme réactionnaire (ou conservatrice, c’est du pareil au même dans mon esprit) exactement dans les termes que vous employez [cf : mon 1er billet ici-même : « R.E.A.C.S .. etc. »]. Et il suffit d’aller lire mon blog pour savoir que je ne prends que très très rarement (sauf à des fins rhétoriques, ou pour me pousser moi-même, volontairement, comme ici, dans mes propres retranchements) le parti des affairistes. Cependant, ce dernier point n’est pas le cas de tout le monde ici. D’aucuns pensent qu’être de Droite et être pauvre, pas à la mode, méconnu, en colère contre l’ordre établi et lutter pour qu’un autre monde soit possible, est non seulement incompatible, mais ridicule. Ce n’est, je vous le répète, pas systématiquement mon cas – quoique je trouve tout de même ces « D’aucuns » très utiles, car ils sont les plus redoutables ennemis des cloportes d’E&R et du NPA.

            [..Vous comprendrez donc que dans ce terme-fourretout de « Nouvelle-Droite », j’incluais les Zemmours, les Finkie, les Desouche, et par extension l’ensemble de la réacosphère – dont les cathos et les ultralibéraux éclairés avec qui je me fritte souvent mais que j’aime, parce qu’ils se donnent la peine de penser le monde d’aujourd’hui avec des outils anciens.]

  13. Restif

    Je n’ai lu que La défense Loujine et Lolita (mais bien trop tôt); vous me donnez une bonne envie de combler les trous noirs dans les mailles du filet pour Nabokov (je lui en avais voulu d’avoir dit du mal de Céline mais maintenant…).
    Ps J’étais certains que vous aviez misé sur l’aristocratique plaisir de coder un petit peu du com.J’avoue que je suis souvent tenté d’en faire autant…

    1. bloutou

      Ada ou l’ardeur, c’est vertigineux .
      et réessayez Lolita : elle se bonifie avec le temps (n’en déplaise à H. H.).

      1. Restif

        Many thanks Bloutou (respectons la langue choisie par Nabokov). Dès que je me serai débarrassé d’une foultitude de dibbouks serviteurs zélés du pratico-inerte je m’attacherai à Ada. La Défense Loujine m’avait vivement intéressé, tant il est vrai que j’aime les livres concernant les échecs (ou le Go : Le maître de Go de Kawabata, superbe, et le petit livre consacré au Go par Perec et un complice dont j’oublie le nom. Mais je n’y joue pas. Quant aux échecs…Trop de temps pour être juste passable, c’est ingrat. Comme toute grande chose…). Il y a peu de livres sur les échecs, à part évidemment le Zweig ou moins connu le Walter Tevis The queen gambit , j’ignore s’il a été traduit. Il existe une nouvelle de Frederic Brown qui s’y rattache par la bande et qui est proprement extraordinaire « Tu seras fou » in « Une étoile m’a dit ». Sa « Nuit du Jaberwock aussi, mais très indirectement. J ‘adore F.Brown ^^)
        Ps Je sens (j’ai les mains au dessus de ma boule de cristal 500 giga), oui je sens que Lettow a cédé à un penchant qui l’amuse bien et qui de fait est assez égayant. Ah, la bêtise n’est pas son fort à cet homme. Pourtant, le sage ne rit qu’en tremblant…

        1. lettow

          VV disait d´Ada qu´il était le livre pour lequel il voudrait qu´on se souvînt de lui. Ce n´est pourtant pas mon préféré… Il faudrait que je le relise. Ma liste de favori comprend le guetteur, la vraie vie de sebastian Knight, l´invitation au supplice, la transparence des choses, ceux là je les ai lus et relus à de multiples reprises tant je les aime tant je découvre de nouveaux trésors à chaque relecture tant « ils nous ouvrent des fenêtres sur d´autres mondes », mais il n´y a pas de points faibles chez Nabokov, Feu pâle, le Don et tout le reste c´est excellent.

          1. Restif

            Bien, bien, bien. Merci, surtout que l’enthousiasme est là, ce qui est toujours un grand plus. Pour l’instant, je n’ai rencontré personne qui m’engloutisse plus que T. Mann (au 20ème) dans la Quête, pas même l’immense Herman Broch -je parle en tant qu’oeuvre, pas un roman total comme Boulgakov, Joyce ou Lowry.
            Ah la lecture…C’est exponentielle, plus on lit, plus on voit grandir ce qu’il y a à lire…l’infini à échelle humaine; quand on pense que Sénèque trouvait ridicule une bibliothèque de cent volumes…

          2. Gil

            N’oublions pas un « petit » roman parfait des débuts, qui contient déjà tout VN : La méprise !

            J’avoue préférer la période russe (càd allemande) de VN : j’ai relu Lolita après La méprise, La défense et Le don, et ça m’a semblé assez dilué à côté de tout ça. Bon, il me faudrait relire Feu pâle et Ada, ok.

            Il y a aussi Pnine, nouvelles autour d’un même personnage de professeur russe exilé et ridicule, superbe. mais c’est vrai que tout VN est à peu près du même niveau.

  14. Bob Arctor

    Et vas-y que mon corps est mieux fait pour l’amour que pour la baston et vas-y que Dieu m’a doté d’attributs recherché sur le marché des échanges hormonaux.

    Faites gaffe Irena, vous allez finir par passer pour une cochonne savante avec de tels éloges narcissiques de votre propre viande. ^^

    Déjà qu’il s’en était passé des belles avec Xyr, je vais finir par prendre vos longs développement pour une invitation à la débauche.

    1. Irena Adler

      Vous savez quoi, Bob Arctor ? Vous avez parfaitement raison. Il est temps pour moi de retourner m’enfermer un temps avec mon homme dans notre tour d’ivoire. Bye.

    2. Ariane

      « Dieu m’a doté d’attributs recherché sur le marché des échanges hormonaux. »
      J’avoue que celle là elle est absolument formidable…..je ne pourrais jamais parler de mon corps sur un blog (constitué de lectorat masculin qui plus est), ni parler de mon corps tout court.

      Moi aussi on m’a proposé d’écrire sur ILYS, j’ai refusé parce que
      1. J’avais peur d’être ridicule
      2. J’avas peur de récupérer des gens énervés par une intrusion féminine sur ILYS

      Je crois que j’ai bien fait d’écouter ma petite voix ; )

      1. Irena Adler

        Ecoutez Ariane, quand vous avez tenu répondre à chaque point du test : « Êtes-vous dépressif? » de la façon la plus premier degré et exhibitionniste qui soit, vous ai-je ridiculisée ? Non. Car vous vous en étiez, à mon sens, déjà très bien chargée toute seule. Par contre vous venez ici exprimer le désir de me faire tomber. Pourquoi sinon parce que j’étais encore, jusque là, sur un piedestal ?

        Vous parlez à tout le monde comme à votre psy, vous croyez que le test de personnalité a sérieusement vocation à révêler l’âme humaine. Bon. Et alors? Vous êtes la « femme actuelle », après tout, dans toute sa plus transparente et banale grégarité. Je n’ai rien contre vous car vous êtes légion. L’inverse en revanche est faux. A vous, encore une fois, de voir pourquoi.

        1. Ariane

          Irena vous me faites rire pour la première fois où vous vous adressez à moi (tant mieux).
          Je ne parle sur ILYS qu’avec humour, et mon usage du premier degrès est toujours utilisé à des fins d’auto-dérision. Ce qui devrait révéler, si vous cherchez bien, un certain manque de confiance en soi (ou du moins un refus total de me prendre au sérieux sur un blog public) revendiqué et assez eloigné de n’importe quel narcissisme. Sur les tests de personnalité, j’aime en effet leur frivolité, mais de la à affirmer que j’aurais dit qu’ils ont  » sérieusement vocation à révêler l’âme humaine »….ou allez vous chercher tout ça?

          Si vous avez le sentiment d’être sur un piedestal sur ILYS, moi, je vous y laisser, je ne suis pas jalouse et ne vous envie pas car j’aurais trop peur de tomber ; )

          Ce que j’aimerai vous dire, moi qui m’adresse pour la première fois à vous, c’est que :
          1. Je ne participe quasiment jamais ici, vous, oui, donc les comparaisons de ma personne à la votre n’ont pas lieu d’être…
          2. quand je vous lis, il y a toujours deux phases : dans la première j’aime ce que je lis, mais il y a toujours un moment où je décroche…j’ai l’impression de ne plus rien comprendre (vous avez le droit d’affirmer que c’est parce que je ne suis pas intelligente) et je me sens lasse…puis après vos commentaires quelqu’un répond, et à chaque fois, votre réponse est hyper-agressive et tout se transorme en conversation privée. Résultat : je suis larguée.

          1. Irena Adler

            Suffit, Ariane. Vous m’avez attaquée, je vous ai taclée. Nous ne sommes pas amies : tout est dans l’ordre.

            A présent je passe mon tour : je n’aime pas me battre avec une fille chez les hommes, c’est déshonorant pour les deux parties.

            Bye (bis).

            1. Ariane

              ça m’a juste permis de dire ce que je vous reprochais (voir 2.), que cela soit si difficile à faire, et que vous vous permettiez de parler ainsi à n’importe qui vous faisant offense ne me surprend pas…
              Mais faites donc Irena, restez sur votre « piedestal » Ilysien, je ne m’adresserai à vous à nouveau que d’ici quelques mois ^^

              Ariane
              PS : je ne crois pas à l’amitié sur internet, encore moins au « taclage » virtuel…

  15. Baba Yaga Auteur de l’article

    A Eugène – et pardon aux autres d’ignorer le reste du fil mais je n’ai juste pas le temps, pas le temps… En effet, à vrai dire la solidarité féminine prescrite à toutes les sauces vaut autant à mes yeux que la mysoginie qui commande aux femmes de se taire et de ne pas conduire 🙂
    En toute chose, de la mesure.
    Irena est une bonne copine, en rouspètant je n’ai pas fait acte de solidarité féminine mais de copinage!
    ha ha!
    (ce fil me fait beaucoup rire)
    Et puis j’avais sans doute envie de vous taquiner, gentiment.

    Et pour en revenir tout de même au coming soon, ils ont du style, voilà tout. Un style qu’on peut dénigrer ou apprécier mais… ah! Il faut peut-être en avoir eu dans son salon et les avoir vu souvent sur toutes sortes de scènes pour se rendre à l’évidence: ils ont du style. On ne m’en fera pas démordre.

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