19 réflexions sur « La plus belle chanson du monde »

  1. j.ax

    voilà qui me fait grand plaisir… Trénet est un géant, injustement oublié au profit des Brel, Brassens et autres, qu’il dépasse selon moi. Fortement recommandé: double CD « Le Fou chantant » chez Frémeaux & Associés. Etonnant funambule du verbe mais aussi ogre musical sous-estimé, son orchestre « swing » est au niveau des meilleures productions américaines, il est donc aussi un jazzman, un vrai, rien à voir avec les singeries d’un Nougaro par exemple.

  2. XP Auteur de l’article

    N’oblions pas non plus son génie du double sens:

    Je t’attendrais à la porte du garage/Je tate André à la porte du garage.

    Sans oublier cette petite merveille du genre, et je me passerais de commentaires pour ne pas choquer mon amie la crevette:

    http://www.charles-trenet.org/abbe.html

    Trénet a aussi boulversé l’art du chant: sans lui, tout le monde chanterait encore en lyrique. Avec lui, on a appris qu’une syllabe=une note.

    1. j.ax

      Je dois dire, je n’avais jamais fait trop attention à ces double sens. Votre exemple est très drôle. Ah il aimait les hommes Charles ça on peut le dire…
      Cette façon aussi de poser juste la voix sans éprvouer le besoin de gueuler, en laissant faire le micro-phone, à la Sinatra – je me demande s’il appréciait Sinatra d’ailleurs. Du coup la voix a beaucoup de grain.

  3. Restif

    Ah Xp, que l’ange Metatron, prince de la face, et les filandières des destins t’assurent une régalade orgiaque de pure extase pour cet instant de lumière sonore. Bien sûr que Trenet est grand, il a amené le jazz dans la chanson, l’a transmuée, modernisée,a tué l’ancienne chanson réaliste épuisée pour donner jour à un art nouveau d’où viendront Brel et Brassens.Et pas besoin d’aller chercher les paroles osées de notre bon curé vélocipède. Il n’est que d’écouter celle donnée ici « la bonne… se donnant de la joie »… C’était autrement plus osé pour l’époque que tant de protoplasmes à prétention rebelle qui rampent aujourd’hui. Il y a souvent derrière les chansons de Trenet plus de noirceur qu’on ne croit, car la musique cache l’ombre. Je ne résiste pas, j’envoie mon lien aussi, pour un autre classique qui illustre assez bien mon dernier point. (mais compte surtout le bonheur de l’écoute, et pour ça, quelle grâce dans l’instant, il y a belle poignée de secondes, en découvrant ce parfum d’air supérieur ci (sic) partagé.

    http://www.youtube.com/watch?v=mW2w3ijcr-k&feature=related

  4. Irena Adler

    « Je t’attendrais à la porte du garage/Je tate André à la porte du garage. »

    Cette curiosité (ce monstre) de la langue française littéraire s’appelle exactement une holorime [ http://fr.wikipedia.org/wiki/Po%C3%A8me_holorime ]

    La plus belle que j’aie jamais rencontrée [récemment, sur la page Wikipedia linkée au-dessus, justement] est de Hugo :

    « Et ma blême araignée, ogre illogique et las
    Aimable, aime à régner, au gris logis qu’elle a. » (Victor Hugo)

    Grandiose, non? Cette figure de style est une sorte de mission impossible, elle a le super-pouvoir d’émerveiller les enfants… ^^

    –>CF : cette planche de Gaston mémorable : [ http://franqestmod.free.fr/forum/gag464.jpg ]

    Sinon, moi aussi j’adore Charles Trénet. Quand j’étais petite, dès que, l’été venu, papa maman et moi [direction l’Italie/la Grèce en camion Ford aménagé] revoyions la mer pour la première fois de l’année, nous entonnions ensemble « La mer, qu’on voit danser, le long des golfes clairs.. etc. » Je commençais toujours la première, eux suivaient. ^^

    Mais contrairement à ce qu’on peut penser aujourd’hui, Charles Trénet ne faisait pas spécialement des chansons gaies. Si on l’appelait « le Fou », c’est aussi parce que nombre de ses chansons avaient des paroles un peu effrayantes.. Je pense en particulier à celle-là, qui est aujourd’hui pour moi comme un hymne, ma préférée :

    http://www.youtube.com/watch?v=mW2w3ijcr-k&feature=related

    Et c’est exactement la même qu’a linkée Restif.. ‘videmment.. Comment aurait-ce été possible autrement ?

    Ah Restif ! Si seulement vous aviez su vous retenir jusqu’au bout de hurler avec les loups autrefois.. ^^

  5. Restif

    « Dans ces meubles laqués, rideaux et dais moroses,
    Danse, aime, bleu laquais, ris d’oser des mots roses. » (Charles Cros)

    Dame Irina, vue l’épistole plus que longuette que j’avais laissée sur votre blog diogénique et les doux mais sévères reproches du merveilleux Denis L que cela et autres dialogues m’avaient amené (notamment, en rapport à un de vos coms, un long com que je vous écrivis sur Ilys , et qui m’avait valu de votre part un « Merci! oh merci de briser le silence; j’avais besoin de cette reconnaissance, le destin me la devait ») , je crois avoir été au contraire un loup bien peu bruyant et même carrément aphone.
    Au tout début, -cela passa vite vue mon immense mansuétude^^- si vous aviez pu vous empêcher de m’insulter gratuitement, mais vraiment d’un coup, blam, la vraie bonne grasse insulte sans nulles raisons!, ce dès notre troisième échange ilysien des tous débuts (vous l’avez-vous même reconnu plus tard) , j’aurai également conçu une autre vision de nos rapports. C’est d’ailleurs étonnant quand on voit combien vous appelez au respect pour votre personne la façon dont sans un seul mot même de critique très lointaine vous m’aviez brusquement bondi toute griffettes dehors, sur un ton qui étonnât. Puissent les archives revenir on pourra juger de visu. Il faut commencer par pratiquer envers les autres ce qu’on exige pour soi-même, non ? Remarquez d’ailleurs que cela ne m’empêcha pas quelque temps après de vous reparler, n’étant pas rancunier de nature. Mais tout cela n’intéresse guère les lecteurs et…bon…passons.

    1. Irena Adler

      Bah bah bah, Restif.. tout cela fut-il avant ou après cette fameuse soirée de naissance que nous passâmes ensemble quelque part en Serbie virtuelle, dans la lumière violette ? Ma mémoire, mon plus nécessaire outil, n’est pas faite d’un acier bien trempé.. vous m’excuserez d’être un poisson rouge.. Oh oui, comme cette mémoire lacunaire est douce pour mes nerfs, au final, et comme il vaudrait mieux passer ! Car tout ce que j’aurais à vous rappeler, si nous rouvrions ce dossier malheureux qui cicatrisa si lentement et si mal, c’est que Tangleding était votre ami, et qu’à l’origine des origines, je me suis attiré les foudres du charismatique et intraitable Denis l. en le défendant seule.. Malchance pour Denis l., au final : j’étais un animal peut-être un peu moins puissant dans l’étreinte, mais encore plus acharné à la vengeance et meilleure allié du Temps, que lui.

  6. Restif

    Ps ceci dit si vous l’avez vécu comme ça c’est qu’il y a eu blessure. Je n’éprouve pas le moindre bonheur à vous blesser et si j’ai pu le faire même très involontairement j’en suis désolé. Vous croyez parfois qu’on vous « manque » alors qu’il ya juste un bon dialogue où on vous pense largement assez forte pour jouer. Vous êtes une princesse pêtite pois mais encore plus délicate que l’autre : même sans petit poids, rien qu’en l’imaginant votre charmante psyché sera blessée, quel que soit le nombre de « matelas ». C’est un prix à payer pour certains dons. C’est aussi quelque chose qui se gouverne.

    1. Irena Adler

      Restif, tout ce que je ne vous pardonne pas, comme à la « lumière violette », comme à tant d’autres, c’est de vous être laissé charmer par les sirènes qui me disaient folle.. alors qu’un certain nombre de personnes avaient juste intérêt, autrefois, à me faire enfermer – et qu’ils tentaient simplement leur chance en s’engouffrant dans la principale de mes failles et en ternissant ma réputation.

      ^^

  7. Restif

    Si je vous avais cru « folle » je n’aurai pas dialogué jusqu’au bout. D’autre part ce n’est nullement votre « pardon » que je recherche, c’est votre fragilité qui me touche. Passons, tout ça n’a pas d’intérêt pour les lecteurs.

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