J’écoute cette chanson en boucle depuis moment. On l’a entendue, très furtivement dans Un Prophète, mais elle n’était pas sur la B.O. Bref, le bonhomme s’appelle Koudlam, c’est un Français…
et il me semble qu’il a totalement saisi le moment historique dans lequel l’Occident se trouve…Une voix de mec bituré fatigué qui n’a plus envie de se battre, qui chante sur une mélodie sublime, à la limite de la dissonance, un truc rythmé qui emballe…J’ai l’impression qu’on est comme le type qui a dressé un fil entre les tours jumelles et qui a joué la fille de l’air, pour la beauté du geste, sauf qu’on se serait descendu une bouteille du meilleur whisky bien tourbé, et puis en marche arrière et sur un monocycle avec un bandeau sur les yeux…le plongeon dans l’abîme mais avec style, parce que c’est le style qui fait l’homme, qui fait l’Occident, pas besoin de se la raconter…Le style, c’est tout aussi inné que travaillé, c’est presque dans le sang, le style…le style a écrit Gracq c’est l’imitation avec un décalage…mais très léger le décalage, le souci c’est qu’on a pas copié les bons, on a imité les mauvais…c’était pas les sans-terre et les gueux avec des fourches qu’il fallait prendre comme exemple de l’homme universel mais l’aristocrate dans son château, l’honnête homme …On a raté le coche, reste à tirer le rideau mais avec style, sauver les apparences…et partons dans l’éclat, la fureur, le bruit…et comme notre bonhomme sur le fil bourré sur son monocycle, toutes les probabilités indiquent qu’il va s’écraser et fin de l’histoire… et pourtant, il y a une chance qu’il réussisse la traversée et il va l’accomplir…et l’Occident a besoin de se mettre en difficulté pour se sentir exister…l’Occidental c’est le joueur qui a gagné et qui rejoue tous ses jetons sur un numéro à la roulette, numéro choisi par la beauté à son bras, contrairement au Chinois qui lui joue tout le temps, sans passion et sans affect, alors ils a toutes le chances, un jour, de gagner…L’Occidental, il a besoin de sublime pour sentir le souffle vital en lui car il a tout appréhendé dans tous les domaines, tout dominé…il n’a plus de piste de jeu à sa mesure…il n’y a que Dieu qu’il n’a pas réussi à dominer, à appréhender alors il l’a flingué… ce qu’il ne peut dominer, il le tue…L’occidental c’est le joueur d’échec de Zweig, il a besoin de se mettre des contraintes, de jouer contre lui car il a tout vaincu, c’est le mouvement qui le caractérise,…Et il en triomphera car il a su se défaire de tout, de la gravité à la faim…alors si certains pensent sincèrement que l’Occident est en phase terminale, je ne peux leur en vouloir, il en a tous les symptômes, mais ils se trompent lourdement…car ils le croient malade quand il n’est qu’hypocondriaque.
Chanson de fin du monde.
Joli texte, Chéréa, et chanson envoutante.
C’est vrai que l’Occident s’est toujours relevé, on peut pour celà prendre la reconquista, la peste noire, la révolte des slaves et des grecs face aux ottomans qui accouchera dune reconquête quasi aussi efficace que celle des espagnoles.
Cependant cette fois ci le défi est immense, car la façon d’être des européens de ces époques est totalement différente.
Ce serait laisser croire que nos contemporains auraient les même réflexes que ceux de nos ancêtres.
C’est pas pour dire… mais pour prendre l’exemple de la Serbie que je connais un peu… il a fallut attendre après la défaite de 1389… 1804 et 1813 pour que les serbes retrouvent leur UNITE sous le leadership d’un… marchand de porcs !!!! Georges Petrovic dit « Kara-Djordje », ce qui en turc veut dire « Georges le Noir », tellement le marchand de porcs (tout un symbole putain !) leur faisait des coups stratégiques incroyables et les mettait dans la merde, militairement… et diplomatiquement. Ce que je veux dire, c’est que l’ennemi sait y faire pour diviser… mais il y a un fond commun qui est impossible à atteindre tant qu’il n’y a pas de conversion, parce que la conversion est la seule chose, le seul virus qui s’attaque à ce « fond commun »… et ce fond commun lorsque d’une manière ou d’une autre est préservé, je vous assure qu’il se réveille en temps voulu.
Cependant la configuration n’est pas la même.
À l’époque il n’y avait pas de iPod pour vous couper du reste du monde, ni de tv pour faire votre éducation, pas plus qu’il n’y avait d’éducation nationale pour vous instruire, les idéologies n’étaient qu’a un état larvaire.
Pour faire simple: il n’y avait rien pour vous détourner de la réalité, la vie était dure; On chiait au fin fond de la cour dans le froid et la puanteur, on baisait dans des lits infestés de puces, et à 50 piges on jouait à la marelle avec la faucheuse.
Je suis d’accord pour le fond, je l’aime beaucoup ce fond et il me rassure. Mais il y a toujours un mais…
« L’occidental c’est le joueur d’échec de Zweig »….euh ! alors ç’est embêtant car ce dernier, il me semble, perd à la fin en jouant une partie fantasmée au lieu de la vraie.
Au fait, quelqu’un sait où se passe le baston XXL que l’on voit sur la vidéo ?
http://www.lepost.fr/article/2010/10/09/2257075_le-medecin-accuse-de-racisme-par-son-patient-je-suis-la-victime-de-cette-affaire.html
Mohammed Mazoir : écoutez sa version des faits, c’est hilarant
http://www.rue89.com/2010/10/08/sale-arabe-les-confreres-de-lophtalmo-raciste-scandalises-170083?page=35#commentaires
une histoire dont pourtant l ‘absurdité saute aux yeux!
diagnostic: quérulent processif
@ Pharamond : Regardez bien : ils sont tous blancs. Cela se passe en Russie et « oppose » deux bandes de « supporters » d’équipes de foute de là-bas. Cela étant, je n’ai pas compris les paroles de la chanson. La musique est répétitive à chier (Bach avait mieux fait et développé en son temps — Satie, Gavin Briard,Philip Glass, le Pinguin Cafe Orchestra etc… (j’en oublie, Nebo et Restif complèteront) et on s’en fout A vrai dire, cette baston n’est pas aussi XXL et modernoeud que vous le pensez : Cela s’est fait à Sparte, à Athènes, pas loin de Socrate et Platon, à Rome, et François Villon en à décousu de même contre la Bazoche ou d’autres « estudiants es wrestling » Nos bons seigneurs avaient aussi ce genre de baston : des tournois qu’ils appelaient ça. Il faut bien s’occuper en temps de paix. Le roi Henri II en est même mort avec une poutre dans l’oeil que des ordures ont transformée en paille à buchers et massacres politiques. En Normandie, au moyen-âge encore, bien des petits gars comme ça sont morts raides en jouant et en rigolant au « jeu de la soule » (l’ancêtre du rugby)
Si vous regardez bien, attentif, cette vidéo, en détail — qui n’est pas truquée — vous verrez rapide que ce n’est qu’un jeu (même si certains restent par-terre, estropiés à vie, c’est sûr. Enfin, il se passe quelque chose !
L’Occident ne s’est fait qu’à coups de poings festifs ou pas. Mais c’était avant. Dig it, comme chantaient les Beatles.
Le commentaire précédent se veut un pastiche de Restif. L’ai-je bien descendu ? (putain, je vais encore me faire engueuler là)
Tsss, tsss, vous avez de ces passes temps mon généralbol! Vous savez, j’ignore la plupart du temps où mon sens pervers du bavardage va m’emmener exactement, alors me pasticher, en toute modestie (hi hi), ce n’est pas si aisé.
Ceci dit : -manque de précisions
-pas de citations
– dropping name un poil trop gratuit(c’est tout un art!)
– pas même un lien
non, vous pouvez faire mieux type pastiche.
Et maintenant, allez vous, plus sérieusement répondre oui on non à la question que je vous posais l’autre jour sur un fil caduque. Vous étiez sérieux en parlant de « crabes »(j’aime mieux le pluriel mais quand même)? disons-le autrement : et la santé, ça va ?
(Sinon, c’est gentil de penser à moi. Pas très sérieux -oh bis repetita- mais qui a dit que vous étiez un garçon sérieux?)
Ps Rafraichissez-moi la mémoire « L’ai’-je bien descendu » c’était de qui au fait.Quelle comédienne célèbre s’était donc cassée la margoulette? J’ai un trou.
Generalbol => Merci pour les précisions, la rixe ne semble pas si anodine tout de même. Quant au pastiche, je ne me prononcerais pas, n’étant pas expert en la matière.
@DXDIAG
Le joueur d’échec c’est celui qui joue contre lui. La partie d’on tu parles et qu’il perd n’est en fait que très anecdotique; le truc important c’est qu’il scinde son cerveau et qu’il totalement contre lui même avec en fait le choix de gagner ou perdre selon sa décision. En fait le faisais la comparaison le joueur d’échec car il peut gagner s’il le décide, suffit de le décider…
Après question musique, je dirais les goûts et les couleurs, mais bon si ce morceau n’est pas envoutant et ne pousse à la réflexion..
@Pour info, je crois que c’est une baston organisée entre les supporters du Zénit et du Spartak de St Petersbourg…
quand même, quand même, on aurait besoin d ‘un héros qui GAGNE et pas seulement contre lui même.
Bref, j ‘adore Zweig..mais on a surtout besoin d’ un genre de Schwarzenegger qui a autant de Z et de W que l ‘autre mais a un SCH en plus qui peut servir.
oui je sais … ne nous lisez pas!
que voulez vous le » n ‘écrivez pas non plus » n ‘était pas assez explicite.
@ Restif : j’aime taquiner les gens que j’aime (en tout bien, tout honneur hein !) et c’est vrai qu’il est ardu de pasticher des êtres qui ont de la classe, du style et de belles ressources sous le capot.
Quant à « l’ai-je bien descendu » je pense (je n’ai pas trop le temps de vérifier) qu’il s’agit d’un mot de Cécile Sorel parlant d’un escalier de scène : autre style ! autre époque frivole surtout, où de nombreux mathématiciens et économistes hurlaient déjà à qui ne voulait pas les entendre que nous allions droit dans le mur ! Ces gens-là ont vite été bâillonnés et camisolés : il ne fallait surtout pas gâcher la fête. 60 ou 70 ans plus tard, nous sommes assommés en décomposition au pied du mur de la honte et de la charogne ipodée en nous demandant graves si le maçon (à venir) sera sinon franc, pas trop maffieux, du moins un peu européen sur les bords. Ce n’est pas gagné… Un plombier sino-polonais peut-être ?
Merci de vous préoccuper de ma santé comme ça. Je ne sais pas encore si « mes crabes » sont sérieux ou pas. Je prie tous les jours le polytechnicien Esus pour que ces sales bêtes (au demeurant naturelles et humaines) soient aussi incompétentes et paumées que nos braves politiques de tout poil (ce n’est pas difficile à faire, je vous l’accorde)
Notre corps n’est qu’un sac de merde, d’eau sale, de graisse pourrie et de pus : vivement qu’on soit bionique ! (un bon point quand même pour notre squelette, qui est une merveille de technique et de beauté)
@ Cherea : pardon d’avoir ainsi pollué votre fil de mes conneries. En fait, je voulais saluer mon pote Restif, mais surtout, je voulais maladroit vous remercier pour vos dernières phrases : un peu d’espoir fait chaud au cœur et à l’âme ; surtout par les temps qui courent ou pas.