Jean-Pierre Pernaut

A l’invitation de mon Président Sarkozy, je me suis demandé comme tout le monde sur quoi repose exactement la notion d’identité française.

La première chose que j’ai découvert en secouant la question, c’est que la chose est à peu près indéfinissable, et  la seconde, c’est qu’il ne suffit pas qu’un concept soit indéfinissable pour qu’il ne recouvre aucune réalité…. C’est d’ailleurs dans ce paradoxe que se sont engouffrés les tenants de la thèse abracadabrante selon laquelle Jamel Debbouze serait français au même titre que ma grand-mère qui s’appelle pourtant Gabrielle Vincent et qu’il suffirait d’être administrativement français pour être français.

Pour autant, s’il n’est pas possible de décliner la définition exacte de l’identité française, nous pouvons toutefois la cerner par touches, l’approcher par comparaison et faire son portrait robot…. L’identité française est comparable au lien du sang et au concept de famille, dans la mesure où il est à peu près impossible d’expliquer pourquoi nous nous sentons bien en famille mais qu’il est cependant incontestable que tous, nous nous sentons bien en famille au moins deux fois dans l’année…. Ce ne sont jamais les affinités des goûts ni la similitude des caractères qui nous font apprécier la compagnie de nos parents, nos enfants ou nos cousins, et ça n’est pas non plus le fait que nous côtoyons ces gens-là depuis longtemps, puisque nous connaissons tous des centaines des copains de classe ou d’anciens voisins de palier depuis aussi longtemps qu’eux.

En vérité, si nous avons une proximité réelle avec les membres de nos familles en dépit du fait que nous écoutons Slayer au casque tandis qu’ils se passent en boucle  Florent Pagny dans leurs voitures, c’est parce que nous avons une culture commune avec eux, et il nous faut définir à ce stade de quoi le mot culture est le Nom….

On peut avoir une définition académique et paresseuse de la culture française ou italienne et se dire que la culture française ou italienne, c’est Dante ou Montaigne, mais ce serait oublier que 98% des italiens ou des français d’aujourd’hui, d’hier ou d’avant-hier n’ont pas lu Montaigne ou Dante et que la presque totalité des auvergnats n’ont jamais foutu les pieds dans un château de la Loire…. On peut encore avoir une définition paresseuse de l’identité nationale en la ramenant à l’art de vivre à la française et aux pinards, mais il faut pour cela faire l’impasse sur le fait que des millions de Souchiens ne supportent pas le vin et que des japonais font dix mille kilomètres tous les ans pour faire les caves de la Bourgogne… On peut aussi s’aventurer dans une explication plus fine,  plus casse-gueule et plus courageuse et se dire que la culture, c’est avant tout une notion anthropologique…

Pour dire la vérité, j’ai commencé à nourrir cette réflexion l’année dernière, lorsqu’à deux semaines d’intervalle, je suis allé à Turin puis à Stuttgart, et qu’en sortant du train, j’ai eu dans les deux cas l’incroyable impression d’arriver chez moi, chez des gens qui doivent se foutre  à peu près autant de moi que je me fous d’eux, mais avec lesquels j’ai pourtant une culture commune…. La culture, c’est une affaire de visage, de familiarité des visages, de tics de visages, de gènes et d’électricité…. Nous nous promenons tous dans la rue avec nos gènes, les passants les prennent tous en pleine gueule, et c’est à bien y réfléchir très bien que les choses en soient ainsi… Nous avons tous besoin d’appartenir à une communauté, et celle de la race est à tout prendre la plus large, la moins pesante et la plus indolore… Les juifs du monde entier se sentent à peu près chez eux rue des Rosiers, c’est une affaire de gènes et d’électricité, c’est indéfinissable et incompréhensible, et c’est justement la nature incernable et invisible de ce lien qui fait que que les juifs se sentent à l’aise partout, sans être rongés par l’envie de s’insérer dans une communauté, de se faire violence pour assimiler ses codes et sans donc trembler toutes les secondes à l’idée que la greffe pourrait lâcher…. Pour le dire autrement, la race, c’est la liberté, l’appartenance communautaire grâce à laquelle on peut se passer de toutes les autres.

Personne ne déteste plus que moi la France moisie, la Tradition et sa bonne grosse majuscule, le terroir et les fromages avec tous pleins d’asticots à l’intérieur, mais j’apprécie pourtant beaucoup Jean-Pierre Pernaut…. En vérité, Houellebecq s’est trompé, dans La carte et le territoire, quand il en a fait le défenseur du patrimoine et des campagnes…. L’œuvre de Jean-Pierre Pernaut -car il s’agit vraiment d’une œuvre, et je fiche mon billet que l’on regardera les compilations de ses meilleurs reportages dans cinquante ans alors que l’on aura oublié Jeff Koons- nous parle d’une France des bagnoles, des rurbains qui ont installé des chauffages au sol dans leurs pavillons parce que les cheminées d’antan laissent des saletés sur le tapis, et certainement pas des bobos  qui vivent dans des fermes du dix-huitième siècle retapées, avec plafonds à la Française… Les villages que nous fait visiter Pernaut, ce ne sont pas ceux qui sont classés à l’Unesco et devant lesquels on se gare à l’entrée avant de traverser une rue piétonne pour visiter une église du XIIIème siècle dont entre vous à moi, absolument personne n’a rien à foutre.

Les petites villes de Jean-Pierre Pernaut sont remplis à craquer de ronds-points, d’échangeurs d’autoroutes, de pavillons sur les parkings desquels il y a trois voitures, parce que c’est loin Paris et qu’on n’a pas le métro devant sa porte, à la campagne… Les petits bourgs traversés tous les jours par Jean-Pierre Pernaut sont bourrés de garages spécialisés dans la mécanique-auto, de salons de coiffures à la devanture très kitch qui s’appellent tous « Josiane-coiffure », de médecins de campagne et de petits jeunes qui livrent les vieilles personnes à domicile au volant d’un camion.

Si Jean-Pierre Pernaut s’était spécialisé dans le patrimoine, les rues piétonnes et les églises du XIIème siècle, il serait à l’heure où je vous parle l’idole des imbéciles, mais ils le haïssent parce qu’il nous montre  une branche de la famille française qui vit loin de Trappes et de Jamel Debouzze et qui, mon Dieu, n’a pas l’air de s’en porter plus mal.

Je hais ce Jamel Debouzze depuis que je l’ai entendu faire rigoler son public en expliquant que dans son quartier, à Trappes, les Français de souche ne circulaient que la nuit en rasant les murs, ce que l’on peut d’ailleurs vérifier an parcourant les villages de Jean-Pierre Pernaut qui se remplissent chaque année un peu plus de ces Dupont  chassés de chez eux à cause de leur couleur de peau par des Jamel Debouzze…

C’est un comique, Jamel Debouzze, et Staline a préparé son opinion publique à l’extermination des Koulaks en faisant rire à leurs dépends dans les théâtres des grands boulevards de Moscou.

35 réflexions sur « Jean-Pierre Pernaut »

  1. Nebo

    Un peu comme l’exposition de Raymond Depardon consacrée à la France qui fait jaser toute la gôche branchouille criant au pétainisme parce qu’il montre juste une France qui existe, dans laquelle des êtres humains travaillent, vivent, se saoulent, chient et tuent et aiment. Comme ils méprisent la vision de Depardon, ils l’ont appelée « La France aoc »… parce que de toute façon, ils méprisent la France aussi.

    Et pourtant, Raymond Depardon, on ne peut pas dire que ce soit un redoutable droitard, bien au contraire, mais il a encore ce bons vieux bon sens irrationnel dont tu parles XP et qui fait que c’est un français, vivant en France et aimant la réalité française sans théorisations autour.

    Ta démonstration a pourtant une limite qui ne la remet pas en cause, d’ailleurs. Un homme du peuple (le très grand nombre) peut être prêt à mourir pour une raison irrationnelle pour sa terre, sa famille, etc… comme en a très bien parlé Chesterton. Certes. Mais dés qu’un homme cultivé doit se battre, il a besoin de sens. Je ne parle pas d’un homme cultivé germanopratin, mais d’un aristocrate de l’esprit, de la trempe de ceux qui ont construit la France au cours des 40 derniers rois qui se sont succédés en ce doux pays. Saint-Exupéry a écrit un texte qui s’appelle « la morale de la pente » je crois, je n’ai pas le temps de le retrouver, où il explique qu’un aviateur qui risque sa peau sous les tirs de l’aviation allemande « ne veut pas mourir pour le cour tranquille de la Loire »… mais qu’il a besoin de mourir pour quelque chose qui fasse sens. Dans son dernier texte saisissant et inachevé, « Citadelle », Saint-Exupéry montre que ce problème que tu soulèves depuis un moment, XP, à la suite de ce qu’a pu en dire Chesterton, est complexe, puisque il est le noeud de toute son interrogation d’homme d’action qui cherche à trouver l’équilibre entre l’évidence que ton texte souligne et le besoin de se distinguer, de percer la Logique dans ce dialogue entre lui et le monde et l’action.

    « L’Homme se découvre quand il se mesure à l’obstacle » (Saint Exupéry)

    1. XP Auteur de l’article

      Bingo! en écrivant ce billet, je pensais justement au recueil de photos de Depardon, que j’ai feuilleté à la Fnac.

      Je pensais aussi à une blague de Desproges où il se moquait des intellectuels qui snobaient les ouvriers qui allaient voir les films de Charlot, dans les années 50, alors qu’eux avaient déjà la « tevé »… Quand les pauvres ont tous eu la télé, ils ont trouvé ça très vulgaire, et ils sont allés voir « Charlie Chaplin » à la cinémathèque.

      Ce que j’aime bien, chez Pernaut, c’est qu’il sourit, avec l’air de dire aux bobos « je t’emmerde. Tu voudrais bien me virer, mais je fais 40% d’audimat, connard ».

    2. la crevette

      Nebo : « Mais dés qu’un homme cultivé doit se battre, il a besoin de sens.  »
      Je serais assez d’accord avec vous Nebo pour l’idée de sens, mais tout de même ça me gêne : je crois que c’est justement en se battant* qu’on trouve le sens et pas l’inverse : on chercherait un sens, puis l’ayant trouvé, on se battrait? Non, ça ne marche pas comme cela, la vie, même pour un homme cultivé au sens ou vous l’entendez.
      Mais je n’ai pas lu le texte de Saint Ex.

      *Se battre au sens élargi du terme : faire ce que l’on a à faire au quotidien.

      1. Nebo

        *Se battre au sens élargi du terme : faire ce que l’on a à faire au quotidien. »

        Certes, je suis d’accord avec vous. Mais au quotidien, la lutte c’est de la routine et ce terme n’est pas péjoratif dans ma bouche. Le descendant de paysan serbe que je suis sait qu’il faut, tous les jours sans exception, se lever, nourrir les poules et les cochons, lâcher les moutons dans le prés, réveiller les gosses pour les faire bouffer et les envoyer à l’école et puis aller en forêt couper du bois, etc… etc… Là il faut, à la manière des moines tout dédiés à leurs tâches, parvenir en effet à trouver un sens dans le cour de l’action, dans la grâce comme dans la tourmente. C’est là notre lot commun lorsque au sein du grand Nombre nous nous dédions à notre quotidienneté.

        Seulement lorsqu’il s’agit de mourir parce que les circonstances l’exigent (et c’est de ça dont je parlais) les choses ne sont pas aussi simples. D’ailleurs en temps de guerre les diverses propagandes cherchent toutes à donner un sens différent au conflit.

        Le Samouraï au jour de son sacrifice s’est longuement préparé par le bouddhisme zen ou le shintoïsme, il a lu le Bushido et puis le Hagakuré. Le Chevalier Chrétien entre la Chanson de Geste et la Chanson Courtoise s’est penché sur les Evangiles, les a médités et la mort devient un détail pour lui… même s’il doit laisser femme et enfants derrière lui : sa mort possible (puisqu’il est Chevalier) l’oblige à être bon époux et bon père de famille, tenant ses affaires en ordre et apte au pugilat comme au recueillement. Mais si en effet on lui parle demain de mourir pour toutes ces images d’Epinal moisies et rances (le cour tranquille de la Loire) il méprisera cet écueil qui n’en n’est pas un.

        Un homme du peuple peut, comme je le disais, mourir pour préserver tout simplement « ces visages » dont parle XP, ce qui semble peu… mais est beaucoup et même énorme pour un homme du peuple. Mais un homme d’élite de la trempe de ceux que j’ai décrits précédemment a toujours besoin de ré-interroger « la carte et le territoire »… ^^

        Tout ceci est très bien montré dans le film « La Grande Illusion » de Jean Renoir, l’unité en même temps que l’écart entre Gabin le prolo, Fresnay l’aristocrate qui s’entend très bien spirituellement et intellectuellement avec l’ennemi allemand et aristocrate von Stroheim, l’officier juif Marcel Dalio au milieu de tout ça et leurs statuts de prisonniers. Finalement l’aristocrate français sera tué par l’aristocrate allemand et le prolo et le juif réussissent à s’évader en s’engueulant non sans se soutenir car ils partagent tout ce que décrit XP dans son excellent billet.

    1. Jardin fleuri

      Trappes est aussi et surtout la commune qui a abrité longtemps « Diesel propulsion », boutique qui aurait pu révolutionner le monde des transports, si elle n’avait dû s’en aller (à cause du « rasage de mur » )

  2. Mr Monaparte

    Le langage a ses limites et ce n’est pourtant pas une évidence. Il me semble que c’est Wittgenstein qui déjà écrivait que on finirait par comprendre que la réalité sensible comme insensible ne peut jamais être complètement capturée par le langage, toutefois notre intellect peut (si il ne se laisse pas dominer par l’outil qu’est le langage) saisir quelques bribes de la réalité.
    A celà s’attellerait la mort de la philosophie, en effet à quoi bon brasser des concepts vides, des définitions mornes…

  3. Nebo

    C’est tout simplement être dans une dynamique singulière, un rythme que l’on retrouve dans le conformisme comme dans la révolte, dans la Tradition comme dans l’Avant-gardisme et dans les frictions entre l’un(e) et l’autre.

    J’ai quelques « connaissances » de gauche que je fréquentais beaucoup plus quand j’avais 20 piges et que j’ai re-croisées depuis peu dans la Cité de Merde où je vis, et ils se grattent les méninges de plus en plus car ils voient, à leur niveau, que la France qui est en train d’émerger sous leurs yeux n’est pas la France qu’ils imaginaient dans les années 80 lorsqu’ils défilaient avec SOS RACISME et leurs bons sentiments en bandoulière. Je leur ai clairement fait savoir que les bourgeois hypocrites et installés c’était eux et que lorsqu’ils me traitaient de réactionnaire au milieu des années 80 parce que je ne voulais pas les suivre dans leur doux délire ils se préparaient de jolis lendemains qui déchantent. A présent nous y sommes. Ils n’arrivent plus à écouter Michel Berger ou Balavoine (sauf par nostalgie) parce qu’ils voient bien que L’Aziza c’est pas vraiment ça… par contre ils restent bouche bée lorsqu’ils me demandent si je lis toujours Nietzsche qu’ils s’évertuaient à me démontrer qu’il était un sale nazi avant l’heure… sans succès. Leurs couples sont tous défaits, les enfants déchirés en multiples familles recomposées, ils fument des joints devant leurs gosses en s’efforçant de promouvoir une coolitude, ils gagnent tous très bien leur vie et si certains sont encore restés sur Massy, ils sont propriétaires de leur appartement dans des quartiers un peu plus tranquilles. Les autres se sont planqués dans des maisons loin de la merde ambiante depuis longtemps déjà tout en continuant de dire que les CPF étaient vraiment une Chance Pour La France et les voilà, maintenant, qui ne savent plus, qui sont perdus, qui s’en inquiètent. Le pire c’est qu’ils crachent sur Jean-Pierre Pernaut mais partent en week-end dans le fin fond de la France, en chambre d’hôtes, pour redécouvrir la gastronomie des terroirs parce qu’ils sont « anti-Mc Do »… ^^ Hu hu hu hu ! Moi je les trouve tous dans un grand état de Confusion.

  4. Vertumne

    « La première chose que j’ai découvert en secouant la question, c’est que la chose est à peu près indéfinissable, et la seconde, c’est qu’il ne suffit pas qu’un concept soit indéfinissable pour qu’il ne recouvre aucune réalité…. »

    En fait, il est une loi imparable selon laquelle toute personne qui vous demande de définir expressément l’identité française comme on le ferait pour un théorème mathématique ou une espèce de concombre de mer pélagique est FORCEMENT une pourriture finie. Cette loi ne souffre aucune exception.

    1. Nebo

      Moi j’en reste à mes modestes convictions. Un couple métissé à la base ça ne regarde que les deux personnes concernées.
      Après, lorsque le métissage m’est présenté comme une obligation, un impératif sans esquive je fais un gros doigt d’honneur en lâchant « Touche toi mon pote ! »

      Je peux bien comprendre, cela étant dit, que la propagande qui va comme elle va et qui cherche à nous persuader de son bon droit propagandiste en nous mettant le cul en étoile de mer, de pauvres jeunes gens en viennent à trouver ça « cool », voire « branché » de se mélanger juste pour se mélanger.

      J’ai un ami germaniste, qui m’est très très cher, de forte sensibilité monarchiste, ayant lu tous les romantiques allemands en même temps que Maurras ou Evola… vous voyez un peu le genre… sa plus belle histoire d’amour il l’a vécu avec une indienne, belle, cultivée et qui partageait même sa sensibilité politique. Il a même rencontré ses parents, avec lesquels ça s’est très bien passé. Bref, il aurait pu fonder un foyer digne de ce nom, selon moi et mes modestes convictions… et bien au dernier moment il a rompu. Pourquoi ? Parce qu’il ne pouvait tolérer d’avoir des enfants métis !!! Je pense qu’il a fait une grosse erreur, et je lui ai dit car c’est le rôle d’un ami de dire la vérité… et surtout… je reste persuadé que son couple n’aurait en aucun cas ressemblé à ces couples métissés minables (qui tiennent très rarement) qui sortent du moule pitoyable de la diversitude que je vomis et qui ne veut rien dire.

        1. Nebo

          J’ai même un autre truc à dire… lorsque la grand-mère de mon épouse, qui l’a élevée, a su que le « petit ami » de sa petite fille était un serbe, orthodoxe… elle m’a bien laissé entendre qu’elle souhaitait que sa petite fille épouse un français de souche, catholique et, si possible, avec une bonne situation. « Quelqu’un de chez nous. » Exactement les propos qu’on m’a tenu de mon côté familiale, pas venant de ma mère qui s’en foutait, mais du reste de ma famille : « ça ne durera pas, notre culture n’est pas la même, etc… »

          Bon, je suis tout de même blanc et européen… mais c’est dire que ça avait son importance même chez nous, au sein de nos familles respectives. Résultat ? Tous les couples 100% serbes de mon côtés ont clapotés au bout d’une poignée d’années. Les soeurs de mon épouse ont (ou ont eu) une vie sentimentale désastreuse. Mon couple ? Il dure depuis 26 ans. Et, toute proportion gardée, mes enfants « métissés » sont de beaux spécimens. ^^

          Je ne dis pas, maintenant, qu’il faut que les français et les serbes se mélangent à tout prix… quoi que les femmes serbes sont belles, elles ont le sens de la famille et aiment avoir affaire à des mecs qui soient des Hommes et qui regardent la vie debout à hauteur d’homme… ce qui semble de plus en plus manquer aux mecs franchouillards qui ont un vrai problème avec leur masculinité.

          Par contre, chères dames françaises, méfiez-vous des hommes serbes qui sont bien souvent exagérément fiers et croient connaître tout le sens de la vie à eux-seuls juste parce qu’ils viennent d’un peuple des Balkans qui a résister 5 siècles à l’oppression turque. C’est en effet impressionnant mais… ça ne suffit pas.

          Oui, je sais… je suis une exception exceptionnelle… ^^

      1. Coriolan

        « je reste persuadé que son couple n’aurait en aucun cas ressemblé à ces couples métissés minables (qui tiennent très rarement) qui sortent du moule pitoyable de la diversitude que je vomis et qui ne veut rien dire. »

        D’abord, extérieurement, si, ils ressembleraient à tous les autres couples métisses. Après, moi je le comprends très bien, votre ami. Imaginez simplement prendre la main de votre enfant, et qu’elle ne soit pas de la même couleur que la vôtre. Ça me ferait un choc.

        Le blanc est exclusif et ne saurait tolérer aucun mélange sous peine de ne plus être blanc. La mère, ça ne lui ferait rien. Brun clair, brun foncé, c’est brun, jamais blanc.

        Imaginez avoir un gosse qui ne vous ressemble en rien, même de loin, imaginez devoir passer votre vie à supporter des regards étonnés quand vous dites que le petit est à vous…

        1. Nebo

          Et bien j’ai l’outrecuidance de croire qu’il est une chose qui se nomme « amour » qui transcende tout ça avec une puissance atomique. Et cet amour s’appelle le Christ, je crois me rappeler, et le Christ ça n’est pas n’importe quoi. Mais enfin, moi, j’dis ça j’dis rien comme dirait l’aut’.

          « 1:1 Cantique des cantiques, de Salomon.

          1:2 Qu’il me baise des baisers de sa bouche!

          Car ton amour vaut mieux que le vin,

          1:3 Tes parfums ont une odeur suave;

          Ton nom est un parfum qui se répand;

          C’est pourquoi les jeunes filles t’aiment.

          1:4 Entraîne-moi après toi!

          Nous courrons!

          Le roi m’introduit dans ses appartements…

          Nous nous égaierons, nous nous réjouirons à cause de toi;

          Nous célébrerons ton amour plus que le vin.

          C’est avec raison que l’on t’aime.

          1:5 Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem,

          Comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon.

          1:6 Ne prenez pas garde à mon teint noir:

          C’est le soleil qui m’a brûlée.« 

          Sainte Bible, Cantique des Cantiques

          1. Coriolan

            Eh oui, mais vous donnez au mot « amour » le même sens que tous ceux qui disent « Vaut mieux deux parents homosexuels qui aiment un gosse plutôt que des parents hétéros qui ne s’en occupent pas ».

            J’ai bien peur que ça ne soit un peu plus compliquer que « aimer », « bien aimer » ou même « apprécier ».

            1. Nebo

              Pas du tout, cher ami, vous me placez là dans un groupe social qui ne correspond en rien au sale conservateur que je suis et je suis formellement persuadé qu’un enfant a besoin pour se structurer de recevoir l’amour d’une mère et l’amour d’un père, et non celui de deux pères ou de deux mères. Cela étant dit, n’étant pas fixé et crispé par nature, je puis fort bien concevoir qu’il peut y avoir quelque exception, mais je ne l’ai pas encore rencontrée. Même si j’ai eu la chance de rencontrer des homosexuel(le)s qui se foutaient pleinement et de la Gay Pride, et du mariage, et de l’adoption (un qui me disait « si je suis pédé c’est pas pour me faire chier avec un marmot »), et d’Act-Up avec ses complaintes sidaïques, et de divers exigences en matière de droits fumeux. Eh oui… ça existe.

              Aimer c’est aimer, voyez-vous. Ce qui fonctionne dans les démonstrations que fait, par exemple, l’ami XP avec son désir de prouver que l’on aime un pays pas pour telle ou telle raison très raisonnable mais pour des raisons irrationnelles, fonctionne aussi très bien avec les individus. Un peu comme Montaigne parlant de son Amitié (dans son cas avec un « A » Majuscule comme « Amour ») avec La Boétie : « Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de quoi je parle, elles se mêlent et se confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant: «Parce que c’était lui, parce que c’était moi.» « 

              La différence entre l’Amour et l’Amitié, à mon sens, se trouve essentiellement dans le fait qu’on ne couche pas ensemble. Aussi la démonstration de Montaigne marche très bien avec l’Amour aussi.

              « Il y a, au-delà de tout mon discours, et de ce que j’en puis dire particulièrement, je ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant que de nous être vus, et par des rapports que nous entendions l’un de l’autre, qui faisaient en notre affection plus d’effort que ne porte la raison des rapports, je crois par quelque ordonnance du ciel; nous nous embrassions par nos noms. Et à notre première rencontre, qui fut par hasard en une grande fête et compagnie de ville, nous nous trouvâmes si pris, si connus, si obligés entre nous, que rien dès lors ne nous fut si proche que l’un à l’autre. Il écrivit une satyre latine excellente, qui est publiée, par laquelle il excuse et explique la précipitation de notre intelligence, si promptement parvenue à sa perfection. Ayant si peu à durer, et ayant si tard commencé (car nous étions tous deux hommes faits, et lui de quelques années de plus), elle n’avait point à perdre de temps et à se régler au patron des amitiés molles et régulières, auxquelles il faut tant de précautions de longue et préalable conversation. Celle-ci n’a point d’autre idée que d’elle-même, et ne se peut rapporter qu’à soi. Ce n’est pas une spéciale considération, ni deux, ni trois, ni quatre, ni mille: c’est je ne sais quelle quintessence de tout ce mélange, qui, ayant saisi toute ma volonté, l’amena se plonger et se perdre dans la sienne; qui, ayant saisi toute sa volonté, l’amena se plonger et se perdre en la mienne, d’une faim, d’une concurrence pareille. Je dis perdre, à la vérité, ne nous réservant rien qui nous fût propre, ni qui fût ou sien, ou mien.

              L’ancien Menander disait celui-là heureux, qui avait pu rencontrer seulement l’ombre d’un ami: il avait certes raison de le dire, même s’il en avait testé. Car à la verité si je compare tout le reste de ma vie, quoiqu’avec la grâce de Dieu je l’aie passée douce, aisée et, sauf la perte d’un tel ami, exempte d’affliction pesante, pleine de tranquillité d’esprit, ayant pris en paiement mes commodités naturelles et originelles sans en rechercher d’autres; si je la compare, dis-je, toute aux quatre années qu’il m’a été donné de jouir de la douce compagnie et société de ce personnage, ce n’est que fumée, ce n’est qu’une nuit obscure et ennuyeuse. Depuis le jour que je le perdis, je ne fais que traîner languissant; et les plaisirs même qui s’offrent à moi, au lieu de me consoler, me redoublent le regret de sa perte. »

              Essais, livre Ier, chapitre XXVII

              L’Amour quand il nous tombe dessus devrait nous faire dépasser les différences, mais je puis concevoir de même que les amours inter-raciaux soient délicats et difficiles à gérer pour des raisons de différences, bien entendu, et parce que la Passion a ses raisons que la Raison ignore. Or, si on parvient, avec un peu de maturité, à faire preuve d’un peu de Raison dans le feu de la tourmente, chez les deux « partenaires », on peut agencer les choses un peu différemment et trouver un équilibre intelligent. Je ne pense pas que le sublime Éric Tabarly fut malheureux en mariage avec son épouse antillaise, ni Gollnisch (dont je ne suis absolument pas fan malgré ses qualités universitaires) qui est marié à une japonaise.

              Je trouve la fille de Tabarly belle… elle a la peau brune de par sa mère… et le regard fougueux de son père.

              http://www.terresetilesdesperance.com/wp-content/uploads/Marie-TABARLY.jpg

              Je ne pense pas non plus que des métissages pleinement choisis entre personnes intelligentes et éduquées et au sein d’un pays dont l’ethnicité d’origine est respectée soient une menace. Dans un pays de ce type ils seraient minimes et non imposées par une propagande mielleuse et criminelle. De même une immigration minime, sous contrôle et organisée ne serait pas non plus une menace. Inutile de vous dire que je sais très bien que ce n’est plus le cas du tout aujourd’hui et que les conséquences peuvent en être dramatiques demain…

              En ce domaine je renvois dos à dos la séparation raciale absolue, comme le métissage qu’on veut nous imposer. Je suis juste pleinement d’accord avec cette citation du Général De Gaule du 5 mars 1959 rapportées par Alain Peyrefitte et qui est bien connue mais que je vous balance quand même :

              « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France.

              Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoire ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français.

              Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées. »

            2. Coriolan

              « Même si j’ai eu la chance de rencontrer des homosexuel(le)s qui se foutaient pleinement et de la Gay Pride, et du mariage, et de l’adoption (un qui me disait « si je suis pédé c’est pas pour me faire chier avec un marmot »), et d’Act-Up avec ses complaintes sidaïques, et de divers exigences en matière de droits fumeux. Eh oui… ça existe. »

              Selon les autorités compétentes, je suis le pinacle de l’évolution : J’ai des amis gays, divers, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, des homosexuels contre l’adoption par des couples homosexuels aux réacs’ qui pensent le contraire.

              « Pas du tout, cher ami, vous me placez là dans un groupe social qui ne correspond en rien au sale conservateur que je suis »

              Je le sais, je vous lis régulièrement, mais j’avais besoin de susciter une réponse. Les psychologues disent que c’est en rapport avec mon complexe d’Œdipe rapport à ma mère. Mais c’est compliqué.

              « Aimer c’est aimer, voyez-vous. Ce qui fonctionne dans les démonstrations que fait, par exemple, l’ami XP avec son désir de prouver que l’on aime un pays pas pour telle ou telle raison très raisonnable mais pour des raisons irrationnelles »

              Non. J’ai compris ce que « Dieu est amour » voulait dire quand, du jour au lendemain, à partir du néant de l’époque, je me suis découvert chrétien, sans signes apparents. Autant dire que ça valait mille cantique des cantiques, et que je n’ai jamais ressenti quelque chose d’aussi puissant. Pourtant j’aimais déjà ma famille et mon chien, vous voyez ?

              « L’Amour quand il nous tombe dessus devrait nous faire dépasser les différences, mais je puis concevoir de même que les amours inter-raciaux soient délicats et difficiles à gérer pour des raisons de différences, bien entendu »

              Sauf que ce n’est pas l’amour, mais un marmot qui vous tombe dessus. Et si je puis me permettre, « l’amour qui vous tombe dessus et qui supplante les différences », on dirait le script d’un téléfilm de France 5 le samedi après-midi avec un desouche qui tombe amoureux d’une arabe, que les parents acceptent pas et qu’ils finissent par « accepter la différence » entre du beaujolais et une tajine.

              « Je trouve la fille de Tabarly belle… elle a la peau brune de par sa mère… et le regard fougueux de son père. »

              Je trouve qu’elle n’a pas la grâce d’une femme. Honnêtement, il y a des photos d’elles où elle ressemble moins à un mélange disgracieux de bigoudène et d’aborigène, mais il a fallu que vous choisissiez celle-là…

              « Je ne pense pas non plus que des métissages pleinement choisis entre personnes intelligentes et éduquées et au sein d’un pays dont l’ethnicité d’origine est respectée soient une menace »

              Le métissage n’existe pas, et c’est ce que j’essayais de dire. Des « faut pas généraliser, je connais quelqu’un qui… », j’en ai des tas, voir ce que j’ai dit dans la première partie.

              Les « je connais quelqu’un qui », ça a a autant de valeur que « Les grosses sont belles à l’intérieur ». Soit quelque chose de potentiellement correct, très à-propos, mais qui passe à côté de l’essentiel.

              D’ailleurs, c’est marrant d’être frappé d’un amour qui transcende tout mais de choisir « pleinement » sont métissage…

              « Je ne pense pas non plus que des métissages pleinement choisis entre personnes intelligentes et éduquées et au sein d’un pays dont l’ethnicité d’origine est respectée soient une menace. Dans un pays de ce type ils seraient minimes et non imposées par une propagande mielleuse et criminelle. De même une immigration minime, sous contrôle et organisée ne serait pas non plus une menace. Inutile de vous dire que je sais très bien que ce n’est plus le cas du tout aujourd’hui et que les conséquences peuvent en être dramatiques demain… »

              C’est un constat que la biologie a dressé il y a longtemps. La seule différence, dans mon monde, c’est que les métisseurs raisonnés assumeraient eux-mêmes les frais de leurs psychoses.

      2. Vae Victis

        Effectivement ça n’aurait pas du tout correspondu au modèle de métissage, puisque ce modèle entend mélanger des peuples inférieurs avec des peuples supérieurs au nom de l’égalitarisme. Epouser une Indienne, une Japonaise, une Chinoise, qui appartiennent à des peuples qui ont montré leur valeur n’est pas un abaissement. Qui plus est des individus des couches supérieures de leur société. Sans doute dans ce cadre peut-il réellement y avoir enrichissement, mais il faut accepter de rompre avec sa lignée.

  5. Tiberius

    Une réflexion en passant, les groupes humains se désignent souvent d’un mot qui veut dire les hommes voir les Rom par exemple. L’occident par son histoire et sa culture a rendu possible l’éclosion de l’humanisme. Mais aujourd’hui cet humanisme est dévoyé par des facheux qui prétendre n’appartenir à rien d’autre qu’a l’humanité qui n’est en aucun cas un groupe social pertinent tout comme les détenteurs de cartes d’identités.

    1. Mr Monaparte

      bienvu, je suis en train de lire « qui se souvient des hommes » de Jean Raspail (l’histoire d’une peuplade de pécheurs qui se nomment eux mêmes « les hommes », vivant au-delà du détroit de Magellan)…
      Il me semble que l’idée que la vraie Humanité se résume aux hommes de sa race, de sa tribu et des clans amis est une des thème fort de son œuvre.

  6. Nebo

    L’Humanisme classique cherchait uniquement à définir et redéfinir constamment la place de l’Homme dans l’Univers, alors que l’Humanisme d’aujourd’hui a placé l’Homme au centre de tout et qu’il présente cela comme un fait non négociable.

    1. Mr Monaparte

      Il y’a tout de même quelque chose que je ne parviens pas à comprendre…
      Dans la philosophie humaniste, l’Homme est au centre de tout, mais d’où vient ce présupposé bidon que les hommes ont une égale dignité? Ces vilains humanistes (aujourd’hui athées) ne seraient quand même pas assez vicieux pour avoir tiré çà de la Bible et de l’égale dignité des hommes devant Dieu…
      Si on ne croit pas en Dieu et qu’on remet en cause le présupposé que les hommes ne sont pas d’égale dignité (par rapport à quoi? Que dirait Descartes?), une fois remis ce principe en cause, comment les humanistes laïques le rétablissent t’ils?
      Dans une société avec un système de pensée (l’Humanisme moderne, le drouadlomisme cartésien)qui n’admet plus de présupposé venant de la religion, de la tradition, je trouve çà très paradoxal…

      1. XP Auteur de l’article

        Je vais peut-être vous surprendre, mais le misanthrope absolu et l’adepte de la séparation entre les hommes que je suis y croit, très paradocalement, à l’égalité en dignité. Là encore, c’est une réalité difficilement définissable, mais si vous tuez accidentellement le type que vous iugez comme étant le plus méprisable qui se puisse être, même en étant assuré de l’impunité, vous vous sentirer très, très mal, et vous vous demanderez si votre vie vaut bien une vie, même la sienne…. Et ce n’est pas nécesserement un reflexe culturel

        Mais vous avez en revanche parfaitement raison de mettre la question sur le tapis. Elle est primordiale, comme toutes celles dont on sait qu’elle n’auront jamais de réponses.

  7. Nebo

    Mais c’est inscrit dans un processus d’hominisation. Et ça peut très bien être conçu sans aucun rapport avec le christianisme. ça a plutôt à voir ‘vec Athènes et Spartes. Une synthèse des deux. Puis Rome. Et les penseurs latins. C’est la découverte de l’Altérité totale, par la conquête de l’Empire, découverte qui fait qu’avec les outils légués par Athènes pour la pensée et Sparte pour la guerre, l’Altérité du Barbare qui fait tout simplement réaliser que Rome c’est la Lumière et le reste les ténèbres. Vous vous souvenez de Maximus dans Gladiator quand il jacte avec l’Empereur ? 😀 C’est Hollywood mais c’est très bien vu. Et puis les romains, tout comme Alexandre avant eux, ils intègrent les populations qu’ils colonisent, ils ne les exterminent pas, ne les rabaissent pas. C’est du colonialisme intelligent, il a réussi car lorsque l’Empire s’établit, ils fait émerger une élite locale, par la formation. On ne peut pas à compter de cet instant considérer l’autre quel qu’il fut comme uniquement un sauvage. On prend conscience que l’homme peut être sculpté. C’est la paideia grecque.

    D’ailleurs l’Humanisme Classique qui surgit du corpus des Humanités des universités du moyen-âge, de la scolastique qui n’était qu’une relecture des Saintes Ecritures avec les outils grecs antiques (Platon, Aristote) au moment de la précédente mondialisation… :-D… celle de la découverte du Nouveau Monde, est une tentative considérable pour renouer avec les postulats gréco-latins. Songez aux Essais de Montaigne qui fourmillent de bout en bout de citations surtout gréco-latines et qui lui fait poser un regard tout neuf sur les cannibales découverts en Amérique… ^^

    Le Christianisme n’est pas le seul détenteur de cette idée que les hommes sont ontologiquement égaux devant Dieu. Mais le mariage intellectuel (pas spirituel) des deux (christianisme et pensée gréco-latine) est admirable. Notre Civilisation en est sortie.

Laisser un commentaire