Plaidoyer survivaliste

Nous l’avons écrit cent fois sur ILYS depuis plus de cinq ans. Mais, puisque l’actualité l’exige, puisque certains semblent l’avoir oublié, remettons-nous à la tâche.

Si la gauche, intellectuelle, politique, culturelle, médiatique, parvient à se retrouver et à taper si fort sur Nicolas Sarkozy, si elle a refusé le débat sur l’identité nationale, etc. C’est pour une bonne raison. Une raison idéologique avant tout.

Nicolas Sarkozy fait croire aux français que le métissage, la diversité, n’est pas inéluctable.

Certes, c’est une illusion. Emmanuel Todd n’a pas tort quand il explique que le métissage est une nécessité pour que l’Etat perdure. Il a cependant tort quand il présente cette donnée comme une évidence. Certes, dans certains milieux, on le sait depuis longtemps. On a également tout fait pour. Ou on n’a rien empêché. C’est selon.

Mais les français, eux, n’ont pas été tenu au courant. Ils n’ont pas été consulté. Personne ne leur a demandé, ni hier, ni aujourd’hui. Pour une raison très simple. Le peuple français, ou, plus précisément, les classes populaires comme les classes moyennes, n’ont rien à y gagner.

Tandis que l’hyperclasse qui vit aujourd’hui à Paris mais qui pourrait vivre demain à Zurich, Londres ou New-York, sans que son mode de vie ne diffère d’un iota, a tout à gagner à la mondialisation. Les peuples du Sud aussi, d’une autre manière, avec un niveau de vie bien supérieur à celui qu’ils peuvent avoir chez eux. Liberté de circulation des capitaux, des marchandises et liberté de circulation des hommes.

Les deux peuvent se vivre citoyens du monde.

Eux ont tout à y gagner.

Les français populaires ou des classes moyennes, eux, n’ont pas les moyens de vivre sans les inconvénients de l’immigration. En plus ce sont eux qui paient pour les étrangers. Ce sont eux qui doivent s’adapter. A eux de faire les efforts au quotidien.

L’antiracisme institutionnalisé, le bourrage de crâne métissolâtre dès l’école primaire, la diabolisation du Front National, etc. Ne visent qu’à obliger, contraindre, le peuple de France à accepter ce métissage, cette diversité qui s’invite et s’impose. Il n’y a d’ailleurs, de tout façon, rien d’autre à faire. Il est déjà trop tard pour inverser la tendance. Tout ce qu’il reste à faire, c’est éviter la guerre civile. Faciliter l’adaptation des uns aux autres. Notamment en culpabilisant les uns et en achetant les autres.

Ce qui se dessine, demain, on ne cesse également de le répéter sur tous les tons, bien avant le dernier livre de Zemmour (parait-il), c’est une France découpée en zones. Une France de péages urbains, de localités forteresses entourées d’espaces de non-droit que nous devrons traverser sans s’arrêter à la bretelle d’accès des Mureaux pour demeurer en vie.

Car cette France là est, en réalité, déjà la nôtre.

Que la gauche cesse d’avoir peur. Ce n’est pas un Nicolas Sarkozy jouant de l’identité nationale qui changera cet état de fait. Vous n’avez même pas besoin messieurs, de relâcher des braqueurs de Casino. Vous avez déjà gagné. Nicolas Sarkozy sait juste, tout simplement, que les français sont nostalgiques. Qu’il y a peut-être encore une élection à gagner en jouant là-dessus. Mais, pour le reste, les policiers reculent, l’immigration n’est pas stoppée, on ne reconduit pas à la frontière les naturalisés ou les enfants d’immigrés, on envoie protester contre le film Hors-la-loi mais on finance le projet.

Ne nous y trompons pas.

Demain ne sera que médiocrement plus violent qu’aujourd’hui. Les zones s’étendront sans doute mais seront à peine plus marquées qu’aujourd’hui. Rien ne sera institutionnalisé. Tout restera dans le non-dit ou dans le domaine du marketing lorsqu’il nous parle de tribus. Il faudra des générations pour que cela prenne une tournure plus formelle. Peut-être même cela n’adviendra-t-il jamais. Une configuration identique au Moyen-Âge n’a guère de sens dans un monde où l’on compte en heures d’avion. Sauf crise énergétique ou écologique majeure.

Qui sait ?

Je sais que ce n’est pas facile. Faire le deuil. Accepter le fait que la France d’avant est morte. Renoncer à ses chimères de la ressusciter. Oublier l’idée de combattre l’idéologie des droits de l’homme, du métissage, du multiculturalisme et autres encore.

Il le faut pourtant.

Et préparer l’avenir. Qui sera certainement, au moins un temps, survivaliste.

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À propos Blueberry

Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque. Cela prend l’eau de toutes parts, c’est plein de crimes, de bêtise, de misère… Et le gouvernail est là qui ballote. L’équipage ne veut plus rien faire, il ne pense qu’à piller la cale et les officiers sont déjà en train de se construire un petit radeau confortable, rien que pour eux, avec toute la provision d’eau douce pour tirer au moins leurs os de là. Et le mât craque, et le vent siffle, et les voiles vont se déchirer et toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce qu’elles ne pensent qu’à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires. Crois-tu alors qu’on a le temps de faire le raffiné, de savoir s’il faut dire "oui" ou "non", de se demander s’il ne faudra pas payer trop cher un jour et si on pourra encore être un homme après ? On prend le bout de bois, on redresse devant la montagne d’eau, on gueule un ordre et on tire dans le tas, sur le premier qui s’avance. Dans le tas ! Cela n’a pas de nom. C’est comme la vague qui vient de s’abattre sur le pont devant vous ; le vent qui vous gifle, et la chose qui tombe dans le groupe n’a pas de nom. C’était peut être celui qui t’avait donné du feu en souriant la veille. Il n’a pas de nom. Et toi non plus, tu n’as plus de nom, cramponné à la barre. Il n’y a plus que le bateau qui ait un nom et la tempête. Est-ce que tu comprends, cela ? Créon, Antigone, Jean Anouilh.

47 réflexions sur « Plaidoyer survivaliste »

  1. nicolasbruno

    Attali qui expliquait hier à une journaliste que les ROMs devaient être intégrés, car ils étaient européens, qu’ils étaient même pour la plupart français. Et donc, la solution est de mettre leurs enfants dans les écoles de la République; bien entendu ils ont droit aux allocations, etc… Le ROM, une figure totalement abstraite, forcément innocente. En conclusion de l’interview, c’est la sédentarité du peuple français, le vrai problème; le ROM, le nomade, finalement en phase avec son temps…

  2. XP

    C’est à mon avis un peu plus compliqué que ça. Les amis du terroir et de l’enracinement culturel ne sont pas nos amis, loin de là, et c’est gens-là ont un fort tropisme metissolatre, comme notre ami Robin Des bois nous l’a involontairement démontré (tiens, que devient-il celui-là?).

    On voit des gauchisasses pétitionner contr le « Sarkozy anti-Rom » (réel ou supposé, ce n’est pas la question) au nom de la Nation, du drapeau, des valeurs de la France… De la tradition, d’une certaine manière, et c’était d’ailleurs tout à fait prévisible.

    Et puis si l’ennemi c’est l’Etat, alors la mondialisation et le nomadisme peuvent être des armes redoutables à retourner contre lui. Que l’on puisse faire sortir son pognon de France avec un seul clique, c’est une très mauvaise chose pour les gens de l’Etat.

  3. Mr Monaparte

    Attali, ce type obsédé par le « retour du nomadisme », ce type qui ne peut s’empêcher de contempler sans jouir l’invasion de l’Europe par des millions de crasseux en provenance du Tiers-monde, tandis que les cadres moyens blancs déménagent de capitale à capitale…
    Et bien ce type est un con… Lorsqu’on a plus de propriété privée (de sol), on se rattache alors à « l’ethnos », à la culture, à « l’Oumma », y’a qu’à voir le sentiment identitaire ultra-puissant chez les « gens du voyages »…

    Il faut choisir, on ne peut rêver d’un mélange et d’une paix mondiale et d’un retour du nomadisme.
    Toute nos notions d’intégration (et je ne parle pas de l’assimilation) reposent sur la conception grecque de la primauté au sol, si l’homme migre dans tout les sens, l’appartenance ethnique à la tribu reprend ses droits… c’est pourtant simple.

  4. Mr Monaparte

    Moi je préfère largement être nomade-> Aucune soumission à des autorités, retour du fonctionnement clanique, retour de la primauté du sang sur le sol, destruction de la « société », retour à la communauté… ainsi de suite…

  5. nicolasbruno

    Nous sommes simplement confrontés à deux familles politiques qui s’accomodent assez bien l’une et l’autre: les « libéraux-bobos » qui voient la liberté surtout dans le libre circulation des hommes(surtout des déracinés qui se déracinent tout seuls) et qui s’accomodent finalement assez bien de l’impôt et les natios-nationaux qui considèrent que l’idée nationale présuppose nécessairement plus d’Etat, avec comme corrolaire de vomir l’Occident, avec en chef de proue les Etats-Unis. Le nomadisme devrait s’arréter là où la liberté de l’accueillant est écornée. De la même manière, comme en économie, c’est la demande qui doit permettre le nomadisme, pas l’offre.

  6. Vladimir Vladimirovich

    @Blueberry

    Sauf votre respect, c’est imbitable, votre idée sur notre cher président.

    Selon vous, la gauche s’énerve contre lui parce qu’il fait croire aux français que le métissage n’est pas inéluctable, ce qui serait du bluff, que tous les milieux autorisés le sauraient, et que ça ne servirait qu’à mettre du baume au coeur des français moyens qui n’ont pas été consultés.

    Bon ben, s’il bluffe, et que les autres le savent, pourquoi est-ce que ça les affole tellement, alors?

  7. Blueberry Auteur de l’article

    XP > Je ne vois pas trop vos points.

    Le problème avec le nomadisme, c’est que cela a un coût. Les nomades, aujourd’hui, c’est l’hyperclasse qui a les études, les compétences et professions pour cela et le pognon qui va avec. Ou bien les peuples du Sud qui, eux, n’ont rien à perdre. Pour le reste, si on regarde une grande majorité des français, ils ont la sensation de ne profiter que médiocrement de la mondialisation mais qu’elle leur apporte un tas de problèmes.

    Oui, en effet, tous les gens attachés au terroir ne sont pas nos amis. Il ne s’agissait pas de dire qu’ils le sont tous.

    Enfin, oui, ils peuvent dire ce qu’ils veulent. Bien sûr que l’hyperclasse proteste au nom de la Nation. Mais de quelle Nation est-il question ? Quelles sont les valeurs qui la fonderait ?

    Vladimir > Parce que cela leur fait perdre des élections d’abord. Parce que la gauche culturelle ou idéologique ne s’accommode pas de la moindre remise en question de ce pour quoi elle se bat depuis tant d’années. Etc.

    Aegir > Oui. Lui-même. Je n’avais pas connaissance de ce premier discours de fin 2008, mais il est tout à fait symbolique de ce que je voulais écrire. On sait depuis longtemps au plus haut sommet de l’Etat que le métissage n’est pas un choix, mais Sarkozy, pour des raisons électorales, veut faire croire qu’on peut s’en passer.

    1. XP

      « Oui, en effet, tous les gens attachés au terroir ne sont pas nos amis. Il ne s’agissait pas de dire qu’ils le sont tous »

      Quand je disais qu’ils ne sont pas tous nos amis, je voulais dire qu’ils ne le sont généralement pas, qu’ils sont parmi nos pires ennemis, que ce n’est pas un hasard et qu’il s’agit de comprendre pourquoi.

      Quand vous dénoncez le nomadisme d’un attali ou d’un BHL, vous établissez naturellement une relation de cause à effet entre ce choix ou cette conception de l’existence et leurs sentiments vis à vis du peuple européen. Et vous avez raison.
      Et bien moi je dis qu’il y a une relation de cause à effet entre cet attachement au terroir et la tradition et la haine de l’occident. Tout comme il y a un lien entre le patriotisme des souverainistes et leur rejet du concept d’occident.

      Maintenant je crois que BHL et ATTALI sont des vieilles lunes… Nos ennemis n’ont plus que le terroir et l’exception française à la bouche.

      1. Blueberry Auteur de l’article

        En fait, je n’entend pas le mot « attachés » comme vous. Il ne s’agit pas de sentiment et de grandes déclarations d’amour. Ceux-là peuvent très bien trouver que le métissage, c’est formidable. Leur amour du terroir, des terroirs le plus souvent d’ailleurs, ne dit rien de leur niveau social ou économique. Non, pour moi, il s’agit d’attachement dans le sens de contrainte. De contrainte économique le plus souvent. Et là, on tombe sur la catégorie de gens dont je parle. Les classes populaires et les classes moyennes.

        Je fais du marxisme là, rien d’autre. 🙂

  8. Restif

    Mais XP, je ne vois pas en quoi le nomadisme de l’hyper classe mondiale peut gêner l’état : ils ont tous le même but. Ils font partie du même groupe. L’état moderne est une forme de vaseline à faire passer la globalisation. Et de fait, on peut quand même le dire sans passer pour un dévot de Besancenot ! – ce sont les plus faibles économiquement de l’occident et ses classes moyennes en voie de paupérisation qui ont, réellement, le plus à perdre.
    Les « défenseurs du terroir » qui voudraient transformer la France en un musée pour la nouvelle classe touristique mondiale ne sont pas nos amis, certes. Mais leur pouvoir de nuisance pratique ne me semble pas énorme. Sauf à penser qu’ils bloquent toute innovation, ce qui après tout est possible. Mais enfin…
    Je suis d’accord avec Blueb’, l’hyperclasse et les gens du sud partagent un intérêt fondamental qui n’est pas le notre. Si les gens sont si paumés qu’ils sont capables de voter une fois Lepen une fois Rouge, c’est bien qu’ils sentent que la démocratie est à l’encan, que leur avis ne compte plus.

    1. XP

      Restif,

      1/ Je ne crois pas que les classes moyennes sont en voie de paupérisation… Elles se sont enrichis ces dernières années encore, et pour les années suivantes…. Ca fait cinquante ans qu’on dit qu’elles s’appauvrissent ou qu’elles vont s’appauvrir.

      2/C’est en partie grace à cette globalisation et même aux délocalisations, qu’elles se sont enrichis, ces classes.

      3/ Ce n’est pas seulement une affaire de bobos voulant transformer la france en musée… Notre ami Robin des Bois n’est pas un Bobo, pas plus que ces petits potes de la confédération paysanne.

      1. XP

        J’enfonce le clou: pas trop le temps de m’étendre la dessus, mais je suis plutôt pour les délocalisations, et j’affirme qu’elles ne sont même pas une catastrophe pour les ouvriers licenciés… Preuve en est d’ailleurs les flops des Besançcenot ou de la Ségogole quand ils ont voulu récupérer les mouvements sociaux genre Caterpillar.

        Sur ce point, je suis sur la même longueur d’onde que Houellebecq, d’ailleurs, lui qui ne voit pas la répartition des taches à l’échelle du globe comme une catastrophe.
        Moi je vois d’un très bon oeil que mes souliers soient fabriquée en chine: hausse des bénéfices de ces entreprises, lesquelles innovent, et créent des emplois, hausse du pouvoir d’achat des consommateurs, lesquels se créent de nouveaux besoins, et enrichissent les sociétés,etc…
        Pour revenir sur les licenciements suivant les délocalisations, croyez-moi, beaucoup d’ouvrier voient ça plutôt d’un bon oeil, de partir avec un pactole qui leur permettra de faire le lien avec une préretraite.
        Je connais un licencié de 50 ans qui a fêté ça au champagne… Et qu’on voyait gueuler à la télévision! C’est normal, c’est la règle du jeu, ca fait parti de la négociation…. Je note au passage que lorsqu’il y avait plein de délocalisations médiatisés, on entait dire « ca va péter, on sent venir un nouveau mai 68, les gens n’en peuvent plus, etc… » Et bien non, évidemment, ça n’a pas pété

      2. Blueberry Auteur de l’article

        Les classes moyennes comme les classes populaires ne sont pas forcément en voie de paupérisation, quoique, mais elles profitent dans une proportion bien moindre de la mondialisation que l’hyperclasse ou les peuples du « Sud ». Par contre ce sont celles qui subissent le plus directement les conséquences sociales -mais aussi économiques.

        On voit très bien le résultat de tout cela dans les détails des sondages d’actualité.

        Sans parler du fait qu’on se retrouve, bien plus qu’avant, dans une situation de blocage de l’ascenseur social.

        1. Restif

          Exactement Blueberry oh Bidoulien de choc (et que voulez-vous que j’ajoute?).XP…
          Franchement, la vague de suicide à France Telecom s’était pour mieux négocier « parce que c’est le jeu »? Autour de moi je vois de plus en plus de gens dans la merde. Avant, avec un seul salaire (de prof par exemple) on s’en tirait, aujourd’hui, non. Objectivement, l’euro s’est traduit par une augmentation, le caddy coute de plus en plus cher. De plus il y aussi, et ce n’est pas de mince importance, l’impression que ressente les gens. Anxiogène, coincés, l’impression que la route est barrée. Lit ce que Satg raconte sur ses aventures sociales sans sa Suisse natale..C’est pareille en France.
          Autre chose : je n’ai pas employé le mot « bobo », juste parlé d’un tropisme de certains « défenseurs du terroir ».bobo est un de ces mots qui ne veulent plus dire grand chose, l’autre, l’adversaire est traité de bobo comme avant on traitait de facho. C’est un mot que tu ne me verras pas employer, je laisse ça aux sociologues^^.
          Houllebecq, je l’ai lu accusé -sur quel ton!- d’anti libéralisme l’autre jour. Alors : 1) ce qu’il dit ou pas, je m’en tape, vu qu’une phrase dans une interview n’est pas une sourate. 2) lui aussi on le met à la sauce qu’on veut.
          Et oui, l’ascenseur social est bloqué à mort. Et plus je discute avec des gens plus je les vois se sentir mal, avoir du mal à se défendre. C’est un ressenti, mais pas que ça.

          1. Restif

            « , puis à la fac, bien malgré eux, » Mais non pas « Malgré eux », et c’est ça le plus triste. De fait aujourd’hui un plombier ou un charpentier s’en tirent bien, souvent même mieux que bien. Le problème là est qu’on a ouvert les digues de la haute éducation à des gens que ça enorgueillit, dont ça enorgueillit les parents. Le nombre de coiffeuses ou de concierge qui vous sortent « ma fille est à la fac »… résultat, des gens qui ne connaissent rien à la littérature et qui font un « M2 » sur Villiers qu’ils viennent de découvrir. Mais ça c’est le problème du discrédit stupide porté sur les travaux manuels, et conjointement le lustre que donne « les études », alors qu’aucune étude n’a jamais rendu cultivé,; que s’est une aventure intime, particulière. Croyez-que de plus en plus de profs s’en désespèrent de voir qu’ils ne peuvent envoyer en lycées techniques des gens qui ne sont pas fait pour étudier Balzac ou Hegel. Seulement voilà : c’est considéré comme des lycées poubelles, on donne de l’argent pour des conneries de ZEP mais pas pour rendre efficaces ces lycées. L’ascenseur social est bel et bien bloqué, parce que « dernier étage » d’aujourd’hui débouche sur le chômage !

          2. XP

            @Restif

            « Franchement, la vague de suicide à France Telecom s’était pour mieux négocier « parce que c’est le jeu »?  »

            Les suicides à FT n’ont aucun rapport avec les délocalisations et les licenciements, je dirais même au contraire.
            Il s’agit d’anciens fonctionnaires qui entendent garder un privilège majeur, dont on ne parle pas assez: être protégé du stress, lequel est une partie intégrante et naturelle du monde du travail.
            Le suicide ne prouve pas que l’on a raison, ca peut être l’inverse. Si tu t’incrustes chez ta maitresse, que tu piques dans don porte monnaie et dans son frigo sans rien foutre, que ça dure depuis des années, le jour ou elle va te donner deux semaines pour faire tes valises, tu vas stresser…
            A France Télécom, l estress est dû au fait qu’ils sont en surnombre et qu’au moment de l’ouverture du capital, les syndiacats ont négocié qu’il n’y ait pas de licenciement… D’ou un management très particuliers.

             » Avant, avec un seul salaire (de prof par exemple) on s’en tirait, aujourd’hui, non. »

            Ca ne signifie rien en soit… Un mineur faisait vivre sa famille en 1950, sans problème, mais son train de vie était inférieur à celui d’un smicard actuel… Et puis Johnny Hallyday est endetté à mort, Michael Jackson a laisé des dettes… Si tu mets dans ton caddie ce qu’on y mettait en 1970, tu n’auras aucun mal à le remplir.

          3. Rodion

            Restif, pour ce qui est de France Telecom, mon frère y a fait un stage, c’est à se taper la tête contre le mur. Des gens sont payés des salaires mirobolants à ne rien faire, les managers doivent composer avec des anciens cuisiniers alors que les demandes sont tout autre…Ce qui se passe dans cette entreprise n’a rien avoir avec l’économie mondialisée, c’est juste le symbole de la déconnection totale de la fonction publique française avec le vrai monde du travail.

      3. Rodion

        Je suis tout à fait d’accord sur avec vous sur le rôle des délocalisations et la situation des classes moyennes, mais je pense qu’il est important de relativiser cela.
        Oui, fondamentalement la classe moyenne s’enrichit, mais je ne pense pas que ce soit en proportion du prix de l’immobilier. Celui-ci ne peut que grimper du fait de l’accroissement de la population, mais il faut aussi prendre en compte l’impact de la diversité: les endroits infestés deviennent invendables, tandis que les coins préservés sont de plus en plus recherchés.
        Dans ce que je vois, les enfants de la classe moyenne s’en sortent grâce à la situation de leurs parents et grand-parents, mais cela ne durera pas éternellement.
        Donc ce n’est pas illogique de dire que quelque part, la mondialisation dans ce qu’elle entraine l’installation de populations du Tiers-Monde en occident tends à la paupérisation des classes moyennes blanches, surtout qu’il faudra probablement dans un futur proche dépenser des secteurs qui seront en plein essor, comme le gardiennage ou autre…

        1. XP

          Bonjour Rodion, et bienvenue à vous.

          Concernant les prix de l’immobilier (il se trouve que c’est un secteur que je connais bien, la hausse n’est pas dû à des raisons structurelles et se signifie pas grand chose, et je vais vous dire pourquoi:avant que les prix se mettent à monter, il y a une grosse dizaine d’année, l’antienne que l’on entendait tout le temps, c’était « les prix baissent », et en effet, ils baissaient beaucoup depuis 1990… Et vous seriez passé pour un farfelu si vous aviez prédit une hausse très importante à moyen terme.
          Quelque chose que je trouve fascinant, c’est que tout le monde l’a oublié, et même personne n’arrive à le croire et donc a envisager que ça pourrait baisser à nouveau.

    2. Cherea

      Pour revenir rapidement sur deux trois points de la discussion. Le malaise, sentiment de déclassement tout cela a une profonde réalité…Mettons les années 60-70 un OS pouvait s’en tirer avec une maison une bagnole bobonne à la maison…et deux semaines de vacances dans le sud en Juillet-Août, aujourd’hui impossible…
      Quant à la baisse du niveau de vie, c’est surtout un sentiment d’injustice des classes moyennes en rapport avec l’hyperclasse et l’immigration. Prenez un immigré qui vient du Sahel et arrive en France, son niveau de vie va passer de 1 à 3-4 quasiment instantanément, un type de l’hyperclasse avec la mondialisation va passer de 1 à 5-6 sans trop de problème…maintenant un type de la classe moyenne va voir son niveau passer de 1 à 1,1-1,2, même son niveau au départ est 10 fois plus élevé que l’immigré. C’est la progression du niveau de vie qui n’est pas aussi rapide que celui des autres…c’est là le sentiment d’injustice, de paupérisation…les types qui étaient loin derrière rattrapent les classes moyennes et les classes moyennes voient les types devant mettre les bouts vitesse V…Rawls théorie de la justice…

      Pour le plombier, « c’est un médecin qui appelle un plombier; le plombier arrive, fait la réparation et demande 200 doll, le médecin s’étrangle et raconte qu’il ne pratique pas ces prix-là lui qui est médecin…le plombier lui répond, ne m’en parlez pas, avant j’étais médecin ».

      Sinon sur les délocalisations, on délocalise déjà les services, à la limite avant on s’en foutait du prolétariat mais là ce sont les types éduqués qui vont prendre…De plus, on peut très bien arriver à une extrémité où on prend un chinois qui va bucher le Français à fond et passer son concours de notaire ou d’avocat pouvant exercer en France et faire des consultations juridiques via internet…c’est plausible à 30-40 ans…

      1. XP

        « Mettons les années 60-70 un OS pouvait s’en tirer avec une maison une bagnole bobonne à la maison…et deux semaines de vacances dans le sud en Juillet-Août, aujourd’hui impossible… »

        Il n’empêche qu’ils partent de plus en plus, de plus en plus loin, dans des conditions de confort toujours meilleurs, qu’ils ont de plus en plus de voitures de plus en plus performantes, etc. Les vacances en Juillet-Aout dans le sud, c’était le bout du monde, une expédition… Aujourd’hui, vous connaissez beaucoup de gens qui n’ont jamais mis les pieds aux état-unis, dans un palace à Tunis ou à Louxor?

        Un seul élément: en 1970, 30% des français avaient encore leurs chiottes sur le palier, et 30% des locations seraient considérés comme insalubres et impropre à être mis sur le marché.

      2. Rodion

        Avant de vous quitter pour ce soir, j’ajouterai pour appuyer XP qu’il existe un élément objectif d’une rigueur froide pour appuyer la thèse de l’enrichissement général de la classe moyenne: si le pays n’était pas baigné dans un certain confort et une tendance à l’enrichissement, la venue massive de populations hostiles du Tiers-Monde n’aurait pas été possible.
        Les gauchistes se targuent que la paupérisation est réelle parce que les gens sont plus préoccupés par le pouvoir d’achat que par l’immigration et l’insécurité, mais en disant ça ils donnent le bâton pour se faire battre: ces priorités sont le signe d’un profond embourgeoisement, les vrais pauvres sont les plus véhéments contre les envahisseurs, on le voit parfaitement dans les zones désindustrialisées britanniques et dans les pays de l’est.

  9. Rodion

    Bonjour à tous. J’ai un peu le trac pour mon premier message sur votre excellent site, mais depuis les quelques mois où je vous lis avec le plus grand plaisir, j’ai décidé de me jeter dans le bain en espérant ne pas être ridicule, car je suis encore jeune, même si je le suis de moins en moins, et je ne pense pas avoir encore suffisamment mûri et lu pour asseoir totalement ma pensée.

    Tout d’abord pour commencer par dire que j’adore BHL et que je vais être ici même son avocat. Je ne pense pas que cette posture choquera dans ce site qui respire l’intelligence. Pour être honnête je ne l’ai jamais vraiment lu, et je ne le juge que par les critiques qu’on lui adresse et ses passages à la télé, et je pense que c’est l’un des tous meilleurs penseurs de son époque, même si il est peut-être dans la position du borgne au pays des aveugles. C’est un homme qui est viscéralement détesté par à peu près tous les courants politiques pour diverses raisons, et c’est à mon avis très bon signe. Son plus grand génie? Avoir démontré le lien inextricable entre anti-capitalisme, anti-américanisme, antisémitisme, souverainisme et le fascisme, islamique ou autre. C’est à mon avis là la plus grande prouesse philosophique de notre temps, même si j’avoue qu’il existe peut-être d’autres personnes qui le défendent, car je n’ai pas encore de connaissances à toutes épreuves.
    Il a aussi eu l’intuition géniale que l’occident avait pour caractéristique de constamment s’enrichir des cultures qui lui sont extérieures, et d’avoir dans son essence une nature globale. C’est à mon avis ce qui l’a poussé à défendre l’immigration et l’anti-racisme, il pensait que le multi-culturalisme réel ne pouvait que nous enrichir, mais il n’a pas compris, ou plutôt n’a pas voulu comprendre que toutes ces belles notions sont consubstantielles à l’homme blanc, et que le mettre en danger mettrait inévitablement en danger tout cela. Pour quelqu’un qui a eu à fréquenter les CPF dès les premiers instants, c’est évident, mais théoriquement, ça ne l’est pas du tout.
    Et je suis persuadé qu’il a compris depuis belle lurette l’iniquité de ses positions, mais il y a le fait qu’il s’est construit uniquement sur un lectorat accroc à SOS Racisme et qui n’a pas sa présence d’esprit, et surtout qu’il serait obligé d’admettre que c’est cette extrême-droite pétainiste si détestable qui avait raison depuis le début sur l’immigration, la seule et unique chose où elle aura eu raison sera sur l’enjeu de notre époque.
    Je rajouterai aussi qu’il ne peut véritablement défendre ses opinions du fait d’abord que personne dans le PAF n’a le niveau pour discuter philosophie, et aussi parce qu’il ne peut se permettre auprès de son audience de tenir des propos trop violents sur le libéralisme, il ne peut par exemple pas dire du bien des délocalisations ou autre chose, sous risque d’être victime d’une chasse aux sorcières.

    Pour ce qui est du texte, je pense que si Sarkozy est si détesté par la gauche, c’est qu’il est dans sa personne même un symbole qui rappel tous les jours à ces gens qui tiennent la France depuis trop longtemps qu’ils sont des imbéciles. Car je pense qu’à aucun moment Sarkozy ne laisse l’impression que le métissage n’est pas inéluctable, il donne juste l’impression de se moquer de cette France que tout le monde déteste, à savoir celle du petit étudiant en 2° année de lettre moderne qui donne des leçons de vie aux prolos. Les français ne veulent pas lutter contre le métissage, ils n’en ont pas les capacités, ils veulent juste qu’on leur donne l’impression qu’on humilie leurs maitres, comme on autorise les employés japonais à détruire des images de leurs patrons pour se défouler. Je crois en l’action de la foule, et je pense que cette France-là quelque part tout le monde l’a plus ou moins choisi.

    1. Rodion

      Nommez-le autrement que « Bien » et « Mal » si vous voulez, il n’empêche qu’il y a une dichotomie réelle entre les systèmes de pensée. La civilisation occidentale est par nature à la fois destructrice et créatrice, pour elle et pour les autres. Si on analyse la source de toute les idéologies, on peut les classer entre ceux qui soutiennent directement ou indirectement le côté « trou noir » de l’occident, et ceux qui soutiennent le côté « fontaine blanche ».
      Les faits démontrent de façon évidente que tous ceux qui se laissent aller à ce que BHL dénonce finissent par planter un couteau dans le dos à leur propre pays. Par exemple les antisémites collaborent entièrement avec les nouveaux colons, et sont pris d’une hystérie meurtrière à l’encontre des patriotes qui ne sont pas de leur avis.

      1. Mr Monaparte

        Je suis un fervent défenseur d’Israël et de tout ce qui représente de loin ou de près l’Occident…
        je me sens assez proche des juifs (je fais moi même parti d’une minorité longtemps persécutée).

        Je pense que l’antisémitisme et l’anti-américanisme sont les véritables lignes de démarcation entre les collabos et les résistants de demain, parmi « la droite nationale »(ce qui est du métalangage).
        En dehors, encore moins de salut possible…

        Car « Le couteau dans le dos » sera planté par ceux qui craignent la guerre plus que la perte de liberté. Bref par ceux qui sont prêt à faire des concessions plutôt que d’accepter le conflit, c’est à dire tous ceux qui suivent l’idéologie néo-chrétienne des droits de l’Homme, les tenants de la cohabitation pacifique des cultures, les adeptes de l’universel.
        Eux seraient prêt à mentir, à collaborer, à envoyer des gens dans des camps, plutôt que de renoncer à leur amitié « citoyennoïde-islamique »…
        http://policedumondeparodique.posterous.com/amities-franco-arabes

        BHL tout comme Attali sont des collabosau sens strict du terme… ils sont comme ces types du Judenrat qui facilitaient l’envoi de leur propre famille et de leur amis vers les camps de la mort…

        1. Rodion

          Je peux me tromper, mais moi je pense que la solution viendra de ceux dont on s’attend le moins, de ces libéraux qui jusqu’à maintenant ont préféré étouffer plutôt qu’agir. Il manque juste un déclic qui ne saurait tarder à arriver, une fois lieu la solution sera d’une simplicité enfantine.

          1. Mr Monaparte

            J’aimerai sincèrement être aussi optimiste que toi…
            mais je crois que ce déclic n’arrivera jamais, ces gens ont peur de la guerre, ils sont terrorisés à l’idée d’avoir eut tort toute leur vie…
            Ces gens se sont enterrés vivants avec leurs mensonges, ils ont affirmés que tout était universel, que rien n’était inhérent à la culture, à la race ou à la religion…
            Biensur qu’une Europe peuplée de bantous convertis à l’Islam ne sera plus l’Europe, biensur que sans l’Occident et sans l’Homme blanc toute idée de progrès disparaitra de la surface du monde… mais ces gens ont aussi leur honneur, tout comme le timonier qui

            1. Mr Monaparte

              a vu l’iceberg et qui n’a pas su l’éviter, ils couleront avec le bateau Occident, bien conscient mais incapables de s’avouer leur faute…

        2. XP

          L’antisémitisme, c’est le test suprême, la canari dans la mine qui annonce le grisou.

          Les Juis ont les défauts de leurs qualités, ils ont comme on dit des qualités et des défauts… Alors que d’autres donnent l’impression d’avoir des défauts et des défauts.

          Et puis moi je n’aime pas l’antisémitisme pour une question d’esthétisme:il n’en a peut-être pas toujours été ainsi, mais aujourd’hui, tous les antisémites sans exceptions sont invariablement des nazes, des cloches, des bas du plafond, des envieux, des étatistes, et la liste n’est pas exsausive. La simple lecture des antisémites sur n’importe quel sujet suffit à dissuader tout homme de bon gout de se joindre à eux.

          1. Rodion

            Oui, invariablement tous les antisémites d’aujourd’hui sont des abrutis, la magnificence de Céline est bien lointaine. J’entends bien entendu par antisémites ceux qui prêtent des intentions aux juifs, pas ceux qui ne supportent pas leur caractère ou leur façon d’être.
            Non seulement ce sont des abrutis, mais tous sans exceptions ont une existence médiocre, leur chef de file Hervé R. étant un profond raté.

            1. Mr Monaparte

              L’antisémitisme est un complotisme, et le complotisme est une véritable connerie…
              Rien de plus insupportable que les gros cons qui sont persuadés que le 11/09 c’était Bush (pour se faire réélire, où pour faire passer un gazoduc en Afghanistan).
              Les gros cons qui voient des actionnaires, des sionistes et des illuminatis partout… alors que les illuminés c’est eux.

              Le complotisme est une technique permettant de se faire mousser à bon compte, de faire le type intelligent et critique, surtout quand on a pas de culture ou de connaissance.
              Les complotistes que je rencontre sont ainsi souvent des chauffeurs de taxi, des musulmans, des jeunes de banlieues, des fils de chômeurs, des nazillons, (et pour reprendre une expression de XP chère à mon coeur), des ivrognes communistes (d’ailleurs reopen11/09 avait son stand à la fête de l’Huma)

            2. XP

              @Monaparte

              Si on y réflechit bien, le complotisme séduit tout naturellement les CAB, ceux qui ont une structure mentale de musulmans:

              Les CAB se définissent par le culte de la connaissance, de la Sourate, c’est à dire du mot, de l’information qui explique tout une fois pour toute, pour que l’on est plus à y penser, sur lequel on ne revient pas, qui a un sens unique, etc…

              Or, la théorie du complot, c’est toute la complexité du monde résumé par une connaissance, une information, une espèce de savoir ésotérique.

              Ce qui plait à un complotiste, ce n’est pas l’idée que Bush aille en Irak pour le pétrole, mais de ne pas avoir à se demander si éventuellement, il n’y irait pas pour le pour le Pétrole ET en aillant à l’esprit le choc des civilisations. Si des intérêts prosaïques et des considérations hautes pourraient par hasard s’entremêler, si tout ne serait pas brouillé dans ce bas monde, etc…

              Au final, on retrouve toujours ce culte de la culture livresque, de la connaissance, celle qui a commencé à participer à l’islamisation de l’Occident bien avant l’arrivée des musulmans.

            3. Rodion

              Moi j’expliquerai le complotisme autrement. Bien entendu il y a une islamisation derrière, mais si on analyse bien les motivations, qu’ils soient allogènes ou blancs, c’est cette volonté de faire porter tout le mal sur les épaules des puissants et d’excuser le petit et le pauvre. Dans leur tête les populations issues du Tiers-Monde ne peuvent être responsables de malheurs, de manière générale le pauvre n’a aucune responsabilité dans ce qui lui arrive et dans ce qu’il fait aux autres. C’est toute la déchirure du chrétien, entre pitié objective et pitié subjective. L’occident est partagé entre un sentiment de destruction et de création, et l’islam en lui-même n’est rien, juste une pure création de l’antéchrist, notre Babylone moderne, il colle donc parfaitement avec ceux qui dans nos rangs participent à nous détruire.
              Je préfèrerai donc employer le terme complexe de « partisans du trou noir civilisationnnel », car pour moi ces gens malgré tout restent des occidentaux. Mais je reconnais que le terme « Chrétien à babouche » que vous avez inventé est hilarant et très bien trouver, mais je suis trop sérieux. En revanche me permettez-vous de reprendre le terme de « Gardien de vaches diplômés », il est tout simplement génial!

            4. Mr Monaparte

              @Rodion
              Je suis assez d’accord avec cette idée que le complotisme est un peu « la haine du pauvre », pour reprendre un terme Nietzschéen, le complotisme est une facette du « ressentiment du faible envers le fort ».

              Toute fois il me parait bon dans ce cas là de séparer le complotisme Muzz (qui est de l’auto-persuasion, voir du foutage de gueule), du complotisme occidental.
              En effet, ceux qui ont déjà discutés avec des musulmans auront remarqués qu’ils ont un rapport à la vérité et à l’Histoire tout à fait original, ne reculant devant aucun mensonge, aussi gros soient ils ( http://www.memritv.org/clip/en/5063.htm%3E à voir absolument ; et http://www.forsane-alizza.com/toute-lactualite/atroce-massacre-en-indonesie-revelation-1243 où c’est extrêmement comique, une vidéo d’indonésiens chrétiens massacrés par des musulmans… a été repris sous la forme « des chrétiens ont massacrés des musulmans »)

              Alors que les négationnistes occidentaux reconnaitront qu’il y’a eut des centaines de milliers de morts juifs, mais nieront les chambres à gaz et le zyklonB, les muzz complotistes iront bien plus loin…

            5. Rodion

              Parce que vous perdez encore votre temps à discuter avec des musulmans? Moi j’ai passé l’âge personnellement lol.
              En effet, il faut séparer le complotisme occidental du complotisme musulman, mais il est faux de croire que les muzz ont un quelconque rapport à l’Histoire ou chercherai à se persuader. La recherche de la Vérité est purement occidentale, ils ne se posent pas la question de savoir si leurs actes et leurs paroles ont une quelconque signification. Et ils sont juste une émanation de l’antéchrist, donc ils représentent la fin de l’Histoire, pour eux elle n’a aucun sens, ni en avant ni en arrière. C’est d’ailleurs le ressort psychologique qui permet leur venue: nos contemporains ont momentanément oublié qu’il y avait encore une Histoire qui se déroulait, et qu’il y avait encore des peuples ennemis.

            6. Mr Monaparte

              Ah! On ne perd jamais son temps à apprendre sur son « ennemi »… et si il existe bien un ennemi au monde occidental (autre que lui même), c’est bien le monde musulman.
              Je lisais pour m’endormir un recueil de contes et fabliaux du bas Moyen Âge, l’ennemi n’a pas changé, mais nous autres de la chrétienté, quel coup de vieux nous avons pris en 1000ans…

              Sinon, je suis en accord avec vous (toi?), sur la conception de la vérité (qui je présume est un héritage de la philosophie grecque)…

  10. j.ax

    Discussion passionnante, mais de façon terre-à-terre, doit-on faire du cas de la France une généralité même à l’échelle de l’Europe occidentale, n’a-t-elle pas simplement géré très mal, beaucoup plus mal que d’autres les dernières mutations?

    Il y a 4-5 ans, le Danemark, par exemple – je ne sais pas maintenant – n’était pas loin de 4,5 % de croissance. Une enquête internationale donnait les Danois parmi les peuples les plus heureux au monde. Salaire moyen d’un ouvrier danois, 3 000 euros nets. Pays-Bas, Allemagne semblent avoir moins de problèmes, et encore les Allemands ont eu à gérer la réunification avec une moitié de population cassée par un demi-siècle de communisme. Un ouvrier Audi n’est-il pas plutôt fier de sa condition et confiant en l’avenir ?

    Et la Suisse? 5 % de chômage et 0 francs de dette publique, contre plus de 1 000 milliards d’euros en France. Une fille bossant pour une boîte de pub multinationale à Genève me disait que leur bureau de Paris était celui, dans le monde entier, qui pose le plus de difficultés, à cause de niveaux de stress ingérables – dus selon elle aux 35 heures, aux charges et au corset du droit du travail qui obligent à travailler en sous-effectifs – qui se répercutent sur le rendement et le produit final.

    Quant à France Telecom: The Economist ne rapportait-il pas que le nombre de suicides est en fait proche des statistiques professionnelles tous secteurs confondus. On est porté à croire que toute la machine médiatico-sociologique s’est jetée sur l’affaire comme une affamée parce que c’est une ancinenne boîte publique dont la privatisation n’a jamais été acceptée, et donc forcément martyre.

  11. Bob Arctor

    @XP

    Il existe une angoisse mal-définie devant la modernité et qui favorise les tropismes régressifs tel que l’islam, la décroissance et le socialisme.

    Ou pour répéter ce que disait Vae Victis dans un autre article: c’est l’Occident tout entier qui est devenu invivable. L’élévation considérable du niveau de vie n’y change foutrement rien, il ne fait qu’accélérer paradoxalement le processus.

    L’homme moderne, qui n’est pas né dans une économie de subsistance, au milieu des guerres, des épidémies et des famines, se surprend à découvrir que la vie est un grande vide.

    Cette démocratisation de la vacuité, c’est l’atomisation des sociétés et plus encore le développement des loisirs de masse qui l’a rendue possible.

    Ainsi que l’explique Houellebecq dans une vidéo de Médiapart, désormais pour avoir une vie véritablement intéressante, il faudra accepter que tout le monde devienne dépressif.

    http://www.youtube.com/watch?v=FLD5ac_D-NQ

    Le « flip » : Lorsque la vague de désertion envahit la sphère privée, qu’arrive-t-il ? Le suicide ? Non, car celui-ci ne correspond plus au laxisme postmoderne, il demande déjà trop d’investissement. Cela ne signifie pas pour autant une anxiété moindre, les états dépressifs se massifiant : l’homme cool est aussi vulnérable, désarmé face à une adversité qu’il doit affronter seul. La solitude est désormais connus par tous avec la même inertie, elle n’a plus rien d’héroïque ou de romantique. Ainsi l’intersubjectivité elle-même se trouve désinvestie

    Le procès de civilisation : Nous sommes passés de sociétés commandées par la violence à des sociétés refoulant des impulsions agressives considérées comme incompatibles avec la différenciation des fonctions sociales et la monopolisation de la contrainte physique par l’Etat moderne. Mais l’adoucissement des mœurs n’est pas uniquement imputable à la pacification politique ou au développement d’une société prospère, car la violence n’a jamais correspondue au principe d’utilité (politique ou économique) : c’est bien plutôt l’apparition d’un type de société où la fin ultime n’est plus les normes communautaires (société de type holistique) mais l’homme individuel, qui a permis cette pacification des comportements. C’est cette société, née du renversement du rapport immémorial de l’homme à la communauté (l’individualisme), plus que la loi et l’ordre public instaurés par l’État, qui a miné la solidarité vengeresse et le code de l’honneur (la vie plus que l’impératif de ne pas perdre la face devenant valeur suprême) : l’indifférence à l’autre s’impose, la logique du défi devient une relation antisociale, la violence perd tout sens social. Alors intervient chez ces individus atomisés l’appel à l’État, un Etat policier de préférence : le procès de civilisation a pour corollaire indispensable l’accroissement de la force publique. Pour autant, ce procès ne coïncide pas avec la révolution démocratique (dissolution des hiérarchies et règne de l’égalité) : la cruauté et la violence ne sont pas moindres entre égaux, aussi l’humanisation de la société vient-elle plutôt avec l’atomisation sociale, avec le procès de désocialisation caractéristique des temps modernes, ce qui n’est pas incompatible avec l’identification psychologique à l’autre, favorable à l’avènement de la pitié et de la sensibilité. L’individualisme produit donc deux effets inverses et complémentaires : l’indifférence à l’autre et la sensibilité à la douleur de l’autre (d’où l’humanisation des châtiments depuis le XIXe siècle, couplée à l’avènement d’un nouveau dispositif de pouvoir qui dispense l’État d’affirmer dans la violence inhumaine sa supériorité).

    http://fr.wikipedia.org/wiki/L'%C3%88re_du_vide

  12. Restif

    M. Monaparte : L’Awainting moderation (sur un site qui est censé être tout beau, neuf et accessoirement construit pour vous éviter ça) est un très vieux supplice dont les bourreaux chinois les plus aguerris ne parlent qu’en tremblant, à voix très basse . C’est une invention de Lovecraft en tandem avec de Sade. Le véritable dépressif (cf fil J.Terby) est celui qui « prend cool » un Awainting. Repostez en riant au nez du message hautain qui vous sermonne ainsi : « il semblerait bien cher camarade crétin que vous ayez déjà envoyé votre daube ». Courage.

  13. on-air

    Bonsoir, je lit avec intérêt depuis un moment la production très diversifiée des contributeurs de ce site.
    j’aimerais apporter une modeste contribution:

    Vous dites Blueberry
    Alors, nul doute que, le jour où vous vous défendez, le jour où vous cessez de payer l’impôt, le jour où vous rentrer dans un système survivaliste, ce jour-là vous êtes un ennemi de l’Etat.

    Je crois que vous avez raison sur ce point là.
    il me semble même que la violence des attaque contre toute le communeauté véritablement autogérée le prouve.

    je pense qu’un exemple de ça c’est le traitement médiatique des sectes
    en dehors des croyances ou des pratiques supposées ce qui est souvent critiqué c’est leur volonté de vivre ensemble, de produire leur nourriture, d’éduquer leurs enfants, de se couper du monde qui les entoure.

    en réalité la menace ne vient pas de ce qu’ils enseignent à leurs enfants, mais de leurs séparatisme. Les sectes sont dangereuse parcqu’elle se coupe de l’état sans haine et sans violence.

    je pense que la catastrophe de waco en est un bon exemple.

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