De Racine à Soulages, de Le Nôtre à Putman, le Français, parfois bien malgré lui, affiche son goût pour l’idéal, la mesure, le concept et une certaine harmonie. Fierté nationale ou désastre programmé ?
S’il était un courant, une inclination, qui dût définir durablement et pleinement l’âme française, la capter en profondeur dans l’essence même de son génie, ce serait le classicisme. Malgré lui ou pleinement consentant, de manière affichée ou discrète, suivant la doctrine nationale ou un penchant personnel, le Français est classique. Académique ou rebelle, raisonneur ou passionné, il l’est dans tous les cas et à toutes les époques, définitivement et excessivement, au point qu’avec quelque distance, l’histoire artistique de notre pays ne pourrait apparaître que comme un long cheminement classique interrompu par quelques récréations romantiques ou baroques, moments de désintégration et de dégénérescence, intermèdes « bizarres et ridicules » comme l’écrivait, à la fin du XIXe siècle, l’éminent critique d’art suisse Heinrich Wölfflin.
Fascinés par cette agaçante constante qui fait marcher un peuple entier le coeur froid et les épaules droites, les historiens étrangers ont souvent relevé ce trait. Ainsi le grand médiéviste Dohio qui, lorsqu’il comparait le gothique allemand au gothique français, soulignait le caractère classique de ce dernier ou encore l’Italien Vincenzo Golzio qui, dans les pas de Brinkman, insiste, concernant la France, sur « la prédominance de la raison sur les passions et sur le sentiment », sur « l’amour pour l’ordre et pour l’équilibre de toutes les parties d’une oeuvre, la tendance à rassembler et à déterminer les manifestations dans les liens d’une règle, l’idéalisation du vrai ».
Le mot latin classicus désigne un individu « de la première classe des citoyens », par extension, en français, un écrivain de premier ordre, « qui mérite d’être imité et que l’on enseigne dans les classes », nous dit le Robert, ou encore, suivant la pensée de Stendhal, « qui appartient à l’Antiquité gréco-latine considérée comme le fondement de la civilisation». Dans les arts, en littérature surtout, son époque de prédilection est le XVIIe siècle, en particulier le règne de Louis XIV, dans lequel se reconnaissent des caractères d’ordre et d’équilibre alliés au goût des codifications esthétiques et morales instauré par les académies.
Le classicisme se définit alors comme un ensemble de valeurs et de critères dessinant un idéal, celui de “l’honnête homme”, et d’une esthétique fondée sur la recherche de la perfection. Sincérité et politesse, naturel et harmonie, maîtrise de soi définissent le classicisme comme la recherche de clarté et d’élégance caractérise la langue de Racine, l’architecture de Mansart ou les paysages de Poussin. « Je suis maître de moi comme de l’univers », disait Corneille. Ces derniers traits se répéteront à l’envi, des siècles durant, dans les tableaux néoclassiques de David comme dans la ligne Chanel, dans les commodes Louis XVI comme dans le style Putman, tous héritiers de l’idéal de perfection renaissant contraire à la maniera grande adulée des Italiens (le style baroque).
« La Renaissance est l’art de la beauté paisible, écrit Wölfflin. Elle nous offre cette beauté libératrice que nous ressentons comme un bien-être général et un accroissement régulier de notre force vitale. Dans ses créations parfaites on ne trouve aucune pesanteur ni aucune gêne, aucune inquiétude ni aucune agitation. Chaque forme s’est manifestée librement, entièrement et sans effort. La voûte de l’arc est le plus pur arrondi, les proportions sont larges et aisées, tout respire le parfait contentement. »
Au XVIIe, Racine et Corneille incarnent le théâtre classique, qui fait sienne la règle antique de la vraisemblance et des trois unités (temps, lieu, action). La bienséance est aussi de rigueur (les scènes violentes ou d’intimité physique sont racontées et non montrées) qui sera aussi celle des peintres. Chez eux, point d’affolement des chairs comme chez leur voisin Rubens, ni de caravagesque dramatisation lumineuse. La raison triomphe sur le désordre des passions, le dessin sur la couleur, le concept sur la séduction des sens. La peinture classique porte à la méditation.
Au Grand Siècle toujours, Poussin incarne sa quintessence. Ses toiles mythologiques, minutieusement composées, se veulent avant tout cosa mentale. Dans ces grandes frises scandées régulièrement comme la très classique colonnade du Louvre (sa commande échappa de justesse au Bernin) tous les détails de vêtements et d’architecture procèdent de documents archéologiques, soumis avec les lignes, les attitudes et les coloris à la règle de l’harmonie générale.
Avec Claude Gellée, Poussin jette les bases du paysage classique, ces vues “idéales” où la nature sagement ordonnée s’anime d’une lumière savamment distribuée. Plus sec, Philippe de Champaigne tire ses grands portraits au cordeau, bâtis sur le calme croisement des lignes verticales et horizontales, celles même des façades de Le Vau ou des jardins à la française de Le Nôtre.
Classique ? L’art roman, contrairement au gothique, affichait déjà cette sérénité particulière. De même l’Art déco, bien plus tard, calmera les ronds emportements de l’Art nouveau en rétablissant la droite et l’angle. Quant à la période contemporaine, elle est plus classique que jamais, ses artistes faisant souvent preuve d’une cérébralité exacerbée.
Soulages, dont la récente exposition à Beaubourg fut plébiscitée par le public comme par la critique, en incarne avec force une certaine veine. La mesure, la retenue (du contenu comme de la forme), la gestuelle solennelle ne sont-elles pas l’apanage de ces grandes stèles monochromes et frontales qui, loin de tout discours philosophique ou spirituel, ne revendiquent que leur matérialité ? Classique, leur charpente solide construite encroix. Classique, le futur musée de l’artiste à Rodez dont les gros blocs quadrangulaires s’étirent horizontalement comme le Grand Trianon avec un équilibre des masses digne du château de Versailles.
Classiques, tous nos artistes institutionnels le sont aussi, dont la démarche systématiquement conceptuelle agace nos voisins jusqu’au rejet. Privilégiant à outrance l’idée (le concept) sur l’esthétique ou la réalisation, leurs travaux sont devenus pure cosa mentale jusqu’au total dessèchement plastique. Classique, Fabrice Hyber qui transforme le musée d’Art moderne en supermarché. Classique, Boltanski et ses accumulations de vêtements réunis en mémoire de l’Holocauste. Classique, Sophie Calle qui livre ses petits secrets à travers de banales feuilles blanches ou des Polaroid. Classique, Buren dont les récurrentes rayures nous donnent autant d’émotion qu’une chaise longue ou les chemises de notre président. Classique, l’esprit français, jusqu’à la déraison…
Valérie Collet, dans Valeurs actuelles
15 réflexions sur « Pourquoi je suis plus européen que français »
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Pas le temps de longuement gratter, mais on a rarement étalé autant de conneries en aussi peu de lignes. Et d’abord cette vision de l’art comme réalisation d’une essence (ici le « classicisme »)est totalement battue en brèche depuis au moins les travaux des formalistes russes de 1910 (on trouverait déjà avant des théories contraires chez les artistes),lesquelles prouvent admirablement que l’idée d’une tradition est une forgerie postérieurs aux œuvres. La vision ici exposée est celle du positivisme 19émiste, totalement dépassée. On sait désormais que l’art ne se résume pas,ne se subsume pas sous un unique paradigme; qui serait ici (allons plus loin que Valérie) la théorie mimétique de l’oeuvre d’art comme reflet du réel, un réel retaillé pour être à la mesure de l’homme selon un canon précis, lequel serait à l’œuvre tant dans la philosophie cartésienne que dans les jardins de Le notre, les tableaux de Poussin et les pièces de Racine (toujours les mêmes noms, et on serait en difficulté pour en ajouter beaucoup d’autre dans l’optique de ce classicisme parfait…).C’est faire l’impasse sur toute l’école baroque, sur les pièces de Hardy, sur Rotrou, sur tout un pan capital du théâtre de corneille, de « L’illusion comique » à « Attila » et « Rodogune, princesse des Parthes.C’est projeter la lecture, la réception de son temps en oubliant celle du siècle où furent créés les oeuvres, oublier par exemple -et c’est un oubli énorme- que ce qui est lu au 17me , avant tout, ce sont les romans, et en premier LE succès su siècle, L’Astrée d’Honoré d’Urfé. Roman dont on a pu écrire qu’avec lui « s’élabore bien avant l’Ulysse de Joyce une vision totalisante d’une somme romanesque où, sous le couver de la pastorale se conjuguent toutes les ressources du conte et de la chronique, de l’histoire tragique, du roman courtois et du roman de chevalerie ». Pas vraiment l’idéal « classique »… On en pourrait dire autant des « best sellers » suivant que furent le Polexandre de Gomberville et les œuvres de Mlle de Scudéry. Mais rien n’a égalé le succès du premier de ses très longs romans (5000 pages en moyenne), de ce modèle du genre que fut l’Astrée, cette œuvre que La Fontaine aimait tant et qui a irrigué tout le siècle.Pas de pastorales, de Bergeries, de carte du Tendre sans l’Astrée.Le discours amoureux racinien même en découle en partie (et descent aussi du Polexandre de Gomberville, cf « Le sentiment amoureux dans les romans de Gomberville, thèse d’état, S.Kevorkian). Je passe sur les aventures échevelées que nous ne retrouveront guère avant le roman-feuilleton du 19ème. On ne le dira jamais accès : ce qu’on appelle le « classicisme français » est une reconstruction opérée postérieurement.Au mieux cela peut valoir pour quelques noms du 17ème que le 19ème a décidé d’emblématiser (peu, très peu de noms comparés à l’ensemble de la littérature française),à condition de se souvenir que cette vision n’est pas celle que le siècle (et ses écrivains) eut de lui-même. Est-il besoin de prouver que ni le 16ème de Rabelais et Montaigne ni le 18ème de Sade, Restif de la Bretonne, du Diderot de Jacques le Fatalistes, Rousseau n’a rien à voir avec un quelconque classicisme? Encore est-ce une terrible erreur de ne voir que le seul courant dit « classique » même dans le temps de ses exemples canoniques, le 17ème. Pour reprendre les paroles de ce chercheur majeur qu’est Hans Robert Jauss explicitant précisément l’erreur majeure qu’est toute vision totalisante de l’histoire littéraire qui voudrait faire croire qu’il n’existe qu’un seul courant majeur, auprès duquel toutes œuvres dérogeant à ce courant sont taxés de « bizarre et ridicule » comme ici dans le texte du post, pour le citer donc
: l' »histoire de l’évolution littéraire découvre dans l’histoire littéraire une autocréation dialectique des formes nouvelles,elle décrit le cours prétendument paisible et continu de la tradition comme un processus rempli de mutations baroques, de révoltes déclenchées par des écoles nouvelles, de conflits entre des genres concurrents. L’esprit objectif censé caractériser des époques considérées comme homogènes est rejeté comme relevant de la spéculation métaphysique ».H.R. Jauss, « Pour une esthétique de la réception »)
Il est inimaginable pour qui connait les progrès de l’histoire des formes et de leur réception de lire encore cela : « l’histoire artistique de notre pays ne pourrait apparaître que comme un long cheminement classique interrompu par quelques récréations romantiques ou baroques, moments de désintégration et de dégénérescence, intermèdes « bizarres et ridicules » comme l’écrivait, à la fin du XIXe siècle, l’éminent critique d’art suisse Heinrich Wölfflin » (lequel est complétement rejeté par ces prodigieux spécialiste de notre littérature que sont les romanistes allemands depuis au moins 1950!) Auerbach, Jauss, Krauss, tous à vrai dire). Ainsi on mettra de côté Lautréamont, Jarry ou Mallarmé-dont l’influence est énorme- au rang des monstres littéraires. On pose le claccissisme comme seule école oubliant que c’est une construction post réception.Au 17ème l’école baroque avec Saint Amant, Cyrano, (le vrai)Théophile de Viau -tous les « libertins du 17ème -)Charles sorel, a autant d’importance que Descartes, Poussin ou Racine. On peut même avancer sans risque d’erreur que le baroque a été une genre bien plus triomphant au 17ème que ce que l’on glisse sous l’étiquette un trop facile et trop large de « classique ». Lire les ouvrages de Jean Rousset, notamment »Circé et le Paon, la littérature de l’âge baroque en France », dans lequel il écrit »si les Si les conclusions de cette études étaient acceptées, on verrait se dessiner plusieurs 17ème siècle parallèles, alternés ou entremêlés ».
Le plus drôle est sans doute de voir Corneille mis au rang d’exemple classique, alors que son siècle n’a pas cessé de lui reprocher son irrégularité.dès le Cid qu’on a accusé d’être une « poème monstrueux ».voir les critiques de Scudéry et de toute l’Académie. Voltaire encore traitera Corneille de « barbare ». Une chose en tous cas est certaine : la thèse ici posée n’est plus reçue depuis belle lurette (déjà depuis les formalistes russes du début XX, Tynianov, Jakobson etc). On sait combien le « classicisme » est une reconstruction, une invention de la critique positiviste. Et on s’amusera de voir exclure toute oeuvre qui ne trouverait pas à se classer sous la confortable étiquette de « classique » (qui veut tout dire et rien dire) comme « bizarre et ridicule ». Il n’y a pas plus irrégulier, anti-classique, que Pascal ou Saint Simon. « Une saison en Enfer » n’a rien de classique, et on pourrait multiplier les exemples. Décider ainsi du haut de sa chaire ce qui est Français vacciné, kasher et ce qui est « bizarre et ridicule » est d’une cuistrerie sans nom. C’est oublier comment Baudelaire fut accueilli -un frénétique, un fou!Et Balzac donc « l’irrégularité incarné » selon Sainte Beuve (je ne parle même pas de Bloy, de Hugo et de tant d’autres) .Évidemment, une fois sanctifié par la postérité, on essaye de couvrir l’oeuvre du manteau du classicisme, oubliant les accusations portées contre elles, accusations bien longues si on songe qu’en 1900 encore Baudelaire passait pour beaucoup de sorbonnards pour un sauvage infréquentable. Toute l’école litt&raire d’action française -si éprise de classicisme- n’a cessé de le conspuer, lui Hugo, Chateaubriant, Rousseau…tous gens qui certes n’ont pas grand chose de « classique ».On n’oubliera pas bien sûr de retirer du tableau Rabelais, (pas vraiment une écriture à la Lenotre) bientôt suivi de Montaigne, lequel compare ses essais à des « grotesques »… Mais si on retire ainsi tous ceux qui furent accusés de trahir le soi disant idéal français plus ceux qu’avec toutes les mutilations possibles ont ne peut faire tenir sous l’étiquette, aligner sur le lit de Proclus de l’imaginaire classique, il ne restera plus grand monde.
Étonnant de voir qu’il y a encore des gens assez ignorants pour soutenir ce genre de thèse. Vous ne trouverez plus un 17èmiste pour la défendre. Il est vrai que les journalistes…sont des journalistes.
(pardon pour les redites, il aurait mieux valu que je sache garder le ton du premier paragraphe, qui sans doute se suffisait.C’est juste qu’on à envie de déposer sur la table les paquets de texte qui prouvent la fausseté de ce qui est dit et qu’on ose plus avancer dans la moindre maîtrise.Pardon « master »en bon français).
@Restif
Merci pour cette magistrale réponse à l’autre dinde.
Ce qui me semble justifier la publication de ce texte et le titre, c’est qu,en débit du fait que bien les chercheurs aient tordus le coup à cette conception de de l’Art français (comme je suis heureux de l’apprendre), elle révèle la conception de l’Art, et au delà, la vision du monde de ceux qui se rélament de « la France d’abord », pour aller très vite. Quand je dis « je me sens moyennement français », je ne dis pas que la France et son Art sont ce que décrivent cette dame, je dis que sa conception est celle des gens qui se réclament d’une « civilisation française » avant de se réclamer d’une civilisation occidentale.
Comme je dis souvent, ils défendent une France imaginaire… Quoi d’étonnnant à ce que leur Corneille soit imaginaire?
Mais j’imagine que tu m’avais compris.
« sa conception est celle des gens qui se réclament d’une « civilisation française » avant de se réclamer d’une civilisation occidentale. »
On ne saurait mieux dire… elle parle comme si les idées, les textes, les influences, s’arrêtaient aux frontières, comme si la littérature européenne -occidentale- n’était pas, au fond, une. Avec ses courants, ses particularités liées à la langue, mais fondamentalement une. Le naturalisme s’est étendu à toute l’Europe.Les russes du début XXème ont été extrêmement influencés par les symbolistes français et belges.J’ai répondu sur le seul terrain français mais tu as parfaitement raison, c’est tout le champ occidental qui s’inscrit en faux contre cette divinisation bouffonne de l' »esprit français », avec tout son cortège de lieux communs « la mesure, la raison, Descartes etc », cette essentialisation née en grande partie de la haine de l’Allemand
(Ne pas oublier que l’AF ne cessait de hurler contre les mauvaises influences qui ont « déformés » notre pauvre littérature.Ces gens là aurzient pendus Kafka en effigie). Essentialisation né au moment où on exacerbe le plus le côté » hyper national au sens le plus chauvin, raz des pâquerettes.
« Ils défendent une France imaginaire », oui, mais leur connerie est bien réelle…Je ne t’apprends rien. C’est quand même incroyable qu’aujourd’hui encore on ose tenir un langage aussi boursouflé, creux et mensonger.Ah làlà, il leur en faut de la « France éternelle » pour faire passer la pilule d’une modernité qui les terrorise. Le mascara des grands mots, les cocorico altiers…heureusement que les artistes se foutent de leurs décos Louis XIV en vrai skaï.
Il n’y a une certaine mesure française que l’on retrouve tout au long de l’histoire ? C’est à se demander pourquoi Charlemagne est qualifié d’empereur de « France la douce » dans la Chanson de Roland (d’où l’expression douce France pour désigner notre pays), pourquoi Montaigne (un sceptique) est un écrivain emblématique de notre littérature, pourquoi Descartes eut autant de succès en son temps, pourquoi le règne de Louis XIV qui vit le triomphe du classicisme marque l’apogée de la civilisation française, etc, etc. C’est oublier que la France s’est voulue une nouvelle Rome ou une nouvelle Athènes, deux villes qui symbolisent un certain classicisme. Il y a bien du vrai dans cette vision reprise par la journaliste de VA, quoiqu’elle soit un peu dépassée comme le souligne Restif et qu’elle occulte tout un pan de notre littérature. Je remarque que depuis qu’elle n’assume plus ce rôle, la France se cherche une identité, elle n’a pas d’habits de rechange. Et ce n’est pas l’évanescente citoyenneté européenne qui va lui en fournir. Mais pourquoi opposer forcément l’Europe et la France ? Les identités ne peuvent-elles se cumuler ?
Et puisque Restif se plaint qu’on cite toujours les mêmes noms, on pourrait ajouter Ronsard ou Du Bellay à cette filiation. Mais aussi Mme de Scudéry et sa Princesse de Clèves, oeuvre classique s’il en est. Ajoutons saint François de Sales, pour la dimension religieuse, et la coupe est pleine.
Correction : Mme de Lafayette, l’auteur de la Princesse de Clèves.
On s’en tape, de la Princesse de Clèves.
Vous avez tort.
http://lesseptembriseurs.blogspot.com/2010/05/lintouchable-princesse-de-cleves.html
@XP & Restif : garde à vous.
Les gars, vous êtes un peu salauds de vous masturber ainsi sur les chiures de cette dinde. Elle n’y est pour rien en fait, ce sont ses maîtres qu’il faut empaler d’urgence (s’ils sont déjà morts, c’est moins rigolo, c’est sûr) bien que cela ne changera rien ni à cette « foutaise de classicisme » ou d’autres « little boxes » qui sont le chant (champ) du « signe » de la « sombritude » franchouillarde.
On fout même Rimbaud parmi les romantiques (voire les « post romantiques »)
Et mon cul c’est du romantisme normando-gothique ?
Classer ! classer ! La France décédée suicidée depuis 1918 n’a plus que cet ultime sursaut (comme le canard décapité qui court laver sa blessure dans sa mare natale) Heureusement, il nous restera le foie gras (après pas mal de cartouches de chevrotines, c’est évident)
Cela étant, je m’interroge quand même sur la niaiserie présumée de cette Valérie Collet et plus je relis ce texte, plus je me demande de quelles gueules elles se fout, en fait et au fond.
En tout cas, elle se soulage (ha ! ha !)