Pédophiles à Pédoland

Le père d’une fillette de 19 mois, morte de déshydratation dans la voiture où il l’avait oubliée en juin 2007, a été condamné vendredi à deux ans de prison avec sursis pour homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Béziers. Le parquet avait requis la peine maximale de trois ans de réclusion avec sursis. (…)

« Il fallait marquer la gravité qu’il y avait dans la perte de cette vie humaine, même si j’ai pleinement conscience que le père est le premier à en souffrir », a expliqué le vice-procureur Joël Garrigue. « Il a eu un comportement aux yeux de la loi de négligence et d’imprudence manifestes », a-t-il ajouté. « Ce qui nous importe n’est pas de stigmatiser ni d’accabler cet homme, simplement de stigmatiser la faute qui a été commise ».

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A la lecture des commentaires sur le site du Figaro, cette peine n’est pas jugée assez sévère, surtout par les femmes, qui ne comprennent pas que l’on puisse oublier un enfant dans une voiture. Il est vrai que le déni d’enfant dans la bagnole n’a pas encore été validé par les experts psychologues. Il ne faut pas se méprendre, comme l’explique le vice-procureur, ce n’est pas ici un homme qu’on juge, mais tous les hommes, ces monstres capables de penser à autre chose que l’enfant qu’ils transportent dans leur voiture lorsqu’ils transportent un enfant dans leur voiture. On peut même penser que c’est à l’ensemble de la société, encore trop préoccupé par des faits de second ordre, à qui il convient de rappeler, au cas où ça lui aurait échappé, que les enfants doivent être la source première de ses pensées et ce, en permanence.

D’ailleurs, l’accusé en question est en voie de rémission : sa compagne a précisé que son couple, « qui avait une autre fille, a eu depuis un garçon « qui les a aidés à se reconstruire » ». Mais ça ne s’arrêtera pas là, il faut en effet assister un peu plus ces mâles dans leur courageuse volonté de s’émanciper de leurs incorrigibles manquements à l’ordre infantilocrate, bref, à les aider à se soigner; en effet, la secrétaire d’Etat à la Famille, l’inénarrable Nadine Morano, a présidé « un premier groupe de travail avec les constructeurs automobiles, destiné à réfléchir d’ici la fin de l’année à la mise au point de dispositifs anti-oubli d’enfant dans les véhicules ». Ouf ! Des petites alarmes partout au cas où le gosse ne serait pas manifesté par trop de bruit, il fallait y penser, mails il n’est pas nouveau que les bagnoles participent à l’évolution de l’espèce dans la bonne voie, après les sonneries quand la ceinture n’est pas mise, le moteur bridé pour ne pas rouler trop vite et les prometteurs dispositifs anti-démarrage pour cause d’alcoolémie hors-norme, votre voiture vous sifflera en cas de déni de pensée infanto-centrée, ou une charmante voix doucereuse et doublement robotisée, comme celle d’un ignoble gps, vous signalera que vous êtes un gros con irresponsable, un père indigne, et même dans le cas limite où vous n’auriez pas d’enfants, que vous feriez mieux de vous y mettre, parce que c’est louche et antisocial. Nul endroit n’est oublié, nul statut n’est une excuse, personne ne sera épargné.

«Murakami et Cie n’ont rien à faire au château de Versailles !» Pétitions, manifestation, menace d’action judiciaire : deux ans après la polémique autour de Jeff Koons au château de Versailles, le scénario semble se répéter peu avant l’ouverture mi-septembre de l’exposition du plasticien pop japonais Takashi Murakami. L’idée que cet artiste-star de l’art contemporain, inspiré par les mangas, puisse installer ses œuvres dans les appartements royaux du Château, situé près de Paris, apparaît sacrilège à certains.

Les protestations «émanent de cercles d’extrême-droite intégristes et de cercles très conservateurs», considère Jean-Jacques Aillagon, président de l’établissement public du Château de Versailles. Ils voudraient faire de Versailles «un reliquaire de la nostalgie de la France de l’Ancien Régime, d’une France repliée sur elle-même et hostile à la modernité», ajoute-t-il.

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On notera avec bienveillance la façon dont cet animateur culturel d’Aillagon-président de l’établissement public du Château de Versailles-considère ce monument dont il a la responsabilité, et qui d’ailleurs ne devient plus dans sa bouche et son esprit, pour résumer, qu’un pur et simple outil de menace visant toute personne remettant en cause d’une manière ou d’une autre sa légitimité, son action et celles de ses amis.

Non, intéressons-nous à cette pétition-encore une-contre l’exposition dudit Murakami. Que des bonnes choses, a priori, mais avec tout de même une rayure sur le disque, lorsque l’on arrive à ce paragraphe (le gras est d’origine) :

NON ! A la pollution visuelle, au désordre mental et à la vulgarité érigée en prétendue « oeuvres d’art ». Des familles entières conduisent leurs enfants à Versailles. L’exposition Koons et ses allusions pornographiques les ont blessés.

Déjà il faut se forcer pour considérer que ces champignons colorés et grimaçants, même éjectant du « sperme » ou du « lait » de leurs « pénis » ou « seins », puisse véritablement être considérés comme pornographiques. La seule pornographie qu’ils génèrent est la même que celle de leurs créateurs ou défenseurs, celle de l’interdiction faite à toute critique ou moquerie de s’exprimer, ainsi qu’au caractère obligatoire de leur exposition, ce qui constitue cet ensemble qui n’est rien d’autre que l’exhibitionnisme totalitaire auquel se résume désormais l’art contemporain, comprenant à la fois son essence et sa condition de survie. Bien qu’il faille relever, justement, que le seul et pathétique type d’érotisme-mais alors à son niveau zéro- exercé par ces dessins de mongoliens n’existe que par le contraste d’avec la flamboyance majestueuse du Château. Les pitreries de Murakami ne peuvent « exister » dans une galerie d’art contemporain normale, car l’art contemporain, à l’inverse de tous les autres, n’arrive pas à se différencier de la société par lui-même-pourtant condition première de l’existence d’une quelconque œuvre. En effet, les dessins de Murakami illustrent à merveille ce reliquat de société qui n’est plus composé que de petites choses à l’aspect infantile, grouillantes,colorées, s’auto-engendrant, multipliées à l’infini et asexuées tout autant qu’exhibitionnistes, au sourire carnassier, leurs pénis leurs seins et leur sperme n’ayant plus de consistance et raison d’être que dans leur expositions obligatoire, et par là je « sauve » Murakami, mais cette illustration ne peut plus que tourner en rond (comment exprimer artistiquement un monde où l’art a disparu ? comment illustrer la fusion et l’indifférenciation ? etc..). Versailles, lui, même aujourd’hui et pour toujours, se différencie par sa magnificence, cette arrogance du beau, bien que, et c’est là où je voulais en venir, même « privé » de Murakami, privé d’Aillagon, on n’en finit pas de vouloir l’enfourner de paquets entiers de monstrueux Pokémons.

En effet, le pire est bien sûr que les contempteurs de ces si justes cochonneries infantiles originaires de l’univers vide des mangas (il y aurait encore beaucoup à dire, sur cette invasion du manga, qui n’a rien à voir avec la bande dessinée, justement) ne peuvent s’empêcher d’en appeler à la défense de ce qu’ils appellent encore dans un sursaut à usage unique, la famille et les enfants que l’on emmène à Versailles, signe manifeste de leur soumission aux mots d’ordre de ceux-là même qu’ils honnissent : nettoyage par le vide, innocence irréfutable du nouveau-c’est à dire de l’enfant, confusion des âges et des temps, adulte sommé de s’éclipser, lui et son esprit critique, son caractère sexuel et ses pensées qui ne tournent pas infatigablement autour de l’enfant roi généralisé, généralisé c’est à dire qui inclut de fait les « adultes » et autres néo-« parents » (à leur demande !) dans une boucle complète et qui donc n’a rien à voir avec l’antique occupant des lieux.

Il faut donc vraiment se forcer pour voir une différence entre un Versailles rempli de touristes ahuris (qui ont toujours l’air inquiet de se demander ce qu’ils foutent là mais se rassurent en remarquant qu’ils ne sont pas seuls), de bovidés en famille, de lardons braillants et de poussettes grinçantes (eux traînés là pour diminuer, sans le revendiquer clairement, ce lieu qui ne doit sa conception que par la négation de ces nouvelles catégories sociales de l’ère touristique, comme on visite la maison d’un défunt que l’on estime déjà financièrement, pour oublier l’altérité totale de l’absent, jamais aussi manifeste et agaçant) et un Versailles rempli de camelote à la Koons ou Murakami. Et la pétition de se conclure sur un grand « Non à Murakami et Cie ! » : ils n’ont pas compris que le « Cie », c’était eux.

18 réflexions sur « Pédophiles à Pédoland »

  1. franz

    Si je puis me permettre, le problème avec ce qu’on peut appeler la droite ‘réac’, c’est qu’elle critique tout, tellement contente d’être détestée, le texte est bon, excellent même, mais peut-on continuer ainsi?

  2. Vertumne

    Je cite le vice-procureur: « « Ce qui nous importe n’est pas de stigmatiser ni d’accabler cet homme, simplement de stigmatiser la faute qui a été commise ». »

    Cela nous rappelle furieusement « le haïr le péché et aimer le pécheur »…

  3. Il Sorpasso Auteur de l’article

    « elle critique tout, tellement contente d’être détestée, le texte est bon, excellent même, mais peut-on continuer ainsi? »

    Oh, j’avais plutôt l’impression d’être dans l’analyse d’une menace qui, elle, ne craint pas une seconde d’être détestée (encore faut-il l’identifier), n’a pas spécialement l’envie de s’arrêter là et ne risque que d’être supplantée par une autre, tout aussi pénible.

    « Cela nous rappelle furieusement « le haïr le péché et aimer le pécheur » »
    On est plutôt dans le rééduquer et, à terme, annihiler, le « pécheur », clairement désigné, tout autant que sa « faute » clairement hallucinée.

  4. generalbol

    Il Sorpasso : Sublime. Vous êtes exonéré de corvée de chiottes pour six mois. Quant à Versailles, le château, pas la ville, je suggère de coller des sticks publicitaires (ONG de bon aloi et surtout de gauche proclamée ou fausse mutuelle républicaine de mes deux avec filiale là où il faut) sur toutes les statues (classiques — voir autre fil) à un endroit précis que la pudeur m’interdit de préciser (sous peine de passer illico pour un pédophile réac voire païen)
    Enfin, Paris vs Versailles vs Saint-Germain, c’est tout un programme (d’Histoire, pas de foute, bande de cons)
    Louis XIV reviens !
    Rompez.

  5. Epicier vénéneux

    On peut certes vilipender le traitement réservé aux hommes qui oublient leurs gamins dans la voiture et qui sont cloués au pilori, mais il me semble qu’en juste contrepartie il faille arrêter de payer des expertises psychiatriques cherchant des circonstances atténuantes pour les femmes qui sont également responsables de ce genre d’événement, et que l’on s’interroge sur la sévérité moindre des peines qu’elles reçoivent.

    Or, ce n’est pas le cas. Au XXI° siècle, devant la Justice, la femme jouit d’une discrimination positive permanente. Voyez comment vous ressentez la condamnation de Mme Courjault. Voyez également comme il est devenu évident que, quel que soit le motif d’un divorce, l’homme est condamné à raquer et la femme à jouir de ses enfants et de son argent. Voyez comme la femme, sur demande, peut jouir de l’allocation « parents isolés » ou partir en retraite plus tôt dans certains cas pour jouir d’un repos bien mérité.
    Encore une petite? d’accord! les femmes ont la possibilité d’accoucher sous X, ce régime les faisant légalement échapper – et ce quelles que soient les circonstances – à toute tentative d’établissement de filiation administrative ou biologique. Pour l’homme, c’est différent; sur injonction, un juge peut lui demander de se soumettre au test de paternité. Si l’homme se soumet au test, quel que soit le résultat de la filiation biologique, et au vu des desiderata du père présumé et des autres éléments de preuve apportées, la filiation juridique peut être établie; si l’homme ne se soumet pas au test, la jurisprudence est que le juge établit de toute façon la filiation juridique sur la base des autres éléments de preuve et sur celle de la mauvaise foi présumée de l’homme, et donc sans preuve biologique irréfutable.

    Au XXI° siècle, la femme jouit et l’homme paye. C’est inscrit noir sur blanc dans les lois.

    1. Bob Arctor

      Epicier vénéneux: »l’homme est condamné à raquer et la femme à jouir de ses enfants et de son argent. »

      Jouir de « ses enfants », je ne sais pas si le terme est très approprié.

      En règle général, les papas poules sont une minorité et la majorité d’entre nous sont bien contents de pouvoir se débarrasser des chiards une fois le divorce consommé, quitte à raquer une pension alimentaire, et ainsi faire peau neuve avec une nana de 10 ans de moins.

      Ce qu’on présente comme un privilège matriarcal (et il est vrai que les femmes sont naturellement plus douées pour élever des gosses) est un crime de lèse-majesté contre le dogme contemporain de la femme dite « libérée ».

      Si j’étais féministe, je serais bien content qu’on inverse ce droit parental à la con.

      Epicier vénéneux: « Au XXI° siècle, la femme jouit et l’homme paye. C’est inscrit noir sur blanc dans les lois. »

      Là aussi, je me demande si ce qu nous disent les Lois ne constitue pas l’extrême inverse dans la réalité.

      A partir de 30 ans, la femme s’enlaidit plus nettement que l’homme, si avec ça elle doit se coltiner une tripotée de gremlins, je me demande bien comment et où elle peut trouver de l’excitation entre les couche-culottes pleines de merde et les crises d’ados à répétition.

      Enfin tout ceci n’est qu’une histoire d’argent, on pourrait trouver mille exemples et de contre-exemples sans être en mesure d’extraire la moelle substantielle à cette guerre des sexes.

      « Quitte à pleurer, il vaut mieux pleurer dans une Rolls que dans une 2 chevaux » – Sagan

      1. Epicier vénéneux

        Bob Arctor: « Si j’étais féministe, je serais bien content qu’on inverse ce droit parental à la con. »

        Epicier vénéneux: « Au XXI° siècle, la femme jouit et l’homme paye. C’est inscrit noir sur blanc dans les lois. »

        Bob Arctor: « Là aussi, je me demande si ce qu nous disent les Lois ne constitue pas l’extrême inverse dans la réalité. »

        Je ne suis pas certain que les féministes vous suivent; comme tous les militants, les féministes veulent plus d’égalité, mais surtout pour elles; elles sont aussi les premières à vous rappeler qu’elles sont avant tout des femmes quand ça les arrange. Mais je ne leur jetterai pas la pierre, car c’est de bonne guerre.

        Ceci dit vous avez raison, tout ça n’est souvent qu’une histoire d’argent, parfois aussi d’amour. Je ne sais plus qui disait que l’homme aimait soit les femmes, soit l’argent, mais il a certainement vu juste.

        Concernant le fait que les lois ne collent pas avec la réalité, vous avez sans doute raison mais… dura lex, sed lex.

  6. national.libertaire

    Pour « l’art comptant pour rien » on avait déjà Beaubourg.

    Puisque l’on parle de Versailles, un « homme d’église » selon l’AFP, Mgr Eric Aumonier – Evêque – est venu soutenir une soixantaines de Roms occupant illégalement un terrain privé depuis trois ans et menacés d’expulsion.

    Quand aux Mangas je ne partage pas vos critiques. Il ne faut pas les regarder comme des bandes dessinées et les jeunes Français de souche doivent y trouver, sinon un sens, au moins un rêve, puisque notre pays en est le premier importateur mondial.

  7. kobus van cleef

    que reste-t-il aux zommes s’ils se font poirer par le jaf ( djug des zaffaires familiales) chaque fois qu’ils engrossent une dondon ?
    la branlette , les vidéos pornos….
    les voyages en thaïlande comme frédo ….
    l’homosexualité …. en fait les tarlouzes ont tout pigé !
    elles grouillent dans des métiers pas cassants ( la communication , l’art comptant-pour-rien , …faut dire que c’est rare de trouver un plombier ou un maçon de la jaquette) elles ont une foultitude d’ong pour les défendre -des fois qu’on leur veuille du mal , mais qui voudrait?- , elles ont une surface financière importante ( le fameux DINKS des anglosaxons) et c’est les malheureux hétéros qui payent leurs retraites avec leurs enfants
    en plus elles lobysent pour se faire appliquer les déductions fiscales des couples mariés ( le désopilant PACS )
    ceci dit …se faire aller au cul ….faut aimer…
    le plus drole , c’est cette injonction à « prendre ses responsabilités » qu’on oppose à l’homme ou au responsable ( gouvernemental) dans toutes circonstances
    et ceci vient de la part de personnes qui seraient bien incapables de prendre la moindre responsabilité dans quoi que ce soit
    en général , d’ailleurs , « prendre ses responsabilités » signifie ; « être responsable de »
    donc morfler , payer , douiller , raquer ….

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