Le jour où j’ai eu dix-huit ans et dix-huit jours, pour marquer l’évènement, j’ai dépucelé sur une plage une allemande du Nord de quinze ans qui s’appelait Fanny….. C’était juste en face de la résidence présidentielle de Brégançon, et si ça se trouve, le Président Chirac nous regardait avec des jumelles et la bite à l’air.
Je sais bien que ce n’est que moyennement crédible, une teutonne qui s’appelle dans les Fanny, mais enfin que voulez-vous, la vie est pleine à craquer de divines surprises et d’anecdotes qui foutent en l’air les statistiques…. Je dois être plus casanier que la moyenne, je ne me paye jamais des billets d’avion pour osculter le cul des vieilles amazoniennes ou regarder à la loupe les dentitions des chefs de tribus à plateaux de l’Amérique Centrale, mais j’ai pourtant rencontré en franchissant ma porte des gens littéralement extraordinaires, auxquels il suffit de penser assis sur une chaise pour que surgisse le Fantastique….. Je ne crois pas que mon entourage est plus exotique que celui d’un autre, mais je pense en revanche que l’homme de la rue ne sait pas photographier…. Quand Robert Doisneau se promenait dans Paris avec l’appareil de monsieur tout le monde, il trouvait tous le soixante mètres des histoires d’amour tellement édifiantes et si belles qu’il n’avait rien d’autre à faire que d’appuyer sur ON pour que tout le monde comprenne…. C’est d’ailleurs pour ça que le vingt-et-unième siècle sera celui de la création artistique. D’Artagnan est mort avec Alexandre Dumas et ses histoires de chevaliers à la con, nous sommes entrés dans l’ère de la climatisation et des passages cloutés, les artistes devront désormais avoir bien du talent pour trouver de l’aventure et du féerique dans la chronique des faits et des jours, et ceux qui relèveront le gant auront fatalement bien plus de talent que leurs devanciers.
Le père de Fanny, c’était une espèce d’échappé du feuilleton Papa Schultz, un gros à moustaches qui a sillonné le village vacances trois jours dans le but de me casser la gueule et de m’apprendre qu’il ne faut pas toucher à ses filles, à fortiori quand on a un gros nez de latino-sémite, comme c’est mon cas… Notez que plus je prend de l’âge, et moins je lui en veux, à Papa Schultz. Plus je vieillis, et plus je suis enclin à penser qu’on ne rencontre que des matamores et des bidons percés, au sud de la Loire, que l’accent de Marseille agresse l’oreille de l’honnête homme et qu’il vaut mieux donner la main de sa fille à quelqu’un du Nord plutôt qu’à un latino-sémite ou un arabo-nègre…. Au passage, le Général de Gaulle pensait comme moi. Pour signifier tout le mépris que lui inspirait le Tunisien Bourguiba, il disait à ses interlocuteurs qu’il aurait fait un excellent maire de Marseille… Pour être tout à fait précis, il a dit ça la première fois quand cet Arabe venait de s’agiter une heure devant lui et sur sa chaise, qu’il avait conclu en disant vous savez, Mon Général, dans ma jeunesse, j’ai fait du théâtre, et que l’autre l’a regardé de la tête aux pieds avant de lui répondre ça se voit… Il avait un premier ministre issu de sud le la Loire, le Général de Gaulle, et quand il était furibard contre lui, après lui avoir raccroché au nez, il imitait son accent auvergnat, du sud de la Loire, et l’appelait Pooommpppidou… Il évoquait alors l’auvergnat maquignon qui sommeillait dans son chef de gouvernement, l’Arabe rentré qui se cachait derrière la paysan roublard et matois qui avait réussi en politique.
Fanny, elle était assez petite et sa démarche était maladroite. Quand elle se déplaçait et qu’on la regardait de loin, elle évoquait immanquablement une petite lionne pas sevrée qui ne sait pas encore mettre une jambe devant l’autre mais qui pourrait déjà vous arracher un bras sans se rendre compte de ce qu’elle fait… C’est la Romy Schneider de la piscine, à laquelle je pense, quand je veux faire comprendre pourquoi le souvenir de cette fille me hante encore et toujours…. Mon Dieu que je suis con, j’aurais dû l’épouser.
A la fin des vacances,elle est venue en cachette de son père me dire au revoir, et elle pleurait. Entre nous, il y avait Marc, un Allemand qui est devenu l’un de mes meilleurs amis, qui a baisé Fanny sur la même plage et la même nuit, et je me demande encore pour qui elle pleurait, ce jour-là.
Marc, je l’ai vu la semaine dernière. Il était de passage. Il a vidé mon frigidaire, bousillé ma boite mail et mangé à minuit, pour combler un creux, les andouillettes que je m’apprêtais à cuisiner le lendemain soir… En plus, il a laissé le portail de la résisence ouverte, alors que ni mes voisins ni moi ne rigolons avec la sécurité. Pour le coup, je l’ai presque foutu à la porte, ou pour le moins je lui ai fait comprendre que le temps a passé, que l’on a vieilli et qu’il m’amuse moins que dans notre jeunesse.
Mon Dieu, que ça m’emmerde de vieillir… la vie continue, certes, mais de plus en plus mal.
Au moins on a les souvenirs.
Plaignons plus ceux qui n’ont rien foutu de leur jeunesse, à part branler leur humble pénis ! Ceux qui n’ont rien fait, rien osé, juste défilé en rang quand on le leur ordonnait, avec juste de grosses gauchiasses à lunettes à sauter.
Vous n’auriez pas pu trouver un autre prénom, non, il a fallu que ça soit celui-là…
XP n’aura pas assez de toute sa vieillesse pour raconter tout ce qu’il a à écrire, donc rien d’emmerdant dans ce type de vieillesse, sauf qu’elle n’arrivera jamais en fait, il s’en apercevra, qu’il était vieux, qu’une fois mort!
« Fanny, elle était assez petite et sa démarche était maladroite. Quand elle se déplaçait et qu’on la regardait de loin, elle évoquait immanquablement une petite lionne pas sevrée qui ne sait pas encore mettre une jambe devant l’autre mais qui pourrait déjà vous arracher un bras sans se rendre compte de ce qu’elle fait… »
Craquante cette Fanny, vraiment.
@Blueberry
Je jure sur ma tête qu’elle s’appellait vraiment comme ça. Des fois, je raconte n’importe quoi, mais cette histoire est authentique.
En parlant raciologie, j’ai lu, sur je ne sais plus quel site néo-nazi, que les gens comme nous, ceux avec un faciès du sud de la Loire, sont autrement plus conscient de la différence culturelle, en plus de celle relative au physique, qui sépare le nord du sud.
C’est plutôt vrai, me semble-t-il.
En outre, la suisse illustre le paradigme encore mieux que la France : en direction de Berne, certaines routes sont, à droite (sic), peuplées de paysans germains et à gauche, de paysans francophones. La différence d’ordre est flagrante pour l’oeil avertit. Mais, si le côté germanique est plus propre, on s’y fait largement plus chier.
Ce qui me fait dire que la race la plus illustre est le métèque du sud de la Loire, certes brun (croisé rital pour ma part, mais avec un patronyme germain, faut pas déconner), moins ordonné et qui pourtant tend vers plus d’ordre sans tout foi perdre de sa joie de vivre et surtout pleinement conscient du fait d’être, plus que la décadente descendance des anciens SS, différent, et ainsi vouloir combler ce manque naturel d’ordre. C’est l’aryannité de l’esprit décrite par Julius Evola.
*Suisse, averti, toutefois.
Ce qui fait toute la force du Sudiste c’est que c’est un anarchiste avec un besoin éperdu d’ordre.
Oui, le terme « éperdu » est le mot… »impossible » ou bien… « utopique » aussi…^^
>>à fortiori quand on a un gros nez de latino-sémite, comme c’est mon cas…
Tu m’étonnes 🙂
http://www.le-projet-juif.info/?p=1790