Brûlez en enfer…

Mon empathie et ma sensibilité inclinent naturellement ma personne à la tristesse lorsque j’apprends la mort tragique d’un homme…jeune de surcroît. Que je connaisse ou non la personne ne change pas fondamentalement la chose. Un potentiel non atteint, une vie brutalement interrompue ont en commun ce scandale théologique…et Dieu là-dedans « ah oui mais il y a le libre-arbitre », d’autre foutus gauchistes parleront d’existentialisme…la vérité se trouve par là…Dieu est mort et nous sommes ses prophètes…

Mais revenons à nos jeunes morts, lors de mes vertes années, j’avais pleuré aux décès de Ayrton Senna, le 1er mai 1994, puis encore quelques larmes pour Fabio Casartelli, l’année suivante. Oui la mort d’un homme jeune (ou d’une femme pareillement) est scandaleuse…et a le don de susciter un sentiment de révolte absolue en moi, révolte mal définie, contre qui? contre quoi? Contre l’absurdité, telle que décrite par Camus, sûrement pour moi qui ai toujours haï Sartre…

Ce préambule pour que vous ne vous offusquiez pas du fait que la mort de Karim Boudouda, au pire m’indiffère, au mieux me fait sourire voire m’anime d’une sensation de plénitude… Un réconfort certain, comme une brise fraîche au coeur de la torpeur estivale…Sa mort, absolument pas scandaleuse, tout à fait prévisible a même été chantée précédemment dans un nombre incalculable de morceaux de rap… La musique rap qui devait probablement être le seul moyen d’information de Karim Boudouda,  » Pose ton gun » ou encore la « 25ème Image » avec les paroles suivantes:

Écoute l’histoire du jeune qu’on appelle Andy
Situation classique il habite Marseille ou Vitry
Tout le monde dit qu’il a quelque chose en lui
Qui vous dit je suis taré alors me faites pas d’ennui
Tout ça est bien banal mais sous l’effet de certains produits
Il visionne « Scarface » et puis il s’identifie
C’est la panique dans la téci Al Pacino a sorti son fusil
Si t’as vu la fin du film tu sais comment ça finit
La vie est bien plus forte qu’un film de Fellini

I AM, la 25ème image.

Le plus affligeant dans cette histoire est bien sur les suites de l’affaire. Le mec se prend pour un gangster, à la petite semaine, et post -mortem envoie ses amis et sa famille manifester contre les violences policières alors que le type n’a pas posé son gun comme lui avait dit de le faire NTM. Dans les tragédies, on cherche toujours les coupables. Nous allons procéder de même dans cette vaste bouffonnerie qui s’est déroulée à la fin de semaine dernière. Bien sûr je ne parle pas des responsables collectifs, des éducateurs, des grands frères, des Jack Lang et autres salopes idéologiques…non je veux identifier des personnes et si possible les nommer afin que les amis de Karim Boudouda se retournent contre elles…

En premier lieu, j’accuse les trois juges qui ont condamné K. B. trois fois pour vol à main armée à des peines de prison risibles, afin j’imagine de ne pas le stigmatiser et lui permettre de se réinsérer dans la société. S’il avait pris dix ans ou quinze ans, il serait encore en vie. Aux États-Unis, il serait derrière les barreaux jusqu’ ad patres…et encore vivant. Les juges du syndicat national de la magistrature ont bien entendu le sang de K.B. sur la conscience, mais tout leur être en est tellement bouffi de leur bonne conscience qu’ils n’en ont pas…de conscience. Je leur rappellerai deux bons adages  » L’enfer est pavé de bonnes intentions » et « qui fait l’ange fait la bête ».

Je voudrai ensuite pointer du doigt Rokhaya Diallo. Je ne puis vous assurer que K. B. connaisse la nouvelle tête de la discrimination positive, tête de pont de tous les combats d’arrière-garde. Il n’y a pas trois semaines, elle a cosigné un texte lors du procès des délinquants de Villiers-le-Bel dans lequel elle dédouanait les tireurs de Villiers-Le-Bel en les comparant aux communards de Paris. Elle écrivait très exactement:

On ne reculera devant aucune infamie pour justifier que l’on prenne ainsi le parti de forces de l’ordre qui, après avoir renversé deux enfants du quartier et entraîné leur mort, vont se plaindre devant le tribunal d’avoir reçu quelques plombs dans l’épaisseur de leurs gilets pare-balles.

Libération, le 21/06/2010.

Voilà ce que s’est dit K.B. « tirer sur un flic, ce n’est jamais que tirer quelques plombs dans un gilet pare-balles, comme dans les fêtes foraines, en gros ». Les propos d’une femme qui passe dans toutes les télés, dans les radios et dans Libération ne peuvent qu’être réalité…Rokhaya Diallo a clairement une responsabilité morale dans la mort de K.B. Faudrait lui dire.

Last but no least, je voudrai également désigner la mère comme principale responsable dans la bouffonnerie de la semaine dernière. Je l’ai entendue hier; elle souhaitait porter plainte contre la police, parce que celle-ci a fait son boulot et que le flic, cet infidèle de merde, ne s’est pas laissé tirer comme un lapin. Elle porte plainte, non pas dans le but que la justice reconnaisse la mort de son fils comme accident ou bavure ou que sais-je encore, mais bien avec l’objectif d’obtenir des dommages et intérêts car la mort de son fils, est surtout pour elle, une perte d’une source de revenus. Elle porte plainte comme un employé irait aux prud’hommes; il ne conteste pas la perte de son emploi mais bien la privation de sa source de revenus principale. On pourra m’opposer qu’elle n’était pas forcément au courant des activités de son génie de fils, ce à quoi je rétorque « mon cul ». Quelle mère n’est pas au courant des activités de son fils, surtout quand il vit sous le toit familial, quelle mère serait assez stupide pour ne pas savoir d’où vient l’argent d’un type qui n’a pas d’emploi, surtout qu’il devait lui laisser quelques billets dans le porte-feuille. Qui ne dit mot consent…et bien si cette mère avait eu autant de courage à vouloir traîner la police devant les tribunaux qu’à détourner son fils d’une mort certaine, elle aurait tout simplement dû lui dire après ses premières interpellations   « Jure, mon fils, sur la tête de ta mère et sur le Coran que tu arrêtes tes conneries » avec des larmes dans les yeux. On nous a assez soûlés avec les clichés sur la mère maghrébine et la force du Coran pour présumer qu’une telle promesse faite par un fils ( fils qui ne doit avoir que le mot respect à la bouche) à sa génitrice aurait dû suffire à éviter les chausse-trappes.

Les responsables de cette bouffonnerie ne sont donc clairement pas les forces de l’ordre, mais bien une justice laxiste, un pouvoir médiatique qui passe tout aux délinquants sous prétexte qu’il ne faut pas stigmatiser et enfin à une mère irresponsable qui n’a su ou voulu détourner son fils de la voie criminelle car elle y trouvait son compte. Pour leurs actes, je condamne donc tous ces personnages à brûler en enfer et ainsi à rejoindre à K.B., regroupement familial oblige

14 réflexions sur « Brûlez en enfer… »

  1. Le Plouc-émissaire

    La mère de Karim B. porte une lourde part de responsabilité vue avec les lunettes de votre (notre) culture (qui n’est déjà plus celle de « ce pays »…) mais elle bénéficie de lourdes circonstances atténuantes. Comme je l’écrivais hier, elle a sagement assimilé les leçons qui lui ont été données par la République (peut-être civiquement relayées par l’imam, plus sûrement par les assistantes sociales, assocs de quartier, juges, etc.) pour favoriser son intégration : « Ici ce qui est moral, c’est seulement ce qui est légal », « Ici, vous avez droit à… » (pas seulement à notre repentance), « Ici, il y aura toujours un responsable à vos malheurs » (et du pognon à se faire sur son dos), « Ici la Justice prends soin de vous, quoi que vous fassiez ce n’est pas grave et la peine de mort est abolie », etc. La brave dame a bien appris ses leçons et aujourd’hui elle ne comprend pus…

    Laissons-la à son chagrin, il y aura bien des assocs de bisounours pour lui apporter des « aides »…
    Mais les premiers responsables que vous pointez du doigt, les petits kapos infatués du syndicat de la magistrature, les journalopes et mérdiatiques auto désignés, et aussi les Lang, Villepin, etc. qui cultivent leur fond de commerce du « vivre ensemble », il faudrait les pendre (virtuellement…) en place publique…

  2. Rosco

    Le point positif, dans tout ça, c’est la mise hors d’état de nuire définitive d’un criminel.

    La mère dudit criminel nous a par ailleurs assuré que tout cela allait « aller très loin ». J’avoue ne pas très bien comprendre comment, pour une mère, on peut aller plus loin que de perdre son fils. Décidément, les mystères de la psychologie extra-européenne sont insondables.

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