Madame Bettencourt, c’est la dame la plus riche de France, la seule personne française qui se situe dans le top ten des plus jolies fortunes de la planète, pas trop loin de Bill Gates, le fondateur de Microsoft….
Depuis un demi-siècle, Les médias de frankistan n’ont bien entendu jamais entretenu le grand public de la fantastique réussite de cette femme, de sa famille, de la multinationale française l’Oréal dont ils sont les propriétaires et de leur insolente propension à faire mentir l’adage paresseux selon lequel la France serait immanquablement vouée à périr noyée durant l’odyssée de la mondialisation… Tout ceci n’est d’ailleurs pas nouveau, et c’est en raison de cette incapacité spirituelle à concevoir l’incertitude, le grand large et plus encore la possibilité d’un triomphe au milieu du grand large que Louis XVI a dû imposer par la force du canon la pomme de terre…Afin d’achever de convaincre les imbéciles de ce que ce légume n’empoisonnerait personne, le Roi avait en effet dû planter des champs de patates au milieu de Paris et les faire surveiller par la garde royale pour exciter leur intérêt, et c’est ainsi que nos ascendants ont survécu aux famines en même temps qu’à la bêtise crasse des traditionalistes.
Ces semaines dernières, après les cinquante ans du silence que je viens d’évoquer, les dits médias sont passés à la crapulerie supérieure en frappant autoritairement le Président de la république Sarkozy d’illégitimité pour avoir frayé avec Madame Bettencourt, en décrétant que les fonctionnaires de l’État ne persécutent pas assez cette industrielle de 87 ans et ne déploient pas assez d’énergie pour que son argent passe dans leurs poches de bons à rien, mais le volet dramatique de cette histoire réside en ce qu’ils nous somment de la tuer par procuration, la vieille salope capitaliste de 87 ans… A coups d’éditoriaux, ils l’assignent dans son hôtel particulier comme le faisait sommes toutes Mussolini avec ses opposants, ils lui infligent tous les matins une bonne dizaine de saloperies dont son secrétaire particulier doit lui faire la lecture, elle va certainement crever de tout ça, cette cochonnerie d’Edwy Plenel se défendra après sa mort en arguant de ce que nous le lisons, et en effet, tous, nous lisons parfois la prose de cette cochonnerie qui s’appelle Edwy Plenel….. Bande d’enculés qu’ils sont et que nous serions tous, si nous ne nous n’y prenions garde….
Durant la même période, la seconde moitié du vingtième siècle, un curé qui s’appelle l’Abbé Pierre est entré par la volonté d’Edwy Plenel ou de ses cousins des médias dans le panthéon des grands héros de la France millénaire aux côtés de Jeanne d’Arc et Duguesclin, et le vieux cochon s’est même permis de son vivant d’envoyer des coups de coude aux deux autres pour qu’ils ne s’avisent pas de lui faire de l’ombre…
Grand Dieu, mais qu’a fait ce curé, l’Abbé Pierre, pour mériter cette vénération qu’on nous somme d’éprouver, et qu’a fait de mal Madame Bettencourt pour mériter qu’on nous somme de la détester et de la mettre à mort?
Ce Curé du Diable n’a jamais fait que fonder Emmaüs, une organisation qui offre un gîte et un couvert aux pauvres en échange d’un travail et de l’ admiration sans borne au bienfaiteur, l’Abbé Pierre a dirigé sa secte avec un culot dont n’aurait jamais fait preuve le maître des forges le plus désinhibé ni la plus salope des dames patronnesses pendue à son bras, celle qui organisait des goûters pour les enfants des mineurs, en 1860.
Madame Bettencourt, elle, est une figure emblématique au possible de cette machine capitaliste grâce à laquelle plus personne n’a jamais eu faim en Europe depuis cent ans, grâce à laquelle, aussi, le reste du monde commence à ne plus avoir faim, elle a fait son travail sur terre sans ne jamais entreprendre une course pathologique à l’Auréole comme l’a fait l’Abbé Pierre, elle postillonne et pue beaucoup moins que lui le faisait et last but no least, elle nous casse beaucoup moins les couilles.
La formation d’un honnête homme devrait viser à ce qu’au moins, il sache distinguer dans les grandes lignes le vrai du faux, le vilain du beau, le menteur pathologique de celui qui prend des largesses avec la vérité. … Un chrétien devrait lui se fixer comme ambition minimum de ne jamais se faire endormir par un faux chrétien, un connard qui postillonne comme un lama en évoquant l’amour de son prochain mais qui ne cherche qu’à se voir poser une auréole sur la tête avant sa mort.
Pour le dire d’un mot, que la France ait préféré célebrer durant un demi-siècle l’Abbé Pierre plutôt que Madame Bettencourt démontre qu’elle n’est plus chrétienne, la France, mais la preuve cadinale qu’elle ne l’est plus, c’est qu’elle voit le Christ partout là où il n’y est pas.
Excellent ! Jouissif !
Juste un détail, histoire de faire mon gros pédant : le champ de patates de Parmentier ne fut pas planté à Paris mais près de Neuilly (sur Seine), à l’endroit qui s’appelle depuis, et encore aujourd’hui, « Les Sablons ».
Hier soir, sur France 2, il y avait un « best of » des meilleurs moments de l’émission de Ruquier et la chanteuse Beth Ditto du groupe Gossip a très bien résumé la chose en se démasquant par une simple phrase la concernant. Elle a laissé entendre, en effet, lorsqu’on l’a interrogé sur ses problèmes de poids qu’un jour elle a réalisé qu’il était plus facile de chercher à changer le monde que se changer soi-même. C’est incroyable. Mais dans cette formulation se trouvent condensées toutes les raisons des échecs de toutes les révolutions et revendications qui ont parsemées l’Histoire Humaine de ces derniers deux siècles. Il est, en effet, plus facile de projeter sur autrui (Sarkozy, le Libéralisme, les USA, la Nation, les Riches, Bettencourt, etc…) les raisons de sa propre imperfection. Et c’est ce que font avec une évidence qui leur échappe tous les thuriféraires de notre modèle social qui n’est plus qu’un cadavre. Le plus dur c’est d’être entièrement indépendant, maître de soi et responsable et de n’avoir, quant à ses échecs, des comptes à rendre qu’à soi-même, au lieu de constamment en vouloir à autrui. Nietzsche a très bien démasqué cette chose qu’il a nommé le ressentiment ! On n’en est toujours pas sorti ! C’est sur de telles postures et crispations que se sont construits les charniers et les camps, de gôche et de drouâte.
Sinon… je ne sais pas si vous avez vu ça sur ILYS… mais ça rigole pas ! Je vous refile le lien au cas où… sur ton billet, XP… ^^… Faut cliquer sur leurs liens, Causeur 1, Causeur 2, etc… Ces types sont des billes que c’en est incroyable. Et y’a pas plus dangereux que de pauvres billes…
http://www.mrap.fr/campagnes/RacismeInternet
Cher XP, tu es dignement dénoncé comme « raciste » sur le lien « Causeur 5 » ! ^^
c’est super bien vu, une fois de plus… la conclusion est tout simplement fabuleuse.
… plus facile de chercher à changer le monde que se changer soi-même (Nebo)
>> ça fait bébête, cette philsosphie du se changer soi-même, ça fait immanquablement ricaner de mépris le bobo franchouille, qui trouve que cela fait « américain ». Ce que Demorand a rétorqué à James Ellroy qui venait de lui résumer l’esprit américain en une phrase, « you can be anything you want ». Or dans cette bête petite phrase dépasse l’entendement de Demorand, il y a tout le christianisme. C’est pourtant une clé fondamentale de l’existence, qui doit valoir aussi au niveau collectif. Pendant mes quelques années aux USA j’ai lu pas mal d’ouvrages américains de philosophie ou de psychologie pop, pas tous recommandables, j’ai consulté un psy quelque temps… force est de constater que non seulement les « spécialistes », mais la plupart des Américains connaissent ce principe de morale élémentaire sur le bout des doigts, ce qui leur permet de ne pas reporter leurs échecs sur autrui et rend leur fréquentation souvent agréable, si l’on est capable de surmonter ses préjugés franchouille (« superficiels », « trop sûrs d’eux », etc.). Pour cette même raison je ne crois pas du tout à la thèse du déclin américain.
Article intéressant sur le site de la LDJ:
http://www.liguededefensejuive.net/spip.php?article1752
Le mépris affiché pour Liliane Bettancourt depuis un demi-siècle et son lynchage actuel serait-il une basse histoire de vengeance?
Il suffit de chercher un peu du coté de la seconde guerre mondiale pour trouver l’origine de la fortune des Bettancourt.
Des Kennedy à la française en gros…