Le Juif et les pondeuses

Pour maintenir dans le temps une population il faut un taux de natalité de 2,1. Si deux couples n’ont qu’un enfant chacun. Si leurs enfants n’ont eux aussi qu’un enfant, en deux générations, la population est passée de 4 à 1, une division par 4.
 
Or le taux de natalité européen se situe en moyenne à seulement 1,4  : 1,8 pour la France, 1,6 pour la GB, 1,3 pour la Grèce et l’Allemagne, 1,2 pour l’Italie et l’Espagne.
 
Ces taux sont améliorés par l’immigration venue des autres continents. L’ensemble de l’Union européenne qui compte une population totale de plus de 400 M d’habitants comprendrait aujourd’hui de 25 à 30 millions de musulmans pour la plupart récemment immigrés. Ceux-ci ont un taux de natalité plus élevé que le reste de la population européenne. La proportion de musulmans est en conséquence  plus élevée parmi les enfants que parmi les adultes européens.
 
La présence musulmane n’est pas limitée à l’UE. Il y aurait 25 M de musulmans en Russie, et 9 M aux USA alors qu’en 1970 on n’en comptait que 100.000. L’Afrique et l’Asie sont aujourd’hui largement islamisées. Globalement il semble qu’il y ait aujourd’hui dans le monde plus de musulmans que de chrétiens. On parle de 1,5 milliard de musulmans contre 1,3 milliard de chrétiens
 
Le président libyen Khadafi a affirmé qu’Allah vaincrait les impies d’occident sans guerre et sans terrorisme par le seul phénomène démographique.
 
 Il est clair que nos enfants et nos petits enfants vivront dans un environnement où la culture chrétienne aura perdu en influence au profit de la culture musulmane.
 
[…]
 
Au présent, les relations des Juifs avec le monde chrétien depuis Jean XXIII et Jean Paul II  sont devenues fraternelles. On ne peut pas en dire autant  des relations entre le monde juif et la plupart des dirigeants politiques du monde musulman qui ont mal ou pas accepté la création d’un état juif en plein monde arabe.
 
La démographie n’est pas qu’une science humaine, c’est surtout un ensemble évolutif de données  qui modifie l’environnement politique et social dans lequel nous vivons. Je pense bien sûr à l’équilibre démographique en Israël, comme à l’équilibre démographique en France.
 
Je n’en tire qu’un seul enseignement : ayons beaucoup d’enfants !
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Roger Cukierman, ancien président du CRIF.
Il a bien évidemment tort.
 Les juives et les chrétiennes n’ont pas vocation à devenir des pondeuses à la  chaine, et la solution n’est pas de contrer l’invasion de l’occident en faisant de  nos filles des palestiniennes comme les autres. Des enfants, nous en faisons assez ou presque assez, et le problème ne se tient pas là, ou presque pas.
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Mais ça n’est qu’un détail. Ce qui  en revanche n’en est pas un, c’ est que l’ancien président du Crif commet une erreur d’appréciation technique que l’on ne fait jamais avant d’avoir compris l’essentiel. Il se trompe, certes, mais comme pourrait le faire un goy catholique et doté de surcroit d’une conscience ethnique…. Ce qui à bien y réfléchir est un pléonasme, tant je vois mal comment on peut être chrétien en vérité  sans que le mot génération  vous évoque quelque chose et  sans que la notion de chrétien ethnique  vous apparaisse comme une évidence telle qu’il vous semble incongru de la définir ou la défendre avec des mots.
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D’autant vont le suspecter de  se soucier avant tout de l’avenir des Juifs, et sommes toutes très secondairement de celui des goys occidentaux, ce en quoi ils auront raison, tout en ayant tort d’en conclure que les juifs ne sont intrinsèquement pas des nôtres. Les alliances guidées par les choix du cœur sont de circonstances, alors que celles  qui s’imposent par delà les rancœurs et les affects sont faites du métal avec lequel le père est lié avec le fils et le frère avec le frère… Si j’étais en guerre, je me méfierais comme de la peste du soldat militant, de l’étranger venu me prêter main forte par  amour ou compassion et m’apprêterais chaque instant à le voir partir, tandis que je m’appuierais solidement sur le voisin détesté n’ayant pas plus que moi intérêt à voir l’ennemi dans la place.
 
Ceci posé, le problème de l’occident n’est pas que celles d’en face pondent des enfants et bâtissent des familles comme Balzac pondait des livres et construisait son œuvre, à la chaîne, au poids, sans souci de la singularité et sans jamais viser le chef d’œuvre, mais qu’elles le fassent ici…. Le plus grand danger n’est pas qu’ils gagnent la guerre des ventres, mais qu’ils nous entraînent dans la guerre des ventres et qu’à leur image, nous n’ayons plus jamais un,  quatre ou huit enfants mais toujours un enfant multiplié par 5, 10 ou 15. Il en résulterait alors que nous deviendrons eux,  que n’aurions plus dans nos rangs de ces fratries avec lesquelles on fait les civilisations gagnantes, au sein desquelles on trouve un poète, un paysan lourdingue, un chimiste et un trader …. En nous entraînant dans la guerre des ventres, l’ennemi nous ferait courir deux risques, celui de la perdre et celui de la gagner.
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Et puis disons-le tout net, elles sont en partie obsolètes, ces considérations démographiques, à l’heure où nous pourrions détruire la Mecque en claquant des doigts pour le seul plaisir de voir un milliard de gens tournés vers elle se mettre tout à coup à faire les toupies.
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Le nettoyage ethnique de cette Europe berceau de la chrétienté prépare le triomphe de l’Islam, c’est une affaire entendue, mais rappelons ce qui l’est hélas bien moins: ceci est vrai  tout autant si l’envahisseur fréquente l’Eglise plus que la mosquée et davantage que l’autochtone.

64 réflexions sur « Le Juif et les pondeuses »

  1. Maverick

    Balzac est sans doute un des plus grands romanciers de tous les temps, au sens propre, il a tout peint ou presque, il a fait le portrait de toutes les sortes d’hommes et de presque toutes les situations, des plus viles aux plus nobles, il a cerné presque toutes les humeurs, toutes les inclinaisons. Baudelaire a dit de lui que c’était un voyant, et c’est vrai, il a vu l’homme dans l’immensité écrasante de ses modes d’être. Mépriser Balzac parce qu’il était payé à la ligne est un poncif lamentable digne d’une khâgneuse ou d’un chroniqueur culturel sur le service public.

  2. XP Auteur de l’article

    « , il a cerné presque toutes les humeurs, toutes les inclinaisons. »

    C’est ce que je disais. Il pondait.

    L’expression n’est pas de moi mais du grand Robbe-Grillet.

    Il a décrit toutes les humeurs et les inclinaisons…Et aussi des pots de chambres et des mares?

  3. Irena Adler

    Ah mais un peu d’humilité, XP. Pas plus qu’Ayn Rand, vous n’avez lu Balsac, mais il faut que vous colportiez à son propos comme s’il s’agissait de paroles révolutionnaires, puissamment originales, les mêmes exacts clichés que les sous-khâgneuses de l’Educ-Nat enseignent à son sujet ou encore à celui de Victor Hugo (immense poète s’il en est), pour leur substituer Kirikou sans vergogne.

    Si vous voulez étaler un vernis de culture sur le pain rassis de vos « concepts », au moins bachotez un peu votre histoire de la littérature, que diable! Si les Robbe-Grillet, les Rebatet, les Drieu la Rochelle, se sont parfois amusés à discréditer ces gens-là, ce n’est pas parce que Hugo et Balsac leur semblaient insignifiants, mais au contraire parce leur époque ne jurait que par eux, qu’ils étaient alors les Pères de la littérature telle qu’enseignée dans les écoles, que les nouvelles générations se sentaient écrasées par leur ombre titanesque, et que pour les détrôner il fallait les abattre… Ce n’est pas pour rien que Rebatet, dans Les Deux Etendards, place des propos similaires aux vôtres, quoique déjà teintés d’un léger « plus » d’ironie bienveillante, dans la bouche de ses héros (aspirants écrivains) lorsqu’ils sont encore au lycée, c’est-à-dire adolescents. Il n’y a qu’aux adolescents qu’on excuse de telles arrogances.

    Quand à la thèse selon laquelle les femmes chrétiennes engendreraient des palestiniens si elles étaient mère de familles nombreuses, cela se serait su, je crois, aux temps anciens où la noblesse de France croulait sous le nombre de ses « cadets », lesquels ayant été le plus souvent déshérités pour ne pas disperser le patrimoine foncier, furent les premier à se faire chevaliers et à partir aux croisades – où ils accomplirent des actions d’éclat afin de, selon l’expression consacrée, « gagner leurs titres de noblesse ». [Car en ces temps myhtiques, monsieur, on n’appelait pas « paysan lourdaud » un propriétaire terrien, mais Seigneur ; en hommage à Qui-Vous-Savez qui fut berger sur terre comme, dit-on, il l’est encore au ciel].

    Quant à la famille juive traditionnelle… non mais laissez-moi rire! Vous êtes-vous renseigné sur le nombre moyen d’enfant par femme Méa Shéarim ? – Ces derniers (je vois venir d’avance vos persifflages) étant par ailleurs aussi respectables que des extrémistes protestants comme les Mormons, qui leur ont emprunté beaucoup.

    Pour conclure ce commentaire-fleuve, permettez-moi d’ajouter, que cela vous vexe ou non, que la question de la reproduction de l’espèce des jeunes occidentaux libres et cultivés pose bel et bien un véritable problème (un peu au même titre que celle des Pandas). Les « jeunes filles » finissent leurs études et accèdent à un poste stable à l’âge où leur fécondité décline, les jeunes hommes sont si immatures et féminisés qu’ils n’imaginent en général pas avant 40 ans (et je suis généreuse) de s’occuper de quelqu’un d’autre que du petit pin’s qui est parfois vissé sur leur nombril. Quant à leurs parents… mon Dieu… ils n’ont même pas la chance des italiens : une vieille grand-« mama » au coin du fourneau, susceptible d’instiller les rudiments du bon-sens dans les chères têtes blondes qu’ils auront bien voulu donner à la Création.

    Nous vivons dans une société de l’enfant unique, cette société c’est aussi celle de l’enfant-roi. Ce dernier a-t-il gagné, au change, en intelligence? Non. Car sans humilité, pas de force de travail, et sans force de travail (c’est Nietzsche qui le dit), point de génie non plus.

      1. Irena Adler

        lol

        Je m’apprête à créer un nouveau blog, je veux dire un vrai, avec articles d’opinions… Son nom : CAER (REAC à l’envers), du nom d’une reine des fées celte. Le but, justement, est « d’expliquer ma position plus en détail » aux gens qui ont un peu de mal à la cerner. Quand je l’aurai enrichi de deux ou trois articles (pour l’instant c’est une coquille vide), si le cœur vous en dit, je vous avertirai.

        1. XP Auteur de l’article

          « d’expliquer ma position plus en détail » aux gens qui ont un peu de mal à la cerner »

          Bien. Qu’ils aient du mal à cerner votre position est en effet l’une des deux conditions nécesaaires pour qu’ils partent en quête de plus de détails.

    1. Grant

      Excellentes remarques sur Balzac et Hugo.

      « Les « jeunes filles » finissent leurs études et accèdent à un poste stable à l’âge où leur fécondité décline, les jeunes hommes sont si immatures et féminisés qu’ils n’imaginent en général pas avant 40 ans (et je suis généreuse) de s’occuper de quelqu’un d’autre que du petit pin’s qui est parfois vissé sur leur nombril »

      C’est bien exprimé mais remarquez que si les hommes étaient aussi féminisés que vous le dites, ils auraient probablement plus l’instinct maternel… ^^

      Le vrai problème de la fécondité occidentale se situe plutôt du côté du féminisme et du marché du travail. Dans les années 60-70, c’était peut-être une grande liberté pour la femme de pouvoir enfin accéder au travail. Maintenant, c’est devenu une quasi-obligation économique (pas grand-chose de psychologique là dedans).

      Qu’un homme devienne père vers 40 ans ne me semble pas du tout un problème, au contraire.
      En revanche qu’une femme songe à faire des enfants vers 35 ans (sans y parvenir bien souvent) et cesse alors seulement de fantasmer exclusivement sur Keanu Reeves et autres mâles pin-ups, voilà qui semble fâcheusement compromettre la survie de l’ethnie.

      1. Irena Adler

        « Qu’un homme devienne père vers 40 ans ne me semble pas du tout un problème, au contraire.
        En revanche qu’une femme songe à faire des enfants vers 35 ans (sans y parvenir bien souvent) et cesse alors seulement de fantasmer exclusivement sur Keanu Reeves et autres mâles pin-ups, voilà qui semble fâcheusement compromettre la survie de l’ethnie. »

        Tout à fait. 🙂 Cependant, posez-vous la question : combien d’entre vous se sentent prêt (car vous en avez tous l’âge ici) à épouser une jeune femme dans la force de l’âge, c’est-à-dire qui n’a pas fini ses études, à lui faire des enfants, et à la garder au foyer pour qu’elle s’en occupe? Plus précisément combien parmi vous se sentent prêts à travailler pour elle, à subvenir à ses besoins, à vivre en sa compagnie, et cela jusqu’à la mort de l’un des deux? Combien d’entre vous n’exigent pas au fond de la fille qu’elle ait le profil de l’executive woman ou de la femme libérée, qu’elle ait son propre apart’, c’est-à-dire – en premier lieu pour votre propre confort, pour la plupart nous autres ne nous y trompons pas! – qu’elle dispose d’autres horizons/échappatoires que vous-même? Combien ne se sentiraient pas encore plus emprisonnés que la jeune fille, à l’intérieur de cette vieille configuration traditionnelle du mariage – dont on sait qu’elle est la seule qui vaille pour élever des enfants? Il faut faire confiance à l’autre, pour cela… ^^ Il faut pouvoir croire à l’amour obligatoire et définitif. ^^

        « C’est bien exprimé mais remarquez que si les hommes étaient aussi féminisés que vous le dites, ils auraient probablement plus l’instinct maternel… ^^ »

        Merci.
        Il y en a qui l’ont. N’avez-vous jamais vu ces bobo qui portent leur nourrisson sur le ventre, emmailloté dans un genre de sari, à la mode africaine ? …Vision répugnante.

        « Le vrai problème de la fécondité occidentale se situe plutôt du côté du féminisme et du marché du travail. Dans les années 60-70, c’était peut-être une grande liberté pour la femme de pouvoir enfin accéder au travail. Maintenant, c’est devenu une quasi-obligation économique (pas grand-chose de psychologique là dedans). »

        Ou quand Arbeit Macht Frei devient une devise féministe… Je plaisante à peine : la chose est recevable au premier degré. Oui, moi cela me pose un problème, me choque, même. Surtout que devenir l’une de ces parisiennes surbookées ternes aux cheveux gras, exploitées comme des bêtes de trait pour le prestige « d’en être » (que ce soit la com’, la pub, l’acting, l’édition, c’est toujours la même chose), le corps mortifié par le stress couplé aux régimes, consommatrices de sex-toys parce qu’elle n’ont pas de temps disponible pour autre chose… être tout cela*, il me semble que ça revient à perdre irrémédiablement une bonne partie de sa féminité. Or, contrairement aux apparences, ce sont les femmes qui perdent l’orgueil et la force propre à leur féminité dans le but d’emprunter ceux des hommes, qui sont faibles.

        *Puis cela s’accompagne toujours d’une telle abjection morale… Eisangélie qui n’a l’air de ne connaître que cette engeance-là utilise même ce portrait à l’acide comme une définition de la femme. Je lui expliquerais bien qu’il suffit de s’échapper quelques temps en province pour trouver des filles très différentes, des filles vieux-jeu, souvent romantiques, d’incorruptibles snobinettes capables de lire n’importe quel bouquin pourvu que le maître d’école ne les y ait pas forcées, douées de tous les talents pourvu qu’on ne leur demande pas de les exercer à des fins rémunératrices, des filles enfin pleines d’imagination, souvent belles – cela va avec – mais que les « parisiens », croyez-moi ou non, croisent sans les voir, c’est comme ça. – (C’étaient, en avant-première, mes souvenirs de lycée, je ne permets à personne de douter de ma parole)^^]

        1. Il Sorpasso

          Je regrette que l’archétypale concept de la fille qui sait bien faire à manger soit, lui, tombé en désuétude. Et qu’on ne me parle pas de celles qui savent bricoler deux-trois plats sino-végétariens et autres tartes. Je me souviens pour ma part d’une qui s’était ramené avec une magnifique côte de bœuf, comme ça, sans rien dire, à 22 ans. Là, j’ai senti comme un frémissement, une brise légère. Le coup de coude du saint-esprit, quoi.

          1. Irena Adler

            Ah mais oui, Il Sorpasso! Vous avez raison. Cela entre dans les qualifications requises – car il y en a tout de même ! – pour faire une bonne épouse.

            C’était la gente dame qui a déniaisé Henri IV, je crois, qui enseignait cela aux femmes, en plus d’une ou deux autres bricoles… ahem.

            ***

            Vous aimez la nourriture asiatique, Il Sorpasso?

        2. Grant

          >>combien parmi vous se sentent prêts à travailler pour elle, à subvenir à ses besoins, à vivre en sa compagnie, et cela jusqu’à la mort de l’un des deux?

          Je ne sais pas combien mais je pense en tout cas qu’il y en a beaucoup plus à 40 ans qu’à 30, à notre époque.

          Le problème est qu’il faudrait alors que ces hommes prêts à s’établir rencontrent des femmes plus jeunes qu’eux d’une bonne dizaine d’années qui ne soient pas complétement écervelées, jouissant, benoîtement, de leur absence de responsabilité… pour se retrouver dans l’impasse dix ans plus tard.

          Là est tout le problème et c’est souvent dans des pays plus traditionnels qu’on peut rencontrer ce genre de femmes plus jeunes qui veulent une vie de famille plus tôt…

          >>Il y en a qui l’ont. N’avez-vous jamais vu ces bobo qui portent leur nourrisson sur le ventre, emmailloté dans un genre de sari, à la mode africaine ? …Vision répugnante.

          Oui c’est laid mais j’ai constaté hier que je trouvais cela presque encore pire lorsqu’il s’agit d’une femme qui bringuebale son marmot pendouillant stupidement d’un sac à ventre (très perfectionné) comme le bébé de Michael Jackson de sa fenêtre d’hôtel.
          A cet égard rien n’est plus gracieux justement que le bébé solidement et gracieusement arrimé aux dos des femmes africaines.

          Néanmoins, pour en revenir à votre commentaire initial, je trouve toujours amusant et paradoxal que vous laissiez entendre que plus un homme est semblable à une femme, moins il a envie d’avoir des enfants ^^

          >>il suffit de s’échapper quelques temps en province pour trouver des filles très différentes, des filles vieux-jeu, souvent romantiques, d’incorruptibles snobinettes capables de lire n’importe quel bouquin pourvu que le maître d’école ne les y ait pas forcées, douées de tous les talents pourvu qu’on ne leur demande pas de les exercer à des fins rémunératrices, des filles enfin pleines d’imagination, souvent belles – cela va avec –

          Ça laisse rêveur, vous devriez ouvrir une agence de voyages…

          >>mais que les « parisiens », croyez-moi ou non, croisent sans les voir, c’est comme ça. –

          Parigots, têtes de veaux 🙂

          >>Je m’apprête à créer un nouveau blog, je veux dire un vrai, avec articles d’opinions… Son nom : CAER (REAC à l’envers), du nom d’une reine des fées celte.

          J’espère que vous le ferez vite car c’est devenu assez triste ici depuis que DVI/XYR a disparu… (heureusement qu’il reste Lounès Darbois)

          1. Irena Adler

            Je n’ai pas le temps de répondre à tout.
            Juste… Quand vous dites : « Néanmoins, pour en revenir à votre commentaire initial, je trouve toujours amusant et paradoxal que vous laissiez entendre que plus un homme est semblable à une femme, moins il a envie d’avoir des enfants ^^ »

            Oui, c’est peut-être paradoxal ou encore amusant, mais pas faux. Un homme, tout efféminé qu’il soit, reste physiquement un homme, de même qu’une femme, aussi aguerrie, aussi adaptée qu’elle paraisse aux codes virils qui ont cours dans le monde dans lequel elle évolue, reste biologiquement une femme. Et c’est là où le bas blesse. Ces deux « types » d’individus deviennent en quelque sorte, par là-même, des erreurs de la nature, des dégénérés. Un médecin, par exemple, pourrait vous expliquer que l’excès d’hormones femelles dans un corps d’homme provoque l’impuissance…

            [Il n’en va pas autant par contre pour la femme, chez qui dit-on c’est encore la testostérone qui la rend apte au plaisir sexuel, mais c’est un autre débat… –> Une femme « féminine » peut-elle éprouver – « sans pêché » diraient les cathos – du plaisir sexuel? Embryon de réponse : oui et non, il faut pour cela aborder les différentes sortes de plaisir féminin… La femme en réalité est susceptible d’éprouver deux grandes catégories d’orgasmes : l’orgasme mâle, le plus courant, facile à provoquer et à observer – mais d’assez faible intensité chez la femme, donc pas très intéressant pour elle -, et l’orgasme femelle – ce dernier, plus rare, ayant lieu schématiquement quand la femme sacrifie volontairement dans un premier temps son propre plaisir à celui de l’homme et en retire un autre, différent et plus intense, de cet acte-là. NDLA : Ce dernier « plaisir » étant basé sur des rapports de type dominant/dominé de nature discriminatoire, je suis à peu près certaine qu’il n’a jamais été étudié en labo (surtout aux US ou dans les pays nordiques) : il a aussi une portée éminemment politique, vous l’aurez compris.
            Bref, je vous donnerais avec plaisir davantage de détails sur le « comment ça marche » mais là disais-je, je n’ai pas beaucoup de temps].

            Pour faire court, un homme « efféminé » se trouve aussi par là-même être un homme-enfant [il n’est pas forcément « impuissant » à la lettre, mais disons qu’il est atteint au moins de narcissisme extrême : il se désire lui-même], ce qui évidemment le rend rétif à l’idée de se perpétuer par la procréation (plus spécifiquement, parce que la chose implique pour lui de s’envisager comme étant mortel).

            1. Irena Adler

              Pour « l’agence de voyage », la prochaine fois que je descends à nouveau chez moi dans le Bourbonnais (ce qui, je le précise tout de même, n’est pas demain la veille) je vous fais un petit album photo.

              Les filles de ma ville ont vraiment un « je ne sais quoi » de spécial, puis y’en a beaucoup de jolies… Je ne suis pas la seule à le dire. ^^

            2. j.ax

              pourriez-vous préciser, sur l' »orgasme femelle ». A mon avis c’est tout le contraire. La femme met plus de temps pour parvenir à l’orgasme ce qui à mon avis implique pour que ce soit l’homme qui retarde le sien – il n’est plus bon à grand chose après, au moins pour un petit bout de temps – et non l’inverse.

            3. Irena Adler

              >Ajax (fils de Télamon) :

              Ecoutez, il est vrai que je ne m’exprime pas toujours d’une façon très simple, et que mes phrases sont longues, mais relisez mieux, vous aurez la réponse à vos question.

              (…)

              Millie: à partir de maintenant, on va s’en tenir strictement à quelques règles simples, qui ont entre autres fait leurs preuves avec Robin:

              – Pas plus de trois commentaires par fils.

              – Hors de question de vous servir d’Ilys pour étaler votre vie privée, règler des comptes personnels et rendre public des histoires privées, comme vous l’avez fait récemment avec Kersan.

              – Si vois messages sont effacés pour des raisons qui ne regardent que les administrateurs d’Ilys, hors de question de les republier (comme vous l’avez fait avec les commentaires insultants à l’égard de Kersan), . Vous faites ce que vous voulez sur votre blog personnel et sur facebook, mais pas ici.

              XP

  4. Vladimir Vladimirovich

    « Il en résulterait alors que nous deviendrons eux, que n’aurions plus dans nos rangs de ces fratries avec lesquelles on fait les civilisations gagnantes, au sein desquelles on trouve un poète, un paysan lourdingue, un chimiste et un trader …. »

    Ca fait déjà quatre 🙂

  5. Maverick

    Encore une fois je me range du côté de Houellebecq. L’innovation formelle ne vaut rien sans fond. C’est pourquoi il ne reste et ne restera rien du Nouveau Roman parce que ces gens n’avaient rien à dire. Balzac lui restera parce qu’il a vu l’homme malgré et à travers la diversité extravagante de ses manifestations (voir la magnifique citation en exergue des Particules, extraite de Splendeur et misère des Courtisanes il me semble).

    Comme indiqué plus haut par une commentatrice, le reste de l’argumentaire est à l’avenant. Vous avez été particulièrement médiocre avec ce billet.

  6. Il Sorpasso

    Je doute du fait que le jour où la majorité des occidentaux auront compris qu’ils vont être submergés (ce qui représente un bouleversement psychologique assez démentiel), ils se décident tranquillement à faire plein de gosses. C’est possible, mais ça me ferait de la peine. Et puis pour la perspective de quoi ? De vivre pour l’éternité à du 50:50 en état de pseudo-guerre civile permanente ? C’est sous-estimer les conditions actuelles du vivrensemble que subissent « nos » jeunes générations desouches, je pense.

    Alors que tout pourrait être réglé en une décennie, voire moins. Comme disent les écologistes : est ce que c’est ce monde que j’ai envie de léguer à mes enfants ?

  7. XP Auteur de l’article

    @Maverick

    Comme indiqué plus haut par une commentatrice, le reste de l’argumentaire est à l’avenant. Vous avez été particulièrement médiocre avec ce billet. »

    Ah peut-être, je ne sais pas, je ne l’ai pas lu.C’est bien?

    Sinon, la condition sine qua non pour qu’une littérature soit bonne, c’est qu’il n’y ait aucun fond… Pace ce que le seul fond qui vaille, c’est la forme, en littérature… Si on ne comprend pas ça, c’est qu’on aime pas ça, la littérature.

    Vous cherchez un fond à une toile, vous? Vous y distinguez une forme et un fond? Non, vous ne cherchez que la forme, parce que c’est le fond.
    Alors pourquoi en serait-il différemment avec un roman? Pourquoi chercher un fond quand on a une forme?

    C’est pourtant la même chose, des oeuvres d’art.

    1. Irena Adler

      Ce n’est pas parce que le but ultime de tout artiste est effectivement de créer des objets doués de sens, c’est-à-dire dont le fond et la forme sont inextricablement aliénés l’un à l’autre, que ceux-ci sont indissociable par nature dans l’ensemble des œuvres (d’art ou non) humaines.

      Pour exemple, une citation de Victor Hugo pleine de sagesse :

      « Il est de l’essence de l’émeute révolutionnaire, qu’il ne faut pas confondre avec les autres sortes d’émeutes, d’avoir presque toujours tort dans la forme et raison dans le fond. » – [Extrait de « Choses vue »]

      « Aux yeux d’un artiste le fond et la forme sont indissolubles », lit-on dans le dictionnaire des citations Evene. M’est d’avis qu’il s’agit là, à tout le moins, d’une sorte de myopie… et que quelque talent naturel que cette myopie confère à son heureux dépositaire, il est toujours bon de chausser une paire lunettes – au moins quelque monocle ^^ – quand vient le temps, cette heureuse nature, de la cultiver.

      ***

      Quel écrivain peut-il décemment mépriser celui qui retourne la glèbe, lui chez qui toutes entières l’âme et la personne sont requises pour que s’y accomplissent, à la faveur des dons variables de son changeant ciel intérieur, les petits miracles toujours renouvelés de la semence, de la germination et de la moisson?

    2. Maverick

      Si je regarde une nature morte de Zurbaran, la forme est techniquement irréprochable mais ce qui m’importe c’est l’image de la vie et du temps que la perfection de cette poire et de ces raisins incarne. Ce que j’entends par le terme trop vague de « fond » c’est une réelle présence, pas un message ou un discours.

      Mon propos était de dire que l’innovation formelle pour elle-même n’avait aucun intérêt. La littérature française en a énormément souffert pendant la deuxième moitié du XXème siècle. Il y a distinction de fait entre fond et forme, puisque chez certains il n’y a que de la forme (qui irait chercher une once de vérité dans ces conneries de l’Oulipo par exemple ? Personne. Il n’y a rien, rien du tout, ces gens n’avaient rien à dire, ils n’avaient rien vus).

      On cite Hugo. Il disait que le fond c’est la forme qui remonte à la surface. Ca me semble très vrai. Le fond installe un style. Mais le style peut être artificiel et forcé s’il n’y a pas de fond, c’est à dire pas de vision, pas de tentative de dire la vérité d’un homme, d’une époque ou d’un paysage.

      Concernant le commentaire de « Irena Adler », lisez le donc, il n’est pas si long que ça et apporte un rectificatif bienvenu à la réaction trop rapide qui a inspiré à ce billet.

  8. Rorschach

    De toute façon les juifs ont montré ce qu’ils en pensaient de l’évolution démographique mondiale. Avec leur pieds.
    15 ans après la création d’Israël, les séfarades avaient tous quitté les pays musulmans (où ils vivaient en bonne entente et en amitié) depuis des siècles. Par contre la proportion de l’émigration fut moindre en Europe Occidentale parmi les survivants de la Shoah.
    Une forme de prescience peut être, entre le second Holocauste dont rêve les musulmans, les juifs ont clairement choisi que le meilleur moyen de se défendre cela resterait un état Hébreu.

  9. Rosco

    Mmmmouais…

    N’oublions pas que l’occident a pu s’imposer au reste du monde justement parce qu’il possédait un dynamisme démographique sans pareil entre la Renaissance et le début du XXème siècle.

    La situation actuelle de prolifération parasitaire des populations du tiers-monde est un fait nouveau. Jusque dans les années 60, les blancs représentaient quasiment 30% de la population mondiale (contre un peu moins de 15% aujourd’hui).

    Alors effectivement, dans un monde dominé numériquement par des ethnies que la loi interdit de hiérarchiser, il est possible que les blancs restent une élite dirigeante ou pensante, comme au Brésil, mais uniquement au prix de la disparition des européens en tant que peuple – et de leur culture.

    En clair : quelques mâles à la peau claire entourés de blondasses peuvent se maintenir au sommet d’une hiérarchie sociale, ça ne changera rien à notre problème.

    Un type intelligent face à 40 singes pourra, dans le meilleur des cas, les convaincre de lui foutre la paix. Pas plus.

    1. Irena Adler

      Bravo, vous m’avez démasquée! Vous êtes une sorte de prodige de perspicacité, Bob Arctor, savez-vous? 😀

      Sinon pour l’ababouchisme aussi, il semble que vous soyez en retard d’un train. Ce concept a été invalidé à plusieurs reprises – il suffit de consulter les archives d’Ilys pour s’en persuader -, notamment lorsque je l’ai eu retourné plusieurs fois contre son auteur.

      En effet, si « l’homme à babouche » tel que décrit par Xp est un homme qui commet l’erreur d’être aliéné à un certain nombre de croyances/certitudes/lois/appartenances qu’il se trouve incapable de discuter, d’interroger et de remettre en cause lorsqu’on le lui demande, en revanche son contraire, l’homme qui ne porte pas ces savates infamantes – celui à qui l’on ne fait pas porter le bonnet d’âne – quel est-il? Quel est-il, sinon Le danseur de Nietzsche aux semelles de vent, immatériel et éphémère comme la flamme, qui participe à chaque instant de la redéfinition de sa propre identité? Quel est-il sinon celui qui, loin de tomber lorsque vous le prenez en défaut à son propre jeu, vous remercie d’entrer avec lui dans la danse et fait un nouveau bond en avant en s’appuyant sur vous, car son moteur est le déséquilibre?

      Dieu m’est témoin que je l’ai beaucoup cherché, celui-là, et que je ne l’ai certainement pas trouvé dans XP! 😀

      1. Irena Adler

        Ce danseur aux semelles de vent, je l’aime aussi. Cependant qui ne résiste pas à la vanité d’ériger ce qui n’est rien moins que l’idéal du surhomme nietzschéen au statut de norme, celui qui exige de toute personne qu’il utilise, tel le sage taoïste, sa propre matérialité comme un véhicule spirituel, celui enfin qui pourfend et moque tout individu qu’il aura vu passer en-dessous de ce seuil qui est la plus haute exigence qu’un intellectuel ait jamais pu imaginer pour lui-même, et dont le pauvre Nietzsche en personne avoua sans peine qu’il ne l’atteignit jamais, celui-là qui pourtant n’arrivera jamais lui-même à la cheville de Nietzsche mais qui exige de tout de monde qu’il surpasse ce dernier, n’est rien d’autre qu’un tentateur. Un tentateur qui exhorte ses semblables à se muer en Dieu, alors que lui-même n’est rien de rien du tout, et qui les frappe de ridicule parce qu’ils n’y arrivent pas.

        Je ne peux, encore une fois, contre cette débauche de vices intellectuels, que conseiller le remède souverain de l’humilité… et celui du memento mori.

        ***

        Je ne dis pas que les islamistes ne montrent pas d’extrêmes difficultés à remettre en cause les préceptes, aussi absurdes soient-ils, auxquels ils obéissent. Je peux même dire que c’est ce qui me choque le plus chez eux : cette rigidité absolue lorsqu’il s’agit de toucher à leurs propres certitudes, et le fait qu’ils ne voient aucune contradiction à exiger de nous que nous bousculions constamment les nôtres. J’ai toujours pensé que sur ce point, un chrétien ferait toujours la différence, dans la mesure ou un chrétien pense toujours : « ce qui vaut pour toi vaut pour moi = que le Muzz construise des églises chez lui avant de nous demander de construire des mosquées chez nous = que le Black Panther regarde la poutre qu’il a dans l’œil avant d’accuser son voisin de racisme ».

        Or Xp qui prend tout le monde de haut et qui admoneste si sévèrement ses opposants politiques – en les exhortant naturellement à admettre qu’ils ont tort – est par excellence celui qui est le plus rétif aux plus inoffensives critiques de leur part. Jamais, même pris en défaut, il ne retouchera rien à son édifice soit-disant philosophique. Lorsqu’il démonte méthodiquement l’invalidité du raisonnement d’un autre, il compte sur l’intelligence rationnelle de la personne, et son désir de cohérence, pour la mettre en échec… Cependant que lui-même, de cohérence, n’en revendique aucune! Que peut bien valoir, dans cette mesure, son jugement? Cela, qui est bien la moindre des ses inconséquence, devrait suffir à l’accuser au moins de tout ce dont il accuse les autres, sans que j’aie à développer ce réquisitoire plus avant.

          1. Irena Adler

            Non, vous avez raison, le but du jeu est d’avoir tort. Oh mais mince alors, si vous avez raison, vous avez donc perdu! 🙁

            Vous m’avez convaincue, cessons sur le champ de débattre. Nous avons mieux à faire… Retournons chacun de notre côté méditer IRL sur la vanité transcendantale de toute chose, par exemple…

            Oh mais quel étourdi vous faites! Quelle mouche vous a piqué de venir ainsi me convaicre alors que de votre propre aveu, ce n’était pas votre but? Il vaudrait mieux vous taire, savez-vous? Sinon vous risqueriez peut-être de convaincre encore d’autres personnes… :/

  10. Bob Arctor

    Comment dirait ma mère, vieille hystérique féministe sur le déclin: des pondeurs et des pondeuses, on n’en trouvera toujours assez pour pomper les ressources de l’oecumène (c’est aussi une hystérique écolo). Je tiens d’ailleurs à remercier l’immonde classe des bourgeois-bohèmes pour leur contribuation à la préservation de la race, il ne se passe pas un jour sans que je vois un couple de ces néo-hippies accompagné de jeunes bambins dont on se demande s’il ne sortent pas d’un lebensborn (ça doit pas trop s’ouvrir à la Diversité chez ces électeurs privilégiés/complexés de la gôooche).

    Donc ce débat sur la Démographie est une sornette réac, au pire sens du terme, alors que les japonais misent sur l’avènement d’une société robotisée, l’Europe moisie se contemplent le nombril en se demandant qui d’elle où des crasseux du tiers-monde remportera la bataille de la semence.

  11. Vertumne

    Plus ou moins d’accord avec XP:

    -D’accord parce que toute l’histoire de l’Europe a démontré que nous avons réussi à vaincre militairement nos ennemis en dépit du surnombre adverse, que ce soit à Gaugamèles ou Tenochtitlàn. Mieux vaut la qualité que la quantité.

    -Pas d’accord parce que l’ascension européenne sur la scène internationale et la domination quasi-totale de la planète qui s’en est suivie est une conséquence directe de l’explosion démographique de la Renaissance. En expédiant les sorcières (en réalité des sage-femmes spécialistes des herbes abortives) sur le bûcher, nous avons rompu avec la stagnation démographique héritée de Rome et sommes passés de 3 enfants par femme (tout juste bon pour renouveler les générations vu le taux de mortalité de l’époque) à 6 enfants par femme. Sans cette fécondité, pas de conquête de l’Amérique.

    L’effondrement de la natalité française au milieu du XIXe siècle n’est d’ailleurs pas pour rien dans sa colonisation ratée de l’Algérie et ses défaites militaires face à l’Allemagne.

    1. Chevreuil

      sur le premier point: c’est ce à quoi s’est essayé de démontrer Vicor Davis Hanson, les raisons de la supériorité létale occidentale… d’abord culturelles selon lui

      « Encore et toujours, la liberté, la raison scientifique, le règne de la loi sont plus efficaces pour déchirer, broyer et meurtrir les chairs, vaincre et imposer sa volonté, que le despotisme et l’asservissement. On comprend dès lors que l’occidentalisation du monde n’est pas un processus moral ou vertueux. Elle se développe parce qu’elle est – si l’on suit V.D. Hanson – militairement efficace. »
      http://www.scienceshumaines.com/-0acarnage-et-culture-0a_fr_2786.html

      1. Gil

        Merci pour le lien, Chevreuil ! Je ne connaissais pas ce Hanson, ça m’a donné envie de le lire immédiatement.

        Finalement, selon cette théorie, les USA serait actuellement, après la Grèce, Rome, l’Angleterre etc, le représentant-type de cette civilisation occidentale; ça expliquerait la difficulté à cerner l’esprit américain, pour les Européens actuels, ce mélange de liberté, d’individualisme, de patriotisme et d’efficacité militaire. Tout ça ne serait pas contradictoire, mais corrélé.

  12. Vertumne

    @ Rosco: « N’oublions pas que l’occident a pu s’imposer au reste du monde justement parce qu’il possédait un dynamisme démographique sans pareil entre la Renaissance et le début du XXème siècle. »

    Tout à fait! J’aurai dû lire votre message avant de poster le mien.

    Les Européens de l’époque étaient absolument persuadés qu’ils allaient occuper la planète entière et que les autres races, moins bien adaptée, s’éteindraient petit à petit.

    1. Coriolan

      L’occident a conquis le monde par son génie. Allez parler de la formidable dynamique démographique à Cortez…Certes il fallait des ventres pour peupler, mais c’était la norme à l’époque, et ça aurait été bien peu de choses sans le savoir occidental. Regardez l’Afrique…

      1. Vertumne

        Sans la démographie, le génie technique n’aurait servi à rien. Si Cortez a pu coloniser le Mexique c’est bien entendu grâce à nos sciences et techniques (navigation, techniques guerrières) mais aussi parce que l’Europe avait réussi à dégager un surplus de mâles. Tous ces hidalgos sans perspective de réussite « à la maison » ont dû s’expatrier pour conquérir d’autres terres.

        C’est ce que font les Africains sur des radeaux de fortune, sans technique aucune avec la seule force de leur poids démographique.

        1. Coriolan

          L’évolution démographique espagnole :

          # 1594 : 8 206 791 habitants.
          # 1769 : 9 159 999 habitants.
          # 1787 : 10 268 150 habitants.
          # 1833 : 12 286 941 habitants.
          # 1846 : 12 162 872 habitants.
          # 1857 : 15 464 340 habitants.
          # 1877 : 16 622 175 habitants.

          L’Espagne a gagné…900.000 habitants en un peu moins de deux siècles, plus ou moins à la période de la conquête et du peuplement de l’Amérique.

          De l’autre côté, Cortès a mis l’Amérique du Sud à genoux avec quoi ? Un millier d’hommes ?

          Il faut se rappeler le contexte, aussi. Un siècle avant, la peste noire tuait 50% de la population européenne, et il y aura encore des épidémies majeures jusqu’au 18éme siècle. Un siècle après la reconquista, aussi.

          « Dégager un surplus de mâles » grâce à la démographie, il y a 5 siècles, quand il devait y avoir dans l’Europe entière à peine 100 millions d’habitants, prête à rire.

          1. Rosco

            Coriolan, ne soyez pas naïf : si Cortes a réussi à conquérir une partie de l’amérique du sud avec si peu d’hommes, c’est surtout parce qu’il était soutenu, ne serait-ce que moralement, par l’Espagne et qu’il avait en face de lui une société immobile dont les élites étaient rongées par un millénarisme stupide et suicidaire (et accessoirement parce que les Espagnols ont apporté avec eux des germes contre lesquels les Indiens ne pouvaient résister).

            De mêmes, les allogènes qui envahissent peu à peu les pays occidentaux sont sur le terrain objectivement moins nombreux que les autochtones, coupés de leurs bases, mais ont en face d’eux des peuples dirigés par des élites suicidaires et apathiques – et amène accessoirement avec eux des maladies qui avaient été officiellement éradiquées depuis le XIXème siècle (tuberculose, par ex…).

            Bref, comme en finance, ce n’est pas ce que vous mettez sur la table qui compte, c’est ce que vous avez dans les coffres. Force est de constater que l’occident est démographiquement de moins en moins solvable, alors que le reste de la population possède un « bankroll » humain quasi-inépuisable.

            1. Vae Victis

              Il ne faut pas oublier que Cortés a organisé le vent de révolte des tribus soumises aux Aztèques, qui lui ont servis de piétaille. L’infériorité numérique est donc à relativiser.

            2. Coriolan

              « Coriolan, ne soyez pas naïf : si Cortes a réussi à conquérir une partie de l’amérique du sud avec si peu d’hommes, c’est surtout parce qu’il était soutenu, ne serait-ce que moralement, par l’Espagne »

              Le soutient moral de l’Espagne, face aux 240.000 habitants de Tenochtitlan, ne pesait pas lourd. Le soutient des peuples mécontents de l’empire, par contre, a été déterminant. La variole aussi, d’ailleurs.

              Le parallèle est difficilement faisable entre la décrépitude de l’occident actuel et la chute de l’empire Aztèque, parce que dans le second cas, les aztèques ont été battus par une civilisation, pas supérieure, d’un autre monde.

              D’ailleurs l’empire est tombé en 5 ans alors que dans notre cas on nous annonce la fin de l’occident depuis la révolution française, pour certains.

              Les espagnols étaient pour les aztèques ce que seraient pour nous aujourd’hui des soucoupes volantes capables de raser des villes avec des rayons laser, comme dans les films hollywoodiens à gros budget.

              Le parallèle est bien plus percutant avec la chute de Rome. Ce que Zemmour a fait, à ce que j’ai pu comprendre, dans son dernier livre.

            3. Coriolan

              @Vae Victis : Ça fait partie du génie militaire, hérité de Rome. César ne s’y est pas pris autrement pendant la guerre des Gaules. Il a gagné avec 50.000 hommes contre deux ou trois millions de guerriers.

              @Rosco : « Bref, comme en finance, ce n’est pas ce que vous mettez sur la table qui compte, c’est ce que vous avez dans les coffres. Force est de constater que l’occident est démographiquement de moins en moins solvable, alors que le reste de la population possède un « bankroll » humain quasi-inépuisable. »

              Il faut pousser la comparaison. L’Afrique peut aligner 100 milliards de dollars du Zimbabwe en coupures de 1$ comme elle peut aligner 1 milliard d’hommes, même si c’est impressionnant à regarder, ça vaut rien du tout.

              Un bankroll humain inépuisable, c’est sympathique, mais un homme n’en vaut pas un autre. Un africain syphilitique, sidaïque, paludique et sous-alimenté, c’est comme le dollar du Zimbabwe, ça vaut rien.

              Les Japonais, ils sont dans une situation encore pire, c’est pas pour autant qu’ils vendent les fesses de leurs femmes aux jeunesses bigarrées. Ils s’en foutent, ils construisent des robots pour pallier au vieillissement.

              Ils sont pas bêtes, les Japonais, alors ils ont le bon goût d’en avoir rien à foutre et de comprendre que se mettre à pondre comme des africains, c’est déjà s’africaniser.

  13. Vertumne

    @ Coriolan: Tenochtitlàn tombe en 1521, Cuzco en 1535, bien avant les dates que vous me proposez.

    « L’Espagne a gagné…900.000 habitants en un peu moins de deux siècles, plus ou moins à la période de la conquête et du peuplement de l’Amérique. »

    Euh, vous voulez dire 9 MILLIONS d’habitants ? Cela signifie que ce pays a ni plus ni moins doublé sa population en moins de deux siècles, ce qui est absolument considérable par rapport aux peuples indigènes d’Asie et d’Amérique. Et encore, la croissance démographique des peuples ibériques est demeurée faible par rapport à celle des Anglo-Saxons et des Germains (au sens large), ce qui explique en partie la nécessité de se mélanger aux autochtones faute de femmes européennes sur place.

    « De l’autre côté, Cortès a mis l’Amérique du Sud à genoux avec quoi ? Un millier d’hommes ? »

    Vous ne comprenez pas ce que je cherche à vous expliquer. Je sais parfaitement que les Espagnols étaient très inférieurs en nombre dans leur guerre contre les indigènes. La question que vous devez vous poser est pourquoi et comment ces jeunes espagnols se sont retrouvés à l’autre bout du monde. Quels sont les processus qui les y ont poussés ? Il fallait 1) les techniques nécessaires de navigation, 2) une base démographique suffisante de jeunes mâles surnuméraires.

    « « Dégager un surplus de mâles » grâce à la démographie, il y a 5 siècles, quand il devait y avoir dans l’Europe entière à peine 100 millions d’habitants, prête à rire. »

    Dans une société majoritairement agricole et qui ne peut se permettre d’augmenter trop vite sa densité de population sous peine d’augmenter le taux de mortalité, il faut obligatoirement un exutoire aux jeunes mâles, éléments de déstabilisation sociale. Ces exutoires sont l’émigration, la guerre civile, la conquête. La maximum tolérable en terme de mâles surnuméraires n’est pas le même au XVIe siècle et en 2010.

    1. Coriolan

      « Euh, vous voulez dire 9 MILLIONS d’habitants ? Cela signifie que ce pays a ni plus ni moins doublé sa population en moins de deux siècles, ce qui est absolument considérable par rapport aux peuples indigènes d’Asie et d’Amérique. Et encore, la croissance démographique des peuples ibériques est demeurée faible par rapport à celle des Anglo-Saxons et des Germains (au sens large), ce qui explique en partie la nécessité de se mélanger aux autochtones faute de femmes européennes sur place. »

      Les chiffres que j’ai données sont ceux du nombre total d’habitants, pas le nombre d’espagnols supplémentaires. Sinon si vous regardez bien, l’Espagne aurait gagné un peu plus de 50 millions d’habitants en 50 ans au 19éme siècle, soit plus que sa population totale actuelle, sans que personne ne sache rien.

      Il s’agit bien de 900.000 espagnols de plus, pas neuf millions, en un peu moins de deux siècles.

      « @ Coriolan: Tenochtitlàn tombe en 1521, Cuzco en 1535, bien avant les dates que vous me proposez. »

      Oui, je n’ai pas trouvé de chiffres pour les dates antérieures, je n’ai pas vraiment cherché non plus, il s’agissait plus de donner un ordre de grandeur.

      « La question que vous devez vous poser est pourquoi et comment ces jeunes espagnols se sont retrouvés à l’autre bout du monde. Quels sont les processus qui les y ont poussés ? Il fallait 1) les techniques nécessaires de navigation, 2) une base démographique suffisante de jeunes mâles surnuméraires »

      Exact. Je ne remets pas ça en cause. La plupart des conquistadors viennent d’Estrémadure, ils sont surnuméraires parce que c’est la région la plus pauvre d’Espagne. (Toujours actuellement je crois, d’ailleurs.) La plupart des conquistadors viennent d’une région…qui n’a même pas accès à la mer.

      A moins d’un micro-climat démographique particulier dans cette région, je ne sais pas…

      1. Vertumne

        Vos chiffres:

        « # 1594 : 8 206 791 habitants.
        # 1769 : 9 159 999 habitants.
        # 1787 : 10 268 150 habitants.
        # 1833 : 12 286 941 habitants.
        # 1846 : 12 162 872 habitants.
        # 1857 : 15 464 340 habitants.
        # 1877 : 16 622 175 habitants. »

        16 622 175 – 8 206 791 = 8 415 384, soit 8.5 millions d’habitants gagnés en deux siècles, plus d’un doublement de la population. Les faits sont têtus l’ami…

        1. Coriolan

          Je pensais plutôt à…

          « «
          # 1594 : 8 206 791 habitants.
          # 1769 : 9 159 999 habitants. »

          Soit 953.208 habitants. Sinon on peut comparer les chiffres de 1877 avec ceux d’aujourd’hui, remarquer qu’il y a 24 millions d’habitants de plus et s’en servir pour expliquer les faits qui datent de 1520. Mais ça deviendrait n’importe quoi.

          1. Saku

            La population ibérique n’a que peu augmenté sur ces deux siècles justement à cause de l’émigration vers l’amérique du sud, qui est allé trop loin et à appauvri considérablement l’Espagne en Europe en terme de démographie (et du coup géopolitique)
            Ce qui explique qu’aujourd’hui un pays aussi grand que l’espagne ne compte qu’aussi peu d’habitant, en regard de la France, de l’Angleterre ou de l’Italie.

            Vous pouvez mettre ceci en parallèle avec le nombre d’américains du sud d’origine caucasienne : ils ne sont pas les descendants que des 1000 hommes de Cortez, il y a eu une immigration massive venant de la péninsule ibérique.

  14. Vae Victis

    Exactement. Rappelons que le processus de colonisation des cités grecques répond exactement à la même logique. La Grèce continentale en arrive à coloniser l’Italie du sud, la Sicile, l’Egée, les côtes d’Asie Mineure, l’estuaire du Danube, la Crimée, ect… parce qu’elle connait un essor démographique que la terre natale ne parvient pas à éponger. Les populations surnuméraires tentent leur chance en fondant des colonies loin de leurs foyers.

    Mais dira-t-on la Grèce à l’époque archaïque ne devait pas être très peuplée. Ce qui est exact dans l’absolu. Mais raisonner ainsi ne tient pas compte d’un facteur primordial : l’agriculture. Le peuplement possible sur un territoire donné dépend avant tout des rendements agricoles. Avec des techniques peu productives la terre ne peut nourrir que peu de populations.

    C’est le même phénomène auquel on assiste aujourd’hui en Afrique. Par rapport à nos taux de densité l’Afrique est sous-peuplée, par rapport à leurs compétences agricoles elle est surpeuplée, car peu de pays sont simplement auto-suffisants en terme de ressources agricoles.

  15. Rosco

    @Coriolan : effectivement, un africain sous-alimenté et doté d’un Q.I. d’environ 58 ne vaut pas un blanc intelligent et bien nourri. De même que 300 spartiates font le poids face à je ne sais combien de perses. De même qu’un soldat allemand avec un fusil sturmgewher vaut largement une centaine de moujiks abrutis. Un para français valait aussi un bon paquet de viets.

    Et pourtant, l’histoire nous enseigne que les Spartiates ont fini par céder sous le nombre, que les Allemands avait sous-estimés les ressources en chair humaine des bolchéviques et que les Français ont fini par manquer de munition avant que Giap ne manque d’hommes.

    Alors effectivement, vous pouvez croire que construire des robots pour vous assurer une retraite paisible est une solution. Mais quand vous aurez 85 ans et que votre robot tombera en panne, j’ai du mal à croire que Mamadou, ses cinq femmes et ses 35 gosses seront d’une quelconque utilité pour réparer ledit robot – sans parler d’en construire ou en concevoir d’autres.

  16. Coriolan

    « Et pourtant, l’histoire nous enseigne que les Spartiates ont fini par céder sous le nombre, que les Allemands avait sous-estimés les ressources en chair humaine des bolchéviques et que les Français ont fini par manquer de munition avant que Giap ne manque d’hommes.  »

    Sauf qu’aujourd’hui, nous avons de quoi tuer plusieurs dizaines de fois la population mondiale. Mamadou et ses 35 gosses, on pourrait dès aujourd’hui très bien le mettre dans le premier avion pour l’Afrique, juste avec des policiers. Ce n’est ni l’armée rouge ni l’empire Perse.

    On ne parle pas de 300 hommes contre une armée, on parle de 500 millions d’Européens et 300 millions d’Américains, face à un milliard d’Africains. Les rapports de force ne veulent plus rien dire quand on a des bombes capables de souffler une ville et 100.000 personnes en un instant. Surtout quand on en a des centaines.

  17. Tiberius

    Sur les 300 précisons que l’armée spartiate au Thermopyles est bien plus nombreuse mais ne compte que 300 citoyens (ce qui est beaucoup car il n’y a que 10 000 citoyens).
    Les institutions de Lycurgue n’étaient pas très adaptées à l’évolution du monde.
    Le monde antique n’est pas une bonne comparaison car avec l’esclavage les citoyens sont en minorité chez eux mais heureuse époque qui ne donnait pas le même sens que nous à démocratie.

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