Le crime parfait

Comment commettre un meurtre ou un crime parfait ?

Éternelle question…

Ainsi se pourrait-il qu’il y a un plus de trente mille ans, l’homme de Cro-Magnon ait commencé à y répondre avec son ami l’homme de Néandertal.

Éternel fantasme aussi…

Cependant, par définition, il est aussi probable d’entendre parler d’un meurtre parfait que de voir s’ébrouer devant vous une créature mythologique.

Même si les historiens, parfois, débusquent des assassins des centaines d’années après leur forfait. Mais ces meurtres là peuvent-ils toujours être considérés comme parfaits alors qu’ils sont résolus après la mort de tous leurs protagonistes ?

De même, à partir du moment où la police considère qu’il y a eu meurtre dans une affaire et qu’un criminel est recherché, est-il possible de continuer à parler de meurtre parfait ? Et ce même si le meurtrier n’est jamais identifié -du moins de son vivant ?

Et lorsqu’on est suspecté (même si on n’est pas inculpé) peut-on parler de crime parfait là aussi ?

Enfin, se renseigner sur internet sur comment commettre un crime parfait (et laisser des traces numériques) ne signifie-t-il pas qu’on s’est déjà raté ?…

Toute personne ayant déjà réfléchi dans le secret de son âme à commettre un tel crime n’a en tête qu’une seule question.

Comment limiter le risque de se faire prendre au maximum ?

Réduire l’incertitude à chaque étape de son meurtre, voilà le véritable enjeu.

Mais commençons par le commencement.

Et, à force de repousser des hypothèses, nous parviendrons bien à définir ce qu’est un crime parfait -et comment le commettre.

 

De la préméditation

 

Avant même d’étudier le choix de la cible, demandons-nous si le meurtre doit être prémédité ou pas. Ceci n’est pas une interrogation anodine. Car si, dans l’idée usuelle qu’on s’en fait, le meurtre parfait doit être méticuleusement étudié et le fruit de longues semaines de travail et de gestion des risques, le meurtre non prémédité a ses partisans.

Je ne suis pas de cette école.

Je ne dis pas qu’un meurtre non prémédité ne puisse pas devenir un meurtre parfait. Mais je suis persuadé que commettre tel crime revient à jouer sa vie au casino en pariant sur sa seule bonne étoile.

Maintenant je tiens à rassurer les jaloux, les meurtriers qui ont agi sur une impulsion, un coup de tête, un moment de folie. Si vous êtes capable de retrouver rapidement votre sang-froid, vous avez une chance de pouvoir vous en tirer.

L’avantage d’ailleurs, avec un tel meurtre, c’est que vous n’avez plus à vous soucier que de l’après.

Comment faire disparaitre le corps, comment nettoyer la scène de crime, etc. Si la victime est un proche, il faudra peut-être songer à vous constituer un alibi crédible. D’autant plus si vous étiez notoirement en mauvais terme avec ce qui n’est plus, à ce moment là, qu’un petit corps sanguinolent et se rigidifiant à vos pieds.

Comprenez qu’il vous faudra réagir vite.

Avec le risque d’oublier des éléments importants. Par exemple une inscription sanguinolente vous désignant comme coupable dans la cave. Ou le couple de personnes âgées vous ayant vu, quelques instants avant le meurtre, en pleine discussion animée avec la future victime.

Ce genre de petits détails quoi.

Je n’ai pas envie de m’adresser aux meurtriers passionnels.

Ils ne représentent pas un public conséquent. Et puis, si on est capable d’improviser un meurtre, comme un vulgaire amateur, eh bien, ma foi, on reste dans ce registre. Je ne peux pas décemment décliner tous les cas de figure possible. D’autant que, même avec un outil de recherche performant comme google, il y a peu de chance que ce genre de meurtrier prenne le temps d’effectuer une recherche approfondie sur le sujet alors qu’un corps embarrasse le plancher.

Bref, amis impulsifs, débrouillez-vous.

Et bonne chance.

Je ne considérerais donc ici que les assassins qui prennent le temps de réfléchir avant d’agir.

On a beaucoup glosé récemment, à l’occasion du procès de Jacques Viguier, sur le fait que s’étant retrouvé devant les assises, ce professeur de droit n’aurait pas été l’auteur d’un crime parfait. C’était avant qu’il soit acquitté. Mais je reconnais à ses détracteurs que se retrouver devant une cour d’assise, avec l’incertitude inhérente à ce genre de procès, n’est pas acceptable pour quelqu’un ayant pour ambition de réaliser un meurtre parfait.

Le meurtre parfait, c’est donc le meurtre pour lequel vous pouvez vous trouver sur la liste des suspects, pour lequel on peut faire des recherches sur vous, voire vous placer en garde à vue à la limite.

Toutefois, quand on commet un meurtre parfait, jamais on ne se voit renvoyé devant les assises.

Jamais.

Mais définissons ensemble comment commettre un crime parfait avec préméditation.

Tout d’abord, et c’est une règle de base, ne jamais avoir de complices. Ou s’en débarrasser dès qu’ils vous ont servi. Mais ce serait se rajouter des difficultés. Autant commencer simplement au début. Et si vous n’êtes pas capable de tuer vous-même, mon dieu, ne songez pas à tuer. Ce n’est pas pour vous. Tout simplement.

Pour parvenir au meurtre parfait, il faut donc agir seul et en avoir l’envie et la capacité.

C’est un premier point.

 

Du mobile

 

Nous en arrivons au choix de la victime. Là encore plusieurs écoles s’affrontent. Faut-il prendre un inconnu ou pas ? L’inconnu présente des avantages certains. La police comme la justice sont toujours en quête de mobile. Si vous n’en avez pas, comme Mr Brooks dans le film éponyme avec Kevin Costner par exemple, il sera plus ardu de remonter jusqu’à vous.

Cependant, si la justice et la police sont friands de mobiles lorsqu’il y a meurtre, c’est qu’il y a une raison.

Il n’y a aucun intérêt à tuer quelqu’un choisi de manière aléatoire.

Ou bien vous êtes un pervers, un fou ou un malade. Mais là, vous vous ferez coincer un jour ou l’autre.

Désolé.

Ainsi, il faut un mobile. Attention, celui-ci peut-être futile. Et vous pouvez ne presque pas connaitre votre victime. Par exemple celle-ci vous a doublé de manière cavalière sur la route. Vous n’avez pas aimé. Vous vous êtes senti diminué ou que sais-je encore. Bref, vous avez un mobile. Mince. Mais il existe.

Ou alors vous flashez sur les jeunes femmes blondes avec une forte poitrine, un petit nez busqué et de fines lunettes noires. Vous ne résistez pas à l’envie de leur faire l’amour et de le leur déclarer tout de go.

Mais ces filles-là sont des difficiles.

Elles minaudent.

Se prennent pour des princesses.

Vous repoussent sans égard.

Voilà.

Vous avez un mobile.

L’avantage du mobile futile c’est que, là encore, il sera très compliqué d’établir le lien entre votre victime et vous. Le lien existe. Mais il est ténu. Il est même possible, dans certaines situations, que les seules personnes capables de faire ce lien soit vous et votre victime -et encore. Ce qui est, bien sûr, l’idéal.

A priori.

Car les personnalités capables de tuer parce quelqu’un les a bousculé sans faire exprès dans une foule se révèlent généralement, il faut bien le reconnaitre, comme étant des fous dangereux et instables. On pourrait dire que ces personnes manquent peut-être d’un peu de sang-froid et adoptent des comportements obsessionnels peu compatibles avec une démarche raisonnée et discrète.

Nous sommes donc très loin du profil du meurtrier parfait.

Il y a donc fort à parier que pour commettre un crime parfait il faut avoir un mobile solide.

Ce qui expliquerait, d’ailleurs, pourquoi vous être prêt à passer des heures et des heures à préparer minutieusement votre coup et à aller jusqu’au meurtre.

Et toutes ces heures de travail sont également justifiées par le fait qu’ayant un mobile solide, et sans doute connu par plusieurs personnes, vous risquez fortement d’être suspecté.

Mon troisième conseil est celui-ci, oubliez la psychologie. Je pourrais vous dire de préparer votre coup dans le plus grand secret et sans rien changer dans votre rapport à votre victime. Vous ne vous parlez plus ? Continuez comme ça. Vous vous engueulez chaque soir ? Continuez aussi. De toute manière, en règle générale, ne changez rien à vos habitudes. Et si vous avez besoin, pour le meurtre, d’en changer. Changez-en plusieurs mois avant la date où vous pensez commettre le meurtre.

Mais tout ceci est superficiel.

Parce qu’en matière de psychologie, on peut justifier tout et son contraire si on est un peu habile.

Préparez-vous y.

C’est tout.

Certes, les policiers seront plus enclins à vous suspecter si, par exemple, vous vous réjouissez ouvertement de la mort de votre victime.

Cependant leurs intuitions resteront des intuitions s’ils n’ont aucune preuve matérielle pour appuyer leur sentiment. Et puis, de toute manière, à moins que vous soyez un comédien très doué, si vous jouez un rôle (veuve éplorée, mari tordu de douleur, etc.) vous risquez de paraitre atrocement faux.

Vous aviez un mobile pour le tuer.

Un bon mobile.

Vous le savez.

Les policiers le savent.

Cela ne sert à rien d’en faire trop.

Restez sobre.

 

De l’alibi

 

Comme je viens de le dire, l’important ne se niche pas là. Mais dans les preuves matérielles. A la limite, vous pouvez même vous passer d’un alibi en béton si votre coup est assez bien préparé. D’autant que le problème majeur de l’alibi, c’est, je vous le rappelle, que vous ne pouvez pas avoir de complices. Il faut donc que la personne ou les personnes qui vous fourniront un alibi disent la vérité, ce qu’ils ont vraiment vu et vécu.

Or, vous n’avez pas le don d’ubiquité.

Certes, on peut toujours ruser. Préparer le coup pour réaliser son meurtre dans un temps très limité. Sans bouger le cadavre. Et dans un endroit très proche de celui que vous donnerez comme étant le lieu de votre alibi. Si vous jouez avec un timing très serré, il est probable qu’on déclare que vous n’avez pas eu le temps matériel d’accomplir votre meurtre. Enfin, vous pouvez toujours tenter d’induire en erreur ceux qui vous fourniront votre alibi. Le temps est une chose capricieuse. Il s’écoule de manière variable selon les situations.

De même, les grandes réunions, mariage, anniversaire et autres fêtes permettent, c’est entendu, à beaucoup de gens de déclarer de bonne foi que vous y étiez tout du long parce qu’ils vous ont vu à plusieurs reprises en six heures de temps, mais vous prenez aussi le risque qu’un convive témoigne vous avoir vu vous éclipser durablement pendant un moment.

Non, partons de l’idée que l’alibi solide est un coup de chance. Mieux vaut dire que vous étiez seul, chez vous, toute la soirée. Que vous n’avez reçu aucun appel. Aucune visite. Rien. Vous avez regardé la télé. Une chaine. Toute la soirée. (choisissez dans le programme un film que vous avez déjà vu par exemple).

Cela ne vous innocente pas ?

Cela ne vous accuse pas non plus.

Parvenus jusqu’ici vous me direz que le cocktail mobile/pas d’alibi ne respire pas très fort le crime parfait…

 

De la ruse

 

Tout cela n’a pourtant aucune importance si le meurtre ne passe pas pour tel. Mais comme un accident. Ou un suicide.

Pour ma part, je préfère privilégier l’accident. On se pose moins de question que pour le suicide. Il n’y a pas de pourquoi. C’est la fatalité. L’accident bête. La tragédie.Tandis que le suicide, vous aurez toujours quelqu’un, quand bien même votre victime serait largement reconnue comme dépressive, pour ne pas y croire.

Tandis qu’on se résigne humblement devant l’accident.

Si on veut faire passer son meurtre pour un accident le tout est de ne pas être vu sur les lieux et de proposer un scénario accidentel crédible. Les blessures qui seront relevées a posteriori doivent correspondre avec le scénario de l’accident. Vous pouvez tenter toujours de les imiter. Mais je n’y crois pas.

Le mieux étant donc que l’accident ait réellement lieu.

Soyons clair, l’accident qu’on met en scène doit être forcément mortel. On ne peut pas se contenter de pousser quelqu’un des escaliers en espérant qu’il n’en réchappe pas. Parce que si tel est le cas et que votre victime ne meurt pas sur le coup, que pouvez-vous faire ? Le taper sur le crâne à un endroit où celui-ci a déjà été touché pendant la chute ? Oui, mais les traces de sang que votre instrument ne manquera de projeter seront incompatibles avec le scénario de l’accident. Vous me direz qu’il est possible que les enquêteurs ne remarquent pas cela devant l’évidence de la chute et l’assurance que la victime était seule chez elle. Peut-être.

Mais peut-être pas.

Encore une fois, le principe du crime parfait est de limiter au maximum l’incertitude.

De surcroît, l’avantage de l’accident tient précisément dans la tentative de ne pas susciter les investigations policières poussées que le meurtre ou la suspicion de meurtre entraînent inévitablement. En conséquence, encore une fois, créez les conditions de l’accident, aidez un peu s’il faut un petit coup de pouce, mais une fois que l’accident survient n’intervenez plus. Rien. Nada. Ce n’est pas le moment de fouiller le corps de votre victime et autres actions a posteriori.

Il faut que la présence d’un tiers ne soit jamais soupçonnée.

Ou, si vous ne pouvez pas faire autrement ou que votre absence soit, a contrario, suspecte, il convient d’autant plus que les conditions de l’accident soient les plus vraies possibles. Vu que vous en êtes à l’origine, ne cherchez pas quelque chose de trop compliqué. Encore une fois, l’accident doit être bête et simple et vous ne devez jamais intervenir dans celui-ci.

Dans le cas où vous taisez votre présence, je disais que vous pouviez donner le coup de pouce. Dans le cas où votre présence ne sera jamais masquée, il faut adopter la précaution supplémentaire de ne pas donner de coup de pouce. Et de ne pas laisser de traces dans la création de l’accident. Pourquoi ? Je me répète, vous ne devez pas intervenir sur la scène d’accident une fois que celui-ci est survenu.

Appelez les secours et restez prostré, sous le choc.

Encore une fois, soyez sobre.

Quant au suicide, si vous en êtes partisan, je privilégierais la défenestration ou l’absorption de médicaments. Cependant, les deux cas présupposent que vous pouvez entrer en contact avec votre victime aisément. Que vous n’êtes pas en conflit trop ouvert. Sinon, la victime ne vous ouvrira sans doute pas la porte. Et si vous vous faites passer pour quelqu’un d’autre, il y a de fortes chances pour que la victime, lorsqu’elle ouvrira sa porte, fasse de la résistance. Bref, votre victime doit être confiante ou, tout du moins, pas trop en froid avec vous. L’autre point ennuyeux avec la défenestration, c’est que cela attire très rapidement l’attention. Il faut donc envisager une défenestration dans un endroit discret. La question étant alors d’être en capacité d’attirer sa victime à un tel endroit sans qu’elle ait de soupçons.

 

Du cadavre

 

L’autre moyen de faire passer un meurtre en autre chose, c’est la disparition.

Ce qui nous amène à un autre point essentiel, que faire du corps après le meurtre ? En cas de mise en scène d’accident ou de suicide la réponse est simple. On ne touche à rien. Mais sinon ?

Deux choix s’offrent à vous. Cacher ou non le cadavre.

Ma solution est simple.

Privilégier les scénarios où vous pourrez faire disparaitre le cadavre.

Je sais que cela pose des problèmes supplémentaires mais n’oubliez pas qu’un cadavre, c’est une somme d’indices considérables pour les enquêteurs. Grâce à celui-ci ils pourront par exemple dater l’heure de la mort.

Ainsi, sans cadavre, ils ne pourront plus qu’évaluer un temps pendant lequel la personne aurait pu disparaitre. Souvent plusieurs heures si vous agissez en pleine nuit. Cela vous laisse le temps de vous constituer un alibi si vous le souhaitez. Et personne ne vous reprochera de déclarer être dans votre lit après minuit. D’autant que vous ne serez pas le seul dans ce cas. Grâce au cadavre, ils pourront également déterminer comment la personne est morte et l’arme du crime, ils pourront tenter de déceler des traces ADN sur le corps, etc.

Sans compter qu’en cas de disparition et si le domicile du disparu n’est pas retrouvé badigeonné de sang et que certaines affaires importantes manquent (passeport, carte bleue, argent, valise et vêtements) la police pourrait conclure un peu rapidement à ce que la personne a tout simplement fichu le camp.

Comme elle en a le droit.

En tout état de cause, l’enquête sera considérablement retardée, les gens perdront la mémoire des détails qu’ils auraient pu peut-être observer, etc.

Pour faire disparaitre un corps il faut penser principalement à deux éléments. Le transport. Et la disparition en elle-même. Concernant le transport, il faudra vous munir d’une bâche solidement fixée et résistante qui tapissera de manière parfaitement étanche votre coffre de voiture et que vous brûlerez séparément plus tard. Bien entendu, il y a la possibilité de voler une voiture préalablement. Voiture dont vous vous séparerez également après, soit en tâchant de vous la faire voler vous-même, soit en la faisant brûler dans un endroit discret.

Si vous gardez votre propre voiture il conviendra que celle-ci soit d’un modèle commun et d’une couleur parfaitement banale. Un modèle français datant de quatre ou cinq ans dans un coloris gris est adapté.

Demeure la question des plaques. Mettre de fausses plaques n’est pas forcément une bonne idée si vous croisez par inadvertance un contrôle de police. C’est un moyen idiot de se faire prendre. Tandis qu’un contrôle nocturne n’ira a priori pas plus loin que votre permis, votre carte grise, votre papier d’assurance et la vérification de votre taux d’alcoolémie. Qui sera, autant le préciser, à zéro.

Après tout dépendra de l’endroit du meurtre. Si c’est au domicile de la victime, au centre d’un petit village, mieux vaut éviter de prendre sa propre voiture, que vous soyez connu ou pas. Pareil si c’est en pleine campagne. Sauf si vous avez repéré un endroit sûr où la garer à proximité sans être vu. L’idée étant d’être le plus proche possible du lieu du meurtre pour ne pas avoir à transporter le corps à découvert trop longtemps.

Si votre cible est un père de famille, l’idée peut être de l’éliminer à la sortie d’un loisir ou d’une habitude quelconque à laquelle il se rend seul.

Bref, pour être très clair, l’objectif doit être de trouver l’endroit le plus discret possible pour faire votre coup, l’endroit où vous avez le moins de chance d’être repéré par un quidam.

Rassurez-vous, à force d’observer votre future victime, vous trouverez un tel emplacement.

Le transport du corps n’est pas forcément une mince affaire. Si l’homme ou la femme est corpulent par exemple. Maintenant si vous n’êtes pas capable physiquement de le faire, oubliez cette idée de disparition du corps. A moins de vous mettre dans une situation où cette question du transport jusqu’à la voiture n’est pas un problème. Par exemple si vous l’éliminez dans sa voiture même et que vous la brûlez ensuite dans un endroit reculé après avoir retiré ses plaques d’immatriculation. Sinon, pour transporter le corps, prenez une autre bâche dans laquelle vous mettrez le corps. N’oubliez pas qu’un corps se rigidifie assez rapidement.

Commencez donc par le transport si vous pouvez sans crainte faire un aller-retour supplémentaire du lieu du crime jusqu’à votre moyen de transport.

Pour le nettoyage et autres mises en scène éventuelles, cela attendra bien. Sinon, emballer directement le cadavre dans la bâche de la manière la plus repliée possible pour vous aider quand il s’agira de le bouger.

Cette opération réalisée, il conviendra si vous souhaitez faire croire à une disparition de nettoyer les traces éventuelles d’un meurtre. Tout en sachant que vous ne parviendrez que difficilement à faire disparaître le sang. Il en restera toujours des traces. Il s’agit juste de nettoyer au maximum donc.

Voilà l’occasion de vous parler du meurtre en lui-même.

 

Du meurtre

 

Avec quel instrument le commettre ?

Là encore, tout dépendra de votre force physique, de votre habilité et de tant d’autres paramètres que je ne pourrais tous prendre en compte. Cependant, il y a quelques règles en la matière qui ont une portée générale.

Choisissez l’instrument avec lequel vous vous sentez le mieux. Il est bien entendu tentant de rêver d’une arme à feu -avec ou sans silencieux- comme les professionnels, mais avez-vous les moyens ou l’opportunité de vous en procurer une sans en avertir chaque petit délinquant et indics du coin ? Si tel est le cas, allez-y.

Songez, et cela vaut pour l’arme du crime comme pour toute chose, à espacer vos achats relatifs au meurtre et à les payer en liquide. De préférence dans des hypermarchés ou des magasins ayant beaucoup de trafics. Et de préférence éloignés de votre domicile pour éviter d’y croiser une connaissance pouvant se montrer curieux quant au contenu de votre caddie.

L’arme à feu n’est cependant pas très discrète. Des projections de sang sont presque inévitables. De même que le couteau ou que la batte de baseball.

Tout dépend bien sûr de l’endroit du crime. Mais je ne vous cache pas ma préférence pour le lieu d’habitation de la victime lorsque celle-ci y est seule et si vous le pouvez.

Si vous n’avez pas peur du corps à corps, l’étranglement avec une cordelette fine et coupante est une solution de choix.

N’oubliez d’ailleurs pas de porter des gants et, au mieux, une combinaison intégrale, des pieds à la tête. Sinon des vêtements dédiés à cela, que personne n’a jamais vu et dont vous vous débarrasserez ensuite. Ainsi qu’une cagoule à placer au moment d’entrer dans les lieux. Moins pour ne pas être reconnu, ce qui n’a guère d’intérêt puisque seule la victime pourrait vous voir normalement, que pour éviter de déposer du matériel ADN.

De même la méthode Dexter, injection d’un produit à l’aide d’une seringue pour endormir sa proie me semble très au point et à privilégier. Il suffit d’ajouter un peu de cyanure ou de préparer un mélange différent pour endormir cette fois indéfiniment. Encore faut-il, me direz-vous, avoir des connaissances en la matière et un accès au produit. Rassurez-vous. Les hôpitaux sont assez mal gardés pour que vous puissiez vous fournir. Et vous trouverez toujours un médecin capable de répondre à vos questions. Sans parler d’un petit voyage de recherche en Suisse chez nos amis de Dignitas qui sauront sans nul doute vous renseigner.

Enfin, en dernier lieu, vous pouvez vous contenter, si les produits sont plus faciles à trouver, d’endormir. On pense à l’étorphine. Puis de tuer sur, par exemple, le lieu même où vous vous débarrasserez du cadavre. Cette méthode est vraiment très pratique. On peut même disposer le  corps endormi à l’avant du véhicule, comme si votre proie dormait profondément. L’angoisse du trajet en voiture en est naturellement réduite.  Ensuite, en tuant ailleurs, on limite les traces ADN disponibles ainsi que les traces évidentes d’un meurtre. Le scénario de la disparition s’étoffe et le temps avant que le meurtre devienne l’option privilégiée peut être long. Tout à votre bénéfice donc.

 

Bon débarras

 

Mais parlons un peu de ce lieu et de la méthode retenue pour que le cadavre ne remonte jamais à la surface.

Si vous le pouvez, brûlez-le. Il n’y a rien de plus efficace qu’un bon gros feu dans une forêt. Dans l’affaire Flactif, on remarquera ainsi que la seule chose que les meurtriers ont réussi c’est cela. Il ne restait rien. Rien que des cendres. Et encore, la pluie s’était chargée de bien nettoyer la scène.

On oubliera l’acide et les produits corrosifs. Tout cela est très dangereux. Pas très efficace. Peu pratique.

Autre solution, l’enterrer. Il faut alors faire ça proprement. A une profondeur de plus d’un mètre. De la chaux vive. Recouvrir la tombe (on aura pris soin de la creuser avant) ou la camoufler, comme s’il ne s’était  rien passé. Il existe en France une foultitude d’endroits discrets où cela est encore possible. Cela peut nécessiter de faire un peu de chemin en voiture mais il y va de votre intérêt.

On n’enterre pas dans son jardin ou dans celui de la victime.

C’est une règle de base.

On oubliera également le cadavre ligoté avec de la corde, le tout rattaché à un poids, et jeté dans un lac ou un fleuve. Cela peut marcher. Comme cela peut rater lamentablement. Trop risqué en définitive. Ou alors il faut particulièrement bosser son coup. Par exemple envoyer par le fond le cadavre contenu dans une malle en acier. Mais cela se révélera très lourd à porter, quasiment impossible sans aide. Ou bien arracher les boyaux. Mais cela peut se révéler, là, un peu éprouvant psychologiquement.

Quoiqu’il en soit, nous voilà enfin débarrassé du cadavre ainsi que, ensuite et évidemment, des différents instruments qui nous aurons été nécessaire à la commission du crime.

Les enquêteurs n’ont pas de cadavres. Pas de traces dans l’appartement de la victime. Pas d’heure précise de la mort donc. S’il y a bien eu meurtre ! En cas de perquisitions chez vous il n’y a aucun indice. Il n’y a pas de témoignages. Aucun indice matériel. Pas d’ADN.

Rien.

Ça y est, vous venez de réaliser un meurtre parfait.

Bien entendu, annoncé comme cela, tout parait facile. Dans la réalité, tout est beaucoup plus compliqué.

Notamment sur un point.

Limiter le risque d’être vu.

 

De l’improvisation

 

Soyons clair, c’est là que tout plan de meurtre parfait faiblit. Il y a toujours un risque. On peut le limiter au maximum, mais il existe toujours. Irrémédiablement. Pour réaliser un crime parfait, il y a donc une part de chance. Ou, tout du moins, si vous avez bien bossé, une part de non-malchance.

Pour le reste, gardez en tête d’agir avec discrétion à tout moment. Soyez paranoïaque. Tâchez de voir le mal partout. Et n’hésitez pas à reporter votre plan si jamais vous avez un doute.Ne soyez jamais pressé d’en finir.

Jamais.

Enfin, il y aura peut-être une part d’improvisation. Préparez-les. Pensez aux moments où votre plan est susceptible de ne pas se dérouler comme prévu et réagissez selon des procédures que vous aurez déjà validées en amont.

Exemple, vous avez été contrôlé en pleine nuit, en voiture, à proximité de l’endroit où vous pensiez enterrer le corps et alors que celui-ci est dans votre coffre ? Pensez à l’avance à une raison objective que vous pourriez donner sur votre présence à ce moment là et cet endroit là aux policiers qui viendront vous poser des questions. Tâchez de vous couvrir à chaque moment. Autre exemple, votre meurtre se passe mal, vous devez utiliser un couteau, du sang jaillit sur vous. Vous ne pouvez plus conduire dans cet état là en risquant de tâcher de trop votre voiture ? Eh bien prévoyez des vêtements de rechange.

La victime vit dans un endroit accessible par un chemin de terre ? Pensez à acheter des pneus parfaitement communs. Et pensez à ce que ces achats puissent être justifiés rationnellement. Au besoin crevez d’un pneu avant un mois avant la date prévue du meurtre s’ils sont d’une marque exotique.

Bien.

Maintenant, c’est à vous de jouer.

Et bonne chance.

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À propos Blueberry

Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque. Cela prend l’eau de toutes parts, c’est plein de crimes, de bêtise, de misère… Et le gouvernail est là qui ballote. L’équipage ne veut plus rien faire, il ne pense qu’à piller la cale et les officiers sont déjà en train de se construire un petit radeau confortable, rien que pour eux, avec toute la provision d’eau douce pour tirer au moins leurs os de là. Et le mât craque, et le vent siffle, et les voiles vont se déchirer et toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce qu’elles ne pensent qu’à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires. Crois-tu alors qu’on a le temps de faire le raffiné, de savoir s’il faut dire "oui" ou "non", de se demander s’il ne faudra pas payer trop cher un jour et si on pourra encore être un homme après ? On prend le bout de bois, on redresse devant la montagne d’eau, on gueule un ordre et on tire dans le tas, sur le premier qui s’avance. Dans le tas ! Cela n’a pas de nom. C’est comme la vague qui vient de s’abattre sur le pont devant vous ; le vent qui vous gifle, et la chose qui tombe dans le groupe n’a pas de nom. C’était peut être celui qui t’avait donné du feu en souriant la veille. Il n’a pas de nom. Et toi non plus, tu n’as plus de nom, cramponné à la barre. Il n’y a plus que le bateau qui ait un nom et la tempête. Est-ce que tu comprends, cela ? Créon, Antigone, Jean Anouilh.

22 réflexions sur « Le crime parfait »

  1. Chevreuil

    Je pense qu’en matière de complicité, un couple d’amants déterminés peut réaliser le meurtre parfait. Il décuple les capacités d’imagination et de perversité, repousse les limites par effet d’entraînement mutuel. Même si la solitude reste toujours préférable, je peux vous assurer qu’elle est insoutenable.
    Regardez les Diaboliques de Clouzot…

    1. Blueberry Auteur de l’article

      Je ne suis pas du tout partisan de cette solution. Je me répète. Jamais de complices. Ou alors il faut s’en séparer une fois qu’ils ont servi. Un complice, même une amante, c’est, dans le temps, une source d’inquiétude et d’ennuis inépuisables.

  2. XP

    Moi, dans ce domaine, je suis pour la simplicité, la tradition, les bonnes vieilles marmites dans lesquelles on fait les bonnes soupes:

    Le vieillard à charge que l’on prive de médicament, ou que l’on peut supprimer avec une légère surdose que votre médecin de famille ne détectera même pas.
    Ou alors bobonne qui tombe du douzième étage en faisant les carreaux, accident qui étonnera d’autant moins si c’est une pochtronne notoire, connue comme telle par tous les locataires de l’immeuble, et même de la plupart des gens du quartier susceptibles de réceptionner le corps sur leurs pompes.

    Enfin bref, des histoires qui ne payent pas de mine, banales, avec lesquelles on fait les chroniques de la médiocrité ordinaire, pas des scenarios hollywoodiens sophistiqués qui ne marchent jamais dans la vraie vie.

  3. XP

    Il y a aussi la violence psychologique, laquelle va donner des envies de suicides à votre proie, au point qu’elle s’en ouvrira à ses parents, ses enfants ou ses amis intimes,

    Ainsi, après que vous l’ayez zigouillée avec son propre couteau de cuisine, ce sont eux qui, croyant vous accabler, plaideront le crime parfait, en disant que vous avez tout fait pour la pousser à commettre l’irréparable.
    Le policier qui vous interrogera vous traitera de salaud, vous dira qu’il n’aimerait pas être à votre place, qu’il va vous falloir vivre le reste de vos jours avec votre conscience, enfin des trucs comme ça, mais que vous êtes libre.

    1. Blueberry Auteur de l’article

      J’ai déjà répondu à la crevette sur la violence psychologique. Et puis, franchement, il faut être capable de l’exercer. Pendant la guerre d’Algérie, si j’avais eu le choix entre torturer ou être de corvée de bois, je sais ce que j’aurai préféré. La corvée. Même si, pour une fois, il y avait un intérêt à faire souffrir. Mais sinon, pffff…

  4. la crevette

    XP : « Il y a aussi la violence psychologique, laquelle va donner des envies de suicides à votre proie,

    Tout à fait : et dans cette optique du silence face à une douleur ou une oppression insupportable des vraies victimes, il y a, par jour, pas mal de « crimes parfaits » : le petit jeune qui va se suicider parce qu’il ne supporte plus la violence exercée à son endroit par une bande à l’école, la petite vieille qui ne se remettra jamais d’un cambriolage avec violence chez elle, le viol d’une femme qu’elle ne pourra jamais « surmonter »…
    Vous allez me dire : ça n’est pas un crime prémédité tout à fait. Il déroule des conséquences d’actes qui ne tendaient pas forcément au meurtre. Certes et c’est pourquoi le meurtre, en l’occurrence ne sera pas retenu comme tel, même s’il découle directement de ces premiers actes.Il sera donc parfait.

    Il y a un film pas mal dans le genre avec une vengeance génialement orchestrée, c’est Contre-enquête avec Jean Dujardin.Le héros, policier dont on a violé et assassiné la petite fille retourne à son avantage les faiblesses d’un système judiciaire qui fait la part belle aux assassins.D’ailleurs, le meurtrier dans le film, utilise aussi parfaitement ce système qu’il connait de fond en comble. C’est passionnant.

    1. Blueberry Auteur de l’article

      Oui, enfin, la violence psychologique… Premièrement il faut que la cible soit assez faible quand même. Deuxièmement il faut être capable d’en faire preuve à son égard avec constance et ténacité (à moins de vous faire aider). Troisièmement il n’est pas improbable que votre cible vous entraine dans un maelström judiciaire si elle porte plainte. Quatrièmement, ce n’est pas du tout sûr que votre victime finisse par se suicider, même si elle est faible. Cinquièmement, on a moins souvent un mobile solide pour tuer quelqu’un de faible qui, généralement, a tendance à céder aux autres.

      1. XP

        Mais qui parle de la pousser au suicide? Il s’agit juste de la rendre suicidaire, afin que votre crime à vous (au couteau, par exemple) apparaisse aux yeux de tout le monde pour un suicide. Le trait de génie étant ici que vos ennemis/Les amis de la victime plaident eux mêmes la thèses du suicide, en croyant vous accabler, les sots.

  5. XP

    Il y a des notions de droit que je n’ai jamais compris, ce sont celle de la légitime défense et de la défense proportionnelle à l’attaque.

    Si quelqu’un rentre chez vous pour vous agersser avec une bat de baseball, vous ne devez lui répondre qu’avec une bat de baseball?

    Si il s’introduit chez lui en pleine nuit, ça vous donne le droit de lui répondre en s’introduisant chez lui la nuit suivante?

    Prenons l’exemple de ce boulanger qui avait descendu des voyoux qui lui volaient sans arrêt sa marchandise, faisaient fuir les autres clients, au point que sa femme faisaient une dépression… On detruisait sa vie, celle de sa famille, alors est-ce qu’en abattre un ne constituait pas véritablement une défense proportionnelle à l’attaque?
    Un peu hors sujet, mais pas trop.

    1. la crevette

      La notion de défense proportionnelle est en effet une vaste fumisterie. Comment savoir, à l’avance,comment appréhender la nocivité, jusqu’où est prêt à aller un type qui rentre chez vous? Impossible.
      Puis, mettre sur le même plan l’agresseur et l’agressé, le coupable et la victime, sous prétexte que ce sont des hommes tout les deux, n’est pas tenable. Du moins, ne devrait pas l’être même si aujourd’hui le statut de victime concerne essentiellement des gens coupables éminemment.La proportionnalité signifierait un « duel » à armes égales avec règles du jeu entre deux personnes de force égale.Inepte.

  6. Faust

    Pour revenir au sujet de l’article, vous avez omis un élément fondamental, l’erreur du débutant : le téléphone portable.
    A laisser là où vous voulez officiellement être…
    De même, une attention particulière doit être apportée aux caméras videos (ie. un repérage complet des lieux doit être réalisé en amont)

    1. Blueberry Auteur de l’article

      Précisons. A laisser éteint. Sinon, il va de soi qu’un repérage des lieux doit être réalisé préalablement. Et pas qu’un seul même. On veillera toutefois à espacer ceux-ci dans le temps. Mieux encore, il faut trouver une raison d’être là à plusieurs reprises à proximité directe du lieu du crime dans le cas où quelqu’un vous aurait aperçu.

  7. Faust

    Personnellement, je le laisserais allumé, mais chez moi par exemple. Ainsi, en cas d’enquête, ce serait un élement de plus pour soutenir l’hypothèse que je chercherais à appuyer, à savoir que je ne pouvais être sur les lieux du crime, la preuve, la localisation de mon téléphone portable au moment des faits ne colle pas… (localisation qui sera faite à postério par les policiers menant l’enquête, enfin ca peut ne pas être fait, mais dans ce cas, vous avez affaire à des guignols et n’avait rien à craindre..)
    Pour les repérage, le grand banditisme a des procédures « interressantes », comme voler un véhicule, et lui ajoindre les plaques d’un véhicule absolument identique, mais non volé par contre. Les plaques en question ne devant bien sûr ne plus avoir aucun lien avec soi-même, bien entendu.
    Pour la video, ne pas oublier que la reconnaissance faciale a fait des progrès significatifs (j’en veux pour preuve indirecte les exigences en terme de photo pour la délivrance de papiers d’identité par exemple. Ca et des souvenirs d’articles scientifiques d’il y a qq années prétendant à un taux de reconnaissance de 100%…). Pour la déjouer, il ne suffit pas d’une fausse barbe et de lunettes de soleil. Il convient de modifier la forme des oreilles, du menton et des pomettes par exemple.
    Ceci dit, comme toujours, c’est l’importance de la cible qui va déterminer le niveau des moyens d’enquête mis en oeuvre ainsi que le niveau intellectuels des poulets qui vont avec.
    Autant dire que pour un citoyen de base, ce sera limité. De tête, le taux de résolution des affaires criminelles ne dépasse pas 40%. Et cela inclus les crimes conjugaux passionels où le suspect est « facile » à identifier…
    Bref…

    1. Blueberry Auteur de l’article

      Le problème dans le fait de le laisser allumé chez soi c’est si on vous téléphone. Après, bien entendu, on peut toujours dire que le téléphone était dans le séjour et non dans la chambre, qu’il avait été placé en mode silencieux, etc. Mais bon, ce n’est pas la panacée non plus. Portable éteint ou portable laissé allumé auquel on ne répond pas, je ne vois pas une grande différence pour des enquêteurs.

  8. Hibiki Yoshikuni

    A 40 ans, Stephen Griffiths prenait des courts de criminologie à l’université de Bradford et préparait une thèse sur Jack l’Eventreur et les grands meurtriers du XIXe siècle…. Il vient d’avouer être le « Cannibale à l’arbalète »….Son dernier meurtre avait été enregistré par la caméra de surveillance de son immeuble. Les images montrent qu’il a assommé la jeune femme dans un couloir avant de lui tirer un carreau d’arbalète dans la tête.

    Peut-on considérer qu’indépendamment de son arrestation, ses meurtres ont été parfaits en tant qu’expérimentations de terrain pour obtenir son doctorat ?

  9. Vladimir Vladimirovich

    Mais enfin, il y a des carrières qui permettent d’exprimer une vocation en sécurité. Par exemple: la légion étrangère, le mercenariat, le KGB, ou même l’inspection fiscale. Pourquoi rester dans l’amateurisme, je vous le demande?

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