Capitalisation

Naturellement Laurence Parisot est plus un tenant du système qu’un de ses contestataires.

Naturellement Laurence Parisot est patronne d’un syndicat, fût il de patrons, et à ce titre a des réflexes collectivistes désolants qui semblent tout droit sortis des beaux jours du gouvernement Blum, quand gouverner revenait à préparer activement le désastre qu’on n’avait pas la volonté d’éviter.

Naturellement Laurence Parisot, qui n’est jamais que la directrice d’un institut de sondages, a des liens troubles avec les politiques qui lui commandent ces sondages et les lui payent.

Naturellement encore, Laurence Parisot n’a jamais fait preuve d’une bien grande indépendance d’esprit face aux modes qui gouvernent la pensée dans notre pays : croissance durable, discrimination positive, caractère intangible d’une protection sociale ruineuse… elle a enfourché à la suite à peu près toutes les stupidités qui, d’Attali en Minc et d’éditoriaux en colloques de l’Institut Montaigne, se répètent sans fin en tenant lieu à la France de lucidité demi-habile et de pseudo-libéralisme socialo-compatible.

On se souvient aussi du costume de Belphégor et des gants noirs qu’elle portait pour aller rendre visite à je ne sais quel principule mahométan ventripotent et barbichu.

Résumons : cette dame ne fait semble-t-il preuve ni d’une grande intelligence autre que d’intrigues, ni d’une quelconque indépendance d’esprit.

Néanmoins, nous apprend un journal de droite fait par des journalistes de gauche et des financiers du centre, et qui n’est plus guère acheté que par les vieux pour vérifier dans le Carnet qu’ils ne sont pas encore morts, Laurence Parisot a prononcé le mot : CAPITALISATION.

Oh avec des précautions de Sioux, avec des circonlocutions de serpent marchant en chaussons ouatés sur des œufs, avec des tendresses infinies pour la répartition qu’il faut quand même préserver — diable, quand on croque du butin, on ne dénonce pas trop fort ses compagnons de banditisme — et sans rien dire de la seule sortie honnête d’un système par capitalisation : la sortie en capital reversé à l’épargant, et non en rente administrée pour l’esclave l’assujetti par des organismes collectifs pléthoriques dont les syndicalistes en vivraient très bien, d’administrer parcimonieusement l’argent des autres.

Mais le mot a été lâché.

Saluons donc Laurence Parisot quand même.

Un peu de courage Lolo : réclame maintenant la liberté. La liberté de choisir entre les deux systèmes, la liberté de sortir de la « solidarité nationale » ; la nation ayant été liquidée par la politique d’immigration, – où le patronnat français, tellement consanguin avec les politiques et tellement peu authentiquement capitaliste, a eu sa part éminente de responsabilité –, il est temps d’en tirer les conclusions : chacun pour soi et pour les siens, Dieu pour tous et des armes pour se défendre des convoitises.

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À propos Nicolas

« Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur la toit, et qu'il faillait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement. Toute cette belle discussion faisait que Fabrice se hâtait le plus possible en marchant sur le toit et qu'il faisait beaucoup plus de bruit. Le fait est qu'au moment où, pendu à sa corde, il passa devant les fenêtres, par bonheur à quatre ou cinq pieds de distance à cause de l'avance du toit, elles étaient hérissées de baïonnettes. Quelques-uns ont prétendu que Fabrice, toujours fou,  eut l'idée de jouer le rôle du diable, et qu'il jeta à ces soldats une poignée de sequins. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait semé des sequins sur le plancher de sa chambre, et qu'il en sema aussi sur la plate-forme dans son trajet de la tour Farnèse au parapet, afin de se donner la chance de distraire les soldats qui auraient pu se mettre à le poursuivre. »

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